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Genève

Cassis appelle à ne pas ostraciser les scientifiques russes

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Le président de la Confédération Ignazio Cassis estime que l'Anticipateur de Genève sur la science et la diplomatie (GESDA) peut aider à préparer des discussions politiques entre Etats (archives). (© KEYSTONE/EPA/FILIP SINGER)

Le président de la Confédération ne veut pas d'une exclusion des scientifiques russes. Selon Ignazio Cassis, l'Anticipateur de Genève sur la science et la diplomatie (GESDA) rassemble et "sera le thème principal de la prochaine décennie dans la Genève internationale".

"Aucune guerre n'a jamais réussi à stopper la recherche scientifique", a affirmé vendredi à la presse à Genève le président, au terme du second sommet de cette initiative portée par la Suisse. "Les scientifiques ont un langage commun", dit-il.

La Suisse n'est pas le seul pays pour lequel le dialogue sur la recherche est difficile avec l'UE. La collaboration des 27 membres avec Moscou a été diminuée sur cette question après l'offensive russe.

Vendredi, M. Cassis était entouré, à Genève ou à distance, de ministres ou vice-ministres de cinq Etats des différentes régions. Comme dans presque toutes les réunions internationales actuellement, la guerre en Ukraine a été abordée.

Rappelant que son pays était sous la menace russe, le chef de la diplomatie estonienne Urmas Reinsalu s'est opposé à un dialogue trop rapproché avec les scientifiques de ce pays. Alors même que ceux-ci sont financés par des pouvoirs publics qui utilisent la science "dans l'agression contre l'Ukraine".

Contre quelques "groupes d'oligarques"

"Nous ne pouvons pas être sûrs que des technologies que nous avons lancées pour des raisons pacifiques ne soient pas utilisées" dans la guerre, a affirmé le ministre. Mercredi, le président du GESDA Peter Brabeck-Letmathe avait lui-même dit que la plateforme ne pourrait être utile dans un conflit comme celui en Ukraine, "alors qu'aucune volonté politique" de ne pas instrumentaliser la science comme une "arme" n'est observée.

Pour le président de la Confédération, l'Anticipateur doit largement rassembler. Il "faut faire attention" au moment de remettre en cause l'utilité d'un dialogue avec les scientifiques russes. D'autant plus que M. Cassis considère comme une erreur de ces dernières décennies l'exclusion de voix divergentes. Le radar du GESDA, qui tente d'anticiper les avancées scientifiques sur 5, 10 et 25 ans pour l'être humain, la société ou encore le climat, est alimenté par des centaines de scientifiques de dizaines de pays.

Dans son discours devant les près de 1500 participants à ce sommet hybride de trois jours, le président de la Confédération a estimé que le lien entre science et diplomatie devrait être au centre de la Genève internationale dans la prochaine décennie. Et même "la thématique principale", selon lui.

Il a rappelé sa volonté de faire du GESDA un outil pour le "bien commun" qui permette d'éviter les confrontations habituelles des négociations entre Etats. Et que celui-ci fasse en sorte que les avancées scientifiques ne soient pas entre les mains de quelques "groupes d'oligarques".

Grâce au GESDA, des solutions "peuvent s'affiner", selon le président de la Confédération. L'Anticipateur doit être un "outil" pour les décideurs afin de "revigorer le multilatéralisme" et qu'ils puissent ensuite discuter de l'application de dispositifs.

Situation "explosive" en Europe

La réponse diplomatique à la combinaison des avancées scientifiques et technologiques doit être accélérée, selon lui. Il faut le faire en anticipant, avant que les problèmes n'arrivent, ajoute le président de la Confédération.

Mercredi, le GESDA avait notamment proposé le lancement d'un Open Quantum Institute (OQI) d'ici 5 ans au plus tard à Genève pour garantir que les technologies quantiques puissent bénéficier à tous. Dans la discussion de vendredi avec les ministres, une proposition a été lancée par l'un des participants pour un accord international pour éviter la "militarisation" de ces technologies.

"Nous sommes ouverts à tout, mais il est trop tôt", affirme de son côté M. Cassis. Il attend de voir ce que les parties prenantes au GESDA en diront. Berne et les autorités genevoises ont récemment étendu pour dix ans le soutien financier à l'Anticipateur.

Celui-ci "est très utile" actuellement face à l'"urgence des défis" et "la rapidité des changements" auxquels la communauté internationale est confrontée, a insisté M. Cassis. Il faut rester "optimiste" pour les prochaines années malgré l'Afghanistan, la Syrie, la guerre en Ukraine et une "situation sécuritaire explosive" en Europe, selon le président.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Culture

Le Musée Ariana à Genève donne la parole à ses donateurs

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Dans sa nouvelle exposition, le Musée Ariana s'intéresse à ses donateurs et mécènes (photo d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, la nouvelle exposition du Musée Ariana "Faire don, une affaire de c½ur ou de raison ?" donne la parole à ses mécènes. Dès vendredi et jusqu'au 2 mars 2025, douze propositions mettent en lumière histoires et récits de donations qui représentent la majorité de ses collections.

Au fil des décennies, plus de 1000 donateurs ont façonné les collections du Musée suisse de la céramique et du verre à Genève. Les trois quarts de ses ½uvres sont issus de dons, de legs ou d’aide à l’acquisition.

A commencer par celles du fondateur du musée, Gustave Revilliod (1817-1890), qui lui a légué plus de 4700 oeuvres en céramique, verre et vitrail. Des contemporains de Revilliod – hommes de science, conservateurs de musée, marchands, artistes ou autres - nourriront également ce groupe originel.

Dédié à la céramique dès 1934, le Musée Ariana accueillera progressivement toutes les collections publiques de ce domaine, à l’exception des pièces archéologiques. Il s'enrichira en qualité et quantité grâce au mécénat, aux sociétés d'amis, aux dons de céramistes, d'artistes, aux héritages ou collections.

