Rejoignez-nous

Genève

Quand Berset se demande si un chimpanzé ferait un meilleur discours

Publié

,

le

Le ministre suisse de la santé Alain Berset (à droite) et le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus en mai 2021 à Genève lors de la signature d'un accord sur la question de la lutte contre la pandémie (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La Suisse a lancé à Genève un projet sur les données pour les Objectifs de développement durable (ODD). Relevant que les chimpanzés répondent mieux que les humains à des tests, Alain Berset s'est demandé si ceux-ci ne feraient pas un meilleur discours que lui.

Nommée "Projet Rosling", du nom d'un célèbre statisticien, l'initiative a fait l'objet jeudi d'une première réunion organisée par la Suisse et ses partenaires. Elle constitue un suivi du Forum mondial de l'ONU sur les données (UNWDF) tenu en 2021 à Berne. Les Etats membres avaient alors approuvé un Pacte sur les données pour les ODD, appelant à davantage de collaboration.

Le projet veut étendre les synergies et renforcer les écosystèmes et le dialogue sur cette question. Les données alimentent des décisions politiques cohérentes et soutiennent le débat démocratique, selon la Suisse.

"Les fondements sur lesquels nous prenons nos décisions politiques et économiques sont fragiles", a déclaré le président de la Confédération lors de la discussion qui avait été prévue avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Nous pouvons faire mieux", a-t-il dit, avant d'ajouter que "nous devons faire mieux".

De même, les données facilitent la compréhension de thématiques parfois difficiles à saisir. Berne va s'engager dans chaque composante du nouveau dispositif. Devant les participants jeudi, M. Berset a affirmé qu'un responsable politique se pose habituellement la question de savoir comment il peut être plus convaincant que l'un de ses collègues ou homologues.

Hommage à Berset par Tedros

Mais en considérant Rosling et les données, "un chimpanzé ne ferait-il pas dans tous les cas pas un bien meilleur discours?", s'est-il demandé avec humour. Ce statisticien "nous a montré à quel point nous avions tort sur de nombreuses présomptions", a-t-il ajouté. Il avait aussi mis en cause les gouvernements sur leur utilisation des données.

M. Berset a appelé à collaborer davantage sur les données face aux problèmes sanitaires, pour lutter contre la pauvreté ou les famines ou encore contre le réchauffement. Il faut que celles-ci soient "solides", a-t-il également estimé. "Montrons à ces chimpanzés" ce que l'être humain vaut, a-t-il ajouté.

Après lui, le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a salué en M. Berset un "ami". Alors que le président de la Confédération est confronté à l'affaire des fuites dans son département sur la scène nationale, il a reçu un hommage "pour avoir mis la Suisse en première ligne sur la question des données et de l'innovation numérique".

Important pendant la pandémie

Depuis trois ans, des données solides se sont avérées très importantes face à la pandémie, a insisté M. Tedros, citant les statistiques sur le nombre d'infections, de victimes, d'hospitalisations ou encore de personnes vaccinées. Ces chiffres ont alimenté des décisions, par exemple où et quand porter un masque ou encore sur la limite maximale de personnes dans une salle.

Désormais, il faut encore davantage d'investissements des gouvernements, selon le patron de l'OMS, qui a rencontré brièvement M. Berset avant le début de la réunion. "Nous n'atteindrons pas les ODD avec les systèmes de données de santé fragmentés et sans suffisamment de ressources qui persistent dans de nombreuses régions", a-t-il aussi ajouté.

Outre la Suisse, il a salué l'action de l'ONU, de la société civile, du monde académique ou du secteur privé. Mais il ajoute qu'il faut qu'ils collaborent entre eux.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Culture

Plus de 60'000 curieux pour un Salon du livre à nouveau à Palexpo

Publié

le

Les curieux ont pu dialoguer avec des centaines de personnes pendant la durée du salon à Genève. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les retrouvailles du Salon du livre avec Palexpo, après trois ans en ville en raison de la pandémie, ont satisfait les organisateurs. Environ 61'000 personnes auront participé aux cinq jours de la rencontre genevoise, ont estimé dimanche ceux-ci.

