Rejoignez-nous

Suisse

Loi sur le CO2 : le National entre en matière

Publié

,

le

La révision totale de la loi sur le CO2, sur laquelle le Conseil national est appelé à débattre cette semaine, devra fixer la réduction nécessaire des émissions pour maintenir le réchauffement planétaire à moins de deux degrés d'ici 2030 (archives). (©KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Le Conseil national a empoigné lundi la révision totale de la loi sur le CO2 qui l'occupera plusieurs jours. L'UDC a tenté de bloquer le dossier en vain: l'entrée en matière a été acceptée par 125 voix contre 62.

La loi sur le CO2 doit permettre à la Suisse de tenir les engagements de l'Accord de Paris et de limiter le réchauffement climatique mondial à 2 degrés, voire 1,5 degré. L'UDC était contre cet accord, elle est donc cohérente en refusant d'entrer en matière sur sa mise en oeuvre, a expliqué Hansjörg Knecht (UDC/AG).

Bastien Girod (Verts/ZH) qui dans un premier temps avait souhaité renvoyer le dossier au Conseil fédéral pour qu'il planche sur un projet plus ambitieux a finalement retiré sa proposition, préférant que ce soit le Parlement qui améliore le projet.

Ne pas entrer en matière, ce serait montrer qu'on ne peut rien faire, a relevé la conseillère fédérale Doris Leuthard. La Suisse a déjà beaucoup fait, mais il faut prendre des mesures supplémentaires pour parvenir à limiter le réchauffement climatique. "Nous misons sur des instruments que nous connaissons et qui ont fait leurs preuves", a rappelé la ministre de l'environnement.

Emissions à réduire

Selon le projet du Conseil fédéral, pour répondre à son engagement lors de la ratification de l'Accord de Paris, la Suisse devrait réduire d'ici à 2030 ses émissions de gaz à effet de serre de moitié par rapport à 1990. Les réductions nationales devraient représenter au minimum 60% du total et celles à l'étranger au maximum 40%.

Alors que cette part minimale et les moyens d'y parvenir font l'objet de profondes divergences, Roger Nordmann (PS/VD) a dénoncé une loi qui n'est pas à la hauteur. Le Conseil fédéral préfère acheter ses émissions à l'étranger plutôt que d'agir en Suisse. Il maintient la dépendance de la Suisse aux énergies fossiles et gaspille au lieu d'investir, a relevé le socialiste vaudois.

"Nous avons fait ce qu'il fallait faire et nous sommes sur le point d'atteindre nos objectifs de réduction", a estimé Hansjörg Knecht. Il faut des solutions pragmatiques et qui visent le long terme. Une politique climatique efficace ne peut fonctionner que si tous les Etats, surtout les plus grands, participent au système.

La mise en oeuvre de cette loi va coûter cher, a ajouté l'UDC argovien. Elle passe par une hausse de la taxe sur le CO2 ou de celle sur les carburants, a-t-il dit. Il y aura des mesures qui auront des effets sur la compétitivité de la Suisse et de ses entreprises par rapport à l'étranger.

Les gilets jaunes français ont aussi fait leur entrée dans le débat. Il arrivera la même chose en Suisse si le Parlement exagère, a déclaré Christian Imark (UDC/SO), se voulant le défenseur des personnes aux revenus modestes.

Responsabilités à prendre

Ne rien faire coûtera plus cher que d'agir, a répondu Isabelle Chevalley (PLV/VD). Lier l'économie et l'écologie est une évidence. Pour elle, les entreprises doivent prendre leurs responsabilités.

La situation climatique mondiale a été dénoncée par plusieurs parlementaires. Canicule, sécheresse, inondations, glissements de terrain, réduction de l'enneigement sont autant de facteurs qui montrent la gravité de la situation, a déclaré Adèle Thorrens (Verts/VD). Il faut des mesures qui soutiennent les particuliers et les entreprises dans cette transition.

"Nous voulons améliorer la politique climatique de la Suisse, mais il faut corriger le projet", a noté Peter Schilliger (PLR/LU). Il ne faut pas vouloir dépasser toutes les autres nations en matière de coûts, selon lui.

Réduction par deux

Le National devait poursuivre ses débats jusqu'en fin de soirée avant de se remettre à l'ouvrage mardi. Il a prévu quatre jours pour discuter de cette révision alors que se déroule la conférence de l'ONU sur les changements climatiques à Katowice, en Pologne, où la Suisse a annoncé une aide de 120 millions de dollars pour aider les pays en développement à réduire leurs propres émissions.

