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Suisse

Les femmes touchent toujours 20% de moins

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Les inégalités salariales ont la peau dure en Suisse où les femmes touchent près de 20% de moins que les hommes (photo symbolique). (©KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI)

La lutte contre les inégalités salariales n'a pas porté ses fruits en 2016, selon les derniers chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS). Les femmes ont touché 19,6% de moins que les hommes, c'est moins bien qu'en 2014 (19,5%).

La situation s'est même détériorée sur la question de la part inexpliquée des différences de salaires entre femmes et hommes. Celle-ci a progressé à 42,9% en 2016, alors qu'elle n’atteignait que 39,1% en 2014 et 40,9% en 2012, précise l'OFS dans son enquête suisse sur la structure des salaires de 2016.

Cela représentait 657 francs par mois en moyenne en 2016, contre 585 francs en 2014. Cette différence varie considérablement en fonction de la branche économique. Dans l’hôtellerie-restauration, cette part inexpliquée atteignait 80,3% et correspondait à 327 francs par mois en moyenne. Elle se montait à 702 francs par mois (65,4%) dans le commerce de détail, à 964 francs par mois (52,5%) dans l’industrie des machines et à 1297 francs par mois (30,6%) dans les activités financières et d'assurance.

"Scandaleux"

L'ensemble du secteur public (Confédération, cantons et communes), fait un peu mieux que la moyenne avec une part inexpliquée de 34,8%, soit 522 francs par mois. La situation s'est améliorée, par rapport à 2014 (41,7%) et à 2012 (38,8%), car "les contrôles systématiques de l’égalité salariale qui s’y pratiquent produisent enfin leurs effets", souligne Travail.Suisse dans un communiqué.

Le syndicat s'inquiète de l'augmentation de "la discrimination salariale" et estime que de nouvelles mesures sont "indispensables pour faire changer la pratique des entreprises", car ce n'est pas la "Loi sur l’égalité qui mettra un terme à cette évolution négative". L'Union syndicale suisse appelle à des mesures "énergiques contre la discrimination des femmes dans le monde professionnel" face à une situation qu'elle juge scandaleuse.

La Loi sur l’égalité oblige les entreprises de plus de 50 employés à vérifier leur salaire. Or, selon les chiffres de l'OFS, c'est dans les petites entreprises que la part inexpliquée des différences de salaire est la plus marquée. Elle est de 60,9% en moyenne dans les entreprises de moins de 20 emplois, contre 27,4% dans celles d'au moins 1000 emplois.

Répartition inégale

Les femmes font également face à une répartition inégale entre les genres selon la classe de salaire. En 2016, la majorité des postes du secteur privé pour lesquels le salaire brut à plein temps était inférieur à 4000 francs par mois étaient occupés par des femmes (62,7% contre 64,1% en 2014), explique l'OFS.

En haut de la pyramide des salaires, aux postes rémunérés à plus de 8000 francs bruts par mois, 71,8% des postes étaient occupés par des hommes et 28,2% par des femmes. Un chiffre qui diminue encore parmi les personnes occupant un poste rémunéré à plus de 16'000 francs bruts par mois la part des femmes n’était que de 18,0% (15,2% en 2014), celle des hommes atteignant 82,0%.

L’enquête suisse sur la structure des salaires est réalisée tous les deux ans, sous la forme d’une enquête directe auprès des entreprises. Près de 37 000 entreprises y ont participé en 2016 et les données d’environ 1,7 million de salariés ont été collectées.

(KEYSTONE-ATS)

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Suisse

La Protection suisse des animaux repart sur de nouvelles bases

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La Protection suisse des animaux (PSA) veut repartir sur de nouvelles bases et a promis la transparence (illustration). (© KEYSTONE/HO-STS)

La Protection suisse des animaux (PSA) prend un nouveau départ. Après les querelles qui ont abouti au départ contraint à fin janvier de sa présidente Nicole Ruch, l'organisation a formé un groupe de travail qui doit poser "les jalons vers l'avenir."

Ce groupe est composé de membres des différentes sections et s'attellera à définir les futures tâches de la PSA, indique celle-ci mardi. Il élaborera aussi une nouvelle structure organisationnelle et établira les valeurs que défendra la PSA.

L'organisation fait voeu de transparence et de volonté de communication et entend étroitement associer ses sections dans la recherche d'une solution pour la nouvelle présidence.

Point central de la réforme, l'indépendance du comité central devra être garantie. Le groupe chargé de la réforme se réunira une première fois en mai. Un sondage sera ensuite mené au niveau des sections.

Nicole Ruch avait été démise de ses fonctions de présidente le 27 janvier dernier par les délégués de l'organisation, après deux ans à son poste. C'était le point culminant de disputes et de luttes de pouvoir, aggravées par la décision de la fondation Zewo, qui labellise les organisations d'utilité publique, de retirer son label à la PSA et de recommander de cesser de verser des dons à cette organisation. La Zewo pointait son manque de transparence.

Mme Ruch s'est vu reprocher un cumul des pouvoirs. Des problèmes de notes de frais, un contrôle financier déficient ont aussi été évoqués.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Hôpital Riviera-Chablais: objectif d'assainissement pas atteint

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La hausse des prix a pesé sur le dernier exercice de l'Hôpital Riviera-Chablais (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'Hôpital Riviera-Chablais (HRC) ne respectera vraisemblablement pas son plan de retour à des comptes équilibrés pour l'année qui s'étend de juillet 2022 à juin 2023. Cette situation est due à des facteurs exogènes sur lesquels l'établissement a peu d'influence, comme l'inflation ou la hausse des prix des matières premières et des médicaments.

