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Suisse

Redémarrage en douceur attendu pour le marché automobile suisse

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(Image d'illustration ©KEYSTONE/Laurent Gillieron)

Le marché automobile helvétique, qui a vécu en 2020 un annus horribilis, devrait voir sa situation s'améliorer l'année prochaine, sans toutefois renouer avec le niveau d'avant la crise. Depuis le début de l'année, un peu moins de 210'000 voitures de tourisme ont été vendues (état à fin novembre) soit près d'un quart de moins que l'année dernière.

"Nous avions revu les prévisions en mars et les avons abaissées à 240'000 unités", a confié à AWP François Launaz, président de l'association des importateurs auto-suisse, qui estime "fort probable que nous soyons même en dessous de ce chiffre à la fin décembre".

Mais même avant la crise sanitaire, le marché automobile était à la peine, notamment pour des raisons réglementaires. Dès le début de l'année, les importateurs tablaient sur une légère baisse des ventes de véhicules neufs, en raison de l'abaissement de l'objectif relatif aux émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 130 à 95 grammes par kilomètre, a indiqué M. Launaz.

Optimisme prudent

Pour l'année prochaine, le dirigeant se veut prudemment optimiste, hésitant à qualifier de "rebond" l'augmentation à 270'000 véhicules attendue, alors que le marché avait fini l'année 2019 sur un chiffre record de plus de 310'000 unités. "A cause de la fermeture des usines au printemps, l'introduction sur le marché de quelques nouveaux modèles a été reporté à 2021", explique-t-il.

De son côté, l'Union professionnelle suisse de l'automobile (Upsa) anticipe également pour 2020 un recul de 70'000 unités par rapport aux années précédentes.

"Chez les concessionnaires de marques, cela se traduira par une chute de revenus", affirme Markus Aegrter, membre de la direction de la faîtière des garagistes. Les activités d'atelier et les véhicules d'occasion devraient compenser une partie du manque à gagner, mais les acteurs de la branche vont boucler leurs comptes dans le rouge.

"Pendant le confinement au printemps, des collaborateurs dans la vente ont été mis au chômage technique, les showrooms dans les garages ayant dû garder leurs portes closes, et des investissements ont dû être reportés", poursuit le dirigeant. Cependant l'Upsa n'a pas connaissance de licenciements ou de faillites attribuables à la crise sanitaire.

Peu de crédits Covid

Bien que ne disposant pas de données chiffrées, le représentant de la faîtière assure qu'aux dires de ses membres, seul un faible nombre d'entreprises a eu recours jusqu'ici à des crédits Covid, et que les concessionnaires ont été "largement soutenus" par les constructeurs, eux-mêmes durement affectés par les mesures de confinement, et qui ont notamment revu à la baisse les objectifs de vente.

Le groupe Amag affirme pour sa part ne pas avoir sollicité de crédit Covid. "Nous avons très rapidement vérifié et optimisé nos stocks et nos commandes en cours", a indiqué un porte-parole, soulignant que la liquidité de l'entreprise est constamment restée "bonne".

L'importateur des marques du constructeur allemand Volkswagen, qui représente à lui seul près de 30% du marché helvétique, a réduit ses effectifs de 5902 équivalents temps plein (ETP) à 5829 depuis le début de l'année, mais "dans le cadre de la fluctuation naturelle".

M. Launaz estime "très difficile à prévoir" dans quelle mesure le secteur est susceptible de profiter des conséquences de la crise, notamment la réticence par rapport à l'utilisation des transports publics. "Il est toutefois probable que combinée aux nouveaux objectifs d'émissions de CO2, la Covid puisse combiner à maintenir un marché stable."

L'Upsa anticipe plutôt "un redressement sur le long terme". Une étude mandatée auprès de l'institut de recherche BAK Economics table sur 266'000 immatriculations pour l'année prochaine.

