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Martigny, fabrique de Lions

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La "matérialisation" de la collaboration entre le LHC et le HCV Martigny? On la trouve peut-être dans le casque de Kevin Pasche. ©KEYSTONE/Jean-Christophe Bott

Depuis le début de la saison, le LHC collabore avec le HCV Martigny. Un moyen d'aider certains joueurs dans leur développement. Nous sommes partis à la rencontre des deux clubs pour évoquer les enjeux et les défis de ce partenariat.

Signer un contrat dans un club de National League, pour ensuite jouer en 2e division, en Swiss League, ça peut paraître de prime abord dévalorisant. Mais le principe d'un partenariat entre deux clubs évoluant dans différentes ligues, c'est au contraire de valoriser les joueurs. Le HCV Martigny, néo-promu en Swiss League, permet de donner du temps de glace aux jeunes joueurs lausannois.

Cette saison, le club valaisan a accueilli quatre Lions: Kevin Pasche (20 ans), Benjamin Bougro (20 ans), Matthias Mémeteau (23 ans), Nicolas Perrenoud (20 ans). "Entre le niveau U20 et la National League, le saut est énorme, explique John Fust, directeur sportif du LHC. C'est donc important qu'ils puissent avoir cette expérience en Swiss League".

Cette collaboration permet aussi aux Lions qui ont subi une blessure de se remettre dans le bain avant de revenir avec le LHC. Ça a été le cas de Ronalds Kenins et Michael Hügli. Alors, lorsque l’on aborde la question de cette collaboration entre Lausanne et Martigny avec John Fust, le directeur sportif du LHC pointe d’emblée son utilité.

John FustDirecteur sportif du LHC

Pourquoi Martigny? Depuis Lausanne, les joueurs sont à environ une heure du club valaisan. Le choix était donc stratégique sur le plan géographique. Mais ce n’est pas la seule raison. Le statut de néo-promu du club valaisan a aussi été un critère.

John FustDirecteur sportif du LHC

À cela s'ajoute des arguments techniques. "On peut fournir des compétences par rapport au staff. On a un coach des gardiens par exemple, ce qui n'est pas le cas de tous les clubs de Swiss League, détaille Daniele Marghitola, directeur sportif du HCV Martigny. On a aussi un coach skills. Donc on a essayé de mettre en place un système qui soit profitable du côté des clubs partenaires qui nous donnent des joueurs."

Le casse-tête de la gestion de l'effectif

Avoir des joueurs qui peuvent transiter entre deux équipes est bénéfique pour le LHC, on l'a compris. Pour le club partenaire de Swiss League, le gros avantage est de pouvoir bénéficier de joueurs d'un niveau proche de l'élite. Mais cela ajoute aussi une pression supplémentaire au niveau de la gestion de l’effectif.

Daniele MarghitolaDirecteur sportif du HCV Martigny

Du côté martignerain, cette collaboration est donc autant une bonne chose qu’un inconvénient.

Daniele MarghitolaDirecteur sportif du HCV Martigny

Voir des joueurs de National League débarquer à la patinoire du Forum d'Octodure et participer à leur formation, c'est aussi une jolie vitrine et un beau coup de projecteur sur Martigny. Pour Daniele Marghitola, cela a eu un impact positif sur l’image du club.

Daniele MarghitolaDirecteur sportif du HCV Martigny

Et les joueurs dans tout ça?

Outre la question numéraire de l’effectif, il y a le côté humain. Les joueurs prêtés à Martigny doivent s'intégrer dans deux vestiaires. Une tâche qui n'a pas été compliquée pour Benjamin Bougro: "C'est deux équipes où c'est très bon enfant, ça rigole, c'est vraiment la bonne ambiance où t'as envie d'être dans le vestiaire, décrit le jeune attaquant de 20 ans. Donc je pense qu'à ce niveau-là j'ai eu de la chance, la chance d'être bien accueilli. Tu viens au vestiaire et t'es content d'être là parce que tu sais que tu vas passer un bon moment".

Et cette bonne entente dans le le vestiaire est essentielle dans cette situation. Les joueurs lausannois prêtés en Valais doivent en effet gérer le fait d'être potentiellement appelé pour jouer avec le LHC. Mais aussi le fait de ne pas être appelé ou de voir ses coéquipiers, à l'image de Benjamin Bougro ou Kevin Pasche, être appelés. Alors, pour le staff, faut-il aussi canaliser parfois une certaine frustration chez les joueurs?

