Climat
Militants pour le climat acquittés à Bâle
Cinq militants pour le climat ont été acquittés vendredi par le tribunal pénal de Bâle-Ville. Ils avaient bloqué l'accès au siège administratif de l'UBS à Bâle durant l'été 2019.
Le procès a eu lieu car les prévenus ont fait appel contre les ordonnances pénales du Ministère public bâlois qui sanctionnaient l'action des militants avec des peines pécuniaires allant jusqu'à 150 jours-amendes à 30 francs (4500 francs). Ils étaient accusés de dommages à la propriété, de contrainte et d'émeute.
Façade barbouillée avec du charbon
L'accusation de violation de domicile a été abandonnée au début du procès. L'UBS a retiré ses plaintes sur ce point en décembre.
Le 8 juillet 2019, les militants avaient bloqué l'entrée principale du bâtiment administratif de l'UBS à Bâle. Ils protestaient contre les investissements de la banque dans les centrales électriques aux combustibles fossiles. Ils avaient notamment barbouillé la façade du bâtiment avec du charbon.
Le Ministère public a abandonné durant le procès l'accusation d'émeute sur la base de témoignages. Le chef de l'opération de police le jour de la manifestation a parlé d'une atmosphère paisible, a souligné la juge unique.
Pas un rassemblement menaçant
Il ne s'agissait donc pas d'un rassemblement menaçant. Une enquête mieux menée aurait permis d'écarter cette accusation dans le cadre des ordonnances pénales, a encore ajouté la juge. Le tribunal n'a pas non plus retenu l'accusation de contrainte car les employés avaient été informés avant la manifestation et ils ont pu se rendre à leur travail sans problème significatif.
Le tribunal n'a pas retenu le délit de dommages à la propriété. Pour quatre des cinq prévenus, le délit n'a pas pu être prouvé. Dans un cas, le gribouillage avec du charbon a pu être établi, mais les dommages matériels sont mineurs et aucune infraction pénale ne peut être retenue.
Pas de laissez-passer
Dans son jugement, la juge unique a souligné que le tribunal n'a statué que sur les infractions pénales et non sur l'urgence climatique comme justification possible d'actions de ce type. Le verdict ne peut donc pas être considéré comme un laissez-passer pour des actions futures, peut-être plus radicales, a-t-elle encore déclaré.
Dans un communiqué, l'organisation "Collective Climat Justice" déclare être "très satisfaite" du verdict. Le jugement prononcé vendredi à Bâle est une victoire d'étape importante dans la direction de la justice climatique.
APPENDICE: Des sympathisants des cinq militants pour le climat se sont rassemblés vendredi devant le tribunal pénal de Bâle-Ville.
CREDIT: KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
Climat
Irlande/Ecosse: une tempête de puissance inédite fait un mort
Près d'un million de foyers sont toujours privés d'électricité vendredi en Irlande et en Ecosse, frappées par la tempête Eowyn et ses vents d'une puissance inédite. En Irlande, où l'alerte rouge a été levée, un homme est mort après la chute d'un arbre sur sa voiture.
La tempête a battu des records historiques, avec des rafales mesurées à 183 km/h près de Galway, sur la côte ouest, au-delà du précédent record de 1945.
Dans cette même zone, la vitesse moyenne du vent a atteint 135 km/h, une puissance inédite, selon l'agence météorologique irlandaise Met Eireann.
En Ecosse, où Eowyn a soufflé de fortes rafales, l'alerte rouge a également été levée. L'agence britannique de météorologie, le Met office, appelle toutefois la population à la vigilance.
Les plus forts coups de vent y ont été enregistrés au sud de Glasgow, avec 160 km/h.
Eowyn s'est caractérisée par un phénomène dit de "creusement explosif" qui produit des vents très intenses sur une zone géographique restreinte et sur une courte période, selon les explications du Met Office.
Historique
Météo France, l'agence nationale française, parle elle sur son site internet de "bombe météorologique" pour définir le creusement rapide d'une telle dépression.
