Lausanne
Composter les morts, le thème est lancé en Suisse
Métamorphoser les dépouilles humaines en terreau fertile: une alternative à l'inhumation et à l'incinération espérée par l'association Humusation Suisse tout juste créée. Une information au public est prévue le 6 novembre à Lausanne.
L'inhumation et la crémation, Sarah Joliat connaît bien. Elle est directrice d'une entreprise de pompes funèbres à Vevey. Pourtant, elle préférerait échapper aux deux pratiques: "Elles polluent énormément et je trouve la crémation brutale. Mais c'est très personnel", tient-elle à souligner.
Sa "rencontre" avec "l'humusation" remonte à deux ans, lorsqu'elle découvre le projet de la fondation belge "Métamorphose pour mourir... puis donner la vie". "Cela correspondait exactement à ce que je cherchais. Une pratique funéraire douce et naturelle; une décomposition du corps lente, en accord avec la nature, me permettant de prendre soin de mon enveloppe charnelle même après ma mort", confie-t-elle à Keystone-ATS.
Sur un lit végétal
La pratique, détaillée par la fondation belge dans un document intitulé "Plaidoyer pour l'humusation", peut se résumer ainsi: le défunt, enveloppé d'un linceul biodégradable, est déposé sur un lit végétal de 20 centimètres d'épaisseur. Il est ensuite enseveli par 2 mètres cubes de ce même mélange - bois d'élagage et lignite broyés, eau de pluie, accélérateurs de décomposition naturels, argile - et la butte est recouverte de paille, de feuilles mortes et autres végétaux.
Après douze mois, les cellules de la dépouille sont métamorphosées en 1,5 mètre cube environ d'humus grâce aux organismes à l'oeuvre dans les premiers centimètres du sol de la parcelle entretenue et surveillée par un personnel formé et agréé. Au final, la famille peut disposer du 1% de ce compost pour fertiliser un espace de recueillement, le reste servant à régénérer des sols malmenés.
Active depuis 2014, la fondation s'attelle à changer la loi belge qui, pour l'heure n'autorise que l'inhumation et l'incinération. Sarah Joliat le sait, en Suisse aussi, "le chemin sera long. Mais je suis prête à donner dix ans de mon temps et de mon énergie pour promouvoir et adapter cette nouvelle pratique funéraire. J'aimerais qu'elle devienne une alternative possible pour les personnes qui le souhaitent ".
Strictement étudié et encadré
En 2020, elle contacte des communes en Suisse romande. "Certaines ont été très réceptives", assure-t-elle, sans vouloir dévoiler lesquelles. Mais le Covid met un sérieux coup de frein au processus jusqu'au 1er octobre dernier, lorsque Sarah Joliat crée l'association Humusation Suisse, dont le comité se compose aussi de sa soeur Michèle, de Laurent Brülhart, des pompes funèbres du même nom à Fribourg et d'Albert Roten, professeur dans un collège valaisan.
Pour progresser dans sa démarche, Sarah Joliat a aussi rencontré le Dr Vincent Varlet, responsable du Swiss Human Institute of Forensic Taphonomy (SHIFT) à Lausanne. Contacté par Keystone-ATS, ce spécialiste de la décomposition des cadavres confirme son intérêt pour l'humusation humaine: "C'est une belle et symbolique alternative qui peut correspondre à un réveil des consciences écologiques, à une quête spirituelle et qui entre en résonance avec la célèbre phrase de Lavoisier, 'rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme'".
L'humusation répond aussi aux besoins de la science forensique, qui manque cruellement de possibilités pour étudier tout le cycle de la décomposition d'un corps. "Mais le procédé doit être étudié et strictement encadré sur le plan éthique et scientifique. Il faut pouvoir donner des garanties objectives et scientifiques aux décideurs politiques", estime Vincent Varlet, qui insiste: "le service ne doit pas tomber dans des mains mercantiles mais être placé sous la responsabilité d'une structure publique".