John FustDirecteur sportif du LHC

Benjamin Bougro, justement, n’a pas eu trop de soucis à gérer la situation cette saison.

Benjamin BougroAttaquant du LHC et du HCV Martigny

Sentiment un peu différent du côté du gardien Kevin Pasche.

Kevin PascheGardien du LHC

Kevin Pasche, c’est justement la belle histoire de cette collaboration entre Lausanne et Martigny. Le gardien de 20 ans a commencé la saison en Valais, parce que, "le plan, c'était qu'il joue la majorité du temps à Martigny cette saison", se rappelle John Fust. Mais la blessure de Connor Hughes le 22 octobre a prématurément rapatrié Pasche à Lausanne. Le Vaudois partageait alors la cage avec le Letton Ivars Punennovs.

Le portier a pu faire ses preuves et à montré d'excellentes performances: il affiche un taux d'arrêt de 92,25% sur 16 matchs. Le retour de Connor Hughes au jeu a vu le LHC tourner avec trois gardiens pendant quelques temps. Et puis la décision est tombée le 26 janvier: le club s'est séparé du gardien letton, Hughes et Pasche sont les deux gardiens titulaires. Une fierté pour le HCV Martigny.

Daniele MarghitolaDirecteur sportif du HCV Martigny

Il est ainsi devenu une sorte de locomotive, d'exemple à suivre. Kevin Pasche en est conscient, mais, malgré son jeune âge, il garde les pieds sur terre.

Kevin PascheGardien du LHC

Le gardien affiche désormais 13 matchs à Martigny et 16 à Lausanne à son compteur. Il nous explique ce que lui a apporté cette vie entre deux clubs.

Kevin PascheGardien du LHC

Et s'il ne fallait retenir qu'une chose de son apprentissage à Martigny?

Kevin PascheGardien du LHC

Le HCV Martigny joue ce vendredi son dernier match de la saison régulière face à Bellinzone. On saura à l’issue de cette dernière journée de championnat de Swiss League si les Valaisans participeront aux playoffs. Le LHC de son côté doit encore disputer 9 matchs avant le début des pré-playoffs et des playoffs. Sauf dégringolade inattendue, les lausannois devraient participer aux séries éliminatoires. L’occasion peut-être de voir des Lions valaisans débarquer à la Vaudoise Aréna.

 

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Nino Niederreiter et les Jets sous pression

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Nino Niederreiter tente d'échapper à Alexandre Texier. Un match à oublier pour le Grison. (© KEYSTONE/AP/Connor Hamilton)

Tout est à refaire pour Winnipeg ! Battus 5-1 à Saint-Louis lors de l'Acte IV du quart de finale de leur Conference, les Jets ne mènent plus le bal.

Victorieux des deux premiers matches mais déjà battus lors de l'Acte III, Nino Niederreiter et ses coéquipiers ont pourtant eu le bonheur d'ouvrir le score dimanche. Mais deux buts concédés en l'espace de 91'' à la fin du deuxième tiers ont sonné le glas des espérances de la meilleure équipe de la saison régulière.

Crédité d'un bilan de -2, Nino Niederreiter n'a pas encore comptabilisé le moindre point dans cette série. A lui de rectifier le tir mercredi soir à Winnipeg dans un Acte V qui vaudra son pesant d'or.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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L'élève lausannois doit s'inspirer du maître zurichois

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John Fust est fier de ce que le LHC a accompli cette saison (© KEYSTONE/PIERRE ALBOUY)

Battu une nouvelle fois par Zurich en finale en finale des play-off de National (4-1), Lausanne a terminé sa saison en vaincu jeudi soir à Malley. Mais le club a réussi un très bel exercice 2024/25.

Un réveil qui sonne inexorablement à 6h00 avec la chanson de Sonny & Cher "I Got You Babe". Bill Murray qui ouvre les yeux et se rend compte qu'il va revivre encore et toujours la même journée et le fameux "Jour de la marmotte" à Punxsutawney en Pennsylvanie. Le scénario du célèbre film "Un jour sans fin", c'est un peu le sentiment des supporters vaudois après ce revers en finale. Cette impression que le trophée se refusera toujours à eux.