C'était ainsi la première fois qu'une alerte rouge était décrétée en Irlande du Nord depuis la mise en place de ce dispositif en 2011.
"C'est une tempête historique", a affirmé sur X le premier ministre irlandais Micheal Martin, arrivé jeudi au pouvoir, et qui a tenu une réunion de crise avec les services de secours vendredi.
Le premier ministre Ecossais John Swinney a lui prévenu que la situation était "très sérieuse", en relayant les messages de prudence diffusés par la police.
Au total, près d'un million de foyers, entreprises et commerces sont privés d'électricité, dont 725.000 en Irlande, selon l'opérateur publique ESB qui a évoqué des dommages "étendus" et "sans précédent" subis par les infrastructures électriques.
Ecoles fermées
En Irlande du Nord, ils étaient 280'000, selon l'opérateur NIE Networks, et plus de 22'000 en Ecosse selon les données de deux distributeurs locaux.
Des médias britanniques et irlandais faisaient état de divers dégâts, comme des toits arrachés sur de nombreux bâtiments ou la destruction du stade couvert de l'université de Galway.
La quasi-totalité des écoles sont restées fermées ce vendredi et les transports ont été sérieusement perturbés, avec des trains et bus à l'arrêt.
Dans les aéroports de Cork, Shannon, Dublin, Edimbourg ou Glasgow, de nombreux vols ont été annulés. Le trafic reprenait progressivement à mesure qu'Eowyn avançait sa course vers l'est.
Vendredi matin, la Première ministre d'Irlande du Nord, Michelle O'Neill, avait prévenu que la province allait être "dans l'oeil du cyclone".
"Nous appelons la population à rester en sécurité, à être très prudente et à prendre toutes les précautions pour s'assurer de ne pas faire de déplacements inutiles. S'il vous plaît, restez simplement chez vous si vous le pouvez", avait-elle déclaré sur la radio BBC Ulster.
Le reste du Royaume-Uni est également placé en état de vigilance. L'Agence de l'Environnement a prévenu d'un risque d'inondations dans le sud de l'Angleterre et les Midlands (centre) dans les prochains jours du fait des intempéries attendues.
Il s'agit de la cinquième tempête frappant l'Europe cette saison. La précédente, Darragh, avait causé début décembre d'importantes perturbations en France ainsi qu'au Royaume-Uni, où elle avait fait au moins deux morts.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Climat
Scolarité d'un enfant sur sept impactée par des chocs climatiques
Typhons, canicules, inondations: des événements météorologiques extrêmes ont perturbé la scolarité de 250 millions d'enfants dans le monde en 2024, soit un enfant sur sept, a indiqué l'UNICEF jeudi. L'organisation déplore un impact "négligé" de la crise climatique.
"Les enfants sont plus vulnérables aux impacts des crises liées aux événements météorologiques, notamment aux vagues de chaleur, aux tempêtes, aux sécheresses et aux inondations, qui sont plus intenses et plus fréquentes" en raison du réchauffement de la planète, a déclaré la patronne de l'agence onusienne Catherine Russell dans un communiqué.
"L'organisme des enfants est particulièrement vulnérable. Leur température augmente plus rapidement et redescend plus lentement que celle des adultes, car ils transpirent de manière moins efficace. Les enfants ne peuvent pas se concentrer dans des classes qui n'offrent aucun répit face à la chaleur étouffante et ils ne peuvent pas non plus se rendre à l'école si la route est sous l'eau ou si leur établissement a été emporté par les crues", a-t-elle insisté.
Classes fermées, vacances avancées, réouverture retardée, horaires décalés ou même écoles détruites, au moins 242 millions d'enfants de la maternelle au lycée, une estimation "prudente" en raison notamment de lacunes dans les données, dans 85 pays, ont subi une perturbation de leur scolarité l'an dernier en raison de chocs climatiques, selon les données de l'UNICEF.
Chaleur et hyperthermie
La chaleur extrême a été la principale cause, avec au moins 171 millions d'écoliers concernés, dont 118 millions au mois d'avril 2024 seulement, notamment au Bangladesh, au Cambodge, en Inde, en Thaïlande ou aux Philippines. Dans ce pays, l'envolée des températures faisant courir des risques importants d'hyperthermie aux enfants, des milliers d'écoles non climatisées ont par exemple été fermées.
