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Suisse

Presse : le génie helvétique à l'oeuvre pour la RFFA

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La presse suisse se félicite de la tradition helvétique du pragmatisme et du consensus (archives). (©KEYSTONE/EQ IMAGES/ANDY MUELLER)

Le "oui" des Suisses dimanche au projet fiscal témoigne de la tradition helvétique du pragmatisme et du consensus, estime la presse lundi. Mais ce n'est qu'une victoire d'étape, prévient-elle. L'AVS doit être réformée, alors que des menaces planent sur la fiscalité.

"En démocratie, non + non peut faire oui", image La Liberté, qui souligne, à l'instar de nombreux autres journaux, qu'il a fallu un deuxième scrutin pour faire accepter par 66,4% des voix la réforme fiscale des entreprises, liée cette fois-ci à l'assurance-vieillesse et survivants (RFFA).

"L'option gagnante aura bien été d'ajouter un volet AVS, un compromis très helvétique, qui a permis de fédérer les socialistes, le PLR et le PDC dans un bloc uni", relève L'Agefi. "La volonté de préserver le premier pilier a fait passer la pilule fiscale auprès d'une large partie de la population", surenchérit Le Nouvelliste.

"En liant ces deux dossiers majeurs, une poignée de sénateurs créatifs sont parvenus à les sortir de l'ornière", ajoute La Liberté, qui voit dans cette solution "un génie très helvétique". Le quotidien fribourgeois estime même que ce projet "sauve une législature marquée à droite et dénuée jusque-là de résultats d'envergure".

Pas le choix

Mais si les Suisses ont donné une "réponse raisonnable", c'est qu'ils n'avaient pas le choix, commente Le Quotidien Jurassien (QJ). "Dire 'non' (...) à la réforme de l'impôt sur les entreprises (...) revenait à exposer le pays à de nuisibles incertitudes". Face aux pressions extérieures, la Suisse devait supprimer les statuts fiscaux des entreprises actives à l'échelle internationale pour se mettre en conformité avec les règles internationales, expliquent les journaux à l'unisson.

Même si elle est de moindre ampleur que le projet RIE III, rejeté par le peuple en 2017, "cette réforme va aussi amener de la clarté et de la sécurité juridique pour les entreprises suisses et internationales", juge L'Agefi.

"C'est désormais fait", écrit Le Temps. "La Suisse est rentrée dans le rang", abonde Le Nouvelliste. Avec ce résultat, les citoyens "ont confirmé une vision apaisée de la Suisse, où la volonté farouche d'indépendance tient souvent à la posture, tant le pays réel est imbriqué dans la gouvernance internationale", note Le Temps, qui voit "une Suisse à l'aise dans son interdépendance".

Ce "long dimanche de fiançailles entre le peuple et les édiles" sera-t-il toutefois remis en cause par un recours devant la justice d'opposant de gauche en raison d'un manque d'unité de matière, s'interrogent 24 Heures et ArcInfo?

"On ose espérer que (...) Pierre Chiffelle saura convaincre ses clients de la gauche radicale qu'ils retrouvent un peu de bon sens démocratique et qu'ils renoncent à recourir contre ce vote", tonne le quotidien vaudois, en référence à l'avocat veveysan qui avait annoncé, peu avant le scrutin, un recours en cas de "oui" à la RFFA.

D'autres étapes

Et maintenant au Parlement et aux cantons d'agir, appellent les journaux. "Les deux milliards de francs injectés dans l'AVS en guise de compensation sociale (...) ne sont qu'un emplâtre sur le premier pilier", explique La Liberté. "La Confédération prévoit un déficit cumulé de 170 milliards de francs d'ici 2045, si aucune réforme n'est entreprise", rappelle L'Agefi.

"Des réformes structurelles sont incontournables" dans l'AVS, martèle le QJ, qui appelle le législatif fédéral à ne pas utiliser seulement l'équation "hausse de l'âge de la retraite ou diminution des rentes".

Du côté de la réforme de l'imposition des entreprises, la balle est désormais dans le camp des cantons, poursuit la presse. Ils doivent adapter leur taux d'impôts sans attendre, malgré l'annonce du lancement d'une initiative populaire par le PS, visant à instaurer un taux plancher minimal. Pour Le Temps, les "caisses publiques sont suffisamment pleines pour assumer le manque à gagner fiscal".

Il s'agit tout de même d'un cadeau de "4,5 milliards de francs de bénéfices, qui ont été rendus au patronat", s'étonne Le Courrier, qui souligne que "les travailleurs, eux, n'y ont rien gagné". Si la droite "peut se frotter les mains", ce "mariage contre nature, sans même parler de l'éminent principe de l'unité de matière" n'est pas vraiment une victoire pour la gauche, poursuit le quotidien genevois.

