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Économie

Peu de sociétés cotées sur la liste blanche de Travail.Suisse

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"La discrimination n'est jamais le fruit d'une volonté délibérée des entreprises, mais la conséquence d'un manque de sensibilisation à cette thématique et de pratiques jamais évaluées", se défend la lobbyiste syndicale, qui affirme vouloir que cette liste noire reste vide. (KEYSTONE/C.Beutler) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Sur les quelque 250 sociétés cotées à la Bourse suisse, une douzaine seulement ont pris l'initiative de s'inscrire sur la liste blanche mise en place par Travail.Suisse dans le but de promouvoir les bonnes pratiques en matière d'égalité salariale.

Parmi les 30 principales capitalisations de SIX Swiss Exchange, seules trois sont répertoriées: l'opérateur de télécoms Swisscom, le groupe électrotechnique ABB et le constructeur d'ascenseurs et d'escaliers roulants Schindler.

Dans le camp des entreprises vertueuses figurent également le transformateur de produits laitiers Emmi, l'éditeur diversifié TX Group, le constructeur de machines agricoles et véhicules de voirie Bucher Industries, les assureurs Vaudoise et Helvetia, ainsi que les banques cantonales de Berne (BCBE), Lucerne (LUKB) et Bâle-Campagne (BLKB).

Les deux derniers nommés sont même gratifiés d'une mention spéciale, pour avoir - avant le 30 juin 2021 - procédé à l'analyse de l'égalité salariale selon les prescriptions légales (LEg), soumis les résultats à un organe indépendant et communiqué les résultats au personnel et aux actionnaires.

Le statut de "pionnier de l'égalité salariale" s'applique également aux sociétés employant entre 50 et 100 personnes figurant sur la liste blanche, dans la mesure où celles-ci ne sont pas soumises aux mêmes obligations légales mais y ont répondu sur une base volontaire, indique Valérie Borioli Sandoz, responsable de la politique de l'égalité auprès de la faîtière syndicale.

Noir sur blanc

Face à l'absence de progrès dans la lutte contre la discrimination salariale, Travail.Suisse et ses fédérations membres ont lancé début juin une liste noire visant à dénoncer les entreprises contrevenant à la LEg, une initiative vertement critiquée par l'Union patronale suisse (UPS) et l'Union suisse des arts et métiers (USAM), qui craignent des dérives délétères au vu du caractère anonyme des dénonciations recueillies par la plateforme.

"La discrimination n'est jamais le fruit d'une volonté délibérée des entreprises, mais la conséquence d'un manque de sensibilisation à cette thématique et de pratiques jamais évaluées", se défend la lobbyiste syndicale, qui affirme vouloir que cette liste noire reste vide.

Selon une étude de l'Université de St-Gall mandatée par l'UPS menée auprès de plus de 615 entreprises employant au moins 100 personnes, soit 10% de celles tenues d'effectuer une analyse d'égalité salariale, 99,3% utilisant l'outil d'autocontrôle mis à disposition par la Confédération (Logib) respectent la LEg.

L'organisation patronale reconnaît une différence de salaire inexpliquée de 3,3%, mais qui s'inscrit dans le cadre du seuil de tolérance de 5% fixé par le Bureau fédéral de l'égalité. Or ce dernier, que Travail.Suisse espère faire disparaître, "découle d'une estimation grossière de la marge d'erreur lors de la création de Logib il y a 20 ans", estime Valérie Borioli Sandoz.

De son côté, l'UPS affirme qu'une différence de salaire inexpliquée ne permet pas automatiquement de conclure à une discrimination salariale, dans la mesure où "d'autres critères déterminants pour le salaire qui ne sont pas pris en compte entrent en jeu".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Financement de la santé: les cliniques privées montent au créneau

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Jérôme Simon-Vermot (à gauche), secrétaire général de Vaud Cliniques, et Marc-Olivier Buffat (à droite), président de cette association des cliniques privées vaudoises, ont dénoncé jeudi le système de financement et de planification de la santé vaudoise, notamment trop centré sur le CHUV. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Déjà insatisfaites de la révision de la planification hospitalière dans le canton de Vaud, les cliniques privées remontent au front. Elles dénoncent un système de financement et de planification de la santé "déséquilibré, opaque et surtout illégal".

