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Suisse

Mesures pour durcir l'accès au service civil

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La réforme du service civil doit permettre de réagir à l'érosion des effectifs de l'armée: les admissions au service civil sont passées de 4670 en 2011 à 6205 en 2018 (archives). (©KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

La vague de jeunes qui préfèrent rejoindre le service civil plutôt que l'armée doit être endiguée. Le Conseil des Etats a adopté mercredi par 26 voix contre 11 une série de mesures pour durcir l'accès au service civil. L'objet passe au National.

Pour le Conseil fédéral, l'attrait du service civil met en danger les effectifs de l'armée. Outre le nombre élevé d'admissions, il voit d'un mauvais oeil le nombre de soldats qui quittent l'armée après avoir accompli leur école de recrues pour devenir civilistes. Et le départ de cadres et de spécialistes le préoccupe tout autant, a expliqué Josef Dittli (PLR/UR) au nom de la commission.

En 2011, les admissions au service civil se montaient à 4670. Elles atteignaient 6205 en 2018, dont 2264 militaires ayant terminé leur école de recrues et 428 cadres et spécialistes. Rien qu'au premier semestre 2019, un millier de militaires instruits ont quitté l'armée pour le service civil, a précisé le ministre de l'économie Guy Parmelin.

L'effectif réglementaire de 100'000 militaires est menacé. Ces départs ont aussi un coût: les ressources et les coûts liés à l'instruction des personnes concernées sont perdus. Or, il n'y a pas de libre choix entre le service militaire et le service civil, a souligné le conseiller fédéral.

Tour de vis combattu

La gauche a refusé ce tour de vis dès l'entrée en matière. L'armée n'étant plus attractive, on veut rendre le service civil inattractif, a relevé Géraldine Savary (PS/VD). Le projet a un caractère punitif et comprend des mesures disproportionnées.

Leur effet sur les effectifs de l'armée reste à prouver. Ces chicaneries administratives pourraient notamment provoquer une hausse des départs pour raison de santé, selon la socialiste vaudoise.

Le Conseil fédéral propose huit mesures. Le Conseil des Etats en a accepté sept. Contre l'avis du gouvernement, il a estimé que les civilistes doivent pouvoir être affectés à l'étranger. Leur enlever cette possibilité n'a pas de sens, le nombre d'affectations à l'étranger étant peu élevé, a expliqué Josef Dittli.

Délai d'un an

Avec la réforme, les militaires incorporés dans l'armée au moment où ils confirment leur demande d'admission devraient attendre 12 mois avant d'être libérés de l'obligation d'accomplir leur service militaire. Ce délai doit permettre à l'armée de chercher des solutions individuelles avec ces militaires pour éviter leur départ, a expliqué Josef Dittli.

Cette mesure est une tracasserie administrative de plus, a fait valoir Daniel Jositsch (PS/ZH). Il n'y a aucune raison de bloquer le processus durant une année. Les sénateurs ont néanmoins approuvé le délai de justesse, par 20 voix contre 18 et 1 abstention.

Nombre minimum de jours

La réforme propose aussi un nombre minimum de 150 jours de service à accomplir. Suivant le moment du passage au service civil, le facteur 1,5 par rapport à la durée du service militaire pourrait augmenter pour atteindre 37,5 au maximum.

A partir du premier cours de répétition, les militaires optant pour un départ devraient ainsi faire plus de jours de service qu'actuellement. Effectuer un service de remplacement pour une question de conscience ne devrait pas avoir de caractère punitif, a plaidé en vain Claude Hêche (PS/JU).

Le socialiste s'est aussi opposé sans succès à ce que la règle qui veut que les civilistes fassent une fois et demie le nombre de jours de service militaire s'applique aussi aux cadres de l'armée. Ceux-ci bénéficient actuellement d'un facteur de 1,1.

Autre restriction adoptée par les sénateurs: les admissions ne seraient en principe plus possibles pour les militaires ayant accompli tous leurs jours de service d’instruction. Cette mesure permet de maintenir une certaine équité, a expliqué Guy Parmelin.

Médecins freinés

Les futurs médecins, vétérinaires et dentistes ne pourraient plus faire de service civil à des postes médicaux. Il a manqué 270 médecins à l'armée en 2017, a justifié le conseiller fédéral qui a été suivi par 23 voix contre 15.

Pour le reste, les délais pour accomplir le service civil seraient raccourcis et le rythme des périodes intensifié. Les civilistes devraient accomplir une période de service chaque année suivant leur admission.

Les recrues souhaitant passer au service civil devraient avoir terminé leur affectation longue de 180 jours au plus tard durant l'année qui suit leur demande. Elles ont actuellement trois ans pour le faire.

