Rejoignez-nous

Suisse Romande

Crans-Montana: un employé communal accusé de négligence grave

Publié

,

le

Les faits se sont déroulés au coeur de la station de Crans-Montana, le 30 août 2019 (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Un employé de la commune de Crans-Montana a comparu, lundi, devant le tribunal cantonal valaisan (TC). Il a dû répondre de lésions corporelles graves par négligence.

En décembre 2022, le Tribunal de district de Sierre avait condamné le prévenu à une peine de 60 jours-amendes à 160 francs. Une décision assortie d'un sursis de deux ans. Le quinquagénaire avait également écopé d'une amende de 800 francs. Son avocat avait fait appel.

Lundi, devant le TC, Me Gaspard Couchepin a plaidé pour un acquittement de son client. L'avocate de la partie civile, Agnès von Beust, a souhaité une confirmation de la peine de première instance.

Les faits remontent au 30 août 2019. La future victime avait passé sa journée à suivre l'Open de golf de la station, avant de passer plusieurs heures dans des lieux publics. Son alcoolémie a ainsi atteint un taux situé entre 2,35 et 3,20 pour mille, selon des relevés effectués au moment de son accident vers 22 heures.

Un courriel d'alerte

A un moment donné, en voulant reculer afin de s'isoler pour téléphoner, l'homme a tapé avec un talon un mur de soutènement sur lequel une barrière était fixée. Il a alors perdu l'équilibre et est passé au-dessus de la barrière, tombant en arrière, dans l'escalier. Héliporté à l'hôpital de l'Ile à Berne, le Valaisan il est devenu paraplégique.

Dix-huit mois avant les faits, un patron d'entreprises de la station avait écrit au président de Crans-Montana, Nicolas Féraud, pour lui parler de la décrépitude dudit escalier extérieur.

Consécutivement à ce courriel, le prévenu a été mandaté par M. Féraud pour s'occuper du cas. L'employé a écrit, deux jours plus tard, au lanceur d'alerte pour lui indiquer que le problème "était connu des services de l'ancienne commune". Il lui a précisé que sa demande "serait traitée dans les meilleurs délais." Ledit employé ne s'est pas rendu sur place. Il n'a pas non plus transmis le dossier au service des travaux publics ou à un autre ou chargé un tiers de faire le nécessaire, selon l'acte d'accusation.

"Ce n'était pas de ma responsabilité"

"Je ne suis jamais intervenu pour traiter des questions de sécurité. Mon travail est d'attribuer des autorisations de construire, des permis de construire et d'habiter", a souligné lors de l'audience de lundi, l'accusé. "La sécurité n'était pas de ma responsabilité."

"Cet escalier était (ndlr: au moment des faits) inutilisé en raison de l'absence de commerces accessibles en sous-sol", a rappelé l'employé. "De plus, son passage était obstrué par un chaînon et un rondin de bois."

"Il n'a pas géré l'affaire"

Au moment de l'accident, le garde-corps de la barrière ne mesurait qu'entre 60 et 74 cm, alors qu'il aurait dû atteindre 1 mètre, selon les normes SIA. Depuis le drame, il a été remplacé. Une mission qui a incombé au prévenu.

Pour l'avocate de la partie civile, "le prévenu n'a pas géré l'affaire pour laquelle Nicolas Féraud l'avait mandaté par email, ni assurer un passage de témoin ou le suivi du dossier, pas intéressé à cette construction (ndlr: escalier) qui fait partie du domaine privé. A minima, il aurait dû se rendre sur place pour analyser la situation. De plus, ce problème était connu de l'ancienne commune de Chermignon."

Entre droit et empathie

Selon l'avocate , l'architecte de formation a "manqué à son devoir de diligence". L'accident s'est produit dans un lieu très fréquenté, proche de magasins, de bars et de restaurants."

"Il s'agit d'une affaire complexe où il faut distinguer entre le droit et une légitime empathique envers le plaignant", a estimé pour sa part, l'avocat de l'accusé, Me Gaspard Couchepin. "Le premier jugement a été brouillé par les émotions. Condamner un innocent est inutile. Mon client n'est qu'un employé subalterne (ndlr: une notion contestée par la partie adverse) qui a suivi les procédures. Il n'a pas violé son devoir de diligence."

