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Lausanne

Composter les morts, le thème est lancé en Suisse

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Avec l'humusation, le corps se décompose et se transforme en compost en un an (image d'illustration). (© KEYSTONE/DPA/NICOLAS ARMER)

Métamorphoser les dépouilles humaines en terreau fertile: une alternative à l'inhumation et à l'incinération espérée par l'association Humusation Suisse tout juste créée. Une information au public est prévue le 6 novembre à Lausanne.

L'inhumation et la crémation, Sarah Joliat connaît bien. Elle est directrice d'une entreprise de pompes funèbres à Vevey. Pourtant, elle préférerait échapper aux deux pratiques: "Elles polluent énormément et je trouve la crémation brutale. Mais c'est très personnel", tient-elle à souligner.

Sa "rencontre" avec "l'humusation" remonte à deux ans, lorsqu'elle découvre le projet de la fondation belge "Métamorphose pour mourir... puis donner la vie". "Cela correspondait exactement à ce que je cherchais. Une pratique funéraire douce et naturelle; une décomposition du corps lente, en accord avec la nature, me permettant de prendre soin de mon enveloppe charnelle même après ma mort", confie-t-elle à Keystone-ATS.

Sur un lit végétal

La pratique, détaillée par la fondation belge dans un document intitulé "Plaidoyer pour l'humusation", peut se résumer ainsi: le défunt, enveloppé d'un linceul biodégradable, est déposé sur un lit végétal de 20 centimètres d'épaisseur. Il est ensuite enseveli par 2 mètres cubes de ce même mélange - bois d'élagage et lignite broyés, eau de pluie, accélérateurs de décomposition naturels, argile - et la butte est recouverte de paille, de feuilles mortes et autres végétaux.

Après douze mois, les cellules de la dépouille sont métamorphosées en 1,5 mètre cube environ d'humus grâce aux organismes à l'oeuvre dans les premiers centimètres du sol de la parcelle entretenue et surveillée par un personnel formé et agréé. Au final, la famille peut disposer du 1% de ce compost pour fertiliser un espace de recueillement, le reste servant à régénérer des sols malmenés.

Active depuis 2014, la fondation s'attelle à changer la loi belge qui, pour l'heure n'autorise que l'inhumation et l'incinération. Sarah Joliat le sait, en Suisse aussi, "le chemin sera long. Mais je suis prête à donner dix ans de mon temps et de mon énergie pour promouvoir et adapter cette nouvelle pratique funéraire. J'aimerais qu'elle devienne une alternative possible pour les personnes qui le souhaitent ".

Strictement étudié et encadré

En 2020, elle contacte des communes en Suisse romande. "Certaines ont été très réceptives", assure-t-elle, sans vouloir dévoiler lesquelles. Mais le Covid met un sérieux coup de frein au processus jusqu'au 1er octobre dernier, lorsque Sarah Joliat crée l'association Humusation Suisse, dont le comité se compose aussi de sa soeur Michèle, de Laurent Brülhart, des pompes funèbres du même nom à Fribourg et d'Albert Roten, professeur dans un collège valaisan.

Pour progresser dans sa démarche, Sarah Joliat a aussi rencontré le Dr Vincent Varlet, responsable du Swiss Human Institute of Forensic Taphonomy (SHIFT) à Lausanne. Contacté par Keystone-ATS, ce spécialiste de la décomposition des cadavres confirme son intérêt pour l'humusation humaine: "C'est une belle et symbolique alternative qui peut correspondre à un réveil des consciences écologiques, à une quête spirituelle et qui entre en résonance avec la célèbre phrase de Lavoisier, 'rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme'".

L'humusation répond aussi aux besoins de la science forensique, qui manque cruellement de possibilités pour étudier tout le cycle de la décomposition d'un corps. "Mais le procédé doit être étudié et strictement encadré sur le plan éthique et scientifique. Il faut pouvoir donner des garanties objectives et scientifiques aux décideurs politiques", estime Vincent Varlet, qui insiste: "le service ne doit pas tomber dans des mains mercantiles mais être placé sous la responsabilité d'une structure publique".