Cette impression ne fait en tous les cas pas son chemin dans les bureaux de l'organisation. Le directeur sportif du LHC John Fust en est ainsi persuadé: Lausanne soulèvera un jour le trophée de champion de Suisse. "C'est dur pour tout le travail qu'on a fait, mais je sais que la fierté sera présente une fois que les émotions seront retombées, analyse le Canado-Suisse. Deux fois vice-champion, la première place en saison régulière, ça montre que l'équipe fait du bon travail. Il y a une culture qui a été créée et qui est réelle. Avec un peu de chance et beaucoup plus de travail, ce sera à nous de soulever la coupe."

Du sang neuf

Battu l'an dernier 4-3 en finale, le LHC avait effectué de nombreux changements et amené onze nouveaux joueurs pour donner une nouvelle dynamique à l'équipe, sans pour autant enlever ce qui a fait la force de cette formation. "C'est une équipe différente avec plusieurs nouveaux joueurs, mais le potentiel de l'équipe est toujours là, note John Fust. On est si proche, mais aussi si loin du titre. Ce sont les petits détails qui comptent, on le voit encore. Je suis fier que nous soyons arrivés jusqu'en finale avec deux victoires lors du septième match, en étant revenus de 1-3 contre Fribourg en demi-finale. Ca montre le caractère de notre équipe."

Le directeur sportif lausannois n'a pas souhaité se lancer dans une immense analyse à chaud, elle interviendra "dans les deux prochaines semaines". "On regardera ce qui a bien et moins bien fonctionné, poursuit-il, interrogé au centre de la glace après le match no 5. Le but, c'est de faire un pas en avant, comme on l'a fait par rapport à l'année passée."

Contraint de se passer de Raffl, Heldner, Fuchs, Pajuniemi, Holdener, Hügli, Hammerer, Kuokkanen et - dans une moindre mesure - Pilut, excellent la saison dernière, Lausanne a dû faire face à des vents contraires. Mais il s'en est sorti, notamment en engageant deux étrangers (Kahun et Perlini) à la mi-février. "Si l'on regarde notre liste de blessés, disons que ce n'est pas l'équipe qu'on avait assemblée en septembre qui était sur la glace pour cette finale, souligne John Fust. Il n'est pas question d'enlever quoi que ce soit à Zurich, mais on a vu une quatrième ligne improvisée (réd: Rüegsegger et les frères Bougro) et de nouveaux étrangers à cause des blessures. Pas question non plus de chercher des excuses, et on a tout donné une fois de plus."

S'inspirer de Zurich

Pour ne pas troubler l'effectif en place, le LHC n'a pas annoncé tous ses transferts pour la saison prochaine. On sait déjà qu'Iñaki Baragano arrive de Rapperswil dans son club formateur, que Yannick Zehnder quitte Zurich pour Lausanne et que Basile Sansonnens reviendra après son année au Canada. Au chapitre des départs, Andrea Glauser retourne à Fribourg, Lukas Frick a signé à Davos et Tim Bozon à Genève. Le gardien Connor Hughes devrait revenir au club après une année à Laval en AHL, et parmi les étrangers, Erik Brännström, Austin Czarnik (Berne) et Sami Niku (Kloten) sont annoncés par plusieurs médias.

"Le jour où toutes les planètes seront alignées, on fera de meilleurs résultats", conclut John Fust tout en rendant hommage au coaching staff. "En face, Zurich est une équipe complète sans faiblesses. Pour avoir une chance de gagner, il faut jouer des matches parfaits. Ce sont les petits jeux qui font la différence."

Poursuivre dans cette voie, continuer à progresser, apprendre de ces défaites en finale, voilà le chemin pour les Lausannois. Et qui sait, l'élève finira peut-être un jour par battre le maître. Ou si l'on se réfère au jour de la marmotte, finir par tout faire tout juste pour sortir de cette spirale "négative".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne battu par Zurich: "Je sais que la fierté sera là demain"

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Les ZSC Lions se sont imposés dans l'antre des Lausannois. ©PostFinance/KEYSTONE/Cyril Zingaro

Le LHC est à nouveau le finaliste malheureux dans ce choc face aux ZSC Lions. Les Lausannois se sont inclinés 2-3 lors de l’Acte V de la finale, perdant la série 1-4. Retour sur une soirée riche en émotions avec les acteurs de cette dernière danse.

Y aura-t-il une cérémonie de remise des médailles et de la coupe ce jeudi? Telle était la question en arrivant à la patinoire. Le protocole avait en tout cas été transmis à la presse en amont de l’Acte V entre Lausanne et Zurich. Car les Lions lémaniques étaient dos au mur en arrivant à la Vaudoise Aréna. Menés 1-3 dans cette finale de playoffs, le seul scénario possible pour décrocher le titre était de gagner trois matchs à la suite. Comme en demi-finale contre Fribourg.

