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Lausanne battu par Zurich: "Je sais que la fierté sera là demain"

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Les ZSC Lions se sont imposés dans l'antre des Lausannois. ©PostFinance/KEYSTONE/Cyril Zingaro

Le LHC est à nouveau le finaliste malheureux dans ce choc face aux ZSC Lions. Les Lausannois se sont inclinés 2-3 lors de l’Acte V de la finale, perdant la série 1-4. Retour sur une soirée riche en émotions avec les acteurs de cette dernière danse.

Y aura-t-il une cérémonie de remise des médailles et de la coupe ce jeudi? Telle était la question en arrivant à la patinoire. Le protocole avait en tout cas été transmis à la presse en amont de l’Acte V entre Lausanne et Zurich. Car les Lions lémaniques étaient dos au mur en arrivant à la Vaudoise Aréna. Menés 1-3 dans cette finale de playoffs, le seul scénario possible pour décrocher le titre était de gagner trois matchs à la suite. Comme en demi-finale contre Fribourg.

Les Lausannois pouvaient en tout cas compter sur une patinoire dont le Virage Ouest était déjà quasi plein une demi-heure après l’ouverture des portes pour les aidés dans cette mission. Mais la mission s’annonçait tout de même gigantesque.

Entre stress et délivrance

Mais les premières minutes ont été… laborieuses. Il y a eu quelques débuts de frayeurs en zone défensive. On était cependant en train de se dire que, malgré tout, il semblait y avoir du positif: les Lausannois arrivaient à rester un peu plus longtemps en zone offensive avec le puck.

Sauf que, quand on laisse les Zurichois installer leur jeu, généralement, ça fait boom. Le coup est parti de Justin Sigrist, droit dans le trafic. Dans un geste presque de patinage artistique, Chris Baltisberger, qui était juste devant Kevin Pasche, s’est envolé pour laisser le puck passer entre ses jambes. C’est 0-1 pour les Lions de la Limmat (3e, assists : Kukan et Baechler).

Un coup de fouet pour les hommes de Geoff Ward. Dans la foulée, Raphael Prassl a juste manqué de pousser le puck qui était devant la ligne, avec un Simon Hrubec un peu décalé (4e). Mais le gardien zurichois a quand même réussi à mettre le bout du patin en travers du chemin du Lausannois, aidé aussi par ses défenseurs.

C’est finalement Antti Suomela qui a remis les compteurs à 0. Stefan Rüegsegger a récupéré le puck derrière la cage. Il a passé vers l’avant à Ahti Oksanen qui a fait le relais pour Andrea Glauser. Le Top Scorer vaudois est arrivé au parfait moment pour dévier le tir de son coéquipier, profitant de la sortie de Hrubec (6e, assists: Oksanen et Glauser).

S’en sont suivies 9 minutes plus que tendues pendant lesquelles les pénalités lausannoises (3) se sont enchaînées. Et quand on connaît la qualité de la première unité du powerplay zurichois, il a fallu rester extrêmement concentré pour ne pas encaisser. La tâche a été accomplie, probablement au prix de quelques mini-infarctus dans les tribunes.

La tempête passée, Aurélien Marti, auteur d’une faute franchement pas maline quelques instants plus tôt, est venu donner l’avantage au LHC. Le défenseur a fait tout seul face à Hrubec. Il a tiré une première fois, le gardien a repoussé. Il a alors pris le rebond et envoyé le puck entre le poteau et le patin de son adversaire (19e, assist : Kahun).

Une fusée

Que demander de plus pour remonter les Lausannois à bloc. Dans le deuxième tiers, ils ont usé de la technique “plus on tire, plus il y a de chances de marquer”. Ils se sont ainsi créés nombre d’occasions. À l’image de Damien Riat qui a tenté de pousser le puck une première fois au premier poteau, mais Hrubec a dit non. Le n°9 des Vaudois a alors vite fait le tour de la cage pour tenter de profiter de l’espace laissé de l’autre côté par le gardien. Mais Hrubec a été plus rapide et a fermé la porte.

Mais, même si Lausanne a haussé son niveau de jeu, on ne pouvait s’empêcher de retenir son souffle à chaque fois que les Zurichois reprennent possession du puck. Et ça n’a pas manqué, presque à contre-courant, Zurich a égalisé. Christian Marti a tiré dans le tas, le puck traversant Brendan Perlini, Ken Jäger, Yannick Zehnder et Juho Lammikko pour aller taper au fond du but. La rondelle est passée si vite que les arbitres avaient d’abord annoncé qu’il n’y avait pas de but. C’est l’analyse des images vidéo qui les a fait revenir sur leur décision (35e).

