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Les cantons accélèrent les préparatifs pour vacciner la population

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Près de 107'000 doses du vaccin de Pfizer/BioNTech vont être livrées ces prochains jours, puis 250'000 par mois dès janvier. (©KEYSTONE/DPA/CHRISTOPH SCHMIDT)

Après l'annonce samedi du premier vaccin contre le coronavirus autorisé en Suisse, les cantons hâtent les préparatifs. La nouvelle souche du coronavirus qui vient d'être découverte au Royaume-Uni commence toutefois à inquiéter aussi en Suisse.

Les sept conseillers fédéraux vont se faire vacciner, le doyen Ueli Maurer, âgé de 70 ans, en tête. Ils donnent ainsi un signal qui se veut rassurant à la population sceptique, selon les sondages, marquant ainsi le début de la campagne en faveur de la vaccination. Le ministre de la santé Alain Berset avait rappelé samedi, lors de l'annonce de l'autorisation du premier vaccin anti-Covid-19 par Swissmedic, que le vaccin était gratuit, mais aussi qu'il n'était pas obligatoire.

Claire-Anne Siegrist, vaccinologue aux HUG, se montre confiante et enthousiaste face à l'arrivée de ce premier vaccin. Deux doses doivent être administrées à trois semaines d'intervalle, mais "la protection commence deux semaines après la première dose déjà, de l'ordre de 50 à 70%", a-t-elle déclaré à la RTS. Selon Swissmedic, la protection vaccinale est supérieure à 90% sept jours après la seconde injection.

Pour atteindre un niveau d'immunité suffisant de la population, il faudra attendre "de quelques mois à une année. Dans le meilleur des cas, six mois", selon Virginie Masserey, cheffe de la section contrôle de l’infection et programme de vaccination à l'OFSP. "C'est difficile à dire, cela dépend de la vitesse à laquelle la population voudra se faire vacciner."

La Suisse s'est assurée l'accès de 15,8 millions de doses, négociées avec trois laboratoires différents: 3 millions avec Pfizer/BioNTech, 7,5 millions avec Moderna et 5,3 millions avec AstraZeneca.

Les cantons accélèrent

Près de 107'000 doses du vaccin de Pfizer/BioNTech vont être livrées ces prochains jours, puis 250'000 par mois dès janvier. Les personnes vulnérables seront les premières vaccinées, soit 2 millions de personnes, dont 1,6 million d'aînés. Les enfants et les jeunes de moins de 16 ans ainsi que les femmes enceintes ne peuvent pas encore se faire vacciner, les études ne livrant pas suffisamment d'informations les concernant.

Les cantons ont été surpris par cette accélération, a relevé Michael Jordi, secrétaire général de Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS). La logistique liée à la distribution du vaccin est un défi pour la Suisse. Berne a décidé que l'armée allait acheminer le produit et les cantons organiser la distribution.

L'armée reçoit les vaccins, les stocke dans des locaux protégés à -70 degrés puis les distribue aux cantons. Ces derniers pourront ensuite conserver le vaccin au maximum cinq jours au réfrigérateur (entre 2 et 8°C).

Le feu vert samedi de Swissmedic pousse les cantons romands à revoir leurs plans de vaccination, qui tablaient sur début janvier. La plupart d'entre eux vont mettre en place des centres de vaccination et des équipes mobiles.

Fribourg et Valais dès le 28 décembre

Fribourg va commencer sa campagne de vaccination le 28 décembre selon les indications de Claudia Lauper-Luthi, secrétaire générale de la Direction de la santé et des affaires sociales. Ce canton attend environ 3000 doses de la Confédération.

Le canton du Valais, qui va recevoir 4000 doses, lancera la vaccination le même jour, a indiqué dimanche à Keystone-ATS la conseillère d’Etat Esther Waeber-Kalbermatten. Jusqu'ici, le canton prévoyait de débuter sa campagne début janvier.

Le Jura, qui relève encore des incertitudes sur le stockage et la livraison, débutera le 4 janvier. Il ne pourra monter en puissance que deux semaines plus tard.

Le canton de Vaud, qui avait annoncé vendredi dernier la date du 11 janvier, se réunit lundi. Même scénario à Neuchâtel, qui avait prévu de lancer l'opération le 4 janvier: une réunion des responsables était agendée dimanche et une rencontre avec le gouvernement neuchâtelois lundi, selon le médecin cantonal neuchâtelois Claude-François Robert.

Du côté du Tessin, le département de la santé publique a indiqué samedi que les premières doses du vaccin anti-Covid seront livrées début janvier. Le canton de Genève dévoilera son plan de vaccination mardi 22 décembre.

En Suisse alémanique, Lucerne commence à vacciner dès le 23 et Bâle-Ville dès le 28 décembre et les cantons de la Suisse centrale dès le 4 janvier, à moins qu'ils se rallient à Lucerne. Le canton de Berne en reste à son plan avec un début des vaccinations le 11 janvier.