"Nous voulons faire entendre notre voix par rapport aux coûts de la santé et à la hausse de primes maladies, et donc être entendu et respecté. Nous voulons des règles claires, transparentes et équitables, dans le respect du droit régissant le financement de la santé dans notre canton", a déclaré Marc-Olivier Buffat, président de Vaud Cliniques, l'association des cliniques privées vaudoises (11 cliniques, 3500 employés, dont environ 1000 médecins, et 200'000 hospitalisations en moyenne par année).

"Le dialogue avec le canton est difficile. Les cliniques privées peinent à être prises au sérieux. Elles souhaiteraient être mieux considérées comme un partenaire valable et très efficient", a-t-il affirmé jeudi devant les médias à Lausanne.

Interventionnisme "inéquitable"

Dans le viseur de Vaud Cliniques: l'interventionnisme "inéquitable" de l'Etat et de son Département de la santé et de l'action sociale (DSAS) à travers l'instrument des "prestations d'intérêt général" (PIG), un terme défini par la loi fédérale sur l'assurance-maladie (LAMal).

Il s'agit de prestations hospitalières que peuvent financer les cantons et qui sont entièrement à leur charge, contrairement aux actes médicaux relevant du système forfaitaire DRG pour les soins stationnaires hospitaliers. Pour ces derniers, la facture des soins est partagée entre les assureurs (45%) et les cantons (55%).

Payés par les impôts, ces PIG vont de la formation des médecins à la politique de prévention, en passant par la recherche ou encore le maintien de capacités hospitalières dans des régions périphériques. Ils ne doivent en revanche pas couvrir horizontalement les salaires ou servir à investir dans des équipements et du matériel.

Critiques de la Cour des comptes

Un rapport de la Cour des comptes l'an passé a remis en question cette pratique des PIG vaudoises, la jugeant peu transparente, mal pilotée et encadrée par le DSAS. Chaque année, les hôpitaux vaudois - le CHUV en tête - reçoivent environ un demi-milliard de francs pour financer ces PIG, dont 150 millions concernent des PIG dits "implicites", soit sans affectation et objectifs précis.

"Le système actuel repose sur des pratiques non conformes au droit, avec des centaines de millions de francs versées sans base légale", a pour sa part insisté Jérôme Simon-Vermot, secrétaire général de Vaud Cliniques. "Ces fonds sont prélevés directement dans les poches des contribuables, déjà confrontés à des hausses massives de leurs primes d'assurance-maladie", souligne-t-il.

"Ces versements contournent en particulier la Constitution fédérale et la LAMal. Cette situation fausse le marché de la santé en favorisant avant tout l'hôpital propriété du canton, au détriment des cliniques privées qui, elles, respectent scrupuleusement les règles de la LAMal", ajoute-t-il.

"Une vaudoiserie"

"C'est une 'vaudoiserie'. Il faut arrêter de concentrer tout l'argent autour du CHUV, stopper cet autofinancement. Certains PIG conduisent à une distorsion de la concurrence et à un abus de position dominante", relève M. Buffat. "Un meilleur partenariat avec les cliniques privées permettrait d'ailleurs de désengorger le CHUV", observe-t-il.

L'association a interpellé le canton dès le mois d'août dernier et continue d'explorer les différentes voies que la loi lui garantit afin d'obtenir le respect du droit. Un recours au sujet de la planification hospitalière, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2025, est déjà pendant auprès du Tribunal fédéral administratif (TAF).

D'autres actions judiciaires ne sont pas exclues, selon MM. Buffat et Simon-Vermot, par exemple aussi auprès de la Commission de la concurrence (COMCO).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Introduction du salaire minimum à Genève: les femmes sont gagnantes

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Accepté en votation à Genève en septembre 2020, le salaire minimum a été introduit en novembre de la même année (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, un rapport sur l'introduction fin 2020 du salaire minimum dans le canton révélé jeudi montre que cette mesure a été positive pour les femmes. Leur chance de retrouver un emploi a augmenté de 6,5% par rapport aux hommes.

"Je me réjouis de voir que le salaire minium a réduit les inégalités entre les femmes et les hommes sur le marché de l'emploi, même si ces inégalités persistent malheureusement encore", a relevé Delphine Bachmann, cheffe du Département de l'économie et de l'emploi (DEE). Elle commentait le deuxième volet d'une vaste étude sur l'évaluation du salaire minimum.