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Économie

Une nouvelle CCT pour Edelweiss Air cette année encore

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Le personnel de cabine d'Edelweiss travaille depuis le début juillet sans CCT valable (archives). (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

La nouvelle convention collective de travail (CCT) négociée pour le personnel de cabine de la compagnie aérienne suisse Edelweiss devrait être signée cette année encore, selon le syndicat des pilotes. L'objectif est qu'elle entre en vigueur à l'automne 2024.

La nouvelle CCT s'appliquera rétroactivement au 1er juillet 2024, a déclaré le patron d'Edelweiss, Bernd Bauer, dans un entretien diffusé lundi par le journal Blick.

Le syndicat des pilotes Aeropers et la compagnie aérienne poursuivent le même intérêt, soit la satisfaction des équipages, ajoute M. Bauer. "Mais cela doit être compatible avec les intérêts économiques de l'entreprise". Les détails de la CCT sont encore en cours de règlement, note-t-il. "L'objectif est d'apposer des signatures sur les documents avant la fin de l'année".

Le personnel de cabine d'Edelweiss travaille depuis le début juillet sans CCT valable, après qu'Aeropers a interrompu les négociations à la mi-avril et que l'ancienne CCT a expiré. La compagnie aérienne et Aeropers se sont mis d'accord sur les points essentiels d'une nouvelle CCT à la fin juillet.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

"Il faut l'accepter et repartir de l'avant"

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Une soirée bien difficile pour Murat Yakin et l'équipe de Suisse. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

"L'arbitrage n'était pas de notre côté cette semaine. Il faut l'accepter et repartir de l'avant !" Murat Yakin la joue sobre. Le coach national ne veut pas faire un roman de l'arbitrage.

"Ce soir, le premier but de l'Espagne n'est peut-être pas valable. Qui peut dire que le ballon a complètement franchi la ligne ? Ensuite, on nous prive de l'égalisation pour une main, explique le sélectionneur. Je veux bien. Mais il y a aussi une main dans la surface espagnole qui aurait dû être sanctionnée d'un penalty pour nous offrir une chance de revenir à 2-2..."

Murat Yakin reconnaît toutefois que son équipe aurait dû défendtre d'une manière bien plus intelligente en fin de match. "Surtout à onze contre dix, fulmine-t-il. Nous avons aussi eu de la peine à tenir le rythme qui était le nôtre en première mi-temps durant tout le match. Il y a des joueurs qui ont dû prendre la place des absents et qui n'étaient peut-être pas armés pour jouer avec une telle intensité. L'absence de Xhaka a, par ailleurs, pesé. Avec la qualité de ses passes et sa faculté de trouver les bonnes solutions, il aurait pu nous apporter énormément ce soir. Et il ne faut pas oublier que Dan Ndoye était également absent. On a vu tout ce qu'il a pu apporter lors du dernier Euro."

"Je ne sais pas pourquoi nous n’avons pas été en mesure d’enchaîner après la pause, se désole également le capitaine d’un soir Manuel Akanji. Nous aurions dû exploiter notre supériorité numérique, notamment sur les côtés. En première période, nous avions su trouver Breel (Embolo). Ruben (Vargas) a fait mal dans les un-contre-un et Zeki (Amdouni) a su jouer entre les lignes."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Trop naïve, la Suisse s'incline 4-1 face à l'Espagne

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Gregor Kobel a concédé deux buts dans le premier quart d'heure dimanche (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Valeureuse mais bien trop naïve en défense, la Suisse n'a pas signé l'exploit face à l'Espagne. Elle a été battue 4-1 à Genève par la Roja malgré une supériorité numérique de plus de 70 minutes.

Trois jours après avoir perdu 2-0 au Danemark, cette défaite place la Suisse en fâcheuse posture dans cette Ligue des nations. Elle devra impérativement faire un résultat le mois prochain en Serbie pour repousser la menace d'une relégation directe en Ligue B. Battre deux fois les Serbes et une fois le Danemark serait, par ailleurs, souhaitable pour assurer son rang de tête de série lors du tirage au sort le 13 décembre à Zurich du tour préliminaire de la Coupe du monde 2026.

Sans Granit Xhaka dont l'absence a été cruellement ressentie lors d'une seconde période bien trop monocorde, la Suisse a laissé passer sa chance dans une première mi-temps riche en rebondissements. Elle a, malheureusement, été incapable de poursuivre avec le même élan au retour des vestiaires pour concéder au final sa défaite la plus lourde depuis le 6-1 du funeste huitième de finale de la Coupe du monde 2022 face au Portugal.

Une première mi-temps déroutante

Trois buts, une réussite annulée par la VAR pour une faute de main de Remo Freuler à l'aube d'une action splendide de Breel Embolo conclue par l'appelé de la dernière heure Becir Omeragic et, enfin, une main de Lamine Yamal qui aurait dû être sanctionnée d'un penalty: la première mi-temps fut déroutante, mais elle fut un régal pour tous les amateurs de football malgré la pluie et la qualité de la pelouse.