La révision passe par une hausse du prix de l'essence de 8 centimes par litre combattue aussi bien à droite qu'à gauche. Certains parlementaires veulent limiter la majoration à 5 centimes, alors que d'autres veulent fixer le plafond à 12, 13 voire 20 centimes.

La question d'une taxe sur les billets d'avion sera également débattue. Rayon sanction, les règles applicables aux entreprises s'engageant à réduire leurs émissions pour se faire rembourser la taxe sur le CO2 devraient être durcies.

 

(KEYTONE-ATS)

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vaud

Moudon fête le bio sous toutes ses formes

Publié

le

Les visiteurs pourront se fournir en plantons bio ou participer à l'une des nombreuses activités au programme (image prétexte). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Foire agricole suisse bio et le Salon du vin suisse bio a lieu ce week-end à Moudon (VD). Marché aux plantons, dégustation de vin, jeu de l'oie géant: de nombreuses animations sont prévues pour tous les publics. BioVaud, l'association des productrices et producteurs bio du canton de Vaud, qui fête ses 30 ans cette année, est l'invité d'honneur.

Ces deux journées ont pour but de présenter "l'ensemble de la diversité de l'agriculture et de la viticulture biologiques", écrivent les organisateurs dans un communiqué. Les créatifs se réjouiront des ateliers chips d'ortie, semis de plantes, lactofermentation, saponification ou encore spagyrie.

Les plus grands pourront suivre le riche programme de conférences consacrées notamment aux bienfaits de l'ail noir, à la promotion de la traction animale ainsi qu'à l'assurance sociale alimentaire, pendant que les plus jeunes s'initieront au cirque, à la fabrication de papier végétal, écouteront des contes ou s'élanceront sur des tyroliennes à l'espace Biokids.

Plusieurs activités sont prévues pour les familles, comme une chasse au trésor, un atelier de tressage de panier et des balades avec des ânes. Des jongleurs et des musiciens égaieront les deux jours de la fête. Enfin, pour joindre l'utile à l'agréable, il sera possible de faire réviser son sécateur sur un stand dédié, durant toute la durée de la manifestation.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Suisse

EPFL: une piste de l'obésité métaboliquement malsaine identifiée

Publié

le

Certaines cellules graisseuses ont des effets plus délétères que d'autres, selon cette étude (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Des scientifiques de l'EPFL ont identifié un type de cellules graisseuses métaboliquement malsain. Au lieu de former des nouvelles cellules, elles s'hypertrophient, ce qui peut entraîner inflammation chronique et résistance à l'insuline.

L'équipe dirigée par Bart Deplancke s'est penchée sur l'épiploon, ou omentum, un grand tissu adipeux en forme de tablier qui pend de l'estomac et recouvre les organes situés dans le péritoine, tels que l'estomac et les intestins. Il ne se contente pas de stocker les graisses, mais joue également un rôle dans la régulation immunitaire et la régénération des tissus.

Le tissu adipeux omental est associé à la forme du corps en "pomme", qui apparaît lorsque ce dépôt de graisse s'étend de manière significative, augmentant ainsi le risque de maladies métaboliques. Cette expansion n'est pas due à la formation de nouvelles cellules graisseuses, un processus connu sous le nom d'adipogenèse, mais surtout à l'hypertrophie des cellules existantes.

La capacité limitée de la graisse omentale à former de nouvelles cellules adipeuses, malgré l'excès de calories, contraste avec la graisse sous-cutanée et reste mal comprise, a indiqué l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) dans un communiqué.

Nouvel éclairage

Les scientifiques lausannois ont maintenant identifié une population de cellules dans le tissu adipeux omental humain qui entrave l'adipogenèse. Leur découverte, publiée jeudi dans la revue Cell Metabolism, apporte un nouvel éclairage sur la capacité limitée de la graisse omentale à réaliser l'adipogenèse et a des implications significatives pour la gestion de l'obésité.

Les chercheurs ont analysé les cellules de divers dépôts de graisse humaine, isolant différentes sous-populations cellulaires et testant leur capacité à se transformer en nouvelles cellules graisseuses. L'étude, soutenue par plusieurs institutions médicales dont le CHUV de Lausanne, a impliqué plus de trente donneurs humains.

L'approche a permis d'identifier une population de cellules présentes dans le tissu adipeux omental qui pourrait bien être la clé pour expliquer ses propriétés inhabituelles. Ces cellules ont une capacité accrue de moduler leur microenvironnement via une protéine appelée IGFBP2, ce qui constitue un mécanisme de régulation permettant de limiter l'expansion du tissu adipeux.

