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Vaud

Nouvelle salve de critiques contre l'aéroport de la Blécherette

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Deux associations ont dévoilé lundi un livre blanc très critique vis-à-vis de l'infrastructure du nord de Lausanne, alors qu'un écoquartier de 8000 habitants est en train de voir le jour à proximité.

Les nuisances sonores, voilà un sujet qui fait parler ces derniers jours en ville de Lausanne.

Une semaine après l’annonce du passage au 30 km/h nocturne sur la route, c’est au tour de l’aérodrome de la Blécherette d’être au centre des discussions.

L’Association de Défense des Riverains de la Blécherette (ADRB) et la section vaudoise de l’Association Transports et Environnement ont tenu une conférence de presse aujourd’hui. Ils ont révélé leur «livre blanc», un ouvrage d’une centaine de pages qui rassemble des recherches menées par des membres de l’ADRB, des experts et chercheurs.

Avec cette publication, les associations entendent "montrer le décalage qui existe entre les analyses et prescriptions institutionnelles et la réalité vécue dans les quartiers soumis aux nuisances des mouvements d'aéronefs". Le document s'appuie notamment sur des relevés menés sur le terrain par des membres de l'ADRB et des données, études et rapports officiels et privés.

L'ADRB et l'ATE Vaud critiquent le fait que la réglementation sur le seuil des niveaux sonores admissibles par l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) dans l'établissement de son document de référence, le cadastre du bruit, ne prenne en compte que l'environnement immédiat de l'aéroport (et non pas le sud de Lausanne, par exemple) et surtout que ce cadastre date de 2001.

Cela est considéré comme particulièrement problématique alors que le vaste écoquartier des Plaines-du-Loup est en train de sortir de terre, à côté de l'aéroport. Les 700 premiers habitants emménageront dès l'été 2022. D'ici à 2030, le quartier en concentrera 8000 ainsi que 3000 emplois. "Evaluer la charge sonore des futurs habitants de ce quartier avec un document datant de 2001 relève de la gageure", écrivent les deux associations.

Alain FaucherrePrésident de l'Association de Défense des Riverains de la Blécherette

Dans le document, l’association demande notamment à ce que les avions les plus bruyants soient équipés de pots d’échappement silencieux, qu’une taxe carbone incitative sur l’ensemble des aéronefs voit le jour ou encore que des restrictions de vol les week-ends et les jours fériés soient mises en place.

Contacté, le président du conseil d’administration de l’aéroport Bruno de Siebenthal déplore l’attitude de l’association et assure que le site fait tout pour limiter les nuisances.

Bruno De SiebenthalPrésident du Conseil d'administration de l'aéroport de la Blécherette

Bilan carbone négatif, tourisme d’affaires pointé du doigt, avions toujours plus massifs et bruyants, l’ADRB ne le cache pas : elle trouve que les nuisances causées par l’aérodrome excèdent de beaucoup ses avantages. Surtout, les risques sanitaires pour la population lausannoise sont mis en avant par l'association.

Alain FaucherrePrésident de l'Association de Défense des Riverains de la Blécherette

Sont également visés par les critiques les écoles de pilotage, usagers importants du site dont les exercices répétés de «touch and go», soit une descente sur le tarmac suivi d’une montée, sont jugés trop bruyants.

Des plaintes qui n’ont pas lieu d’être selon Bruno de Siebenthal.

Bruno De SiebenthalPrésident du Conseil d'administration de l'aéroport de la Blécherette

L’ADRB espère par son annonce faire réagir la Municipalité, propriétaire du terrain et donc à même selon elle de faire pression sur la direction. L’association demande également à l’Office fédéral de l’aviation civile de revoir son analyse des nuisances sonores liées à l’aéroport de Lausanne.

Du côté des autorités exécutives de la ville, on ne s’est pas encore exprimé sur le sujet depuis. Au contraire des verts, qui ont réagi dans la foulée en annonçant le dépôt d’interpellations au Conseil communal de Lausanne, au Grand Conseil vaudois et au Conseil national, pour "faire la lumière sur un territoire où règne l'opacité".