Nouvelle acquisition

Tous ces dons permettent de raconter, d’exposer et de valoriser les histoires infinies des techniques, des formes, des décors et de leurs usages. Le public peut également se régaler d'anecdotes quant à la vie des objets et de leurs propriétaires.

Le Musée Ariana invite par ailleurs ses visiteurs à participer à l’achat d’une nouvelle oeuvre. L'institution souhaite acquérir une sculpture monumentale du céramiste Torbjørn Kvasbø. Les "mécènes" seront invités à une rencontre avec cet artiste norvégien qui jouit d’une renommée internationale depuis plusieurs décennies.

www.musee-ariana.ch

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La Banque CIC (Suisse) a enregistré un meilleur bénéfice annuel

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La Banque CIC (Suisse), émanation helvétique de la filiale du groupe français Crédit Mutuel, a vu son bénéfice croître de plus de moitié à 40,7 millions de francs l'an dernier. Elle emploie 450 personnes dans neuf villes, dont Genève. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La Banque CIC (Suisse), émanation helvétique de la filiale du groupe français Crédit Mutuel, a vu son bénéfice croître de plus de moitié à 40,7 millions de francs l'an dernier. Elle emploie 450 personnes dans neuf villes du pays.

Le produit d'exploitation s'est rétracté de 2,6% à 185,6 millions, malgré "une hausse notable du résultat brut des opérations d'intérêt" de presque 28% à 149 millions, selon l'établissement bâlois, a annoncé l'établissement bancaire jeudi. Le résultat des opérations de commissions et des prestations de services s'est établi à 43,4 millions (+1,9%).

Les prêts hypothécaires ont crû de 2,5% à 7,3 milliards de francs, tandis que les créances à la clientèle sont en hausse de 0,9% à 2,5 milliards. Les fonds propres totaux ont augmenté de 3,5% à 849 millions et le ratio de fonds propres globaux s'est établi à 14,6%. Le total du bilan a reculé de 2,4% à 12,7 milliards.

La Banque CIC (Suisse) emploie 450 personnes dans neuf villes du pays. En Suisse romande, elle est présente à Genève, Fribourg Lausanne, Neuchâtel et Sion.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

SeaCleaners présente son nouveau bateau de dépollution à Genève

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L'association SeaCleaners a présenté son nouveau bateau Mobula 8.2 dans la rade genevoise. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

L'association SeaCleaners a présenté jeudi à Genève le nouveau modèle de son bateau de dépollution polyvalent. Construit en Bretagne, ce Mobula 8.2, qui va être envoyé en Malaisie, peut nettoyer une surface de 15'000 m2 par heure.

"Le bateau doit son nom à la raie Mobula qui filtre l'eau pour se nourrir", explique Antoine Iché, coordinateur projet aux opérations chez SeaCleaners. Une fois la bouche ouverte à l'avant du bateau, deux bras concentrateurs ratissent sur une largeur de 4 mètres, aspirant les déchets flottant jusqu'à 40 cm de profondeur.

Une vieille bouée qui dérive le long de la Plage des Eaux-Vives est ainsi engloutie pour cette première sortie de démonstration du Mobula 8.2 hors Bretagne. Les déchets finissent dans un panier au milieu du bateau. Cette nasse est ensuite levée et vidée sur place pour un premier tri. Jusqu'à 2,3 tonnes de déchets peuvent être stockés sur le bateau.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Les baux associatifs augmentent le risque de favoritisme

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A Genève, la Cour des comptes a examiné la conformité dans l'attribution des logements de trois immeubles d'une fondation de droit public et gérés par des associations, un héritage des squats des années 1990 (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, la Cour des comptes estime que les baux associatifs augmentent le risque de favoritisme dans l'attribution de logements subventionnés. Examinant le cas de trois immeubles d'une fondation de droit public, elle constate un manque de transparence quant à la situation des habitants.

La Cour des comptes a été informée par un citoyen d'un potentiel dysfonctionnement dans le processus d'attribution des logements subventionnés HBM de trois immeubles de la Fondation Camille Martin, a-t-elle indiqué jeudi lors de la publication de son audit de conformité. Deux d'entre eux sont situés à la rue de Montbrillant et le troisième, à la rue de Lausanne.

Dans la continuité des squats des années 1990, ces immeubles sont gérés par des associations, mais aucun bail n'a été signé avec la fondation, faute d'avoir trouvé un accord. Leur contrat est tacite du fait du paiement du loyer. De fait, les habitants des 53 logements ne sont pas des locataires directs de la fondation, mais des sous-locataires des associations.

Contrôles lacunaires

Cette situation nuit au contrôle légal des conditions HBM par l'office cantonal du logement. Jusqu'en octobre 2023, la plupart des sous-locataires n'avaient pas rempli le formulaire ad hoc. Or sept d'entre eux sont en situation de sous-occupation et cinq autres ne sont pas soumis à une surtaxe malgré leurs revenus. Seul l'office peut agir auprès d'eux, la fondation n'ayant aucun pouvoir.

La Cour des comptes constate encore que les associations ne respectent pas le processus d'attribution HBM, car elles n'ont pas accès à la base de données regroupant les demandeurs de logements subventionnés et ne peuvent pas exiger des éléments permettant de déterminer le revenu des candidats. Le risque de cooptation est grand.

Si le Département du territoire, auquel est rattaché l'office du logement, accepte de s'assurer que l'attribution des logements est conforme, il veut laisser les associations décider qui habite dans les immeubles. Invoquant l'héritage des squats, il refuse de mettre fin au bail associatif, comme le recommande la cour, et admet un contrôle imparfait de l'occupation des logements.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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