Rejoignez-nous

Suisse Romande

Projet de transport ultra-rapide ralenti à Collombey-Muraz (VS)

Publié

,

le

L'Alphatube sera utilisé pour tester des capsules qui circuleront à des vitesses allant de 300 à 900 km/h. (© EuroTube/CFF)

Espérée en 2019, la construction d'un tube pour tester des transports ultra-rapides sous-vide à Collombey-Muraz (VS) a pris du retard. Des organisations environnementales notamment ont fait opposition.

Développer un mode de transport terrestre ultra-rapide, sous-vide, sur de longues distances, aussi performant et plus durable que l'avion, c'est l'ambition affichée de la fondation EuroTube. A Collombey-Muraz, elle veut construire un tube de béton étanche de 3,1 km de long baptisé Alphatube, et une halle de quelque 2400 mètres carrés qui abritera notamment la production des sections de ce tube.

L'Alphatube sera utilisé pour tester des capsules qui y circuleront à des vitesses allant de 300 à 900 km/h. A Collombey-Muraz, ces capsules seront vides. Mais à terme, si ce mode de transport ultra-rapide se développe en Europe et dans le monde, elles pourraient transporter à l'horizon 2030-2035 des personnes et des marchandises aussi imposantes que des containers, a expliqué à Keystone-ATS Dominik Scherrer, directeur des opérations à EuroTube.

Compensations attendues

La commune de Collombey-Muraz a été choisie comme site pour tester ce train du futur, appelé aussi "hyperloop", car elle propose un terrain adéquat, "très plat et présentant très peu d'obstacles". Prévue initialement au cours de l'année 2019, la construction de l'Alphatube et de la halle est finalement espérée pour le printemps ou l'été 2022.

Le projet a en effet entraîné deux oppositions, l'une d'un privé, l'autre de Pro Natura et du WWF: "Nous ne nous opposons pas au projet lui-même, qui semble très prometteur, mais à son impact sur le milieu naturel", explique Jérémy Savioz, chargé d'affaires à Pro Natura.

L'emprise au sol de la construction s'élève à cinq hectares environ sur un site sans exploitation agricole où se développent la faune et la flore. "Nous demandons donc des compensations écologiques dans la zone", précise Jérémy Savioz.

Il pourrait s'agir d'étangs pour batraciens, de plantation d'arbustes favorisant les oiseaux ou encore de revitalisation d'un ou plusieurs canaux. "Nous attendons que les partenaires, dont la commune de Collombey-Muraz, viennent avec des propositions. Si des garanties de réalisation sont offertes, nous soutiendrons l'entier du projet", indique Jérémy Savioz.

Modification du PAZ

La concrétisation du projet d'EuroTube nécessite aussi une modification du plan d'affectation des zones (PAZ) de la commune de Collombey-Muraz. Le conseil général devra se prononcer sur cette modification, en principe en février ou mars 2022, espère Olivier Turin, président de la commune.

Si tout se passe comme espéré par les partenaires, des start-up, des chercheurs, ingénieurs et autres collaborateurs de grandes industries utiliseront le tronçon d'essai de Collombey-Muraz. La demande est là, assure Dominik Scherrer, car les possibilités de tester en conditions réelles les tubes et les capsules de transport sont encore rares en Europe et le site valaisan disposera de la plus longue piste sous-vide.

L'exploitation de l'Alphatube est prévue jusqu'en 2033. Elle sera ensuite démantelée. Quant à la halle, elle sera démontée lorsque le tube sera construit et laissera place à une halle de développement qui devrait servir de centre de recherche au-delà de l'existence de l'Alphatube.

45 à 50 millions de francs

"Le budget total du projet s'élève entre 45 et 50 millions de francs, construction, exploitation et déconstruction du tube compris", précise Dominik Scherrer. La contribution de la Confédération s'élèvera à six millions de francs et une contribution cantonale est espérée.