Une pénalité et tout bascule

C’est donc un jeu mental qui se disputait dans le troisième tiers. Avec un clan de Lions qui n’était qu’à un but du titre, et l’autre à un but de sa survie. Et dans cette configuration, difficile de dire de quel côté penche le momentum.

À dix minutes de la fin du troisième tiers, toute la patinoire s’est levée. Le volume sonore des “allez Lausanne” a augmenté de plusieurs décibels pour pousser les Lions au maximum. Jusqu’à ce que le LHC se retrouve en infériorité numérique à cause… d’un surnombre. Et que, dans un cafouillage, Jesper Frödén arrive à pousser le puck entre les jambes de Kevin Pasche (53e, assist: Malgin). Ah, cette fameuse première unité du powerplay zurichois… Geoff Ward a néanmoins tenté le tout pour le tout en demandant un coach’s challenge pour une potentielle obstruction sur le gardien. Et après de longues minutes à revoir les images, les arbitres sont restés sur leur décision. Le but était valable. “C’est une petite obstruction”, commentera le principal intéressé après le match. “Ça ne m’a pas gêné, j’ai shooté sur le joueur, ça m’a tapé, on ne savait pas où était le puck. C’est malchanceux, ma fois, c’est des buts de playoffs. C’est comme ça que ça arrive, des rebonds et tu trafic devant le but”, décrit encore Kevin Pasche.

Pour Zurich, il n’y avait plus qu’à bien défendre pendant 7 minutes pour pouvoir soulever la coupe. Lausanne a essayé, s’est battu jusqu’au dernier souffle. Mais ça n’a pas suffit. Et à 22h26, les ZSC Lions ont célébré leur deuxième titre consécutif.

Deux salles, deux ambiances

Côté Zurichois, c’était bien sûr la joie après que l’équipe s’est vue remettre la coupe.

Sven AndrighettoAttaquant des ZSC Lions

L’attaquant star des champions, qui inscrit le deuxième titre à son palmarès en National League, a été l’un des artisans de ces playoffs. Et, en ayant déjà goûté à la victoire la saison dernière, lui et ses coéquipiers n’en avaient que plus faim. “Au début de la saison, c’était notre but de gagner la Champions League et de défendre notre titre en National League, raconte-t-il. Je ne sais pas combien de personnes croyaient que c’était possible. Mais nous on y a cru, en tant que groupe et on l’a fait. Même avec le changement d’entraîneur. Notre mentalité a toujours été ‘l’équipe en premier’ et ça a payé.”

Sven Andrighetto et ses coéquipiers ont longuement fêté leur titre sur la glace avec les Zurichois qui avaient fait le déplacement. ©KEYSTONE/Jean-Christophe Bott

Deux titres en deux ans, gagnés face à Lausanne. En tant qu’équipe qui a depuis longtemps l’étiquette de leader, est-ce excitant de voir un club comme le LHC venir jouer le haut du tableau?

Sven AndrighettoAttaquant des ZSC Lions

Si le LHC continue sur cette lancée, nulle doute d’un titre arrivera en effet bientôt. “À part le premier match, je pense que dans l’ensemble on était assez proches, analyse le gardien Kevin Pasche. On est allés en prolongation chez eux. On a fait des erreurs qui nous ont coûté, mais c’est le hockey, ça va tellement vite. Et on a eu aussi l’occasion de marquer mais Hrubec a sorti sa série, a fait ses matchs, donc chapeau à eux.”

Pour Tim Bozon, c’est aussi le premier match de la série qui a directement été le tournant.

Tim BozonAttaquant du LHC

Une heure après le coup de sifflet final, c’est donc la déception qui règne.

Kevin PascheGardien du LHC

Grandir dans la douleur

Il y avait de l’émotion aussi dans la voix de John Fust. Le directeur sportif lausannois tente néanmoins de déjà regarder vers l’avenir.

John FustDirecteur sportif du LHC

Difficile en revanche pour Kevin Pasche de relativiser après cette défaite.

Kevin PascheGardien du LHC

Tim Bozon, lui, essaie, mais sans une conviction totale pour le moment: “On peut être fier, mais personne ne se souvient des deuxièmes. Donc c’est dur quand même.” Néanmoins par rapport à l’année dernière où Lausanne était l’outsider et l’épopée jusqu’à la Finalissima était déjà une victoire en soi, il y a cette année peut-être un peu plus de regrets.