Toutes les générations seront venues dialoguer avec les autrices et auteur. "Le public a largement répondu à l'appel et nous sommes comblées", se sont réjouies la directrice et la directrice artistique, Natacha Bayard et Nine Simon.

Selon elles, le succès de cette édition en présentiel confirme l'attachement aux discussions en direct. Plus de 600 auteurs et autrices ont participé, dont les deux invités d'honneur.

Réunis pour la première fois, Monica Sabolo et Joann Sfar se sont entretenus avec le public mais aussi avec leurs homologues. Les éditeurs et éditrices sont également contents, font remarquer les organisateurs.

Pendant deux jours, les Assises de l'édition ont rassemblé les professionnels. Ce dispositif ne cesse de montrer son rôle important auprès de tous les acteurs.

Les organisateurs sortent revigorés de ces quelques jours de salon. Ceux-ci ont confirmé que la rencontre est "incontournable" dans cet écosystème, ont-ils également affirmé.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Des champions d’orthographe au Salon du livre

Publié

le

Parmi les participants, tous sont de grands lecteurs ... de dictionnaire. En outre, certains passionnés avouent être des professionnels de la traduction ou de la correction de textes. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le Salon du livre de Genève est le grand rendez-vous de la littérature, mais aussi de l’écriture. Une centaine de férus d’orthographe participaient samedi à la Grande dictée du salon.

"Même le folliculaire qui l’avait tant de fois éreinté dans des articles d’une rosserie inouïe l’applaudissait avec ostentation". Cette phrase alambiquée est issue de la Grande dictée du Salon du livre de Genève. L’auteur et dicteur de ces mots n’est autre que Francis Klotz, organisateur de l’événement et couronné champion du monde de la discipline en 1988.

Dans une salle de Palexpo samedi matin, à quelques mètres de l’agitation de la foire littéraire, le silence est de mise. Durant cinquante minutes, les stylos-billes crissent sur les fameuses feuilles lignées au rythme de la dictée. Dans l’assemblée, une centaine d’amoureux des lettres venus se mesurer lors d’un exercice orthographique et grammatical de haut vol.

Lecteurs de dictionnaire

Car si la dictée rappelle les bancs d’école, le niveau de difficulté s'adresse, quant à lui, aux initiés. Parmi les participants, tous sont de grands lecteurs ... de dictionnaire. En outre, certains passionnés avouent être des professionnels de la traduction ou de la correction de textes.

"Je m’attends à devoir écrire des mots que je n’ai jamais entendu", confie Carole Cattin, pourtant ex-championne suisse junior et habituée des dictées depuis plus de 10 ans. De son côté, Miliutin Roman, 13 ans, est détendu. "J’ai toujours des bonnes notes à l’école donc je pense que ça ira. Je me suis juste préparé en faisant une dictée au pif avec ma mère", raconte celui qui, comme les autres jeunes, déposera sa plume après la 7e ligne.

Pour les autres, de 19 à 99 ans, ce sera 30 lignes et tout autant de défis orthographiques : "exorbitant", "acariâtre", "boui-boui", "courroucé" ou encore "sens dessus dessous". Le dicteur a bien choisi ses mots. "Francis Klotz est retors. Sur toutes les dictées qu’il a écrites durant sa carrière, il n’y a eu que très peu de zéros fautes", commente Daniel Fattore, candidat du jour et lui-même auteur de dictées en France.

Tchékhov, avec un H

S’il juge le niveau moins difficile que lorsque l’événement faisait office de demi-finale du championnat helvétique, Francis Klotz a toutefois veillé à glisser quelques subtilités. "Le texte que j’ai rédigé raconte l’histoire d’un acteur qui fait ses adieux à la scène. J’y ai volontairement ajouté les noms compliqués de Tchékhov et de Beckett. L’occasion de faire deux jolies fautes...", divulgue-t-il, malicieux.

