Rejoignez-nous

Économie

Les primes maladie vont augmenter de 6,6% en moyenne l'an prochain

Publié

,

le

La prime moyenne augmentera dans tous les cantons. (KEYSTONE/Christian Beutler) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Les primes maladie bondiront à nouveau en 2023, après quatre ans de stabilité. La prime moyenne atteindra 334,70 francs, en hausse de 6,6% par rapport à 2022. En cause, la pandémie de Covid-19, qui a fortement impacté les coûts de santé, et un effet de rattrapage.

La prime moyenne augmentera dans tous les cantons. La hausse sera comprise entre 3,9% et 9,5%, selon les projections publiées mardi par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). L'augmentation la plus significative à l'échelle nationale est enregistrée à Neuchâtel.

Globalement, la prime moyenne des adultes s'étoffera par rapport à cette année de 6,6% à 397,2 francs et celles des jeunes adultes de 6,3% à 279,90. Pour les enfants, la hausse sera de 5,5% pour atteindre une prime moyenne de 105 francs.

Le coût de la pandémie

Cette augmentation est "désagréable et difficile", a reconnu Alain Berset, en soulignant que "les primes maladie sont le reflet des coûts de la santé". La pandémie de Covid-19 a eu un impact énorme sur ceux-ci.

Les coûts directs liés au Covid-19 s'élèvent à quelque 500 à 600 millions de francs pour les traitements des patients hospitalisés et à 264 millions pour la vaccination, tout cela à la charge des assureurs, a illustré le ministre de la santé. S'y ajoutent des coûts indirects, par exemple les interventions médicales reportées, qui ont décollé dès le deuxième semestre de 2021.

"Contrairement à ce qu'on aurait pu attendre, les coûts n'ont pas augmenté en 2020 ni au début 2021", a expliqué M. Berset. Mais depuis le deuxième semestre 2021, il y a un effet de rattrapage. Et c'est une tendance qui se poursuit, a-t-il prévenu.

Coûts imprévisibles

L'an dernier, les coûts de la santé ont au final augmenté de 4,5%. Les primes sont calculées à l'avance, sur la base d'estimations. Lors de l'approbation des primes 2022, soit à l'été 2021, il n'était toutefois pas possible de prévoir une telle accélération des coûts supérieure à la moyenne.

Il apparaît aujourd'hui que les niveaux de primes en 2021 et 2022 se sont révélés insuffisants pour couvrir les coûts. "Conformément à la loi, un rattrapage est indispensable", écrit l'OFSP.

M. Berset ne s'attendait pas à une telle hausse, a-t-il admis. L'an dernier, à l'heure d'annoncer la première baisse des primes depuis longtemps, le conseiller fédéral s'était dit optimiste pour l'année suivante. "Ce qui s'est passé entretemps n'était pas prévisible", selon lui. Il s'abstiendra donc de faire des pronostics.

Si les réserves des assureurs ont permis d'atténuer une partie de la hausse des primes, leur marge de manoeuvre s'est révélée plus limitée cette année. Selon les projections des assureurs en juillet dernier, les réserves disponibles pourraient être nettement inférieures à 10 milliards de francs début 2023.

Car, outre les coûts de prestations, les pertes enregistrées sur les marchés financiers en raison de la guerre en Ukraine et de la hausse des taux d'intérêt ont aussi réduit les réserves, et donc affecté le niveau de solvabilité des assurances. Même réduites, les assureurs respectent toujours le seuil minimal fixé dans la loi, rassure l'OFSP.

Pas des primes politiques

Interrogé sur les pronostics de la faîtière Santésuisse, qui tablait sur une hausse de 10%, Alain Berset a rétorqué que l'OFSP fixe les montants des primes sur la base des données transmises par les assureurs. Et ce qu'ils ont livré à l'OFSP "est assez proche de ce qui est annoncé aujourd'hui", selon lui. "Il n'y a pas de grand écart. Les primes ne sont donc pas fixées de manière politique."

Au-delà de la pandémie, les coûts de la santé vont continuer d'augmenter à l'avenir, ne serait-ce qu'en raison de l'évolution démographique. Des mesures ont déjà été prises, comme la réduction des tarifs des laboratoires et des prix des médicaments ainsi que dans le domaine des évaluations des technologies de la santé (ETS).

Le Conseil fédéral a atteint les limites de sa marge de manoeuvre pour contrer la hausse des coûts de la santé et la balle est dans le camp du Parlement, a estimé Alain Berset, qui a regretté l'abandon, de l'introduction d'un prix de référence pour les génériques. Début septembre, le Conseil fédéral a transmis aux chambres un deuxième paquet de mesures visant à promouvoir les réseaux de soins coordonnés.