La première partie, qui avait été présentée en décembre 2023, concluait que le salaire minimum n'avait globalement pas eu d'impact sur le taux de chômage. Une conclusion confirmée par ce second rapport qui décortique les données du chômage par catégories. Les femmes sont les gagnantes alors que les jeunes (18-25 ans) qui n'ont pas de diplôme sont les principaux perdants.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La baisse des taux a redynamisé le marché des villas en Suisse

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Les alentours de Zurich demeurent, avec ceux de la cité de Calvin, les zones où les villas se vendent le plus rapidement (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le marché helvétique des maisons individuelles a connu entre juillet 2023 et fin juin de cette année une nette hausse des annonces de ventes.

La durée de parution desdites annonces a progressé dans des proportions bien plus modestes, signe d'un intérêt intact pour ce type de biens, attisé qui plus est par la baisse des taux d'intérêts hypothécaires.

Les près de 75'000 villas proposées à l'achat représentent une augmentation de plus d'un tiers sur un an, quand la durée de parution des annonces n'a été prolongée que de 13%, selon une étude semestrielle menée conjointement par le portail immobilier ImmoScout24, l'association alémanique des propriétaires fonciers Hauseigentümerverband Schweiz, ainsi le Swiss Real Estate Institute de la Haute école d'économie de Zurich et de la tout aussi zurichoise association immobilière Schweizerischer Verband der Immobilienwirtschaft (Svit).

Les propriétaires de maisons individuelles attendaient que la précédente hausse des taux d'intérêt s'atténue avant de vendre, expliquent les auteurs du rapport.

Si la durée de parution des annonces a enflé de près d'un cinquième dans la région de Zurich, les alentours de la Cité de Zwingli demeurent avec ceux de celle de Calvin les zones où les villas se vendent le plus rapidement. Genève enregistre même un raccourcissement de 12%. A l'inverse, les propriétaires au Tessin ont dû faire preuve de plus de patience.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Climat

Instable, le tunnel de Riedberg (VS) doit être urgemment sécurisé

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Le tunnel de Riedberg en 2020, lors du percement et la fin des travaux d'excavation dans le tube nord. (Archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

D'importants glissements de terrain menacent la sécurité et la stabilité du tunnel de Riedberg en construction dans le Haut-Valais. Le Conseil d'Etat a donc décidé d'actionner la clause générale de police pour construire le plus rapidement possible une galerie de drainage. Coût de l'opération: 25 millions de francs environ.

"La construction de la galerie devrait débuter entre la fin septembre et le début octobre", précise le canton jeudi dans un communiqué. La décision d'entreprendre les travaux a été prise "en concertation et en accord avec l'Office fédéral des routes (OFROU)".

Les défis techniques de construction de ce tunnel dans le cadre du chantier de l'autoroute A9 dans le Haut-Valais sont élevés, avec des problèmes géologiques et un environnement hydrogéologique difficile. Le service des constructions des routes nationales analyse donc régulièrement la situation.

Début septembre, après plusieurs épisodes d'importantes précipitations, les résultats de l'analyse ont montré "une forte accélération des mouvements de la pente. Ainsi, en cas de nouvelles fortes précipitations, la sécurité et la stabilité du tunnel et du réseau routier environnement ainsi que de la sécurité des usagers de la route ne peuvent plus être garanties", avertit le canton.

Pas de mise à l'enquête

En actionnant la clause générale de police, le Conseil d'Etat affranchit les travaux d'une mise à l'enquête publique et du droit des marchés publics. La nouvelle galerie, longue de 1,5 kilomètre creusée au-dessus du tunnel, permettra de drainer le versant pour réduire la déformation du tunnel.

L'Office fédéral des routes (OFROU) financera 96% des 25 millions de francs nécessaires aux travaux. Le coût pour le canton s'élève ainsi à un million de francs.

"Les deux tubes du tunnel de Riedberg sont excavés et plus de 50% du radier et de la voûte sont bétonnés", précise l'Etat du Valais. Le coût du tunnel est estimé à plus de 220 millions de francs et sa mise en service est espérée pour 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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