Préoccupation partagée
Le 6 novembre, l'humusation sera au programme des conférences express du Toussaint's Festival au centre culturel des Terreaux à Lausanne. Sarah Joliat et le président de la fondation belge, Francis Busigny interviendront.
Alix Noble Burnand, directrice et fondatrice du festival, se réjouit du thème abordé. Selon elle, le devenir du corps après la mort préoccupe de plus en plus de personnes, qui s'interrogent aussi, avec la crise climatique, sur la pollution qu'entraînent les pratiques funéraires actuelles.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
Il n'y aura pas de grand casino en ville de Lausanne
Des trois candidats en lice pour un nouveau grand casino dans la région lausannoise, il n'en reste plus que deux. La ville de Lausanne a mis son veto au projet prévu au centre-ville, ce qui suscite la colère et l'incompréhension de son promoteur, le groupe Partouche.
Après plusieurs rencontres avec le syndic, et même une présentation du dossier devant toute la municipalité, le couperet est tombé: c'est niet. La ville s'oppose au casino et l'a fait savoir fin mars à la Commission fédérale des maisons de jeu. Ce qui enterre le projet du Flon, car l'accord de la commune d'implantation est indispensable.
D'emblée, dès l'annonce du dépôt de candidature, le syndic Grégoire Junod avait fait part de ses réticences. Il craignait en substance des risques d'addiction pour la clientèle jeune et nocturne qui fréquente en nombre le quartier du Flon.
Frustré et en colère
Le refus final de la municipalité fait bondir le porteur de projet. "Je suis extrêmement frustré et en colère", a déclaré à Keystone-ATS Fabrice Paire, président du Directoire du groupe français Partouche.
Il ne comprend pas la position "dogmatique" de la ville. Surtout que, pour répondre à ces préoccupations, il avait développé le volet prévention du dossier et proposé de financer un projet inédit pour les jeunes en collaboration avec le joueur de tennis Stan Wawrinka.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
La Palestinienne Emily Jacir investit l'Espace Projet du MCBA
L'Espace Projet du Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (MCBA) accueille jusqu'au 27 août l'artiste palestinienne Emily Jacir. Elle y dévoile une oeuvre cinématographique, spécialement créée pour l'occasion, qui explore la politique migratoire de la Suisse et notamment le statut des saisonniers.
Intitulée "We Ate the Wind", l'oeuvre aborde "les questions de séparation familiale et de communautés fragmentées, d'espace public et privé, et, plus largement, les questions de reconnaissance et de réparation", indique le MCBA. Pour la composer, Emily Jacir s'est notamment servie d'images de danses communautaires traditionnelles du sud de l'Italie, en particulier la "pizzica", une danse liée à des rituels de guérison qu'elle pratique elle-même.
L'oeuvre fait aussi écho à l'histoire personnelle de l'artiste, qui a grandi comme fille de saisonniers et a été forcée de quitter sa famille à 14 ans. Aujourd'hui quinquagénaire, Emily Jacir vit entre Bethléem et Rome. Artiste engagée, elle est impliquée dans la formation en Palestine et s'investit dans la création d'espaces alternatifs de production de connaissances, poursuit le MCBA.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
La villa "Le Lac" du Corbusier à Corseaux fête ses 100 ans en 2023
Inscrite depuis juillet 2016 au patrimoine mondial de l'UNESCO, la villa "Le Lac" du Corbusier à Corseaux (VD) fête ses 100 ans en 2023. Plusieurs festivités et activités sont prévues jusqu'en octobre, dont une exposition à découvrir à partir de samedi.
Pour marquer ce centenaire, des conférences, projections de films, concerts et un concours canin, en hommage au fox-terrier de la mère de l'architecte et urbaniste franco-suisse, seront aussi au programme, selon le site internet de la villa, devenue musée en 2010.
Construite pour ses parents en 1923, la villa au bord du lac Léman est un manifeste architectural qui regroupe une bonne partie des idées maîtresses développées par Le Corbusier pour ses célèbres "villas blanches" dans les années 20. Après des travaux de restauration, elle a rouvert ses portes au public en avril dernier.