Nouveaux traitements

Ces cellules peuvent donc influencer le comportement métabolique global du dépôt adipeux omental et sa capacité à accumuler de la graisse. Ces résultats ont de profondes implications pour la compréhension et la gestion potentielle de l'obésité métaboliquement malsaine, selon les auteurs.

Le fait de savoir que la graisse omentale possède un mécanisme intégré pour limiter la formation de cellules adipeuses pourrait conduire à de nouveaux traitements qui modulent ce processus naturel.

En outre, cette recherche ouvre des possibilités de thérapies ciblées afin de moduler le comportement de dépôts de graisse spécifiques. L'Institut suisse de bioinformatique et l'Université de Lausanne ont également contribué à ces travaux.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Vaud

La réserve climatique pour le vin s'invite au Grand Conseil vaudois

Publié

le

La réserve climatique ne sera pas mise en place avant l'élaboration d'une base légale (archives). (© Keystone/VALENTIN FLAURAUD)

La question d'une réserve climatique pour le vin est sur la table du Conseil d'Etat vaudois. Après la validation de ce mécanisme par le Parlement fédéral, le député PLR Aurélien Clerc a demandé mardi au Conseil d'Etat s'il est favorable au projet. L'élu estime qu'une telle réserve, qui permet de mettre du raisin de côté lors des bonnes années, serait une sécurité pour les viticulteurs en cas de mauvaise récolte.

Les aléas de la météo mènent la vie dure aux viticulteurs. En avril, de nombreuses vignes ont été victimes du gel dans le canton de Vaud et ailleurs. Un phénomène climatique qui rend la récolte régionale incertaine. Mais les viticulteurs pourraient bientôt compter sur un nouveau mécanisme : la réserve climatique. Le principe a été accepté par le Parlement fédéral en mars dernier.

Et Aurélien Clerc, député PLR, se réjouit déjà de son introduction dans le canton. Il a déposé une interpellation cette semaine au Grand Conseil, demandant au Conseil d’Etat s’il était favorable au projet. Aurélien Clerc nous explique en quoi cette réserve climatique serait une sécurité pour les viticulteurs.

Aurélien ClercDéputé PLR au Grand Conseil vaudois

Précisons qu’une base légale doit encore être rédigée et validée afin de permettre la mise en œuvre du projet de réserve climatique.

Complément au plan de relance

En terre vaudoise, le gouvernement s’est donné pour mission en 2022 de soutenir le secteur vitivinicole. Un plan de relance a été lancé, le Conseil d’Etat promettant l’injection de jusqu’à 25 millions de francs sur cinq ans. Il prévoit notamment de soutenir les vignerons qui veulent réduire leur impact environnemental.

Pour l’élu PLR, une réserve climatique compléterait ce plan de relance. Aurélien Clerc.

Aurélien ClercDéputé PLR au Grand Conseil vaudois

Si Aurélien Clerc salue ce plan, il estime donc que toute mesure supplémentaire est bienvenue. Et notamment au niveau fédéral.

Aurélien ClercDéputé PLR au Grand Conseil vaudois
Continuer la lecture

Suisse

Nettoshop.ch ne devrait pas disparaître

Publié

le

Coop ne fusionnera pas Nettoshop.ch avec Fust . (archive) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le site dédié à l'électroménager Nettoshop.ch, qui appartient à Coop, ne fusionnera pas avec Fust. Le distributeur orange a démenti vendredi une information parue sur le portail Inside Paradeplatz.

"Nettoshop.ch est en pleine croissance et continuera de fonctionner en tant que marque indépendante", a expliqué vendredi à l'agence AWP un porte-parole de Coop. Selon le site Inside Paradeplatz, qui couvre l'actualité de la place financière zurichoise, Nettoshop.ch devait fusionner avec Fust d'ici l'automne et disparaître en tant que marque.

Le magasin en ligne d'informatique Microspot avait déjà disparu, absorbé en octobre 2023 par Interdiscount, une autre filiale de Coop plus connue et plus grande. Selon le média en ligne Infosperber, cité par Inside Paradeplatz, celle-ci serait également en danger: les ventes d'Interdiscount se seraient effondrées de 30% depuis le début de l'année, mais la fermeture ou la vente ne sont pas une option pour l'instant, peut-on lire.

Coop a également démenti ces informations. "Interdiscount dépasse actuellement les attentes: par rapport à l'année dernière, les ventes sont en progression. Cette évolution montre que la stratégie d'Interdiscount, communiquée en octobre dernier, qui comprend un nouveau concept d'aménagement des magasins et l'intégration de Microspot.ch, fonctionne", a affirmé le porte-parole.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X