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Suisse Romande

Les chauves-souris ont profité des lumières éteintes à Fully (VS)

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Les petits et grands murins font partie des plus grandes chauves-souris de Suisse avec une envergure de 40 cm. Il en existe seulement trois colonies connues en Valais, dont celle de l’église de Fully abritant une trentaine d’individus. (© Réseau chauve-souris valais / Anouk Athanasiades)

Pour protéger la colonie de chauves-souris qui habite les combles de son église, la commune de Fully a éteint des lampadaires de juin à octobre. Le bilan de l'opération est réjouissant, même si la commune a rallumé les lumières avant la date prévue.

Du 7 juin à la mi-octobre, Fully a éteint plusieurs lampadaires entre l'église et les territoires de chasse de la colonie mixte de grands et petits murins qui ont élu domicile dans l'édifice. La commune, sous l'impulsion du Réseau chauves-souris Valais, a ainsi créé des couloirs de zones sombres afin de protéger ces espèces de chauves-souris d'importance nationale menacées en Suisse.

A l'heure du bilan, c'est la satisfaction. "La mesure a été bien accueillie par la population. Nous avons reçu quelques messages de félicitations, d'autres de personnes qui se demandaient pourquoi les lampadaires étaient éteints, mais rien d'agressif", a indiqué à Keystone-ATS Olivier Studer, chef des services industriels de Fully.

La commune a informé la population de l'action menée, notamment via des images de chauves-souris apposées sur les lampadaires concernés. L'an prochain, elle compte développer encore sa communication. Car oui, "Fully devrait reconduire son opération et créer les corridors de zones sombres en 2022 également", estime Olivier Studer.

Cette année, l'action prévue jusqu'à la fin octobre s'est finalement achevée quinze jours avant. "Avec la nuit tombant de plus en plus tôt, il devenait dangereux, surtout pour les personnes âgées, de cheminer aux abords du cimetière et du home sans lampadaires allumés", explique Olivier Studer.

Corridors empruntés

Anouk Athanasiades, correspondante régionale de l'antenne valaisanne du centre de coordination ouest pour l'étude et la protection des chauves-souris (CCO-VS) se réjouit de l'action menée à Fully: "Je me suis rendue plusieurs fois sur place et j'ai constaté que les chauves-souris empruntaient ces corridors de zones sombres".

Ces couloirs ont d'importants effets bénéfiques: le mammifère n'a par exemple plus besoin de prendre de la hauteur ou de faire des détours inutiles pour se rendre sur son territoire de chasse et il dispose ainsi de plus de temps et d'énergie pour se nourrir. Cela a un impact notamment sur le taux de mortalité et sur la reproduction. De plus, la nuit protège les chauves-souris de leurs prédateurs.

Pour l'heure, il est trop tôt pour évaluer précisément l'évolution de la colonie de Fully en lien avec la création des couloirs de zones sombres. On en saura plus l'an prochain, promet Anouk Athanasiades.

D'autre part, les chiroptères ont particulièrement souffert du temps capricieux et des intempéries du début de l'été. Ils ont trouvé trop peu d'insectes pour se nourrir et produire du lait pour leurs petits. La station zurichoise de soins d'urgence aux chauves-souris a d'ailleurs été prise d'assaut.

Images en temps réel

En Suisse, les communes qui abritent des colonies de chauve-souris d'importance nationale doivent respecter leur habitat en évitant par exemple de trop les éclairer. Si certaines chauves-souris utilisent les éventuels filets de lumière pour chasser les insectes, à Fully, les deux espèces fuient entièrement les éclairages, souligne Anouk Athanasiades.

Malgré un nom qui suppose une différence de taille, grands et petit murins se ressemblent et font partie des plus grandes chauves-souris de Suisse avec une envergure de 40 cm. Il en existe seulement trois colonies connues en Valais, dont celle de l'église de Fully abritant une trentaine d'individus, selon le CCO-VS.