Autant petit bijou d'ingéniosité et de fonctionnalisme que véritable laboratoire des idées modernes, la maison de Corseaux compte parmi les réalisations les plus personnelles et les plus inventives de l'architecte né en 1887 à La Chaux-de-Fonds (NE) et mort en 1965 à Nice (F).
Villa racontée par des témoins
L'exposition "Il était une fois la Villa" raconte cette maison par celles et ceux qui l'ont côtoyée de près dans les années 50 et 60. Des architectes, historiens et grands spécialistes du Corbusier, de même que des voisins, des amis et des élèves musiciens prennent ainsi la parole.
Ces témoignages s'accompagnent de nombreux écrits des années 40, des documents des années 30 et même quelques rares photographies des années 1920, quand la route cantonale n'existait pas encore. Des contenus audio et vidéo provenant des archives de la RTS sont présentés dans l'exposition.
Conservateur des lieux, Patrick Moser soulignait auprès de Keystone-ATS, à l'époque de l'inscription onusienne, "le petit choc culturel" qu'avait représenté la construction de cette villa moderne en 1923. Pour Corseaux, "c'était de la science-fiction", avec son toit plat, ses fenêtres en bande frontale, avec une tôle d'aluminium sur la façade.
A l'intérieur, sur une surface modeste de 64 m2, sont organisés de manière fonctionnelle et minimale, vestibule, séjour et espace de travail, chambre à coucher, chambre d'amis modulable, penderie, cuisine, salle de bains, toilettes et chauffages.
Maison étroite à travée unique
La villa "Le Lac" est le fruit d'une recherche ergonomique et d'une analyse fonctionnaliste visant à la réalisation d'un standard typologique: la maison étroite à travée unique. Un standard repris, depuis, dans le monde entier, rappelle le site internet du musée.
"Prototype de la maison minimale offrant un maximum de confort et d'espace, la maison cristallise des idées qui auront une influence considérable au 20e siècle autour des questions fondamentales de l'habitat minimum et de l'habitat pour le plus grand nombre", est-il expliqué.
Elle rassemble déjà trois des futurs "cinq points d'une architecture nouvelle": le plan libre, le toit-jardin et la fenêtre en longueur - une des premières de l'histoire de l'architecture. Véritable expérimentation technique, cette fenêtre de onze mètres témoigne d'une nouvelle conception du cadrage du paysage et de la relation au site, souligne-t-on.
Pour rappel, en Suisse, hormis la villa "Le Lac", Le Corbusier a notamment signé la "Maison Blanche" et la "Villa Turque" à La Chaux-de-Fonds, ainsi que l'immeuble "Clarté" à Genève.
www.villalelac.ch/fr/event
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Lausanne: femme agressée au couteau dans un "état préoccupant"
Une jeune femme agressée mardi soir à Lausanne par son compagnon se trouve toujours "dans un état préoccupant", indique jeudi la police dans un communiqué. La victime, âgée de 23 ans, a été blessée par un couteau au niveau de la gorge.
L'auteur présumé de l'agression, un ressortissant serbe âgé de 23 ans, avait lui-même averti la police, avant de se rendre. Il a été auditionné mercredi par la police et la procureure de service. Il est prévenu de tentative d'homicide et maintenu en détention provisoire.
L'agression s'est produite mardi peu avant 19h00 dans le quartier d'Isabelle-de-Montolieu. La femme a été attaquée alors qu'elle se trouvait dans sa voiture.
Plusieurs patrouilles de police sont intervenues et ont porté secours à la victime. La jeune femme a été par la suite prise en charge par les ambulanciers et conduite à l'hôpital dans un état grave.
Des investigations sont actuellement menées par la police judiciaire de Lausanne, sous la direction du Ministère public, afin d'établir le déroulement des faits. Aucune autre information ne sera communiquée à ce stade de la procédure, ajoute la police lausannoise.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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