Presse alémanique

La presse alémanique se réjouit, elle, qu'en dépit de la polarisation du Parlement fédéral, des réformes aux problèmes les plus urgents sont toujours possibles en Suisse. A l'instar de La Liberté, la Neue Zürcher Zeitung estime que la RFFA est "probablement le projet de loi de politique économique le plus important depuis des années" à être accepté.

"Après une législature gâchée, les politiciens prouvent qu'ils sont toujours en mesure de finaliser des réformes susceptibles d'être adoptées par la majorité", ajoute le grand quotidien zurichois.

La presse d'outre Sarine pointe par ailleurs le lien non pertinent entre la fiscalité des entreprises et le financement de l'AVS. Mais "si le temps presse, on est obligé de fermer les yeux", juge le Tages-Anzeiger. Et "le temps pressait après l'échec de deux réformes majeures", abondent les journaux du groupe de presse CH Media. "Un tel marchandage ne doit pas devenir la règle en politique", avertit toutefois Watson.ch.

Comme en Suisse occidentale, les commentateurs alémaniques appellent les cantons à se conformer à la nouvelle loi fiscale et les politiciens à réformer en profondeur l'AVS. Dès 2022, le financement supplémentaire accepté dimanche ne suffira plus à combler le déficit du premier pilier, avertit le Tages-Anzeiger.

"Si l'on ne veut pas réduire les rentes, la gauche doit aussi sérieusement aborder la problématique du relèvement de l'âge de la retraite", poursuit le journal. "La Suisse est à la traîne par rapport à la plupart des pays européens".

Pour la NZZ, le ministre de l'intérieur Alain Berset doit "dans un premier temps, élaborer un paquet de réformes, qui prévoit un relèvement de l'âge de la retraite des femmes. Un relèvement général de l'âge de la retraite sera ensuite nécessaire".

Du côté des cantons, adapter les taux d'imposition des entreprises ne sera toutefois pas "une promenade de santé", prévient le Tages-Anzeiger. "Le rejet hier du paquet fiscal cantonal à Soleure le démontre".

KEYSTONE-ATS

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Culture

Lancement d'une pétition en soutien à l'artiste licenciée par l'OSR

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Une pétition est lancée en soutien à une artiste, licenciée par l'OSR après avoir porté un keffieh à la fin d'une représentation (image d'illustration). (© KEYSTONE/DPA/JENS KALAENE)

Une lettre ouverte, signée par plusieurs personnalités et institutions genevoises, a été lancée jeudi en soutien à une artiste licenciée par l'Orchestre de la Suisse romande (OSR) après avoir porté un keffieh à la fin d'une représentation. Adressée à l'OSR, à la Ville et au canton de Genève, la pétition rassemblait lundi plus de 1600 signatures.

Publiée sur internet, la lettre demande l'annulation du licenciement avec des excuses publiques de la part de l'OSR, comme l'a rapporté lundi la Tribune de Genève. Après être apparue avec un keffieh sur les épaules "en soutien moral à la population civile de Gaza", à la fin d'une représentation le 8 novembre, une artiste engagée ponctuellement par l'OSR avait été licenciée avec effet immédiat, explique la pétition.

Ses auteurs relèvent que l'OSR a envoyé une lettre aux spectateurs, "dont le contenu ne laisse aucun doute sur le motif de licenciement". Le groupe de soutien dénonce "une différence de traitement dans la reconnaissance de la souffrance, affaiblissant la crédibilité de la neutralité invoquée", en référence au fait que l'OSR avait notamment exprimé son soutien à la population ukrainienne.

"Sanctionner un tel geste, c'est confondre solidarité et idéologie", dénonce la pétition. Avant de soutenir que "le caractère apolitique d’une institution ne saurait impliquer la neutralisation des convictions personnelles de celles et ceux qui y travaillent."

Parmi les premiers signataires se trouvent entre autres le directeur du Théâtre du Loup, les co-directrices du Festival international du film sur les droits humains, et le directeur du théâtre de Vidy. La pétition demande aussi que l'artiste soit rémunérée comme le prévoyait son contrat. Son licenciement l'aurait privée des revenus de deux représentations à venir. Et que les instances publiques chargées du financement de l'OSR condamnent cette décision.

Sollicité par Keystone-ATS, l'OSR n'avait pas pu être joint lundi en fin de journée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Le fossé entre ville et campagne continue de se creuser en Suisse

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Les différences entre la ville et la campagne ont continué à se creuser en Suisse ces dernières années. (Image symbolique) (© Keystone/MICHAEL BUHOLZER)

La population suisse ressent une accentuation du fossé entre ville et campagne, selon un sondage. Les sondés sont en revanche pour la plupart satisfaits de la qualité de vie dans leur commune.

Environ un tiers de la population suisse considère les différences entre ville et campagne comme pesantes pour le pays, révèle le troisième baromètre ville-campagne de la coopérative agricole Fenaco et de l'institut de recherche Sotomo. Il y a quatre ans, seul un quart des personnes interrogées considéraient ce fossé comme un fardeau.