En 2016 et 2017, plusieurs aménagements ont été réalisés à Fully afin d'éviter notamment l'introduction de fouines et l'infiltration d'eau dans les combles de l'église. Une nouvelle porte amovible a également été installée pour faciliter l'accès des chauves-souris. Depuis 2019, une caméra permet à la population d'avoir accès en temps réel aux images de "leurs petites mascottes".

https://www.fullytourisme.ch/fr/Terroir-et-Nature/Les-chauves-souris/

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Un comité vaudois se dresse contre la loi sur l'électricité

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Le comité vaudois opposé à la loi sur l'électricité craint notamment pour la défigurartion du paysage. Il prend notamment comme exemple le parc éolien de Sainte-Croix. (Archives © KEYSTONE/Valentin Flauraud)

Défigurer le paysage, bafouer les droits populaires ou taper dans le porte-monnaie des Vaudois : ce sont les craintes d'un comité cantonal vaudois, formé pour soutenir le refus de la loi sur l'électricité soumis aux Suisses le 9 juin prochain. Les sections cantonales de l'UDC, de Paysage Libre et la Ligue vaudoise partent en campagne.

La loi sur l'électricité défigurerait le paysage vaudois, tout en bafouant les droits populaires. C'est la crainte d'un comité cantonal, composé notamment de l’UDC Vaud, de la Ligue vaudoise et de la section vaudoise de Paysage-Libre. Ils vont défendre le non à la votation fédérale sur cette loi, soumise au peuple le 9 juin prochain.

Le conseiller national UDC vaudois Yvan Pahud dénonce notamment les répercussions financières possibles.

La Ligue Vaudoise fait également partie de ce comité. Elle souligne le risque de perte d’autonomie des communes et des cantons en cas d’acceptation. Un des combats de la Ligue vaudoise. Son président, Félicien Monnier :

Félicien Monnier parle de deux visions de l’écologie qui s’affronteront dans les urnes en juin :

Diversification

Le conseiller national UDC Yvan Pahud, ainsi que le reste du comité contre la loi sur l'électricité, ne souhaitent pas laisser tomber l'éolien ou le solaire. Mais cela ne suffit pas selon le député :

Félicien Monnier, président de la Ligue vaudoise, parle plutôt d'une diversification des sources d'énergies :

L'élu UDC sous la coupole fédérale pense d'ailleurs que les réflexions ont évoluées concernant le nucléaire :

L'exemple de Sainte-Croix

Le comité dénonce notamment l'accélération de l'éolien dans notre pays et le canton, soulignant la vingtaine de projets prévus en terres vaudoises. Une source d'énergie jugée trop intermittente, notamment par le secrétaire général de la section vaudoise de Paysage Libre, Jean-Marc Blanc :

Le secrétaire général enchaîne, en prenant l'exemple du seul parc éolien vaudois actuellement en service, celui de Sainte-Croix :

 

Rappelons que les Suisses sont appelés aux urnes pour se prononcer sur ce sujet le 9 juin prochain.

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Suisse Romande

Le parlement valaisan se penche sur sa viticulture

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Le projet devrait passer la rampe du Grand Conseil mercredi (Photo d'illustration/Archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Valais veut moderniser son vignoble afin d'améliorer sa rentabilité et son développement. Le projet "Vignoble du XXIe siècle" à 170 millions dont 53 millions à charge du canton est au menu du Grand Conseil cette semaine qui se prononce à la fois sur ce crédit-cadre et sur une modification de la loi sur l'agriculture.

Ces dernières années après des épisodes de gel ou encore de mildiou, le Conseil d'Etat est venu avec "des emplâtres sur des jambes de bois" pour soutenir la branche, a lancé lundi au parlement cantonal le conseiller d'Etat Christophe Darbellay. "Mais vous nous avez régulièrement reproché de ne pas présenter une vision à long terme pour l'avenir de la viticulture. La voici".

