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Suisse

RFFA: campagne du "non" lancée

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L'alliance référendaire "RIE III, RFFA: Non, c'est NON!", emmenée par les Verts et sa présidente Regula Rytz (au centre), a présenté jeudi ses arguments contre la réforme fiscale et le financement de l'AVS (RFFA). (©KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

La réforme fiscale et le financement de l'AVS (RFFA), soumise au peuple le 19 mai, ne permet de résoudre aucun problème, dénonce une alliance référendaire. Elle n'est que le recyclage, dans un nouvel emballage, de la RIE III, rejetée par le peuple, estime l'alliance.

Ce projet "ne permet en aucun cas de sortir de l'impasse", a insisté jeudi devant les médias à Berne la présidente des Verts, Regula Rytz. Et de préciser que ce comité, qui réunit des forces syndicales et de gauche, s'oppose au volet fiscal du projet.

"Notre référendum a récolté plus de 55'000 signatures", relève Mme Rytz. Celui du second comité qui s'oppose au volet social a échoué avec 5000 paraphes, a-t-elle rappelé. L'enjeu de la votation du 19 mai est donc clairement la réforme de l'imposition des entreprises, conclut-elle. Et sur ce point, le projet proposé présente de nombreuses lacunes.

Concurrence exacerbée

Il coûterait aux communes et aux cantons 1,415 milliard de francs. Si on ajoute les pertes prévues pour la Confédération, la facture passe à 2,1 milliards. Les communes se verront obliger de couper dans les services publics, par exemple dans les soins ou la prise en charge des personnes âgées, a expliqué Mme Rytz.

Ce n'est pas une solution durable de baisser les impôts des communes et des cantons alors que la génération des baby-boomers arrive à la retraite et aura besoin des services publics, a-t-elle ajouté.

De plus, la concurrence fiscale entre cantons sera exacerbée. La Confédération soutient à l'aide d'un milliard de francs des baisses de taux, sans condition, a pour sa part relevé Lisa Mazzone, vice-présidente des Verts. Et sa collègue de parti d'ajouter que cela créera un système à deux vitesses car seuls quelques cantons bénéficieront de recettes supplémentaires de la part d'entreprises qui bénéficiaient jusqu'alors d'un statut spécial.

Les membres de l'alliance pointent également un problème d'équité: ce ne sont pas les entreprises qui bénéficieront des cadeaux qui paieront les compensations. RFFA n'est "qu'une redistribution à l'envers, au profit des grands actionnaires et des propriétaires d'entreprises suisses au détriment de la population, qui paiera d'une manière ou d'une autre la facture", dénonce Lisa Mazzone.

Pas de vraie compensation sociale

Désigner comme "compensation sociale" le financement supplémentaire prévu pour l'AVS est "un abus de langage", s'est pour sa part offusqué Agostino Soldini, secrétaire central du Syndicat suisse des services publics (SSP). "Les retraités actuels et futurs ne toucheraient pas un franc de plus", précise-t-il.

Et de tacler la direction du Parti socialiste suisse qui prétend qu'accepter ce projet permettra d'enterrer une hausse de l'âge de la retraite des femmes: "C'est du vent". La hausse figurera certainement noir sur blanc dans le projet que le Conseil fédéral présentera après l'été, ajoute M. Soldini.

Malgré cela, l'alliance soutient le financement supplémentaire pour l'AVS. Ils auraient toutefois souhaité que les deux volets fassent l'objet d'un vote séparé.

L'alliance référendaire "RIE III, RFFA: Non, c'est NON!" lancera officiellement sa campagne début avril. Outre les Verts et les Jeunes Verts, cette dernière comprend notamment solidaritéS, les Jeunes socialistes (Juso), le Parti socialiste genevois ainsi que le syndicat du service public (SSP/VPOD). Bien que le syndicat Unia ne fasse pas activement campagne, il s'est prononcé en faveur de "non", a rappelé M. Soldini.