Le directeur des opérations indique qu'EuroTube est en négociation avec divers investisseurs, sans donner plus de détails, mais se dit "confiant". Quant à la commune de Collombey-Muraz, elle a mis gracieusement à disposition un terrain industriel et soutient la planification du projet.

Une partie des constructions du projet d'EuroTube se situeront sur le domaine des CFF qui sont également partenaires du projet. Grâce au tronçon d'essai valaisan, ils comptent acquérir "une expérience importante en matière de construction et d'exploitation de ce système de transport prometteur".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Hockey

Sentiment mitigé après l'Acte I pour Lausanne

Publié

le

Le but de Derek Grant (centre) a laissé Connor Hughes (droite) quelque peu pantois. ©KEYSTONE/Michael Buholzer

Zurich remporte l’Acte I de la finale de National League. Le LHC s’est incliné 2-1 à la Swiss Life Arena. Un match duquel les Lausannois n’ont cependant pas à rougir.

Que d’émotions dans ce premier match. Comme des lions en cage avant un duel, les deux équipes se sont sondées quelques instants, tout en mettant directement de l’intensité dans le jeu. Le premier tir lausannois est survenu à la 4e minute par Lukas Frick.

La riposte a été quasi immédiate. Juho Lammikko et ses coéquipiers de ligne ont mis la pression pendant de nombreuses secondes sur le but lausannois. Ils ont tenté à plusieurs reprises de tirer, mais Connor Hughes a fait le travail. Les occasions se sont ensuite enchaînées de part et d’autre. Jesper Frödén a intercepté une passe et est parti shooter. Le tir a été dévié par le portier lausannois.

Commencer de la meilleure des manières

Deux minutes plus tard, Lawrence Pilut a servi un très bon centre à Théo Rochette qui a tenté sa chance, mais le tir a été dévié. Le puck a fini par revenir devant la cage et le jeune attaquant aurait pu avoir une seconde opportunité si on ne lui avait pas retenu sa canne. Une action qui a été sanctionnée et qui a donné un premier avantage à Lausanne. Et les hommes de Geoff Ward en ont pleinement profité.

En fin de powerplay, les Vaudois ont ouvert le score sur une très belle action. Hughes était sorti de sa cage pour une relance. Et lorsque l’on dit "sorti", ce n’est pas à quelques centimètres de la cage, mais presque à la ligne bleue. Le tout alors que Derek Grant était dans les parages. Les supporters ont retenu leur souffle un instant. Puis Jason Fuchs a envoyé le puck dans la zone offensive. Damien Riat a surgi au milieu des trois zurichois qui tentaient de stopper la rondelle et a shooté, trompant Simon Hrubec (15e, assists: Jason Fuchs et Connor Hughes).

Les Lausannois ont dû enchaîner avec un boxplay après une faute d’Henrik Haapala qui faisait son retour au jeu depuis plus de deux mois. Heureusement pour eux, Rudolfs Balcers a aussi fauté après seulement quelques secondes et les deux équipes se sont retrouvées à 4 contre 4. Malgré quelques échauffourées et des tirs bien déviés par Connor Hughes, les Lions ont bien tenu jusqu’à la fin du tiers.

Attention aux petites erreurs

En deuxième période, Lausanne a montré qu’il en voulait encore en s’offrant directement une opportunité. Mais les Vaudois ont ensuite eu comme un passage à vide. Laissant notamment Vinzenz Rohrer partir en échappée pour un face à face avec Hughes. Puis avec Jiri Sekac qui a accroché un adversaire, alors que Lausanne avait encore quelques secondes à jouer en powerplay.

Les Zurichois sont revenus au score quelques secondes après le retour du Tchèque sur la glace. Un tir de la ligne bleue (encore) signé Yannick Weber (29e, assist: Juho Lammikko). Avec Fabian Heldner et Chris Baltisberger devant la cage, Hughes n’a probablement pas eu la meilleure vue sur le puck.

Comment expliquer ce "moment sans" ?