"Cet escalier n'était pas utilisé", a poursuivi l'avocat. "Il n'y avait pas péril en la demeure. Il n'y a eu aucun incident ni accident depuis 1958, l'année de sa création. Il n'y avait donc pas de raisons d'intervenir."

Le verdict sera prochainement adressé par courrier aux parties.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Suisse Romande

Moyens supplémentaires pour lutter contre les violences domestiques

Publié

le

Le Grand Conseil a choisi d'allouer trois postes supplémentaires à sa police cantonale (photo d'illustration). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le Grand Conseil valaisan a passé au crible mardi matin le budget du Département de la sécurité, des institutions et du sport (DSIS). Il a choisi d'allouer 3 EPT supplémentaires pour lutter contre les violences domestiques.

Les débats ont surtout tourné autour des moyens à accorder à la Police cantonale. La création de 6 EPT alloués aux unités mobiles (2 par région territoriale) souhaitée par l'UDC du Valais romand a été refusé. La proposition socialiste de créer 5 postes en faveur de la section d'action rapide et celle de l'UDC du Haut-Valais d'allouer globalement 10 EPT à la Police cantonale ont connu le même sort.

Par contre, malgré un préavis négatif de la Commision des finances (COFI), le parlement a dit oui à la création de 3 EPT de coordinateurs pour les violences domestiques et les quérulents souhaitée par la commission de la sécurité publique. Le plénum a validé l'amendement par 64 voix contre 63 et 1 abstention.

Le Grand Conseil a également refusé à une proposition socialiste d'augmenter le nombre de contrôles par la Police cantonale en lien avec le bruit des moteurs de 145 à 300 par année.

Augmentation de postes validée

Comme pour les autres départements, le Parlement a refusé de supprimer le renchérissement prévu pour les collaborateurs de l'Etat et du domaine parapublic pour 2026 (+ 0,6%).

La majorité du plénum a également dit non à la suppression du +0.5 EPT intégré dans le budget 2026 pour les projets informatiques et la gestion des bases de données référentielles pour le Service de la population et des migrations.

Au niveau du Service de la circulation routière et de la navigation, le poste d'expert de la circulation prévu pour 2026 n'a pas été supprimé par les députés, malgré une volonté en ce sens de l'UDC du Valais romand. En Valais, 5000 nouveaux véhicules sont immatriculés par an.

APEA: pas de postes supplémentaires

La commission de la sécurité publique voulait obtenir 8 postes pour les autorités de protection de l’enfance et des adultes (APEA) à prendre sur le budget de l'Etat. Là aussi, c'est non (95 voix contre 28 et 2 abstentions).

"Ce service est sous-doté. Ses ressources ont été calculées sur la base de la population de 2018. Elles n'ont pas évolué depuis leur cantonalisation. Le personnel est à bout. Sept présidents d'APEA ont démissionné sur la seule année 2025", a résumé la députée Véronique Chervaz, au nom de la commission. Par contre, six postes à durée déterminée ont été prolongés pour 2026.

Enfin, les députés ont accepté tacitement une amélioration de l'accès pour le grand public aux cartes interactives, aux géoservices et aux géodonnées.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Genève

NL: Genève-Servette engage Derick Brassard j

Publié

le

L'ex-attaquant de NHL Derick Brassard a signé au GHSC jusqu'au terme de la saison en cours. (© KEYSTONE/AP/GODOFREDO A. VáSQUEZ)

Genève-Servette a officialisé mardi l'arrivée de l'attaquant canadien Derick Brassard. Âgé de 38 ans, il a disputé 1131 matches de NHL, et a signé jusqu'au terme de la saison en cours chez les Aigles.

Champion du monde en 2016 avec le Canada, Brassard a passé 16 ans dans la ligue nord-américaine pour totaliser 613 points (dont 240 buts et 373 assists). Le Québecois avait mis fin à sa carrière à la suite d'une blessure à la cheville en 2023, alors qu'il évoluait chez les Ottawa Senators en NHL.