Nouvelle variante: inquiétude en Suisse

A Verbier, une station prisée les Britanniques, la nouvelle souche du coronavirus qui vient d'être découverte au Royaume-Uni inquiète le patron du tourisme Simon Wiget. "Environ 21% de tous les clients viennent de Grande-Bretagne", a-t-il rappelé dimanche.

Selon la Task Force scientifique de la Confédération, il faut s'attendre "à ce que la nouvelle variante du coronavirus soit déjà là en petit nombre", même si la mutation n'a pas encore été prouvée en Suisse. Le groupe de travail considère la nouvelle variante du coronavirus comme "très problématique".

La variante du coronavirus n'a pas encore pu être détectée dans le cadre du séquençage, poursuit le groupe de travail, répondant à Keystone-ATS. Cependant, cela ne signifie pas que la variante n'est pas encore sur le territoire helvétique. En Suisse, 100 à 300 échantillons seraient séquencés par semaine, soit une très faible proportion des cas.

La Task Force s'intéresse à cette mutation depuis quelques jours. L'Office fédéral de la santé publique est en contact à ce propos avec l'Organisation mondiale de la santé ainsi qu'avec des virologues britanniques et sud-africains.

En Europe, les pays se concertent. Plusieurs d'entre eux ont d'ores et déjà réagi en suspendant les vols avec la Grande-Bretagne comme les Pays-Bas et l'Allemagne.

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Alain Berset admet des contacts avec le directeur de Ringier

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"Bien entendu, je savais qu'il y avait des contacts avec le CEO de Ringier", affirme Alain Berset dans la presse. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le ministre de la santé Alain Berset admet avoir eu connaissance des contacts avec le directeur du groupe Ringier pendant la pandémie. Mais rien de confidentiel n'a été échangé, affirme-t-il mercredi soir dans la presse.

Le conseiller fédéral tire à boulets rouges sur le rapport des commissions de gestion (CdG) rendu public il y a deux semaines. "J'aurais attendu une enquête ouverte", dit-il dans les titres alémaniques du groupe Tamedia.

Le document ressemble, aux yeux du Fribourgeois, à une tentative de prouver que toutes les indiscrétions proviennent du Département fédéral de l'intérieur. "Je tiens à préciser d'emblée que je ne tolère aucune violation du secret de fonction au sein de mon département", précise-t-il.

"Bien entendu, je savais qu'il y avait des contacts avec le directeur de Ringier", affirme Alain Berset, admettant avoir été parfois présent lors de ces échanges. L'administration a toujours des contacts avec les milieux concernés par les décisions, dit-il.

"Je ne savais pas"

Le ministre de la santé affirme en outre que pas un seul élément du rapport des CdG montre que des informations auraient été utilisées pour influencer les décisions du gouvernement via les médias. Les contacts avec le directeur de Ringier étaient d'une toute autre nature qu'un contact avec un professionnel des médias, dit-il.

Alain Berset affirme en outre avoir pris connaissance des informations confidentielles partagées par son chef de la communication pendant l'enquête. "Je ne le savais pas, dit-il. Il va de soi que je ne lis ni ne contrôle les emails de mes collaborateurs".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Fuites: Alain Berset au courant des échanges mais pas du contenu

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Le président de la Confédération Alain Berset était au courant des échanges entre son chef de la communication et les médias pendant la crise du coronavirus, mais pas de leur contenu. (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Le président de la Confédération Alain Berset avait connaissance des échanges entre son chef de la communication et les médias dans le cadre des fuites pendant la pandémie. Mais il n'aurait pas su leur contenu, ont informé vendredi les commissions de gestion.

Il n'y a aucun indice qui permet de ne pas croire ce qu'a dit M. Berset, a indiqué Philippe Bauer (PLR/NE) au nom des commissions de gestion du Parlement devant la presse à Berne.

Les commissions ont rapidement pu établir qu'il y a eu de nombreuses indiscrétions. Mais "nous n'avons pas réussi à identifier tous les auteurs des indiscrétions, ni tous les destinataires", a précisé M. Bauer. "Des e-mails ont été effacés." L'ancien chef de la communication du Département fédéral de l'Intérieur (DFI) a notamment fait effacer ses mails privés.

M. Bauer a toutefois ajouté que, selon les commissions de gestion, d'autres mails envoyés par ou destinés à l’ancien chef de la communication du DFI laissent penser que les informations classifiées ou non publiques étaient traitées "à la légère". Il n’était pas rare que des informations soient sciemment partagées avec des personnes extérieures ou des médias.

Interrogé sur sa définition d'une indiscrétion, l'ancien chef de la communication Peter Lauener a indiqué que des renseignements pouvaient sans problème être partagés avec des journalistes afin de leur donner des informations contextuelles. Mais cette conception ne correspond pas aux prescriptions, indiquent les commissions dans leur rapport.

Le Neuchâtelois a cependant précisé: "Nous avons voulu garder la proportionnalité." Il n'est pas possible de contrôler toutes les adresses mails privées et publiques de toutes les personnes susceptibles d'avoir été concernées.