Préoccupation partagée

Le 6 novembre, l'humusation sera au programme des conférences express du Toussaint's Festival au centre culturel des Terreaux à Lausanne. Sarah Joliat et le président de la fondation belge, Francis Busigny interviendront.

Alix Noble Burnand, directrice et fondatrice du festival, se réjouit du thème abordé. Selon elle, le devenir du corps après la mort préoccupe de plus en plus de personnes, qui s'interrogent aussi, avec la crise climatique, sur la pollution qu'entraînent les pratiques funéraires actuelles.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Vaud s'engage en faveur de la parité dans le sport associatif

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L'Etat de Vaud et le Département de la présidente du gouvernement Christelle Luisier comptent agir activement en faveur de la parité dans le sport associatif (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

L'Etat de Vaud veut agir en faveur de la parité dans le sport associatif sur son territoire. Le Département des institutions, du territoire et du sport (DITS) va proposer une formation gratuite spécifiquement destinée aux femmes. Ce cursus, décliné en quatre modules, a été pensé pour fournir ou compléter les outils à disposition pour rejoindre ou poursuivre leur engagement dans les clubs.

"Les chiffres actuels sont clairs, les femmes sont sous-représentées dans les clubs sportifs et plus précisément au sein de leurs comités. Alors que seules 34% de femmes sont actives dans les comités de clubs sportifs vaudois, on estime à 300 le nombre de présidentes manquantes dans les clubs vaudois pour atteindre la parité", explique jeudi le gouvernement dans un communiqué.

En janvier 2023, la Confédération a inscrit une obligation pour les organisations sportives nationales d'atteindre une proportion d'au moins 40% de femmes dans leurs organes dirigeants. "Bien que cette prescription ne concerne pas les clubs de sport locaux, l'Etat de Vaud souhaite poursuivre l'effort au niveau cantonal en accompagnant les clubs vers une meilleure parité", souligne-t-il.

Dès septembre prochain

Les formations destinées spécifiquement aux femmes auront lieu en septembre prochain, indique le Canton. "Elles ont été pensées pour que les femmes puissent consolider leur légitimité en tant que dirigeante au sein d'un comité et en conduite d'une équipe de bénévoles", ajoute-t-il. Projet-pilote, ce cursus gratuit sera assuré par le Centre d'éducation permanente (CEP) et a pour but de réunir 40 dirigeantes ou futures dirigeantes du sport vaudois.

"Plusieurs études montrent que les femmes arrêtent souvent leur activité sportive dès l'adolescence. Nous souhaitons les encourager à trouver leur place et les soutenir à prendre des responsabilités au sein des structures de sport associatif. Il est nécessaire que les femmes puissent pratiquer le sport de leur choix et se sentir légitimes pour prendre la direction d'un club", affirme Christelle Luisier, présidente du Conseil d'Etat, citée dans le communiqué.

Campagne de sensibilisation

En parallèle, une campagne de sensibilisation est menée dès avril 2024 et vise à inciter les filles et femmes à s'engager au sein des clubs sportifs, tout en sensibilisant tous les membres de clubs sportifs au manque de représentativité des femmes dans leurs structures.

Pour incarner la pratique féminine du sport, trois ambassadrices de choix ont accepté de prêter leurs images et partager leurs expériences en la personne des dirigeantes sportives Leeloo Granger (tir à l’arc), Thaïs Brana (natation) et Sarah Bréchet (football). Enfin, une boîte à outils mise en ligne sera à disposition des organes intéressés à relayer le message de parité.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Vaud: "Time Designers" remporte le concours d'innovation Qart

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Pierre Coutaz et Guillaume Bonneau, lauréats du 2e Qart, avec leur projet Time Designers, ont reçu leur distinction mardi à l'ECAL en présence des conseillères d'Etat Nuria Gorrite et Isabelle Moret (© Keystone/ARC/Jean-Bernard Sieber)

La deuxième édition de Qart, concours d'idées vaudois reliant l'art et la technologie, a récompensé "Time Designers". Ce projet porté par Pierre Coutaz et Guillaume Bonneau promet de développer des montres d'avant-garde intégrant un affichage spectaculaire basé sur des liquides magnétisés.