Tim BozonAttaquant du LHC

Qu’est-ce qui a fait la différence dans cette finale, qui a fait pencher la balance en faveur des Zurichois? Leur gardien ? Les joueurs stars comme Malgin et Andrighetto? La profondeur? “Tout, répond John Fust, c’est une équipe complète, qui n’a pas vraiment de faiblesses. Il faut jouer des matchs parfaits contre eux.”

Cependant, il ne faut pas négliger que les Lions lausannois ont été quelque peu décimés ces dernières semaines. Pour ce dernier match de la saison, 9 joueurs étaient annoncés comme blessés.“Si l’équipe qu’on avait mis sur pied en août-septembre est sur la glace, peut-être que le résultat aurait été différent, lance John Fust. On voit symboliquement notre 4e ligne. On n’aurait jamais dû dire que ça, c’était notre 4e ligne. Mais on n’a pas utilisé d’excuses.”

Les Lausannois sont en effet allés chercher dans leurs derniers retranchements pour donner le meilleur malgré un alignement qui n’était pas forcément le premier choix. Mais le fait d’être arrivé aussi loin avec une telle formation est également un bon indicateur.

John FustDirecteur sportif du LHC

Ainsi se termine cette saison 24/25 de National League. Même si Lausanne n’a pas remporté son premier titre, le club continue d’écrire son histoire. Avec une première finale l’an dernier, puis cette première 1ère place du classement de saison régulière, et enfin cette seconde finale, le LHC monte encore en puissance.

On ne peut également s’empêcher de se demander si Joël Genazzi sera de la partie après l’été. Ses coéquipiers lui ont fait une haie d’honneur avant qu’il ne commence le marathon des interviews. Mais le défenseur a balayé la question. “Je ne veux pas parler de moi. Là, c’est le LHC qui compte. Je suis juste fier d’être co-capitaine de cette équipe.”

Les Lausannois ont célébré leur co-capitaine Joël Genazzi. ©KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi

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René Fasel: "J'aime servir de trait d’union"

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René Fasel est sorti de son silence dans une longue interview accordée à "La Liberté". (© KEYSTONE/MELANIE DUCHENE)

Après plusieurs années de mutisme, René Fasel est sorti de son silence. Dans "La Liberté", l'ancien président de l'IIHF regrette d'avoir été traîné dans la boue pour ses relations avec la Russie.

Président pendant 27 ans de la fédération internationale de hockey sur glace, René Fasel a quitté son poste en 2021, remplacé par le Franco-Canadien Luc Tardif. Mais le Fribourgeois n'a pas mis longtemps à se trouver une activité puisqu'il a accepté une offre de la KHL russe pour être président d'un groupe d'experts sur l'arbitrage, lui qui fut arbitre avant de présider aux destinées du hockey mondial. Pour rappel, en mars 2022, Fasel avait dit à Keystone-ATS n'avoir accepté aucune tâche en Russie.

"Mes amis russes avaient besoin d’aide, c’était prévu de longue date que je m’engage auprès d’eux, explique-t-il. Par esprit de loyauté, je ne me voyais pas les laisser tomber." Même en pleine tempête, le Fribourgeois n'a jamais tourné le dos à ses amis de l'Est.

Fasel le pacificateur

Lorsqu'en 2021 les actions du président biélorusse Loukachenko ont eu pour conséquence la suppression d'une partie du Championnat du monde à Minsk pour avoir la totalité de la compétition à Riga en Lettonie, René Fasel avait dû se résoudre à accepter la décision de l'IIHF. Une semaine plus tôt, le président de la fédération internationale avait été filmé en train de faire une accolade à Loukachenko, ce qui avait grandement écorné son image.

Il avoue sans détour sa passion pour le hockey russe et reconnaît n'avoir jamais pensé rendre son passeport après l'agression des troupes de Vladimir Poutine en Ukraine: "De très bons amis m’ont conseillé de rendre mon passeport russe. Jamais je ne ferai ça. Je l’ai demandé et je l’ai reçu, voilà tout." Le Fribourgeois explique que d'être russe facilite tout là-bas.

Celui qui s'est mué en pèlerin pour amener la NHL aux JO apprécie plus que tout être une main tendue pendant les conflits. L'une de ses plus grandes fiertés sera d'avoir réussi à réunir sous un même drapeau les joueuses de hockey des deux Corées en 2018 pour les Jeux à Pyeongchang. "Le sport sert à rapprocher, pas à éloigner, martèle-t-il depuis toujours. J'aime servir de trait d’union entre deux oppositions. J’en ai fait mon cheval de bataille lors de mes 27 ans à l’IIHF."