Il a aussi mis en consultation un contre-projet à l'initiative du Centre "Pour des primes plus basses" ainsi qu'une modification de l'ordonnance sur l'assurance-maladie pour faire économiser grâce, par exemple, aux génériques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Économie

Chine: les exportations dopées en juin par la trêve commerciale

Publié

le

L'Etat-Parti chinois peine en effet à maintenir ses niveaux de croissance passés depuis la fin de la pandémie, en raison d'une longue crise du secteur immobilier, d'une consommation intérieure chroniquement faible et d'un chômage élevé chez les jeunes. (© KEYSTONE/EPA/LUKAS COCH)

Les exportations chinoises ont bondi en juin, selon des données officielles publiées lundi, dépassant les prévisions des économistes après la conclusion par Washington et Pékin d'une trêve pour réduire leurs tensions commerciales.

D'après les douanes chinoises, les exportations ont grimpé de 5,8% sur un an le mois dernier, dépassant les prévisions d'économistes sondés par l'agence Bloomberg, qui tablaient sur une hausse de 5%. Les importations ont également grimpé de 1,1%, là encore au-delà des anticipations du marché (+0,3%).

Des chiffres cruciaux pour Pékin: les exportations chinoises, qui ont atteint des niveaux records l'an dernier, font office de moteur pour une économie nationale en perte de vitesse.

L'Etat-Parti chinois peine en effet à maintenir ses niveaux de croissance passés depuis la fin de la pandémie, en raison d'une longue crise du secteur immobilier, d'une consommation intérieure chroniquement faible et d'un chômage élevé chez les jeunes.

La guerre commerciale avec les Etats-Unis déclenchée au début de l'année par le président américain Donald Trump a aggravé la situation. Mais le mois dernier, Washington et Pékin se sont accordés sur le cadre d'un accord lors de discussions à Londres, sans pour autant régler les différends persistant.

Conséquence de cette précaire trêve, les exportations chinoises à destination des Etats-Unis ont augmenté de 32,4% en juin par rapport au mois précédent: le géant asiatique a expédié quelque 38,2 milliards de dollars de marchandises vers les Etats-Unis le mois dernier, contre 28,8 milliards de dollars en mai.

"La croissance de la valeur des exportations a rebondi quelque peu le mois dernier, à la faveur de la trêve commerciale entre les Etats-Unis et la Chine", observe Zichun Huang de Capital Economics.

"Mais les droits de douane (américains) vont probablement rester élevés et les fabricants chinois font face à des contraintes croissantes quant à leur capacité à accroître rapidement leur part de marché au niveau mondial en cassant les prix", explique Mme Huang, qui s'attend à un ralentissement de la croissance des exportations.

Incertitude

Pour Zhiwei Zhang, de Pinpoint Asset Management, ces chiffres témoignent de la dynamique engagée par les entreprises chinoises pour accélérer le rythme des cargaisons à destination des Etats-Unis en prévision de futurs droits de douane rétablis après la fin de la pause actuelle.

"La vigueur des exportations contribue en partie à compenser la faiblesse de la demande intérieure et devrait permettre de maintenir la croissance du PIB autour de l'objectif gouvernemental de 5% au deuxième trimestre", analyse l'économiste.

Mais "les perspectives pour le second semestre de l'année restent incertaines", ajoute-t-il.

Pékin "espère que les Etats-Unis continueront de travailler avec la Chine dans la même direction", a cependant déclaré lundi le responsable des douanes chinoises, Wang Lingjun, lors d'une conférence de presse diffusée par la télévision publique CCTV.

"Le chantage et la coercition ne mènent nulle part. Le dialogue et la coopération sont la bonne voie à suivre", a-t-il ajouté.

Dans leur ensemble, les experts estiment que l'économie chinoise va croître de plus de 5% au deuxième trimestre 2025, portée par les exportations. Le niveau du Produit intérieur brut (PIB) pour la période doit être dévoilé mardi.

Toutefois, ils estiment aussi que la guerre commerciale pourrait conduire à un ralentissement aigu lors du deuxième semestre.

Témoignant d'une conjoncture toujours maussade, les prix à la consommation en Chine ont à peine augmenté en juin après quatre mois de baisse, tandis que l'indice des prix à la production a reculé le mois dernier à son rythme le plus élevé (3,6%) depuis près de deux ans, selon le Bureau national des statistiques.

De nombreux économistes soutiennent que la Chine devrait se tourner vers un modèle de croissance se fondant davantage sur sa demande intérieure que sur ses leviers habituels que sont l'investissement dans les infrastructures, la production et les exportations.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Économie

L'indice des prix à la production et à l'importation (PPI) en repli

Publié

le

L'indice des prix à la production est resté stable (0% à 106,8 points). Ce sont avant tout les prix du café et du thé transformés qui ont progressé par rapport au mois précédent en ce qui le concerne, alors que les produits pétroliers sont devenus meilleur marché. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'indice des prix à la production et à l'importation (PPI) a continué son repli en juin, de 0,1% par rapport au mois précédent à 106,4 points. Les prix des produits pétroliers ont reculé, alors que les produits alimentaires et les hydrocarbures ont renchéri.

En glissement annuel, le niveau des prix de l'offre totale des produits indigènes et des produits importés a baissé de 0,7%, selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS) publiés lundi.