Concrètement, des mesures de production visent à soutenir le renouvellement du capital plant, la mise en oeuvre de systèmes d'irrigation par goutte à goutte et l'amélioration des accès aux parcelles. Des mesures foncières misent quant à elles sur des remaniements parcellaires pour créer "des entités rationnelles d'exploitation" d'une surface de 3000 m2 au minimum.

"Vignoble adapté"

La facture globale du projet s’élève à 170 millions de francs. Cette somme se compose de 53 millions de subventions cantonales, de 8 millions de subventions fédérales et de 80 millions de crédits d'investissement. Les communes participeront quant à elles à hauteur de 13 millions de francs et 16,5 millions de francs sont à la charge de la branche.

"Ça peut paraître peu, ça peut paraître beaucoup. Ça correspond en proportion à ce qu'on a investi ces vingt dernières années pour refaire par exemple le verger valaisan", a précisé Christophe Darbellay. Avec ce projet, on donne "un instrument de travail à cette génération de professionnels qui fera le vignoble de demain", c'est-à-dire un vignoble adapté aux défis du futur, qu'ils soient économiques, environnementaux, ou en lien avec la relève qui fait parfois défaut dans la viticulture.

Les fonds seront alloués à des projets déposés par des caves ou des viticulteurs, a relevé Christophe Darbellay. Un plafond de soutien est fixé à 100'000 francs par année, par exploitation afin d’assurer la répartition des soutiens.

"Projet ambitieux"

"Le PLR soutient ce projet, mais veut y apporter des modifications, car nous estimons que la loi est trop peu claire sur les conditions pour bénéficier de ce programme", a fait savoir la formation. "C'est un projet ambitieux" qui amènera "une certaine pérennité" sur le long terme, a estimé le Centre du Valais romand.

Mais pour qu'il déploie ses effets, "il faudra s'attaquer, à court terme, aux revenus actuels du vigneron, soit au marché du raisin et des vins. Sans quoi les 53 milllions risquent de rester dans les caisses cantonales. Et le projet n'ira guère plus loin que le débat politique", ajoute-t-il.

Le groupe des Vert-e-s salue le projet, mais aurait toutefois souhaité la création d'une loi cantonale dédiée à la viticulture plutôt que deux articles dans la loi sur l'agriculture. Il estime également "dommageable" que la modification législative n'inclut aucune disposition claire quant aux objectifs, ne fasse aucune référence à l'analyse agroalimentaire et manque d'une vision claire sur la question de l'évolution de la surface viticole qui inclut la problématique des vignes abandonnées.

Exceptions souhaitées

Du côté de l'UDC et du Centre germanophones, on relève l'importance d'inscrire clairement des exceptions dans la loi pour les parcelles ayant des conditions topographiques accidentées et structurelles spécifiques. Le soutien de l'UDC du Haut-Valais dépendra de cette mesure, a-t-elle fait savoir.

Il existe des vignobles en forte pente sur l'entier du territoire cantonal, a souligné Christophe Darbellay. "Si cela peut vous rassurer, on passera certaines exceptions de l'ordonnance à la loi, mais on ne veut pas dénaturer le projet", a-t-il indiqué, rappelant que la problématique du parcellaire est le plus grand problème de la viticulture valaisanne.

Plus grand de Suisse, le vignoble valaisan avec ses 4675 hectares est aussi, actuellement, divisé en quelque 75 mille parcelles et plus de vingt mille propriétaires.

Les Suisses boivent moins

Le PS s'est aussi demandé si les mesures seront suffisantes pour soutenir de façon efficace la branche et si les vignerons seront nombreux à participer. "Nous pensons qu'il faut encore beaucoup de travail, de conviction et d'explication", estime la formation qui se demande aussi si le projet tient suffisamment compte des modifications de consommation de la population suisse qui boit moins de vin.