200 articles concernés

Quelque 200 articles publiés par 24 titres de presse concernant le Covid-19 ont été rédigés sur la base d'indiscrétions. Et 38 séances sur 50 du Conseil fédéral ont été "contaminées", a précisé Thomas de Courten (UDC/BL).

Les commissions ont étudié environ 500 articles et 50 séances du gouvernement. Seules douze d'entre elles n'ont pas été sujettes à indiscrétions. Dans les 38 autres cas, les décisions du Conseil fédéral avaient été publiées avant la séance.

Ce sont surtout les médias alémaniques, en premier lieu les médias de Ringier et de Tamedia, qui ont profité des indiscrétions de l'administration fédérale et obtenu des informations classifiées. Le Blick, le Sonntagsblick, le Tages-Anzeiger et la SonntagsZeitung ont publié chacun 60 articles sur la base d'informations confidentielles; contre seulement six pour Le Temps et 24 heures.

Dans certains cas, ces journaux alémaniques étaient les premiers à publier des projets de mesures ou des contenus de propositions ou de co-rapports. D’autres journaux ont ensuite explicitement fait référence à ces premières publications dans leurs propres articles.

Perte de confiance

Le Conseil fédéral a essayé de prendre un certain nombre de mesures à cet égard, qui se sont "vite révélées relativement vaines", a poursuivi Philippe Bauer, citant par exemple l'augmentation du degré de classification des documents. Au final, le gouvernement "s'est résigné". Cela a conduit à une perte de confiance de la part de certains conseillers fédéraux, qui ont renoncé à déposer des co-rapports, ou alors ceux-ci étaient simplifiés.

En janvier dernier, les commissions de gestion ont décidé d’enquêter sur les indiscrétions liées aux affaires du Conseil fédéral relatives au Covid-19, y compris sur le rôle du chef du Département fédéral de l’intérieur.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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PNR 78: coopération insuffisante entre science et politique

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Quelque 200 chercheurs ont étudié différents aspects du coronavirus dans le cadre du Programme national de recherche "Covid-19". (Photo d'archives) (© Keystone/CHRISTIAN BEUTLER)

La science et la politique n'ont pas suffisamment collaboré pendant la pandémie de coronavirus. C'est la conclusion à laquelle sont parvenus les chercheurs dans le rapport de synthèse du Programme national de recherche "Covid-19" (PNR 78).

Le partenariat entre la communauté scientifique et les institutions publiques n'a pas été suffisamment développé pour résister à l'énorme pression d'une crise pandémique, peut-on lire dans le rapport final publié mardi devant la presse à Berne.

Sur le fond, les chercheurs tirent toutefois un bilan positif. Le programme de recherche a apporté une contribution constructive à la compréhension scientifique de la pandémie en Suisse, indique le rapport.

Le PNR 78, financé à hauteur de 20 millions de francs, a été lancé en avril 2020 dans le but d'acquérir de nouvelles connaissances sur Covid-19, d'élaborer des recommandations pour la gestion clinique et la santé publique et de faire progresser le développement de vaccins, de traitements et de diagnostics.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le soutien du personnel fédéral à Lonza jugé positif

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Lonza a produit des vaccins anti-Covid sur le site de Viège (VS) (archives). (© Keystone/GAETAN BALLY)

Le soutien temporaire du personnel de la Confédération à l'entreprise Lonza à Viège (VS) durant la crise du Covid-19 est positif, a estimé mercredi le Conseil fédéral. Cette intervention étatique n'a pas distordu la concurrence et ne nécessite pas de revoir la loi.

En avril 2021, le Conseil fédéral a lancé le projet "Leute für Lonza" pour soutenir le site de production qui peinait à recruter du personnel. L'objectif était d’éviter tout retard dans la livraison des vaccins contre le Covid-19.

Au total, 29 spécialistes de l’Institut fédéral de métrologie, d’Agroscope, de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires et des deux écoles polytechniques fédérales (EPFZ et EPFL) ont travaillé pour Lonza jusqu'à fin 2021.

A la demande de la commission de gestion du Conseil national, le Conseil fédéral a évalué ce programme notamment en ce qui concerne l'intervention étatique dans l'économie privée et les bases légales. Il conclut que les collaborateurs de la Confédération ont "apporté une contribution précieuse pour renforcer la sécurité de la production."

Engagement volontaire

Etant donné qu’à ce moment-là, seule Lonza produisait un composant d’un vaccin contre le Covid-19 en Suisse et qu’elle était en manque de personnel, le programme n’a pas faussé la concurrence, indique-t-il sur la base d'un rapport qu'il a adopté mercredi.

Par ailleurs, l’engagement des personnes concernées ne pose pas de problème au regard de la loi sur le personnel de la Confédération. Les collaborateurs fédéraux ont décidé volontairement de s'engager. Mais si le placement avait eu lieu contre leur volonté, il faudrait compléter la loi, selon le rapport.

Le Conseil fédéral n’estime donc pas nécessaire d’adapter la loi sur le personnel de la Confédération. Tout programme similaire restera fondé sur le volontariat, précise-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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