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Lausanne

Encore un budget lourdement impacté par la pandémie

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La municipale des finances Florence Germond et le syndic Grégoire Junod ont présenté le budget 2022. (Image d'archives - ©LAURENT GILLIERON/KEYSTONE)

Le budget 2022 de la Ville de Lausanne est à nouveau très marqué par la crise sanitaire. Son déficit se monte à 61,9 millions de francs dont environ 40% sont imputables aux effets de la pandémie. L'occasion pour les autorités lausannoises de passer un coup de gueule à l'attention de l'Etat.

Encore un budget lourdement impacté par le Covid. Pour l’année 2022, la Ville de Lausanne prévoit un déficit de 61,9 millions de francs. Le total des revenus est évalué à 1,786 milliard de francs pour un total des charges prévu de 1,848 milliard de francs. Les autorités ont souligné la complexité d’un contexte incertain. Mais une quasi-certitude pour elles: le Covid va représenter quelque 40% du déficit prévu. Florence Germond, municipale lausannoise en charge des finances:

Florence GermondMunicipale lausannoise en charge des finances

De manière globale, ce budget 2022 est en amélioration de 19,3 millions de francs par rapport à 2021. Un budget "raisonnablement prudent" pour une situation relativement semblable à 2021 selon Grégoire Junod, syndic de Lausanne:

Grégoire JunodSyndic de Lausanne

La prudence reste néanmoins de mise à cause d’une situation très fragile, selon Grégoire Junod:

Grégoire JunodSyndic de Lausanne

Gros investissements

Malgré cela, la Ville va maintenir des investissements historiquement hauts. Quelque 256 millions contre environ 200 millions habituellement. La petite enfance devrait tirer son épingle du jeu avec notamment la création de 429 places supplémentaires en pré- et parascolaire ainsi que pour les 7P et 8P. 5,8 millions seront dévolus à cet effet. Un autre domaine est mis en priorité: la mise en oeuvre du Plan climat communal qui est budgétée à 5,2 millions de francs. Florence Germond:

Florence GermondMunicipale lausannoise en charge des finances

A noter que l'insuffisance d'autofinancement s'établit à 213,1 millions de francs et la dette nette se monte à 1,9 milliard de francs. La Municipalité prévoit de demander au Conseil communal de maintenir le plafond d'endettement inchangé à 2,4 milliards, comme la législature précédente. L’organe délibérant se prononcera prochainement sur ce budget 2022.

Critiques envers l’Etat de Vaud

A l’occasion de la présentation du budget, le syndic Grégoire Junod et la municipale des finances Florence Germond ont aussi pointé du doigt un projet du canton qui, selon eux, leur met du plomb dans l’aile. Florence Germond:

Florence GermondMunicipale lausannoise en charge des finances

Selon Florence Germond, la Ville de Lausanne serait impactée à hauteur de 5 millions, soit la perte de l'équivalent d'un point d'impôt. Toujours en lien avec le Canton, le syndic et la cheffe des finances ont aussi plaidé pour que l'anticipation de l'accord entre l'Etat de Vaud et l'Union des communes vaudoises se concrétise dès le budget 2022. Florence Germond:

Florence GermondMunicipale lausannoise en charge des finances

Les autorités lausannoises ont annoncé que des mesures vont être lancées en vue de discuter avec le Canton sur ces deux points.

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Économie

Le règlement sur la prostitution de Lucens (VD) est trop restrictif

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Le Tribunal fédéral était appelé à trancher le différend opposant la Municipalité de Lucens (VD) et un propriétaire souhaitant transformer son bâtiment en salon de prostitution (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Lucens (VD) est allé trop loin en interdisant la prostitution dans un rayon de 100 mètres autour de certains lieux sensibles. Le Tribunal fédéral annule une disposition du règlement communal contesté par une société immobilière.

Réunie en audience publique vendredi, la 2e Cour de droit public a admis partiellement le recours de la société propriétaire d'un ancien EMS. Cette dernière souhaitait le transformer en salon de prostitution. La commune avait alors réagi en adoptant un règlement interdisant cette activité à proximité de certains lieux tels que commerces d'alimentation, cabinets médicaux, crèches et écoles ou encore églises.

Pour la majorité des juges, le rayon d'interdiction de 100 mètres autour de ces lieux est trop étendu. Il aboutit à une exclusion de la prostitution sur une grande partie du territoire communal, ce qui est contraire à la liberté du commerce. Cette disposition du règlement est donc annulée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Lausanne renforce son milieu de terrain

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Koindredi (en arrière-plan), qui avait affronté YB avec le Sporting, rejoint Lausanne-Sport (© KEYSTONE/AP/ARMANDO FRANCA)

Le FC Lausanne-Sport annonce l'arrivée de Koba Koindredi. Le milieu français de 22 ans, qui débarque en provenance du Sporting, est prêté pour une saison avec une option d’achat.