L'indice des prix à la production est resté stable (0% à 106,8 points). Ce sont avant tout les prix du café et du thé transformés qui ont progressé par rapport au mois précédent en ce qui le concerne, alors que les produits pétroliers sont devenus meilleur marché.

Le repli de l'indice des prix à l'importation par rapport à mai (-0,2% à 105,4 points) est avant tout à mettre sur le compte des produits pétroliers, souligne l'OFS. Les prix des préparations pharmaceutiques, du café vert ainsi que des légumes, melons et pommes de terre ont également baissé. Les hydrocarbures et les autres moyens de transport ont quant à eux connu une hausse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Économie

Les loyers toujours en hausse en juin, mais pas à Genève

Publié

le

A l'instar des cantons, à l'exception de Genève (-1,9%), la tendance annuelle des loyers proposés en milieu urbain demeure néanmoins à la hausse, en particulier à Lucerne (+5,0%) et à Zurich (+3,5%). (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Les loyers suisses ont poursuivi en juin leur ascension entamée en fin d'année dernière, affichant une hausse de 0,2% par rapport au mois précédent, montre l'indice des loyers à pourvoir ou à repourvoir de Homegate. Dans le canton de Genève, ils ont toutefois diminué.

En comparaison avec mai, l'indice a augmenté de 0,3 point en juin et se situe désormais à 130,8 points. Par rapport à l'année précédente, les loyers proposés dans toute la Suisse ont renchéri de 1,8%, informe Homegate dans un communiqué.

Les cantons où les hausses de loyers ont été les plus conséquentes ont été Schwytz (+3,7%) et Lucerne (+2,2%). Les loyers ont en revanche baissé dans l'Appenzell (-0,9% pour les cantons d'Appenzell) ainsi qu'à Genève (-0,5%), le canton du bout du lac étant le seul à afficher une évolution négative par rapport à l'année précédente (-0,6%), une tendance qui se dessine sur "plusieurs mois".

Toujours en glissement annuel, la Suisse centrale affiche la plus importante progression, à l'exception d'Obwald (+0,4%). Les loyers schwytzois grimpent ainsi de 8,4%, ceux de Nidwald de 7,4%, de Zoug de 5,8%, d'Uri de 4,2% et de Lucerne de 4,1%.

Dans les villes, deux dynamiques différentes ont été constatées en juin: à Lucerne (+2,2%), Bâle (+0,7%), Saint-Gall (+0,4%) et Lugano (+0,3 %), les loyers proposés ont crû, alors qu'à Berne (-1,0%), Genève (-0,9%), Zurich (-0,6%) et Lausanne (-0,2%), ils ont reculé.

A l'instar des cantons, à l'exception de Genève (-1,9%), la tendance annuelle des loyers proposés en milieu urbain demeure néanmoins à la hausse, en particulier à Lucerne (+5,0%) et à Zurich (+3,5%). À Lucerne et Genève, ce sont donc les capitales qui sont responsables de l'évolution dans leurs cantons respectifs.

L'indice des loyers de Homegate est utilisé par la plateforme immobilière homegate.ch en collaboration avec la Banque cantonale de Zurich (ZKB). Il mesure les variations mensuelles des loyers après correction des facteurs qualitatifs pour les appartements nouvellement mis ou remis en location sur la base des offres actuelles du marché.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Économie

Le bitcoin bat un nouveau record à plus de 121'000 dollars

Publié

le

Dès ce lundi, le Congrès américain va en effet débattre trois projets de loi majeurs sur les cryptomonnaies devant fournir au secteur un cadre réglementaire. (© KEYSTONE/DPA/FERNANDO GUTIERREZ-JUAREZ)

La principale monnaie numérique, bitcoin, a franchi lundi un nouveau cap en dépassant pour la première fois les 121'000 dollars. Les analystes expliquent cette envolée par les espoirs d'assouplissement de la régulation qui sera débattue cette semaine à Washington.

Peu avant 06h00, le bitcoin a atteint un sommet historique à 121'209 dollars, avant de se relâcher vers 06h25 à 120'987 dollars. Sur une journée, la devise électronique de référence a pris 2,7% et a bondi de 10,7% sur une semaine.

Selon Timo Emden, analyste à Emden Research, les investisseurs ont acheté des bitcoins en prévision de la "crypto week" aux Etats-Unis. Ces derniers espèrent un assouplissement du carcan règlementaire entourant les monnaies numériques.

Dès ce lundi, le Congrès américain va en effet débattre trois projets de loi majeurs sur les cryptomonnaies devant fournir au secteur un cadre réglementaire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Derniers titres

WISH YOU WERE HERE

LUKAS GRAHAM

12:53

Les 2 derniers titres

SORRY I'M HERE FOR SOMEONE

BENSON BOONE

12:50

LIFE

DES'REE

12:47

Votre Horoscope

Scorpion

L’intensité émotionnelle, ressentie ce jour, vous pousse à faire preuve d’une totale sincérité envers vous-même. Pas d’autre choix !

Les Sujets à la Une