Les Lausannois pouvaient en tout cas compter sur une patinoire dont le Virage Ouest était déjà quasi plein une demi-heure après l’ouverture des portes pour les aidés dans cette mission. Mais la mission s’annonçait tout de même gigantesque.

Entre stress et délivrance

Mais les premières minutes ont été… laborieuses. Il y a eu quelques débuts de frayeurs en zone défensive. On était cependant en train de se dire que, malgré tout, il semblait y avoir du positif: les Lausannois arrivaient à rester un peu plus longtemps en zone offensive avec le puck.

Sauf que, quand on laisse les Zurichois installer leur jeu, généralement, ça fait boom. Le coup est parti de Justin Sigrist, droit dans le trafic. Dans un geste presque de patinage artistique, Chris Baltisberger, qui était juste devant Kevin Pasche, s’est envolé pour laisser le puck passer entre ses jambes. C’est 0-1 pour les Lions de la Limmat (3e, assists : Kukan et Baechler).

Un coup de fouet pour les hommes de Geoff Ward. Dans la foulée, Raphael Prassl a juste manqué de pousser le puck qui était devant la ligne, avec un Simon Hrubec un peu décalé (4e). Mais le gardien zurichois a quand même réussi à mettre le bout du patin en travers du chemin du Lausannois, aidé aussi par ses défenseurs.

C’est finalement Antti Suomela qui a remis les compteurs à 0. Stefan Rüegsegger a récupéré le puck derrière la cage. Il a passé vers l’avant à Ahti Oksanen qui a fait le relais pour Andrea Glauser. Le Top Scorer vaudois est arrivé au parfait moment pour dévier le tir de son coéquipier, profitant de la sortie de Hrubec (6e, assists: Oksanen et Glauser).

S’en sont suivies 9 minutes plus que tendues pendant lesquelles les pénalités lausannoises (3) se sont enchaînées. Et quand on connaît la qualité de la première unité du powerplay zurichois, il a fallu rester extrêmement concentré pour ne pas encaisser. La tâche a été accomplie, probablement au prix de quelques mini-infarctus dans les tribunes.

La tempête passée, Aurélien Marti, auteur d’une faute franchement pas maline quelques instants plus tôt, est venu donner l’avantage au LHC. Le défenseur a fait tout seul face à Hrubec. Il a tiré une première fois, le gardien a repoussé. Il a alors pris le rebond et envoyé le puck entre le poteau et le patin de son adversaire (19e, assist : Kahun).

Une fusée

Que demander de plus pour remonter les Lausannois à bloc. Dans le deuxième tiers, ils ont usé de la technique “plus on tire, plus il y a de chances de marquer”. Ils se sont ainsi créés nombre d’occasions. À l’image de Damien Riat qui a tenté de pousser le puck une première fois au premier poteau, mais Hrubec a dit non. Le n°9 des Vaudois a alors vite fait le tour de la cage pour tenter de profiter de l’espace laissé de l’autre côté par le gardien. Mais Hrubec a été plus rapide et a fermé la porte.

Mais, même si Lausanne a haussé son niveau de jeu, on ne pouvait s’empêcher de retenir son souffle à chaque fois que les Zurichois reprennent possession du puck. Et ça n’a pas manqué, presque à contre-courant, Zurich a égalisé. Christian Marti a tiré dans le tas, le puck traversant Brendan Perlini, Ken Jäger, Yannick Zehnder et Juho Lammikko pour aller taper au fond du but. La rondelle est passée si vite que les arbitres avaient d’abord annoncé qu’il n’y avait pas de but. C’est l’analyse des images vidéo qui les a fait revenir sur leur décision (35e).

Une pénalité et tout bascule

C’est donc un jeu mental qui se disputait dans le troisième tiers. Avec un clan de Lions qui n’était qu’à un but du titre, et l’autre à un but de sa survie. Et dans cette configuration, difficile de dire de quel côté penche le momentum.