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Football

Gagner à Winterthour, le défi du LS pour la Coupe de Suisse

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Les hommes de Ludovic Magnin cueilleront-ils enfin un succès à la Schützenwiese? ©KEYSTONE/Gaetan Bally

Le Lausanne-Sport n’a pas le droit à l’erreur ce jeudi. L’équipe se déplace à Winterthour pour les 8e de finale de Coupe de Suisse. Un vrai défi pour les hommes de Ludovic Magnin.

Ce match de Coupe entre Winterthour et Lausanne, c’est une belle affiche pour les fans. En effet, les deux groupes de supporters sont bons amis, on les voit souvent défiler ensemble avant les matchs et l’ambiance dans le stade est toujours sympathique.

Mais sur le terrain, pas de complicité entre les deux clubs. “C’est une équipe comme une autre pour nous”, lâche Ludovic Magnin. L’entraîneur lausannois rappelle d’emblée que la tâche ne sera pas simple. “L’affiche, c’est Winterthour-Lausanne et pas Lausanne-Winterthour. L’adversaire n’est pas tellement décisif, mais je pense que de pouvoir faire les tours de coupe à la maison, il y a un certain avantage. Donc à nous de faire le job à Winterthour, sur un terrain qui ne nous convient pas puisque cette saison, on a joué deux matchs et fait deux défaites.”

En effet, le LS n’y arrive pas à la Schützenwiese. La dernière victoire des Lausannois dans l’antre de Winterthour remonte à… août 2015. Et les éléments ne vont pas dans le sens des Vaudois. “Surtout à cette époque de l’année où les terrains en herbe sont plus profonds, ce qui change quand même beaucoup le jeu”, explique le coach.

Le LS de Ludovic Magnin a pourtant battu les Zurichois fin octobre à la Tuilière. Y a-t-il maintenant la pression de réitérer ce succès?

Ludovic MagninEntraîneur du Lausanne-Sport

Penser stratégique

“Les matchs de Coupe, c’est des matchs à part, c’est des bouées d’oxygène dans une saison, sourit Ludovic Magnin. C’est 50/50, balle au milieu et il n’y a pas de match nul. On sait qu’à la fin, la différence il faudra la faire au mental et dans l’engagement.”

Il existe une probabilité que la rencontre se termine en prolongation ou aux tirs au but. Ce qui change un peu la donne. “Au niveau de la semaine d’entraînement pour les joueurs, il n’y a pas vraiment de différence. Par contre, au niveau du coaching il y a un immense changement. On doit faire attention avec le staff, si le match est serré, de ne pas faire des changements trop vite, détaille le technicien. C’est-à-dire qu’il faut éviter de ne plus avoir de changement si le match part en prolongation.”

Si la préparation physique reste globalement la même, il y a peut-être un travail mental à faire. En effet, les joueurs passent, en quelques jours, d’une compétition à une autre, toutes deux avec des enjeux bien différents. Comment instaure-t-on le bon état d’esprit à son équipe dans ces moments-là?

Ludovic MagninEntraîneur du Lausanne-Sport

Samedi dernier, Lausanne jouait à Bâle, ce jeudi à Winterthour pour la Coupe et dimanche, le club revient à la Super League avec la réception de Zurich à la Tuilière. Un programme chargé mais qui n’affecte pas Ludovic Magnin: “C’est des questions de calendrier, c’est comme ça et on ne se pose pas trop de questions.”

En revanche, jouer plutôt que s’entraîner peut s’avérer être une bonne chose. “Ça dépend un peu de la phase dans laquelle l’équipe est, décrit le coach. Quand l’équipe marche bien et que tu as des résultats, je pense que de jouer tous les trois jours, c’est ce que tu préfères en tant que joueur. Tu joues, tu récupères, tu joues, tu récupères. Mais du côté du coach, si l’équipe va moins bien, tu préfères avoir une semaine complète pour pouvoir travailler ou corriger certaines choses à l’entraînement. Mais actuellement, jouer tous les trois jours, ça me va!”

Coup d’envoi de ce 8e de finale entre Winterthour et Lausanne jeudi à 20h30.