Damien RiatAttaquant du LHC

Le match a été tué trois minutes plus tard. Après avoir récupéré le puck dans la zone offensive lausannoise, dans l’arrondi, Derek Grant a traversé toute la glace. Il s’est défait d’Igor Jelovac, a shooté et a pris Connor Hughes de court. Le dernier rempart lausannois avait pourtant amorcé le bon mouvement mais le puck a passé juste à côté de sa mitaine.

Lausanne a tout donné dans le dernier tiers, jusqu’à la dernière seconde. Le score ne bougera cependant pas. Malgré la défaite, Damien Riat avait un discret sourire aux lèvres au moment de l’interview. Il faut dire que le score est loin d’être ridicule et la performance n’est pas à jeter.

Damien RiatAttaquant du LHC

Avant le début de la série, les Lausannois prédisaient qu’ils allaient amener un peu d’adversité à cette équipe zurichoise qui a survolé le championnat. Ce mardi, ils ont montré qu’ils peuvent se frotter à cet autre clan de Lions.

Igor JelovacDéfenseur du LHC

En l’absence de Christian Djoos, annoncé malade, Igor Jelovac l’a remplacé sur la première ligne défensive. Une place quelque peu inattendue pour le Vaudois. Comment a-t-il vécu cette situation?

Igor JelovacDéfenseur du LHC

La série s’annonce physique, mais le rythme des premiers shifts a plutôt convenu au défenseur.

Igor JelovacDéfenseur du LHC

Dans tous les cas, pas question de paniquer dans les rangs Lausannois. "Ce n’est qu’un match 1, c’est que le début de la série", rappelle Damien Riat. L’Acte II aura lieu jeudi à la Vaudoise Aréna. Coup d’envoi à 20h.

Continuer la lecture

Hockey

Suivez l'Acte I entre les ZSC Lions et le LHC

Publié

le

Continuer la lecture

Vaud

31 communes suspendent leur contribution à la facture sociale

Publié

le

Vufflens-le-Château fait partie des communes qui ont décidé d'arrêter de payer leur facture sociale (Archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Trente-et-une communes vaudoises ont décidé d'arrêter de payer leur contribution à la facture sociale cantonale. Par cette "action symbolique forte", elles souhaitent amener le gouvernement à "ouvrir enfin un dialogue" avec elles sur ce sujet qui les fâche.

"Ces communes, représentant près de 10% de la population du canton et plus de 10% des communes vaudoises, ont payé en 2023 presque 30% de la participation communale aux dépenses sociales du canton", écrivent-elles mardi dans un communiqué en leur nom. Elles déplorent que leur autonomie soit "fortement atteinte" par ces montants.

Les communes en question réfutent toute position anti-sociale. "Nous ne sommes pas opposés à la politique sociale du canton, ni à une contribution communale, seulement aux montants déraisonnables et disproportionnés que nous sommes appelés à payer", a ainsi déclaré la syndique de Rolle, Monique Pugnale, citée dans le communiqué.

Fronde intercommunale

Au départ, treize communes -dont Mies et Crans- avaient recouru contre les montants exigés pour la facture sociale et la péréquation intercommunale. Elles jugeaient ces charges cantonales excessives, car elles pouvaient représenter 63 à 92% de leurs recettes fiscales.

En juin 2023, le Tribunal Fédéral avait estimé que le système mis en place n'était pas adéquat et constaté une violation du droit des communes à être entendues, rappellent-elles. Le canton avait annulé ses décisions pour les années 2019 à 2022.

En octobre 2023, les communes avaient alors "logiquement réclamé" la restitution des sommes perçues par le canton "sur la base de décisions qui n’ont plus de validité". Les courriers des avocats n'ont toutefois à ce jour "même pas eu l’honneur d’une réponse", font-elles remarquer.

Appel à Berne

Les communes se sont donc tournées en février vers les autorités fédérales pour leur demander d'intervenir auprès de leurs homologues vaudoises et "les rappeler à leurs obligations et au respect des décisions de justice".