(KEYSTONE-ATS)

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Suisse

Stratégie de coopération soutenue par le Conseil des Etats

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Le Conseil des Etats va de l'avant avec le budget de la coopération internationale (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Le Conseil des Etats a soutenu mercredi la stratégie de coopération internationale. Le PLR a tenté de renvoyer le projet au gouvernement afin de réduire le budget et ainsi respecter le choix de juin d'augmenter l'enveloppe de l'armée. Sans succès.

La situation en Europe s'est fortement modifiée au cours des dernières années, a rappelé le ministre des affaires étrangères, Ignazio Cassis. La Suisse doit se préparer et défendre la sécurité sur le continent. Le Conseil fédéral demande donc des crédits de 11,27 milliards pour la période 2025-2028.

Mais, pour Benjamin Mühlemann (PLR/GL), ce budget doit être coupé. Le Glaronais a rappelé que le Conseil des Etats a voté une augmentation du budget de l'armée de 4 milliards, compensé notamment en coupant 2 milliards dans le budget de la coopération internationale. "Si nous priorisons un domaine, nous devons le faire de manière conséquente."

Son collègue de canton, Mathias Zopfi (Vert-e-s/GL) lui a rétorqué que le message de l'armée n'était pas encore sous toit. Le National doit encore en débattre et la commission préparatoire ne soutient pas la vision des sénateurs. Par ailleurs, M. Cassis a averti que si le Conseil des Etats renvoyait le projet, la Suisse n'aurait pas de stratégie de coopération et serait incapable d'agir dans ce domaine.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La Poste et les syndicats ont négocié de nouvelles CCT

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Les nouvelles CCT de la Poste, valables dès 2025, s'appliquent à 25'500 collaborateurs de la Poste et 2800 employés de PostFinance (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

La Poste et les syndicats syndicom et transfair se sont mis d'accord sur de nouvelles Conventions collectives de travail (CCT) à compter du 1er janvier 2025. Les textes prévoient notamment une meilleure rémunération du travail en soirée, de nuit ou encore le dimanche.

Les textes renégociés sont la CCT faîtière et les deux CCT d'entreprise de Poste CH et de Postfinance SA. Ils s'appliquent à 25'500 collaborateurs de la Poste et 2800 employés de PostFinance, indique mercredi un communiqué signé par les trois partenaires. Les nouvelles règles remplacent celles de 2021 et seront valables pour au moins trois ans.

Les nouvelles CCT d’entreprise accordent en particulier un relèvement des suppléments pour le travail en soirée, de nuit, le dimanche et dans le cadre du service de piquet. Elles accordent aussi une hausse du montant des primes de fidélité et une nouvelle réglementation des jours fériés.

Les partenaires sociaux ont par ailleurs convenu qu’à l’avenir, une part de 0,4% de la masse salariale sera réservée à l’adaptation structurelle des salaires, dans le cadre des mesures salariales négociées chaque année.

Les nouvelles dispositions permettent de "maintenir l’excellent niveau de conditions d’engagement offertes par la Poste et par PostFinance", affirme le communiqué.

Les changements ne concernent pas les membres du personnel de CarPostal SA, de PostLogistics SA, de Poste Immobilier Management et Services SA, de Presto Presse-Vertriebs AG et de notime (Schweiz) AG. Ces derniers sont couverts par des CCT distinctes, négociées au sein de leurs propres délégations avec les partenaires sociaux.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Les Suisses tentés par des vacances d'hiver sous les cocotiers

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Les légères baisses de prix des billets d'avion peuvent expliquer l'attrait renforcé dont profitent la Thaïlande, l'Océan Indien et les Caraïbes (archives). (© KEYSTONE/EPA/BARBARA WALTON)

Les destinations lointaines continuent de faire rêver les touristes helvétiques pour leurs vacances d'hiver. La Thaïlande, l'Océan Indien et les Caraïbes profitent d'une solide demande pour la saison hivernale à venir, selon la Fédération suisse du voyage (FSV).

La faîtière des agences de voyage se fait l'écho mercredi d'une forte hausse des réservations pour ces destinations. Les prix des séjours y sont stables, et ceux des billets d'avions ont même légèrement diminué, ce qui peut expliquer l'attrait renforcé dont profitent la Thaïlande, l'Océan Indien et les Caraïbes, explique la FSV lors de sa conférence de presse annuelle.