Avec Poutine, le sport et rien d'autre

Concernant ses relations avec Vladimir Poutine, René Fasel fait remonter les origines de leur amitié à 1999. "Nos discussions se résumaient au hockey et à son développement, précise-t-il. On a joué au hockey ensemble et beaucoup rigolé. Une relation existe et je ne change pas mon idée à son sujet."

De nombreuses voix se sont élevées contre René Fasel lorsque la Russie a agressé l'Ukraine en affirmant que ses liens avec la KHL signifiaient indirectement qu'il cautionnait la guerre. "S’investir dans le sport, ça ne revient pas à cautionner quelqu’un ou quelque chose, se défend le Fribourgeois. Je ne nie pas que la politique sportive existe. Mais je n’accepte pas qu’on me mette dans une case sous prétexte que j’½uvre au sein de la KHL. Vous savez, je suis contre toutes les guerres et pour la paix. Ce qui se passe en Palestine, en Ukraine et ailleurs dans le monde, c’est horrible."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Leon Draisaitl délivre les Oilers

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Leon Draisaitl (à droite): un but qui vaut de l'or pour Edmonton. (© KEYSTONE/AP/John Locher)

Finaliste l’an dernier devant Florida, Edmonton est en passe de réussir à nouveau un parcours de choix lors des séries finales. Les Oilers mènent 2-0 dans leur demi-finale de Conference face à Vegas.

Edmonton a cueilli une deuxième victoire dans le Nevada. Les Oilers se sont imposés 5-4 sur une réussite de Leon Draisaitl après 15’20’’ de jeu dans la prolongation. L’Allemand a bénéficié d’un service en or de Connor McDavid pour ne laisser aucune chance au portier Adin Hill.

A l’Est, Washington a égalisé à 1-1 face à Carolina. Sur leur glace, les Capitals ont remporté 3-1 l’Acte II grâce principalement aux 27 arrêts de leur gardien Logan Thompson.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Un contrat de cinq ans au Lausanne HC pour Connor Hughes

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Connor Hughes de retour au Lausanne HC. (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Connor Hughes est de retour au Lausanne HC ! Après une année dans l’organisation du Canadien de Montréal, le portier international s’est engagé jusqu’en juin 2030 avec le club vaudois.

Agé de 28 ans, Connor Hughes avait été le grand artisan de la qualification du Lausanne HC pour la finale des play-off 2024. Ses performances avaient suscité l’intérêt du Canadien. Il évolue cette saison avec les Rockets de Laval en AHL, le club ferme de Montréal, avec lequel il est actuellement engagé dans les séries finales.

La saison prochaine, Connor Hughes formera un duo avec Kevin Pasche, lequel sort d’une première saison aboutie dans le rôle de no 1. "C’est une nécessité pour nous d’avoir un tel duo de gardiens, se félicite le directeur sportif du LHC John Fust dans un communiqué. Nous aurons besoin de profondeur pour disputer le championnat et la Ligue des Champions, deux compétitions dans lesquelles nous voulons être ambitieux."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Nico Hischier en... attendant Kevin Fiala

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Nico Hischier: au Danemark pour oublier son élimination au 1er tour des play-off avec New Jersey. (© KEYSTONE/EPA/LUKAS KABON)

Patrick Fischer a actualisé sa sélection pour le Championnat du monde à Herning. Quatre joueurs de NHL seront de la partie, dont Nico Hischier.

Après avoir terminé sa préparation par deux belles victoires contre la Finlande et la République tchèque, la Suisse va donc rejoindre le Danemark avec une formation au potentiel certain, grâce notamment à la participation de ce quatuor venant d'Amérique du Nord. Il est formé du défenseur de Tampa Bay Janis Moser et des trois joueurs de New Jersey, Nico Hischier, Jonas Siegenthaler et Timo Meier. La semaine dernière, Patrick Fischer avait laissé entendre que Nico Hischier pouvait faire l'impasse sur ce championnat du monde. Mais celui qui a comptabilisé cette saison 73 points sera bien le leader de sa sélection.

Afin de faire de la place pour permettre l'arrivée de ces nouveaux joueurs, Roger Karrer (Genève-Servette), Fabian Ritzmann (Berne), Sven Senteler (Zoug) et Samuel Walser (Fribourg-Gottéron) ont été écartés. Swiss Ice Hockey précise que de nouveaux ajustements seront communiqués au fur et à mesure. Patrick Fischer n'écarte pas la possibilité que Kevin Fiala renforce l'équipe. La présence de l'attaquant de Los Angeles apporterait un plus énorme à la sélection.

La Suisse disputera entrera en lice vendredi à Herning face à la République tchèque pour la revanche de la finale de l'an dernier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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