Occasion et covoiturage en verve

"Nous constatons que la demande pour la mobilité individuelle est repartie à la hausse, ce qui est positif", se réjouit M. Aegerter, soulignant l'engouement du public pour les véhicules d'occasion et les solutions de covoiturage. Et de conclure: "les ateliers sont reconnaissants pour chaque kilomètre supplémentaire parcouru en voiture".

Les derniers chiffres publiés par auto-suisse font état de 207'377 nouvelles immatriculations entre janvier et novembre. Mais alors que les ventes des modèles traditionnels ont fondu de près d'un tiers, celles des propulsions alternatives - hybride, électrique, à gaz ou à pile à combustible - ont décollé, et leur part de marché se monte désormais à 26,1%.

Pour le responsable de l'Upsa, cela ne signifie cependant pas la mort des moteurs à combustion, dont sont équipés trois voitures vendues sur quatre, auxquelles s'ajoute le parc immatriculé existant: "ces modèles ne vont pas disparaître des routes suisses du jour au lendemain".

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Lausanne

Proches aidants: sensibiliser notamment les jeunes et les migrants

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Depuis sa création en 2014, à l'initiative de l'Etat de Vaud, Espace Proches s'est imposée comme un point de repère pour les personnes proches aidantes du canton (photo symbolique). (© Keystone/CHRISTIAN BEUTLER)

L'association vaudoise Espace Proches, active dans la proche aidance, fête ses dix ans d'existence. A cette occasion, elle dévoile une nouvelle stratégie pour répondre aux défis actuels et futurs, avec deux priorités: aller vers les proches aidants qui s'ignorent et sensibiliser les publics invisibles, en particulier les jeunes et les migrants.

Depuis sa création en 2014, à l'initiative de l'Etat de Vaud, Espace Proches s'est imposée comme un point de repère pour les personnes proches aidantes du canton. Ses missions cardinales sont l'information sur les aides disponibles, l'orientation vers les bons prestataires de soutien spécialisé et le soutien dans la recherche de solutions, rappelle l'association dans un communiqué publié mardi.

Actions de sensibilisation

En dix ans, elle a soutenu et accompagné près de 25'000 personnes sur l'ensemble du canton. Dix ans plus tard, le constat persiste cependant, observe-t-elle: une grande part des 86'000 personnes proches aidantes vaudoises ne se reconnaissent pas comme telles, ne connaissent pas les aides à leur disposition ou n'osent pas les demander.

Cela a pour conséquence de retarder leur accès aux prestations de soutien qui leur sont spécifiquement destinées. Sur mandat de l'Etat de Vaud, dès 2025, l'association va s'engager à mener des actions de sensibilisation sur l'ensemble du territoire cantonal en collaboration avec ses partenaires régionaux.

L'objectif est de toucher davantage de personnes portant assistance et prenant régulièrement soin d'un proche pour leur permettre d'anticiper leurs difficultés et prévenir leur épuisement.

"Une étude menée dans le canton de Vaud montre qu'une personne proche aidante sur trois est frappée de problèmes de santé physique et/ou psychique avant de demander suffisamment d'aide, alors qu'un vaste réseau d'organisation est à leur disposition pour les appuyer dans leurs efforts", écrit-elle.

Partenariats intensifiés

L'autre nouvelle stratégie est de mettre l'accent ces prochaines années sur des groupes encore trop peu représentés dans ses prestations, en particulier les jeunes aidants ainsi que les personnes migrantes. En Suisse, 8% des 10 à 12 ans et un jeune sur trois entre 15 et 24 ans prennent soin d'un parent ou d'un proche atteint dans sa santé ou en perte d'autonomie, est-il souligné.

Les personnes proches aidantes issues de la migration et/ou allophones peinent encore trop souvent à trouver les informations dont elles ont besoin. Pour atteindre ces publics, l'association va intensifier ses partenariats sur l'ensemble du canton. Elle va inclure non seulement les professionnels de la santé, mais aussi ceux des secteurs sociaux, éducatifs et même du monde de l'entreprise en tant que partenaires-relais.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Compromis en vue au Parlement pour changer l'imposition du logement

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La commission compétente du Conseil des Etats est favorable à un impôt foncier spécial sur les résidences secondaires (illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La taxe sur la valeur locative, y compris pour les résidences secondaires, devrait être supprimée. La commission compétente du Conseil des Etats se rallie au National pour revoir complètement le système d'imposition du logement, après des années de surplace.