Avant l'hiver, la branche ouvre les bras à sa nouvelle saison fétiche: l'automne. Le niveau des réservations est bon, supérieur de 5 à 10% à celui de l'année précédente. "Depuis des années, l'automne est une prolongation de la saison estivale", explique Martin Wittwer, président de la Fédération suisse du voyage. Les vagues de chaleur dans les destinations méditerranéennes poussent la clientèle à partir un peu plus tard ou à opter pour des destinations plus au nord pendant les mois d'été.

Les tensions géopolitiques apparaissent en tête de liste des plus grands défis à surmonter pour la branche, d'après un sondage mené en juin auprès des agences de voyages. En deuxième position figure la sensibilité accrue aux prix, en particulier pour la clientèle familiale, préoccupée par la baisse du pouvoir d'achat.

Concernant l'été, la saison s'est conclue sur un bilan globalement positif, stable par rapport à l'été 2023. Les vacances balnéaires bon marché ont toutefois essuyé un repli de la demande. Dans les segments de prix supérieurs, la demande a été au rendez-vous, avec les destinations classiques comme l'Espagne, la Grèce et la Turquie. Les pays scandinaves et l'Amérique du Nord ont à nouveau pu s'établir comme des destinations estivales en forte croissance.

La thématique du surtourisme continue d'échauffer les esprits, alors que les touristes continuent d'affluer en pleine saison dans les lieux emblématiques, bien qu'étant sensibilisés à la question. "C'est résolument un problème", a confirmé M. Wittwer. Il faut trouver l'équilibre entre les conséquences du tourisme pour la population locale et l'impact positif pour l'économie. "Sans régulation, je ne crois pas que cela soit possible".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Lausanne

Le CHUV à Lausanne sous enquête du Contrôle cantonal des finances

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Dans une interview à 24 heures, Rebecca Ruiz indique que des audits sont menées dans deux départements du CHUV (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Deux audits du Contrôle cantonal des finances (CCF) ont été lancés au sein du CHUV à Lausanne. Ils concernent le Département d'oncologie et la Direction des ressources humaines.

"Depuis un an, des alertes sont remontées jusqu'à moi et deux dossiers ont fait l'objet d'audits", indique la ministre vaudoise de la santé Rebecca Ruiz, dans une interview publiée mercredi dans le 24 heures.

Concernant le Département d'oncologie, c'est le Centre des thérapies expérimentales qui est visé. La conseillère d'Etat explique que des analyses ont montré que "le nombre de patients qui bénéficient de traitements expérimentaux contre le cancer, qui n'existent donc pas encore sur le marché, est plus faible qu'attendu." Corollaire, le coût par patient est plus élevé qu'annoncé au moment où les crédits ont été votés par le Grand Conseil, souligne-t-elle.

Des analyses sont en cours. "Il s'agit maintenant de déterminer de quelle manière des traitements performants pourront être développés à des conditions raisonnables", relève la cheffe du Département de la santé et de l'action sociale (DSAS), sans pouvoir encore se prononcer sur le fond de l'enquête.

Salaires problématiques

Pour l'audit visant la Direction des ressources humaines, la ministre parle de "problématiques" en lien avec les salaires fixés lors de certains engagements, mais aussi des promotions, des augmentations annuelles individuelles et des conventions de départ. Cela concerne "une quarantaine de situations" qui ont été révélées par "plusieurs signalements" puis un audit du CCF.

"Il m'a semblé qu'une analyse globale était nécessaire pour vérifier l'application des processus et savoir si d'autres entités du CHUV étaient concernées", dit Mme Ruiz. Et de préciser qu'une enquête administrative a démarré en juin sous la houlette de l'ancien juge cantonal Jean-François Meylan.

La cheffe du DSAS ajoute encore que ces deux affaires n'ont aucun lieu entre elles, hormis le fait qu'elles ont été portées à sa connaissance "plus ou moins de manière simultanée". Elle note aussi que plusieurs membres du Grand Conseil sont au courant de ces enquêtes, notamment les présidentes des Commissions des finances et de gestion ainsi que les députés qui surveillent le DSAS.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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