Le mois de septembre, qui marque la rentrée des classes dans un grand nombre de pays, a également été très impacté, avec une suspension des cours dans 18 pays, notamment en raison du dévastateur typhon Yagi en Asie de l'Est et dans le Pacifique.
L'Asie du Sud a été la région la plus touchée par ces interruptions de scolarité liées aux chocs climatiques, avec 128 millions d'écoliers concernés. Par pays, l'Inde arrive en tête (54 millions d'élèves en raison de canicules), devant le Bangladesh (35 millions, pour la même raison).
Et ces chiffres risquent de grimper dans les années qui viennent si le monde ne fait pas suffisamment pour freiner le réchauffement. La moitié des enfants dans le monde, soit environ un milliard, vivent dans des pays à très haut risque de chocs climatiques et environnementaux.
Risque de déscolarisation
Et si la trajectoire actuelle des émissions de gaz à effet de serre se poursuit, environ 8 fois plus d'enfants devraient être exposés à des canicules en 2050 par rapport à 2000, 3,1 fois plus pour les inondations extrêmes ou encore 1,7 fois plus pour les incendies, selon des projections de l'UNICEF.
Au-delà de l'impact temporaire, l'agence s'inquiète que des suspensions prolongées des cours augmentent les risques d'une déscolarisation complète de certains enfants, en particulier les filles.
"Le changement climatique aggrave la crise mondiale de l'apprentissage et menace la capacité des enfants à apprendre. Aujourd'hui, selon les estimations, deux-tiers des enfants de 10 ans à travers le monde ne peuvent pas lire et comprendre" un texte simple, insiste le rapport. "Les risques climatiques aggravent cette réalité".
"L'éducation est l'un des services les plus fréquemment perturbés par les aléas climatiques. Or, c'est un domaine souvent négligé dans les discussions malgré son rôle dans la préparation des enfants à l'adaptation aux changements climatiques", a déploré Catherine Russell.
"L'avenir des enfants doit être au coeur de l'ensemble des plans et des actions en matière de climat", a-t-elle plaidé. L'UNICEF appelle à investir notamment pour rénover les salles de classe ou en construire de nouvelles plus résistantes à ces aléas.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Climat
Nouvel incendie près de Los Angeles: les pompiers progressent
Après avoir lutté toute la nuit contre un nouveau violent incendie près de Los Angeles, les pompiers semblent prendre le dessus sur les flammes jeudi, malgré des vents d'une force inquiétante dans la région.
Plus de 4000 soldats du feu, assistés d'avions et de bulldozers, luttent actuellement dans les environs du lac Castaic, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la mégapole américaine.
Des ordres d'évacuation ont été émis à l'attention de plus de 31'000 personnes. De quoi mettre les nerfs des habitants à rude épreuve, au moment où Los Angeles se remet à peine d'incendies qui se sont déclarés début janvier et ont défiguré une partie de la ville, tuant près d'une trentaine de personnes.
La propagation de ce nouveau feu, qui s'est déclenché mercredi, a considérablement ralenti pendant la nuit. L'incendie est contenu à 14%, selon les pompiers.
Les vents violents qui ont nourri sa croissance explosive dans les premières heures doivent se poursuivre jeudi, avec des rafales atteignant 80 km/h, selon Bryan Lewis, des services météorologiques américains (NWS).
La région reste "super sèche" et les conditions sont "toujours dangereuses", a-t-il expliqué à l'AFP.
Mais vendredi, "en fin de matinée ou d'après-midi, le vent devrait être bien meilleur" et baisser selon lui.
Pluie attendue
Le sud de la Californie manque cruellement de précipitations depuis huit mois, ce qui a transformé la région en poudrière. Dans ce contexte, la pluie attendue ce week-end sera accueillie avec soulagement.