Selon le Conseil national, la valeur locative doit être supprimée, à la fois pour le logement principal occupé par le propriétaire et pour les résidences secondaires. En contrepartie, les frais d'entretien ne seraient plus déductibles et les intérêts passifs plus que partiellement.

A l'origine, le Conseil des Etats ne voulait pas inclure les résidences secondaires. Le dossier s'est embourbé au Parlement. Désormais, dans un esprit de compromis, la commission de l'économie des Etats accepte le changement de système par 9 voix contre 4, annoncent mardi les services du Parlement.

A la condition que les cantons aient la possibilité de prélever un impôt foncier spécial sur les résidences secondaires. Le dossier sera débattu lors de la prochaine session d'hiver.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Pour un dépôt de déchets nucléaires à l'abri des glaciations

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Les scientifiques ont analysé des sédiments extraits par la Société coopérative nationale pour le stockage des déchets radioactifs, ou Nagra, près de Bülach/ZH (archives). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

En prévision de la création d'un dépôt final pour les déchets nucléaires en Suisse, la Nagra a fait étudier des sédiments déposés dans les profondeurs d’anciens lacs glaciaires, vieux de 600’000 ans. Bonne nouvelle: ces couches n’ont jamais été érodées par la glace.

Un site de dépôt final pour les déchets nucléaires doit être sûr, même si, dans un avenir très lointain, les glaciers des Alpes devaient à nouveau avancer jusqu’au Plateau suisse, indiqué mardi l'Institut de recherche sur l'eau Eawag dans un communiqué.

Une équipe de recherche comprenant également des scientifiques de l’EPF de Zurich et des universités de Bâle et de Berne a analysé les sédiments extraits par la Société coopérative nationale pour le stockage des déchets radioactifs (Nagra) près de Bülach, dans la région zurichoise.

La carotte, longue de 278 mètres, retrace presque toute l’histoire géologique du Quaternaire, soit les derniers 2,6 millions d’années. Les scientifiques se sont particulièrement intéressés aux sédiments déposés dans un lac allongé qui devait s’étendre jusqu’à Bülach, une sorte de paléo-Greifensee.

Cette auge fut d’abord creusée par les glaciers alpins, avant d’être remplie de dépôts sédimentaires. Deux questions se sont alors posées: quel âge a cette auge? Et a-t-elle été vidée lors des avancées glaciaires ultérieures?

En effet, même si les signaux climatiques actuels indiquent un réchauffement, une nouvelle période froide pourrait survenir à l’avenir. Un site de stockage en profondeur pour les déchets radioactifs doit rester sûr pendant un million d’années, même face à de nouvelles avancées glaciaires.

Pas d'érosion ultérieure

Pour déterminer l’âge des sédiments, les scientifiques ont utilisé une méthode sophistiquée qui se fonde sur les concentrations d’hélium 4 dans de minuscules quantités d’eau contenues dans les pores des sédiments.

Selon ces résultats publiés dans la revue Geology, les couches sédimentaires du paléo-Greifensee datent d’environ 600’000 ans. Elles sont donc nettement plus anciennes que les avancées de la dernière période glaciaire.

Qualifiée d’auge de Strassberg par les spécialistes, cette cuvette a cessé d’être érodée. Le niveau d’argile à Opalinus, situé à plus de 500 mètres de profondeur et déposé il y a environ 174 millions d’années, est resté intact.

En d’autres termes: selon les connaissances actuelles, même une avancée exceptionnelle du glacier du Rhin et de la Linth, provenant des Grisons et du canton de Glaris, ne suffirait pas à déloger les déchets nucléaires éventuellement déposés dans l’argile à Opalinus.