Et si cela ne suffisait pas à départager les plus doués, le dicteur a imaginé deux phrases subsidiaires, dont la suivante : "L’histrion courroucé abhorrait les vivats et les hurrahs du public éméché". A vos stylos.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Festival Histoire et Cité avec l'alimentation en plat de résistance

Publié

le

Le Festival Histoire et Cité a prévu cette année un menu alimentaire (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le Festival Histoire et Cité met de mardi à dimanche prochain l'alimentation à son menu. Aux habituels conférences, films et expositions vont venir s'ajouter pour cette huitième édition un café climat ou encore des animations culinaires.

Outre Genève et Lausanne, le festival investira pour la première fois les terres neuchâteloises. Sous la thématique "Nourrir le monde", il tentera de montrer ce que les populations ont mangé à différentes périodes.

Cette approche sera également passée au filtre des variations entre hommes et femmes ou entre riches et pauvres. Parmi les autres questions abordées, figurent aussi celles de l'impact des pénuries pour la sécurité des individus et de la dimension politique de la nourriture.

Plaisirs de la table à l’ascèse, jeûne, du régime paléolithique à l’industrie agro-alimentaire, ressources du terroir, grève de la faim ou encore famine planifiée seront à déguster au fil des discussions. De la gastronomie au commerce mondialisé, en passant par le végétarisme, les curieux auront de quoi se mettre en appétit.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Genève

Le Coultre: "Je ne suis pas le premier sportif à qui ça arrive"

Publié

le

Simon Le Coultre acclamé comme il se doit (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Un retour parfait. A nouveau sur la glace après l'ablation d'un rein, Simon Le Coultre a participé au succès de Genève-Servette lors de l'acte V des quarts de finale des play-off contre Lugano (5-1).

C'était lui l'homme de la soirée. A l'heure où le service de presse du club genevois est passé prendre les demandes d'interview, le nom de Simon Le Coultre s'est imposé. Tous souhaitaient logiquement recueillir les impressions d'un joueur dont on avait annoncé la fin de saison au mois de février et qui a réussi un but et un assist lors de son retour.

"C'était une bonne soirée, un bon match de play-off, je me suis préparé dur pour arriver prêt ce soir", a commenté le Combier devant une belle brochette de micros. Le Vaudois a paru presque gêné que l'attention se tourne autant vers lui: "C'est l'équipe avant tout, c'est les play-off, on joue les uns pour les autres. Je n'ai pas envie d'attirer l'attention sur moi. Je veux juste jouer mon jeu et tout ira bien."

Mais tout de même, on ne parle pas d'un problème à un genou ou à une épaule, mais bien d'un organe interne qui a été retiré. "Je ne suis pas le premier sportif à qui cela arrive, a lancé le Vaudois dans le plus grand des calmes. Il y a eu un rugbyman et d'autres exemples de sportifs avant moi. Après c'est du travail mental et j'ai eu beaucoup de soutien de ce côté-là. Ca reste une passion, je voulais me préparer pour être là."

En play-off, on sait que le jeu se durcit et que les tensions sont exacerbées. Mais le numéro 90 des Grenat n'avait pas d'appréhension avant d'opérer son retour: "La peur d'un coup de canne mal placé? Non. J'ai vu que mon jeu avait changé, que je ne suis pas aussi physique qu'avant, mais ça va bien."

Si la surprise des 7135 spectateurs fut sans doute totale, Le Coultre savait qu'il allait revenir au jeu durant cette série: "Ca fait longtemps que je prépare ça. Les dernières semaines se sont bien passées, J'ai eu beaucoup de soutien de la part de ma copine et de ma famille." Et Simon Le Coultre de conclure avec humilité: "On a essayé de jouer la surprise. Tant mieux si le projecteur s'est braqué sur moi et que ça a aidé l'équipe en enlevant un peu de pression aux autres."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X