"Cela va nous aider à court terme", a estimé M. Lewis. Mais selon lui, d'autres épisodes pluvieux seront nécessaires "pour vraiment sortir de cette saison des incendies".
Les scientifiques rappellent régulièrement que le changement climatique augmente la fréquence et l'intensité des événements extrêmes, qu'il s'agisse de tempêtes ou de sécheresses.
Frappée par des incendies en plein mois de janvier, Los Angeles se prépare désormais, avec la pluie, à d'éventuelles coulées de boues et glissements de terrain dans les zones dévastées par le feu, remplies de déchets toxiques calcinés.
Dans le comté de Los Angeles, des ouvriers ont préparé des sacs de sable, du gravier et des barrières en béton qui pourront être déployés en cas de fortes pluies.
"Sans végétation pour ancrer le sol, les fortes précipitations peuvent entraîner des coulées de débris soudaines et rapides, qui peuvent détruire des maisons, bloquer des routes et poser de graves risques pour la vie et les biens", a averti le gouverneur de Californie, Gavin Newsom.
Le démocrate a assuré que ses services travaillent "en étroite collaboration" avec les partenaires locaux "pour empêcher les eaux de ruissellement toxiques de pénétrer dans les cours d'eau".
Investi lundi, Donald Trump doit se rendre à Los Angeles vendredi pour constater les dégâts. Le milliardaire républicain doit rencontrer des pompiers et des personnes touchées par les incendies, selon les autorités.
Cette visite sera scrutée de près par les habitants et les autorités locales, car le tribun a menacé de couper les aides fédérales reçues par la Californie pour la lutte anti-incendies.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Climat
Brésil: la superficie végétale brûlée par les feux a bondi de 79%
La superficie végétale détruite par des incendies au Brésil a augmenté de 79% en 2024, à 30,8 millions d'hectares, selon un rapport de la plateforme de surveillance MapBiomas publié mercredi. Cela équivaut à une surface supérieure à l'Italie.
Il s'agit de la plus grande surface partie en fumée dans le pays d'Amérique latine sur un an depuis 2019. L'Amazonie, gigantesque région naturelle à l'écosystème crucial pour la régulation du climat, a été la plus affectée avec quelque 17,9 millions d'hectares ravagés, soit 58% du total, et plus que l'ensemble des surfaces brûlées dans tout le pays en 2023, précise l'étude.
L'année 2024 a été "atypique et alarmante", résume Ane Alencar, coordinatrice de MapBiomas Incendie, la plateforme de surveillance de l'observatoire du climat brésilien.
Selon les données officielles, plus de 140'000 départs de feux ont été enregistrés en 2024, du jamais vu en 17 ans et une augmentation de 42% comparé à 2023. Les scientifiques estiment que l'ampleur de ces incendies est liée au réchauffement climatique, qui rend la végétation plus sèche, facilitant la propagation des flammes.
COP30 en novembre
Mais ils sont dans pratiquement tous les cas provoqués par l'homme. Mme Alencar alerte en particulier sur les incendies qui ont touché les forêts, zones-clés pour la capture de carbone responsable du réchauffement climatique: 8,5 millions d'hectares ont été dévastés en 2024, contre 2,2 millions en 2023.
Et pour la première fois en Amazonie, il y a eu plus de forêts brûlées que de pâturages. "C'est un indicateur négatif, parce que, une fois que les forêts succombent au feu, elles restent très vulnérables à de nouveaux incendies", prévient Ane Alencar.
Ces résultats sont particulièrement mauvais pour le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, alors que la ville amazonienne de Bélem doit accueillir la conférence de l'ONU sur le climat COP30 en novembre.
C'est d'ailleurs l'Etat du Para (nord), dont Bélem est la capitale, qui a le plus souffert des incendies en 2024, avec 7,3 millions d'hectares dévastés, environ un quart du total national.
Le dirigeant de gauche Lula a fait de la protection de l'environnement l'une des priorités de son mandat. La déforestation s'était d'ailleurs inscrite en baisse de plus de 30% sur un an au mois d'août, d'après les statistiques officielles, un plus bas en neuf ans.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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