La Nagra doit déposer le 19 novembre auprès de la Confédération sa demande d'autorisation pour la construction du dépôt prévu sur le versant nord du massif des Lägern. Le choix d'un site à Stadel (ZH) date de septembre 2022. Le début des travaux de construction est envisagé en 2045.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Sauvés par Aquatis, les tritons de Calabre remis dans la nature

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Elevés par Aquatis, pas loin de 700 tritons de Calabre, espèce endémique, ont été relâchés dans le sud de l'Italie (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Aquatis à Lausanne a oeuvré à la sauvegarde d'une espèce menacée de disparition, le triton alpestre de Calabre. L'aquarium-vivarium, qui avait récupéré 40 spécimens au sud de l'Italie en juin 2023, y a relâché près de 700 jeunes amphibiens la semaine dernière.

L'équipe d'Aquatis a soigneusement pesé et photographié chaque spécimen lundi et mardi dernier, avant le départ pour la Calabre. Le plus petit triton faisait moins de 0,13 gramme, le plus costaud 2,6 grammes, a raconté Michel Ansermet, directeur d'Aquatis à Keystone-ATS.

Ce processus demande beaucoup de patience, mais il garantit un suivi individuel à long terme. Les tritons de Calabre ont en effet des motifs corporels uniques, semblables aux empreintes digitales. "Dans dix ans, on pourra les reconnaître", a-t-il expliqué.

Disparition inquiétante

Le début de l'histoire remonte à octobre 2022. Aquatis avait été alerté par un biologiste de la disparition inquiétante du triton alpestre de Calabre, une espèce rare qui a évolué de manière unique depuis la dernière ère glaciaire. Les adultes conservent des branchies tout au long de leur vie, vivant majoritairement sous l'eau.

Cependant, cette population endémique a été mise en danger à cause de l'introduction involontaire d’espèces de poissons exotiques tels que les carpes et les guppys. Ces derniers ont ravagé l'écosystème local en un temps record.

En juin 2023, grâce à la collaboration des experts de l'Université de Calabre et d'Aquatis, "nous avons eu l'autorisation de récupérer 40 des 41 spécimens trouvés en sept semaines de recherche", poursuit Michel Ansermet. Ils ont été transportés et élevés à Lausanne, où les premières naissances ont suivi.

Assainissement des lacs

Pendant la phase de conservation en captivité, les habitats naturels du triton en Calabre ont été assainis en vidant et asséchant les lacs pour éliminer les poissons invasifs. En soutien à cette démarche, les autorités locales ont créé de nouvelles mares naturalisées pour renforcer les écosystèmes locaux.

Malgré quelques pertes liées aux défis de cette sauvegarde d’urgence, l’équipe d’Aquatis a pu relâcher entre 650 et 700 jeunes tritons en Calabre en fin de semaine dernière. "C'était un moment très émouvant. Scientifiques, autorités locales, police: tout le monde était très content", s'est réjoui le directeur d'Aquatis.

L'équipe lausannoise va maintenant poursuivre l'élevage de tritons afin de stabiliser la population. L'Université de Calabre assurera de son côté le suivi sur le terrain.

Sensibilisation primordiale

Les communautés, écoles et municipalités calabraises ont par ailleurs été sensibilisées à l’importance de préserver le triton et à l'interdiction de relâcher des poissons exotiques. Ce volet crucial de sensibilisation garantit la réussite durable de la réintroduction.

En janvier 2025, Aquatis organisera un atelier international de deux jours pour partager son expertise et sensibiliser à la conservation des amphibiens, dont 43% des espèces sont actuellement en danger critique. Cet événement rassemblera des spécialistes européens de la faune, des vétérinaires, des ONG et des autorités.

Cette réussite en matière de conservation s'ajoute à celle des crocodiles sacrés du Maroc, se réjouit l'aquarium-vivarium. En juin, Aquatis avait ramené seize jeunes spécimens à Agadir en vue de leur réintroduction dans leur milieu naturel.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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