Près des deux tiers des communes en question se situent sur la Côte. Le tiers restant se trouve sur le pourtour morgien et lausannois.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Lausanne

Les finances déficitaires du canton animent déjà un premier débat

Publié

le

La ministre vaudoise des finances Valérie Dittli a eu droit mardi à un premier débat animé sur les comptes déficitaires 2023 (archives). (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

Le retour du Canton de Vaud dans les chiffres rouges aura déjà animé un premier débat au Grand Conseil. Les députés ont, en effet, eu de longues et vives discussions mardi autour d'une résolution UDC demandant "une plus grande efficience de l'Etat" par une réduction des charges d'au moins 2% sur les comptes 2025 par rapport aux comptes 2023.

Défendue par le chef de groupe UDC Cédric Weissert, la résolution était initialement soutenue par plus de 25 parlementaires, pour l'essentiel UDC mais aussi Vert'libéraux et un PLR. Après environ une heure de débat, le texte, non contraignant, a finalement été largement classé, rejeté par 84 élus contre 32 qui le soutenait (et 16 abstentions).

Pour rappel, les comptes de l'Etat de Vaud 2023 présentent un déficit opérationnel de près de 40 millions de francs, le premier depuis 2004. Avec des charges en hausse de 4,7% par rapport à 2022.

"La présentation des comptes 2023 a mis en lumière une augmentation effrénée des charges - notamment des charges pérennes - de l'Etat de Vaud. Cette augmentation excessive des charges a conduit le Conseil d'Etat à présenter des comptes 2023 négatifs, alors même que les revenus de l'Etat continuent, eux aussi, d'augmenter. Il s'agit donc de freiner cette augmentation excessive des charges par un plan de mesures destiné à réduire globalement les charges", a dit l'élu UDC.

Trop radicale et précipitée

Plusieurs députés, de tous bords politiques, ont estimé que la résolution était impossible à mettre en oeuvre, puisqu'au départ elle évoquait une réduction de 2% des charges sur les comptes 2024 par rapport à ceux de 2023. Le budget a été voté, des engagements et investissements ont déjà été pris, il y a donc un problème de "temporalité et de faisabilité".

Le texte n'est "pas assez sérieux", "trop vague", "sans propositions concrètes" ou encore "trop violent dans sa volonté de couper" dans les charges, ont dit des élus de gauche mais aussi PLR. L'UDC prône "une politique d'austérité et non d'efficience", a dit en substance le chef de groupe PS Sébastien Cala. "C'est une attaque claire et franche contre les services publics", a critiqué de son côté la Verte Rebecca Joly.

A gauche, d'autres parlementaires ont tenu à rappeler que ce n'étaient pas les charges opérationnelles qui avaient explosé mais les charges conjoncturelles (inflation, croissance démographique et conjoncture internationale), sans compter la non contribution de la Banque nationale suisse (BNS) aux cantons.

La libérale-radicale Florence Bettschart-Narbel a plaidé pour un "plan de maîtrise des charges plutôt que d'un plan de coupe". Le chef de groupe de son parti, Nicolas Suter, a pour sa part estimé que la situation actuelle "ne nécessite pas de passer en mode panique".

Viser plutôt le budget 2025

Au contraire, du côté de l'UDC, on a dit qu'il y avait "urgence" à régler un problème de charges dans le canton. Plusieurs de ses députés, dont Fabrice Moscheni, ont plusieurs fois insisté sur le terme d'"efficience" budgétaire plutôt que sur celui de "simples coupes" budgétaires.

La ministre des finances Valérie Dittli s'est aussi opposée à cette résolution. "On ne peut pas couper ainsi de manière uniquement linéaire, c'est par ailleurs prématuré", a-t-elle dit.

"Faites confiance au gouvernement pour faire face à ce déficit et c'est surtout l'établissement du budget 2025 qui sera primordial. Il faudra trouver et faire les bons choix, en prenant le temps, là où c'est possible, là où c'est le plus logique", a affirmé la conseillère d'Etat, enjoignant le plénum à faire ses critiques et propositions lors de l'examen de ce futur budget.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X