Aucun groupe n'a combattu l'entrée en matière qui a été acceptée par 122 voix contre 1. Le projet, qui sera débattu mercredi, devrait donc, sauf surprise, passer la rampe.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Ligue des champions: Slavko Vincic arbitrera la finale

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Slavko Vincic dirigera la finale de la Ligue des champions (© KEYSTONE/EPA/NOUSHAD THEKKAYIL)

Le Slovène Slavko Vincic arbitrera la finale de la Ligue des champions entre Borussia Dortmund et Real Madrid. Le match se jouera le samedi 1er juin à Wembley.

La commission des arbitres de l'UEFA a annoncé la désignation de Vincic (44 ans) lundi. Il avait déjà dirigé la finale de l'Europa League en 2021. Cette saison, il a officié durant le quart de finale retour de C1 entre Borussia Dortmund et Atlético Madrid (4-2).

Le Roumain Istvan Kovacs sifflera pour sa part la finale de l'Europa League à Dublin entre Bayer Leverkusen et Atalanta (22 mai). Quant à la finale de Conference League entre Olympiakos Pirée et la Fiorentina, elle sera arbitrée par le Portugais Artur Soares Dias le 29 mai à Athènes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Les dernières heures d'occupation d'UniMail se dessinent

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Les étudiants propalestiniens qui occupent UniMail depuis près d'une semaine s'attendent à être évacués. Ici un rassemblement de soutien devant l'entrée principale lundi. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, l'occupation nocturne d'UniMail par des étudiants propalestiniens vit ses dernières heures. Lundi, le rectorat de l'Université de Genève (UNIGE) a indiqué avoir déposé une plainte pénale pour violation de domicile, prélude à une évacuation.

Dans un courrier adressé à la communauté universitaire, la rectrice de l'UNIGE Audrey Leuba espère que la force ne sera pas nécessaire pour déloger les occupants. La coordination étudiante pour la Palestine est invitée à respecter l'ultimatum qui lui a été fixé et à libérer les locaux dans le calme. UniMail ferme à 22h00.

L'UNIGE comprend "le soutien et la solidarité que le collectif manifeste envers les victimes du conflit de Gaza". Le rectorat précise toutefois que ce mouvement "doit respecter les règles de sécurité" et les limites légales. Le rectorat a considéré depuis le début l'occupation nocturne d'UniMail comme illicite.

Rencontre de la dernière chance

Lundi, Audrey Leuba a discuté avec une délégation de la coordination étudiante pour la Palestine. L'échange n'a pas permis d'accorder les points de vue. Une étudiante ayant participé à la rencontre a déclaré que la rectrice leur avait annoncé qu'une évacuation des lieux serait ordonnée dans la soirée.

En fin de journée, un rassemblement a débuté sur le parvis d'UniMail, organisé par la coordination étudiante pour la Palestine. Entre 300 et 400 personnes ont répondu à l'appel. Des slogans ont été entonnés, dont l'un demandant la démission de Mme Leuba, car la rectrice refuserait dorénavant tout dialogue.

Les étudiants propalestiniens demandent notamment que l'UNIGE prenne position pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et qu'elle mette fin à ses collaborations avec les universités et les instituts de recherche israéliens. Ils veulent aussi que l'institution mette en place une politique proactive d'accueil des étudiants palestiniens.

Accès filtrés

Après une série d'incidents mineurs et pour éviter tout dérapage grave, l'UNIGE a décidé depuis samedi soir de limiter l'accès au bâtiment UniMail aux seuls membres de la communauté universitaire. Des agents de sécurité filtrent maintenant les entrées. La nuit dernière, environ 80 personnes se trouvaient encore à UniMail.

Le rectorat de l'UNIGE avait formulé deux exigences à l'égard des étudiants. Il demandait que cesse l'occupation des locaux en dehors des heures d'ouverture d'UniMail. Il réclamait aussi qu'une banderole proclamant, en anglais, que la Palestine devait être libérée "du Jourdain à la mer" ("from the river to the sea"), soit enlevée. Une expression associée par certains à la destruction de l'Etat d'Israël.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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