Menée 2-0 après seulement 13 minutes de jeu sur des réussites qui ont souligné les limites actuelles des deux joueurs de Bologne Remo Freuler et Michel Aebischer, la Suisse a eu l'immense mérite de ne pas lâcher prise face sans doute à la meilleure équipe au monde du moment.

Le grand tournant de cette rencontre fut l'expulsion de Robin Le Normand, coupable d'une faute de dernier recours à la 21e minute sur Embolo qui avait pris la profondeur sur une ouverture du capitaine Manuel Akanji. Sur le coup franc sifflé après la faute du défenseur de l'Atletico Madrid, Zeki Amdouni trouvait la transversale de David Raya comme pour sonner la révolte. Titularisé à la place de Fabian Rieder, le Genevois était plus heureux à la 41e minute pour réduire la marque. Sur un corner de Ruben Vargas, il surgissait au second poteau après une déviation involontaire de Dani Carvajal.

L'arbitrage à nouveau en question

L'ouverture du score de Joselu à la 4e minute avait planté le décor de cette mi-temps pas vraiment comme les autres. La tête de l'ancien attaquant du Real Madrid avait-elle été vraiment détournée derrière la ligne par Gregor Kobel comme l'a indiqué le juge de ligne ? En l'absence de la "goal line technology" et d'une image qui aurait pu lever le doute, l'arbitre ne pouvait que suivre son assistant. Déjà lésée par l'arbitrage à Copenhague, la Suisse peut se croire maudite dans cette Ligue des nations.

La seconde période fut une véritable attaque/défense avec une Roja désormais incapable de sortir de ses 30 mètres. Avec les remplacements de Lamine Yamal et de Nico Williams, les Champions d'Europe basculaient vraiment en mode combat avec comme unique ambition de conserver ce 2-1. Murat Yakin attendait l'heure de jeu pour redonner un second souffle à son équipe avec les introductions de Fabian Rieder et de Vincent Sierro. "Epargné" par le coaching du sélectionneur, Gregory Wüthrich héritait de la première chance dans cette mi-temps cadenassée avec une tête qu'il ne pouvait cadrer.

La tentative du joueur du Sturm Graz fut malheureusement la seule action à porter au crédit des Suisses après le repos. Cette seconde période tournait à la confusion avec les réussites de Ferran Torres (77e) et de Fabian Ruiz (80e) inscrites sur deux ruptures face à une défense suisse aux abonnés absents. A onze contre dix, on n'a pas vraiment le droit de se faire piéger de la sorte.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le Digital Dreams Festival à l'UNIL attire près de 5000 personnes

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La première édition du Digital Dreams Festival à l'Université de Lausanne (UNIL) a offert une multitude d'activités et animations digitales. (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

La première édition du Digital Dreams Festival sur le campus de l'Université de Lausanne s'est terminée dimanche. Après les Numerik Games et la Maison d'Ailleurs à Yverdon, le nouveau projet de Marc Atallah dédié à la créativité numérique a attiré 4900 personnes.

"L'Association Digital Dreams Festival est extrêmement satisfaite de cette première édition", écrite-elle dimanche soir dans un communiqué. Les organisateurs avaient initialement indiqué s'attendre plutôt à une fourchette entre 5000 et 10'000 visiteurs sur trois jours de manifestation.

A titre de comparaison, les deux dernières éditions des Numerik Games à Yverdon-les-Bains, créés par Marc Atallah en 2016, avaient attiré 14'300 spectateurs en 2023 et 10'400 en 2022.

Pour rappel, le patron du Digital Dreams Festival et maître d'enseignement et de recherche à l'UNIL a passé douze ans à la tête de la Maison d'Ailleurs, musée yverdonnois de la science-fiction et des utopies qu'il a contribué à développer et à faire connaître. Il a démissionné en début d'année après qu'on a refusé son souhait de monter sur le site de l'UNIL un festival dédié au numérique.

Plus de 70 activités

De vendredi à dimanche, le nouveau festival a proposé des concerts, jeux vidéo, ateliers, conférences, diverses performances artistico-numériques, une silent disco (vendredi soir) ou encore une soirée techno (samedi). Le nouveau rendez-vous s'est décliné en six centres d'intérêt pour près de 70 activités au total: gaming, arts visuels, société, familles, littératures et soirées festives.

Coproduit avec l'UNIL, l'événement se veut "multidisciplinaire, intergénérationnel, tourné vers le futur et dédié aux créativités digitales", selon ses organisateurs. La manifestation est imaginée "autour des valeurs de communauté, de fête, de créativité et d'éducation", disent-ils.

Elle se veut aussi durable et inclusive. Elle s'est tenue en plein air et sous tente entre l'Anthropole et l'Internef, à l'entrée du campus universitaire en venant de Lausanne. Le budget se chiffre à quelque 650'000 francs. Une deuxième édition est prévue en septembre 2025, selon Marc Atallah.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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