À dix minutes de la fin du troisième tiers, toute la patinoire s’est levée. Le volume sonore des “allez Lausanne” a augmenté de plusieurs décibels pour pousser les Lions au maximum. Jusqu’à ce que le LHC se retrouve en infériorité numérique à cause… d’un surnombre. Et que, dans un cafouillage, Jesper Frödén arrive à pousser le puck entre les jambes de Kevin Pasche (53e, assist: Malgin). Ah, cette fameuse première unité du powerplay zurichois… Geoff Ward a néanmoins tenté le tout pour le tout en demandant un coach’s challenge pour une potentielle obstruction sur le gardien. Et après de longues minutes à revoir les images, les arbitres sont restés sur leur décision. Le but était valable. “C’est une petite obstruction”, commentera le principal intéressé après le match. “Ça ne m’a pas gêné, j’ai shooté sur le joueur, ça m’a tapé, on ne savait pas où était le puck. C’est malchanceux, ma fois, c’est des buts de playoffs. C’est comme ça que ça arrive, des rebonds et tu trafic devant le but”, décrit encore Kevin Pasche.

Pour Zurich, il n’y avait plus qu’à bien défendre pendant 7 minutes pour pouvoir soulever la coupe. Lausanne a essayé, s’est battu jusqu’au dernier souffle. Mais ça n’a pas suffit. Et à 22h26, les ZSC Lions ont célébré leur deuxième titre consécutif.

Deux salles, deux ambiances

Côté Zurichois, c’était bien sûr la joie après que l’équipe s’est vue remettre la coupe.

Sven AndrighettoAttaquant des ZSC Lions

L’attaquant star des champions, qui inscrit le deuxième titre à son palmarès en National League, a été l’un des artisans de ces playoffs. Et, en ayant déjà goûté à la victoire la saison dernière, lui et ses coéquipiers n’en avaient que plus faim. “Au début de la saison, c’était notre but de gagner la Champions League et de défendre notre titre en National League, raconte-t-il. Je ne sais pas combien de personnes croyaient que c’était possible. Mais nous on y a cru, en tant que groupe et on l’a fait. Même avec le changement d’entraîneur. Notre mentalité a toujours été ‘l’équipe en premier’ et ça a payé.”

Sven Andrighetto et ses coéquipiers ont longuement fêté leur titre sur la glace avec les Zurichois qui avaient fait le déplacement. ©KEYSTONE/Jean-Christophe Bott

Deux titres en deux ans, gagnés face à Lausanne. En tant qu’équipe qui a depuis longtemps l’étiquette de leader, est-ce excitant de voir un club comme le LHC venir jouer le haut du tableau?

Sven AndrighettoAttaquant des ZSC Lions

Si le LHC continue sur cette lancée, nulle doute d’un titre arrivera en effet bientôt. “À part le premier match, je pense que dans l’ensemble on était assez proches, analyse le gardien Kevin Pasche. On est allés en prolongation chez eux. On a fait des erreurs qui nous ont coûté, mais c’est le hockey, ça va tellement vite. Et on a eu aussi l’occasion de marquer mais Hrubec a sorti sa série, a fait ses matchs, donc chapeau à eux.”

Pour Tim Bozon, c’est aussi le premier match de la série qui a directement été le tournant.

Tim BozonAttaquant du LHC

Une heure après le coup de sifflet final, c’est donc la déception qui règne.

Kevin PascheGardien du LHC

Grandir dans la douleur

Il y avait de l’émotion aussi dans la voix de John Fust. Le directeur sportif lausannois tente néanmoins de déjà regarder vers l’avenir.

John FustDirecteur sportif du LHC

Difficile en revanche pour Kevin Pasche de relativiser après cette défaite.

Kevin PascheGardien du LHC

Tim Bozon, lui, essaie, mais sans une conviction totale pour le moment: “On peut être fier, mais personne ne se souvient des deuxièmes. Donc c’est dur quand même.” Néanmoins par rapport à l’année dernière où Lausanne était l’outsider et l’épopée jusqu’à la Finalissima était déjà une victoire en soi, il y a cette année peut-être un peu plus de regrets.

Tim BozonAttaquant du LHC

Qu’est-ce qui a fait la différence dans cette finale, qui a fait pencher la balance en faveur des Zurichois? Leur gardien ? Les joueurs stars comme Malgin et Andrighetto? La profondeur? “Tout, répond John Fust, c’est une équipe complète, qui n’a pas vraiment de faiblesses. Il faut jouer des matchs parfaits contre eux.”