Le Grand Conseil vaudois a approuvé mardi le rapport de la commission interparlementaire valdo-valaisanne qui exerce la haute surveillance sur l'établissement intercantonal. Il a notamment fait le point sur la situation financière de l'hôpital de Rennaz (VD).

Le programme de retour à l'équilibre a permis de dégager des économies importantes. Mais contrairement aux années 2021 et 2022, l'objectif pour 2023 ne sera vraisemblablement pas atteint. "Au lieu de 8,2 millions, le déficit projeté se situe à 12 millions de francs", a expliqué en plénum Aurélien Clerc (PLR).

Ce déficit s'explique par l'inflation, les hausses de prix des matières premières et des médicaments, ainsi que par celle des taux d'intérêt. De plus, les mois d'avril et mai 2023 ont été marqués par une baisse inexpliquée d'activité en soins aigus qui a également touché d’autres hôpitaux romands.

La commission, qui recommandait d'approuver ce rapport annuel, craint que l'HRC ne puisse pas atteindre l'équilibre financier espéré en 2026 sans une augmentation des tarifs DRG. Elle attire également l'attention des deux Grands Conseils sur "l'exposition considérable" de l'hôpital aux risques des taux d'intérêt, et à leurs conséquences sur les charges financières.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Un an de plus pour élaborer un congé parental vaudois

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Les députés unanimes ont accordé un délai supplémentaire au Conseil d'Etat vaudois (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le Conseil d'Etat vaudois souhaite présenter un contre-projet à l'initiative socialiste pour un congé parental de 34 semaines. Il a obtenu mardi du Grand Conseil un délai supplémentaire d'un an pour lui soumettre un préavis.

L'initiative de la gauche et des syndicats prévoit un congé de 34 semaines, dont seize iraient à la femme, quatorze à l'autre parent et quatre semaines à se partager entre les deux. Déposée en juin 2022, elle avait recueilli plus de 13'000 signatures.

D'une manière générale, le gouvernement souscrit aux buts généraux de l'initiative, mais il estime que le projet entraîne des coûts trop importants. Il a besoin de temps supplémentaire pour présenter un contre-projet direct avec des coûts supportables à long terme. Le Conseil d'Etat entend notamment étudier de plus près les modèles genevois (24 semaines au total) et tessinois (18 semaines).

La prolongation du délai a été votée à l'unanimité. La députée Monique Ryf (PS), membre du comité d'initiative, a soutenu cette proposition qui permettra au Conseil d'Etat de trouver la solution "la meilleure possible".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Pétition et propositions pour sauver la verrerie de Saint-Prex (VD)

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Les salariés ont présenté l'état intermédiaire de leurs travaux pour la sauvegarde du site (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La pétition "Non à la fermeture de Vetropack" a été remise mardi aux autorités vaudoises. Le texte, muni de 5003 signatures, demande le maintien des 175 emplois du site de Saint-Prex (VD), la dernière verrerie industrielle de Suisse. Dans le cadre de la procédure de consultation, le personnel a fait lundi une première série de propositions à la direction.

La représentation des employés a présenté à la direction l'état intermédiaire de ses travaux et a défendu son projet pour la sauvegarde de la verrerie. La procédure de consultation a été prolongée, et court désormais jusqu'au 30 avril.

Le projet des employés "permettrait au groupe de développer son usine la plus écologique et innovante d'Europe", expliquent les syndicats Unia et Syna dans un communiqué. Il présente notamment "un potentiel pour la réduction de la consommation énergétique ainsi que des solutions innovantes pour la réduction de l'empreinte carbone".

Pétition et sensibilisation

Mardi, une délégation des salariés, accompagnés de syndicalistes, se sont rendus au Grand Conseil pour sensibiliser les députés à l'importance de maintenir la dernière verrerie de Suisse. Ils ont remis au chancelier et au président du Grand Conseil une pétition de plus de 5000 signatures, "récoltées en moins d'un mois", a expliqué à Keystone-ATS Nicole Vassali, d'Unia Vaud.

Ce texte demande aux autorités de mettre en place un cadre qui permette la sauvegarde du site, proche du village et de la gare. "Nous voulons un positionnement clair du Grand Conseil et du Conseil d'Etat sur l'affectation du terrain, qui doit rester à vocation industrielle et ne pas servir à la spéculation immobilière", a relevé la syndicaliste.

Le Département de l'économie, de l'innovation, de l'emploi et du patrimoine (DEIEP) d'Isabelle Moret a par ailleurs confirmé à Keystone-ATS qu'une séance de conciliation tripartite s'était tenue mardi en fin de matinée entre la conseillère d'Etat, les dirigeants et les employés, représentés par les syndicats. Sans vouloir donner plus de détails.

Sceller la vocation industrielle d'un site

Une motion déposée mardi au Grand Conseil prévoit un renforcement de la LATC (loi sur l'aménagement du territoire) et du Plan directeur cantonal afin de sceller à très long terme la vocation industrielle et artisanale des terrains affectés aujourd'hui à ces activités.

A Saint-Prex, l'objectif est aussi d'éviter une délocalisation qui serait néfaste pour l'environnement. Si le site ferme, le verre recyclé en Suisse devra être transformé à l'étranger avant d'être réimporté. "C'est très bien de parler d'économie circulaire, mais il y a des investissements à faire en Suisse", a ajouté Mme Vassali.

En mars déjà, le Grand Conseil a voté une résolution qui demandait à Vetropack et au Conseil d’Etat d’étudier des solutions alternatives à une fermeture. Les conseillers aux Etats Pierre-Yves Maillard et Pascal Broulis - tous deux anciens conseillers d'Etat - ont apporté leur appui aux employés qui se battent contre cette fermeture.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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