Lancé en juin 2022 dans le but de stimuler la dynamique des industries créatives dans le canton de Vaud, l'appel à idées "QART – Quand l'art rencontre la technologie", a reçu pour sa deuxième édition près de 130 candidatures. Cinq finalistes ont été choisis, écrit le canton de Vaud mercredi dans un communiqué.

Le lauréat "Time Designers" a convaincu le jury grâce à sa technologie propriétaire qui parvient à sculpter un liquide précieux dans une sphère en saphir, en temps réel, sur le poignet de son propriétaire. Cette sphère est la base de montres uniques.

Dans cette histoire, la physique peut soit remplacer, soit partager la scène avec la joaillerie. Le projet bénéficiera d'un accompagnement d'une valeur de 25'000 francs afin de poursuivre son développement technique et commercial.

La remise des prix a eu lieu mardi à l'ECAL en présence des conseillères d'Etat Nuria Gorrite en charge de la culture et Isabelle Moret, ministre de l'économie. "La tenue de la deuxième édition de ce concours montre l'importance que nous portons à la création de synergies au sein de l'écosystème d'innovation vaudois", a notamment souligné Mme Moret, citée dans le communiqué.

Pour mémoire, le QART est soutenu par le Service de la promotion de l'économie et de l'innovation (SPEI) et accompagné par le Service des affaires culturelles (SERAC), le tout en partenariat avec arttechs.io. Il est porté par la Fondation Inartis.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Quels oiseaux dans le ciel et les parcs lausannois

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Les parcs et jardins constituent des refuges pour une diversité d'oiseaux, notamment la mésange bleue (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La ville de Lausanne, en association avec BirdLife, appelle la population à passer une heure à compter les oiseaux depuis sa fenêtre, son jardin ou un parc public. Le recensement aura lieu du 8 au 12 mai. Un cours d'initiation est proposé mardi à la Maison de quartier sous-gare pour identifier les volatiles.

Combien d'espèces nichent dans votre jardin ? Quelle est l'espèce qui égaye vos matinées de son chant flûté ? Les haies et les étangs servent-ils aux oiseaux ? Voici quelques-unes des questions auxquelles devrait répondre l'action "Oiseaux de nos jardins".

Cette opération participative de référencement vise à documenter le nombre d'espèces d'oiseaux qui peuplent la ville. Il conviendra d'observer les volatiles durant une heure, en restant au même endroit, et de noter toutes les espèces rencontrées, explique mercredi la ville dans un communiqué.

Brochure et dépliant

Pour aider les participants, une brochure présentant les espèces les plus fréquentes dans les jardins et les parcs ainsi qu'un dépliant sont disponibles sur le site de BirdLife. Il est recommandé aux intéressés de se munir d'une paire de jumelles et de choisir une heure en matinée ou en soirée, au moment où les oiseaux sont les plus actifs.

Un cours gratuit d'initiation à l'identification des oiseaux les plus courants aura lieu le 30 avril à la Maison de quartier sous-gare, suivie d'une mise en pratique au parc de Milan. Il faut s'inscrire car les places sont limitées.

Les données pour Lausanne et l'ensemble du pays - il est possible de participer partout en Suisse - seront ensuite évaluées et comparées aux années précédentes. En mai 2023, au total, 106'153 oiseaux appartenant à 168 espèces avaient été signalés en Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Deux semaines de spectacles estudiantins sur le campus de Dorigny

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Le festival se tient durant deux semaines sur le campus de Dorigny (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le festival estudiantin Fécule va animer le campus de Dorigny durant les deux prochaines semaines. Dès lundi, plus de 300 étudiantes et étudiants, collaborateurs ou associations présenteront leur travail artistique sur le site universitaire lausannois.

Du 29 avril au 11 mai, cette 17e édition mettra en lumière des productions de théâtre, musique et danse ainsi que diverses performances. Au menu, entre autres: "La Visite de la vieille dame" de Friedrich Dürrenmatt ou un concert du Big Band de Dorigny.

Les représentations se tiennent à la Grange de Dorigny, mais aussi au Nucleo (au Vortex) ainsi qu'en extérieur. Une exposition, des projets de médiation et des rencontres avec des chercheurs complètent le programme de ce rendez-vous annuel.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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