Désormais guéri et désireux de retrouver la glace, son CV a convaincu les dirigeants genevois. "Son leadership affirmé sera un atout majeur sur la glace comme dans le vestiaire, afin d'aider le groupe à atteindre ses objectifs", a notamment déclaré le directeur sportif du GHSC Marc Gautschi, cité dans le communiqué de presse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Économie

Palexpo se dote d'un nouveau "Pavillon" pour accueillir les congrès

Publié

le

Palexpo se dote d'une nouvelle salle de congrès au sein de la Halle 1, pouvant accueillir entre 2000 et 4000 personnes. Elle sera complètement opérationnelle dès 2028 (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, Palexpo va construire une nouvelle salle de congrès multifonctionnelle nommée "Pavillon". Elle pourra accueillir jusqu'à 4000 personnes dès 2028, ce qui en fera la plus grande salle de Suisse selon son directeur, Claude Membrez.

"Pavillon répond aux besoins actuels des salons et des congrès", a déclaré Claude Membrez, en présentant le projet aux médias au sein de la Halle 1 mardi. Selon lui, les organisateurs se focalisent aujourd'hui davantage sur la qualité des lieux d'accueil que sur les mètres carrés.

Accueillir des congrès dans les halles demande actuellement une lourde infrastructure. "Cette salle pérenne permettra de gagner du temps et de l'argent", a souligné la conseillère d'Etat Delphine Bachmann. Construite en épicéa suisse, avec un système d'éclairage et de sonorisation, elle couvrira 4000 mètres carrés dans la Halle 1.

L'investissement avoisinera les 25 millions de francs. Il comprend le crédit de 12,6 millions débloqué par le Grand Conseil fin octobre et des investissements privés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Suisse Romande

Oui à un cautionnement en faveur de l'hôpital de Malévoz, à Monthey

Publié

le

Le projet d'agrandissement du site psychiatrique de Malévoz doit lui permettre de se doter de 72 lits supplémentaires (photo d'illustration). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le Grand Conseil valaisan a accordé mardi à l'Hôpital du Valais (HVS) un cautionnement de 4 millions de francs. Ce montant doit permettre de financer les études et le concours d'architecture en lien avec la rénovation de l'hôpital psychiatrique de Malévoz, à Monthey.

Le 16 avril, le Conseil d'Etat a chargé l'HVS de lui soumettre le programme du concours d'architecture pour la modernisation du site hospitalier chablaisien. Le 5 août, l'HVS a transmis au Département de la santé, de l'action sociale et de la culture (DSSC) une requête de cautionnement pour le financement des études détaillées du concept "Extension de l'Hôpital Monthey-Malévoz". Le projet consiste à créer quatre unités de psychiatrie générale aiguë de 18 lits chacune pour un total de 72 lits.

L'objectif de cette demande est d'assurer le financement des différentes phases d'étude du projet, afin d'obtenir un devis présentant une précision des coûts à +/-10 %. L'HVS devra ensuite transmettre au canton une nouvelle demande de cautionnement d'objet pour la réalisation des travaux.

Moderniser et assainir

Dans le but de financer le concours d'architecture, les études de faisabilité, la conception architecturale, les analyses techniques et financières ainsi que les démarches administratives pour l'obtention des autorisations de construire,"un crédit d'étude doit être accordé, sous forme de cautionnement,en faveur de l'HVS", avait résumé le Conseil d'Etat dans son message au Parlement.

"Afin de répondre aux difficultés psychologiques et psychiatriques que rencontre une partie de la population valaisanne, il est indispensable que le site de Malévoz soit modernisé et assaini selon le calendrier établi et que les travaux puissent débuter début 2028", a estimé Carole Morisod (Les Vert-e-s) lors des débats.

"Il nous faut accorder ce cautionnement à l'hôpital de Malévoz, afin de lui permettre de pouvoir répondre aux défis de demain", a souligné, de son côté David Mariétan (Le Centre du Valais romand). Au vote, le Grand Conseil a accepté ce cautionnement par 121 voix contre 8. Seule, l'UDC du Haut-Valais a voté contre.

Début des travaux espérés pour 2028

Ce cautionnement désormais validé, l'HVS va pouvoir lancer le concours d'architecture, dont le début du processus est prévu au cours du premier semestre 2026. Le démarrage des travaux est envisagé pour le début de l'année 2028, après que le Parlement aura octroyé le cautionnement d'objet pour les nouvelles constructions, à ce stade planifié pour la session parlementaire de novembre 2027.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Gémeaux

Job ou couple, les échanges se fluidifient, les liens se renforcent, et tout se met en place vers l’harmonie et le succès partagés

Les Sujets à la Une