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Lausanne

Pas de mesures provisionnelles pour des cloches de vache

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Les recourants demandaient que les cloches des vaches soient retirées jusqu'à l'issue de la procédure judiciaire. (archives) (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

Deux villageois vont devoir tolérer le tintement nocturne des cloches de vache dans une ferme voisine durant la procédure judiciaire intentée devant la justice fribourgeoise. Le Tribunal fédéral rejette leur demande de mesures provisionnelles.

Propriétaires d'un terrain, les deux recourants demandaient devant la justice civile que les cloches des vaches qui passaient la nuit dans la prairie voisine soient retirées entre 22h00 et 07h00. A l'appui de leur requête, ils ont produit un horaire des émissions sonores et ont procédé eux-mêmes à des mesures.

En première instance, leur demande a été partiellement admise mais le Tribunal cantonal fribourgeois a annulé cette décision et a renvoyé la cause au tribunal civil afin qu'il fasse procéder à une expertise indépendante. La requête de mesures provisionnelles visant à la suspension des nuisances sonores jusqu'à ce qu'une décision soit rendue sur le fond a été rejetée, indique le Tribunal fédéral dans un arrêt publié jeudi .

La 2e Cour de droit civil confirme que le Tribunal cantonal n'a pas violé le droit d'être entendu des recourants et que leur "expertise privée" a été correctement évaluée. Le rejet de la demande de mesures provisionnelles ne prête pas non plus le flanc à la critique. (arrêt 5A_342/2024 du 13 novembre 2024)

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Genève se défend contre la prolifération des antennes 5G

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Swisscom justifiait l'une des antennes par la fréquentation de la nouvelle gare des Eaux-Vives, à Genève. (archives) (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le Tribunal fédéral rejette cinq recours de Swisscom contre des refus d'autorisation d'installer des antennes 5G sur des bâtiments dignes d'intérêt dans le canton de Genève. L'opérateur n'a pas démontré que la couverture 5G était à ce point lacunaire pour justifier ces atteintes aux sites.

Les recours portent sur deux demandes en vieille ville, deux dans le quartier des Eaux-Vives et une dans la commune de Bardonnex. Dans cette dernière, Swisscom souhaitait installer un mat de plus de 4 mètres sur l'ancienne douane de la Croix-de-Rozon. Or ce bâtiment de 10 mètres, datant de 1850, est inscrit au recensement architectural du canton.

En vieille ville, les demandes concernaient des immeubles au Boulevard des Philosophes et au Mont-de-Sion situés dans un périmètre figurant à l'Inventaire fédéral des sites construits à protéger en Suisse (ISOS).

Aux Eaux-Vives, les bâtiments concernés se trouvaient à l'avenue de Chamonix et à la rue des Vollandes. Swisscom invoquait notamment une couverture 5G insuffisante pour les usagers de la nouvelle gare des Eaux-Vives.

Dans tous ces cas, la 1ère Cour de droit public a estimé que Swisscom n'a pas suffisamment établi la nécessité de renforcer sa couverture. Les autorités genevoises pouvaient donc faire prévaloir la protection de ces sites. (arrêts 1C_308, 361, 362, 527 et 542/2023 du 8 octobre 2024)

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Un couple opposé au changement de sexe de leur fille est débouté

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Le Tribunal fédéral déboute des parents qui s'opposaient au changement de sexe devant l'état-civil de leur fille de 16 ans. (archives) (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Tribunal fédéral déboute un couple qui s'opposait au changement de sexe de leur fille de 16 ans devant l'état-civil. Selon eux, le fonctionnaire chargé de cette modification ne serait pas qualifié pour apprécier la capacité de discernement de l'intéressée.

L'affaire s'inscrit dans un contexte délicat qui a abouti au placement de la jeune fille dans un foyer. En novembre 2023, la justice genevoise a sommé les parents de remettre les documents d'identité de leur fille à sa curatrice en vue de procéder à un changement de sexe et de prénom devant l'état-civil. Les parents se sont opposés en vain à cette démarche devant la justice genevoise.

Dans son arrêt, le Tribunal fédéral constate que le nouvel article 30a du Code civil prévoit que toute personne de plus de 16 ans capable de discernement peut demander à l'état-civil la modification de son sexe et faire inscrite de nouveaux prénoms. Cette disposition vise à simplifier les démarches, en remplaçant la procédure judiciaire par une simple déclaration et en se passant d'avis médicaux.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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