Selon le sondage, de plus en plus de personnes s'identifient politiquement au pôle rural et ce, malgré une urbanisation croissante. Cette proportion est passée de 25% à 33% depuis 2021. Seulement environ un cinquième des sondés se définit encore comme citadin. Globalement, les deux groupes se sentent de moins en moins considérés par l'autre partie.

Une grande majorité de la population (86%) évalue positivement la qualité de vie dans sa commune. C'est dans les communes dont la croissance démographique est supérieure à la moyenne que l'évaluation est la plus positive, même si cette hausse est généralement vue d'un oeil critique. C'est la première fois que le baromètre pointe cette contradiction.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Le patron de Breitling se réjouit de l'accord douanier avec les USA

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"Nos produits ne suppriment aucun emploi aux USA", a-t-il insisté dans sa prise de position. "Nous sommes exclusivement Swiss Made et c'est aussi la raison pour laquelle nos produits sont achetés aux USA." (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Georges Kern, patron de la marque horlogère Breitling, a assuré être "très heureux de l'abaissement des droits de douane de 39% à 15%", auprès de l'agence AWP. Le directeur général prévoit une forte croissance aux Etats-Unis, principalement grâce à la fin du shutdown.

M. Kern s'est toutefois ému que l'horlogerie ne soit pas exemptée de surtaxes dans le cadre de l'accord entre les deux pays présenté vendredi dernier. Il a aussi regretté que le taux d'environ 2% qui s'appliquait auparavant sur les biens suisses entrant sur le territoire américain ne soit plus que de l'histoire ancienne.

"Nos produits ne suppriment aucun emploi aux USA", a-t-il insisté dans sa prise de position. "Nous sommes exclusivement Swiss Made et c'est aussi la raison pour laquelle nos produits sont achetés aux USA."

Le chef de l'entreprise de Granges, dans le canton de Soleure, assure que le marché américain reste "très solide" avec une croissance "robuste". "Nous somme confiants quant à notre évolution future grâce à notre large présence" sur place. "La retenue temporaire des consommateurs observée cet automne était principalement liée au shutdown (paralysie budgétaire), et non aux nouveaux droits de douane."

En septembre, les exportations de garde-temps vers les Etats-Unis, premier marché des montres suisses, ont plongé de plus de 55,6% sur un an, selon les données de la Fédération horlogère suisse (FH).

Alors que les employés fédéraux ont repris le travail outre-Atlantique, M. Kern table sur une "reprise rapide", avec un retour à des taux de croissance à deux chiffres. Le partenariat avec la National Football League (NFL), l'association des équipes professionnelles de football américain, devrait également y contribuer.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Lausanne

Ensemble à Gauche présente 6 candidats à la municipalité

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Les six candidats veulent faire de Lausanne une ville "réellement écologique et solidaire^". (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Ensemble à Gauche lance six candidats dans la course à la municipalité de Lausanne, le 8 mars prochain. Franziska Meinherz, Johann Dupuis, Léonie Kovaliv, Julien Nagel, Agathe Raboud Sidorenko et Guillaume Matthey forment "un ticket combatif" pour plus d'égalité, de justice et de dignité.

La formation de la gauche radicale veut faire de Lausanne "une ville réellement écologique et solidaire" et "accessible à tous". Elle estime que l'alliance rose-verte à la tête de la municipalité depuis bientôt 40 ans n'offre aucune réponse à la hauteur des défis climatiques et sociaux, écrit-elle lundi dans un communiqué.

Le ticket est composé de membres de Solidarités et d'indépendants de gauche, issus des syndicats et des mouvements sociaux. Il défend une politique de 100% de loyers abordables, des transports publics efficaces et gratuits ainsi des offres culturelles et sportives gratuites pour les personnes à faibles revenus.

Les candidats veulent lutter contre la précarité et les addictions en investissant dans le travail social, l'animation socioculturelle et les dispositifs de réduction des risques. Ils réclament également une profonde transformation de la police lausannoise "pour éliminer le racisme systémique et les violences policières".

Candidats désignés

La plupart des partis ont désormais désigné leurs candidats pour les prochaines élections communales. Les socialistes partent à trois avec les sortants Emilie Moeschler et Grégoire Junod, associés au nouveau venu Julien Eggenberger. Les Vert-e-s lancent leurs élus sortants Natacha Litzistorf et Xavier Company. Le Parti ouvrier et populaire (POP) présente un nouveau candidat, Xavier Roth.

Le PLR mise sur un trio avec Pierre-Antoine Hildbrand (sortant), Marlène Bérard et Mathilde Maillard. L'UDC propose trois candidats, Valentin Christe, Fabrice Moscheni et Patrizia Mori.

Depuis plusieurs années, l'exécutif lausannois est largement dominé par la gauche (3 PS, 2 Vert-e-s, 1 POP et 1 PLR). Florence Germond (PS) et David Payot (POP) ne se représentent pas en 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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