Cependant, il ne faut pas négliger que les Lions lausannois ont été quelque peu décimés ces dernières semaines. Pour ce dernier match de la saison, 9 joueurs étaient annoncés comme blessés.“Si l’équipe qu’on avait mis sur pied en août-septembre est sur la glace, peut-être que le résultat aurait été différent, lance John Fust. On voit symboliquement notre 4e ligne. On n’aurait jamais dû dire que ça, c’était notre 4e ligne. Mais on n’a pas utilisé d’excuses.”

Les Lausannois sont en effet allés chercher dans leurs derniers retranchements pour donner le meilleur malgré un alignement qui n’était pas forcément le premier choix. Mais le fait d’être arrivé aussi loin avec une telle formation est également un bon indicateur.

John FustDirecteur sportif du LHC

Ainsi se termine cette saison 24/25 de National League. Même si Lausanne n’a pas remporté son premier titre, le club continue d’écrire son histoire. Avec une première finale l’an dernier, puis cette première 1ère place du classement de saison régulière, et enfin cette seconde finale, le LHC monte encore en puissance.

On ne peut également s’empêcher de se demander si Joël Genazzi sera de la partie après l’été. Ses coéquipiers lui ont fait une haie d’honneur avant qu’il ne commence le marathon des interviews. Mais le défenseur a balayé la question. “Je ne veux pas parler de moi. Là, c’est le LHC qui compte. Je suis juste fier d’être co-capitaine de cette équipe.”

Les Lausannois ont célébré leur co-capitaine Joël Genazzi. ©KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi

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La chance du champion

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Un nouveau titre pour les Zurich Lions. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Lausanne s'est incliné en finale des play-off de National League. Jeudi à Malley lors de l'acte V, les Vaudois ont été dominés 3-2 par un Zurich chanceux qui décroche son 11e titre.

La chance du champion. Zurich a pu soulever la coupe parce qu'il a bénéficié d'un tout petit peu de chance aux meilleurs moments. Sur ce match, les Lions alémaniques n'ont pas été supérieurs à leurs adversaires lémaniques, mais ils ont eu ce petit coup de pouce qui fait la différence dans les instants cruciaux.

Il y a le 2-2 de Marti, venu de nulle part à la 35e et le 3-2 de Fröden à la 53e, en power-play après un bête surnombre lausannois, où il a fallu que les arbitres aillent consulter la vidéo pour voir s'il y avait eu une obstruction sur Kevin Pasche. Lausanne s'est battu jusqu'à la fin, mais les Zurichois ont très bien joué le coup et Pasche n'a pu quitter sa cage qu'en toute fin de tiers, contrairement au match précédent où il était sorti alors qu'il restait quatre minutes à jouer.

Un LHC bien payé

Mais avant tout cela, le LHC avait plutôt bien joué. On ne parlera pas de copié-collé de l'acte II, mais mené 0-1 sur un but de Sigrist tombé très tôt (3e), les hommes de Geoff Ward ont su réagir pour terminer la première période en tête 2-1.

C'est tout d'abord Suomela qui a pu pousser le puck au fond après un bon fore-check de Rüegsegger et un tir passe de Glauser. Puis de manière assez surprenante, c'est Aurélien Marti, tout le contraire du buteur, qui a donné l'avantage à ses couleurs à la 19e en s'y reprenant à deux fois du revers pour battre un Hrubec pas autant à son affaire que mardi passé.

Entre ces deux réussites, les Vaudois ont passé pas mal de temps à se défendre, la plupart du temps en infériorité numérique, après avoir concédé des pénalités aussi stupides qu'inutiles.

Marti répond à Marti

Lors du tiers médian, les Lions vaudois ont eu des occasions de prendre deux longueurs d'avance, mais ont buté sur Hrubec. On a notamment vu Perlini par deux fois (23e et 27e) tester les réflexes du portier tchèque. Mais comme bien souvent durant cette finale, Zurich n'a pas besoin de grand-chose pour être dangereux. Et à la 35e, un tir sournois de Christian Marti a trouvé son chemin jusqu'au but de Pasche. Mais il a fallu attendre un arrêt de jeu pour que les arbitres aillent voir la vidéo pour valider cette réussite.

La question logique était de se demander si ce but allait donner ce coup de pouce supplémentaire aux hommes de Marco Bayer et faire mal à ceux de Geoff Ward. La réponse est tombée à la 53e sur la réussite de Fröden. Damien Riat s'en voudra lui de ne pas avoir trouvé la faille à la 50e devant Hrubec.

Lausanne perd sa deuxième finale de suite face à Zurich. Dans les rangs vaudois, on espère bien franchir cette dernière marche la saison prochaine.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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