Formé notamment au RC Lens, Koindredi avait fait ses débuts professionnels en 2020/21 avec Valence en Liga espagnole. Passé par Oviedo et Estoril, le Néo-Calédonien avait rejoint le Sporting en janvier 2024. Il a notamment été aligné en Europa League lors du match retour du 16e de finale remporté face à Young Boys.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

La population de Bullet se prononce sur le parc de la Grandsonnaz

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Initié en 2007, le projet éolien de la Grandsonnaz prévoit quinze éoliennes de 150 mètres de hauteur au total sur les crêtes du Jura vaudois (photo symbolique). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le parc éolien de la Grandsonnaz, sur les crêtes du Jura vaudois, l'un des plus grands prévus dans le canton, est encore suspendu à un vote, sans compter des recours. La population de la petite commune de Bullet doit en effet s'exprimer dimanche 22 septembre sur le projet. Son conseil communal a décidé d'organiser un référendum spontané, le seul à le faire sur les trois autres communes (Fiez, Fontaines-sur-Grandson et Mauborget).

Initié en 2007, le projet éolien de la Grandsonnaz prévoit quinze éoliennes de 150 m de hauteur au sommet des pales. Elles produiront environ 90 GWh par année et assureront l'approvisionnement électrique de 24'000 ménages vaudois. Sa production électrique représentera 15% de l'objectif éolien du Plan climat cantonal. Son développement est assuré par la société ennova, un bureau d'ingénieurs spécialisé dans l'éolien et filiale des Services industriels de Genève (SIG).

Pas de plan B à ce stade

Les quatre législatifs des communes concernées avaient voté en 2022 en faveur du projet, validant ainsi le Plan d'affectation qui vaut comme permis de construire. Seul le Conseil communal de Bullet a décidé de soumettre la décision finale à ses habitants.

Quelles seraient les conséquences d'un refus des citoyens de cette commune? "Il n'y a pas de plan B pour l'instant. Mais nous réfléchirons avec les trois autres communes qui sont favorables au parc pour redimensionner le projet sans les cinq éoliennes de Bullet", explique à Keystone-ATS le porte-parole des SIG, Christian Bernet.

"Nous espérons évidemment que le oui l'emporte. Nous avons confiance dans le vote des Bullatons", ajoute-t-il. S'il fallait proposer un nouveau projet, plus petit, il faudrait alors recommencer les procédures depuis le début, selon le porte-parole.

Nombreux griefs d'ONG

Hormis l'attente de ce référendum, un nouveau recours a été déposé mi-août dernier contre l'autorisation cantonale délivrée au parc éolien de la Grandsonnaz. Il émane de quatre ONG, BirdLife Suisse, la Fondation suisse pour la protection et l'aménagement du paysage, Helvetia Nostra et Pro Natura Vaud.

Elles dénoncent un dossier "particulièrement lacunaire qui ne peut pas définir les mesures de préservation de la nature adéquate". Le recours est désormais examiné par la Cour de droit administratif et public du Tribunal cantonal.

"Ce vieux projet, conçu sans planification cantonale, est particulièrement mal situé pour la biodiversité. En l'état, il provoquera des dégâts bien trop élevés à la nature en regard de sa production d'énergie renouvelable", argumentent les quatre ONG.

Les griefs des ONG sont nombreux: violation du droit d'être entendu, éléments du projet inconnus (tel le modèle d'éoliennes prévues), exigences pour les importants défrichements non remplies, étude d'impact sur l'environnement lacunaire et ne permettant pas une évaluation correcte, relèvent-elles. "Le projet ne respecte pas les dispositions légales", ajoutent-elles encore.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Daido Moriyama à Photo Elysée: le Japon multidimension

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Photo Elysée présente une rétrospective de l'un des plus grands photographes japonais, Daido Moriyama. A voir du 6 septembre au 23 février 2025. (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Photo Elysée présente une rétrospective de l'un des plus grands photographes japonais, Daido Moriyama. Originaire d'Osaka, arpenteur de Tokyo et de l'archipel, l'artiste n'a cessé de capturer le conflit entre la tradition nippone et les influences occidentales.

Cette impressionnante exposition, produite par l'Instituto Moreira Salles (IMS) de Sao Paulo au Brésil, fait escale dans le quartier des arts à Lausanne après Berlin, Londres et Helsinki. Organisée en collaboration avec la Daido Moriyama Photo Foundation, elle constitue l'une des plus grandes explorations du travail de l'artiste japonais, né le 10 octobre 1938 à Ikeda, près d'Osaka, soit plus de 60 années de carrière artistique.

"Impossible de parler de l'histoire de la photographie sans parler de lui. Et au Japon, c'est un artiste culte. Son oeuvre est très dense. Il a désacralisé le tirage photographique précieux, privilégiant une façon de vivre la photo par rapport à une posture artistique. La photographie est son mode de vie", a expliqué jeudi Nathalie Herschdorfer, directrice du musée.

Images floues et granuleuses

"Ce n'est pas un photographe de niche. Il a envisagé la photographie comme une langue démocratique promue par les médias de masse - journaux, magazines et publications commerciales à grand tirage - explorant la reproductibilité des images, leur diffusion et leur consommation", a poursuivi ensuite Thyago Nogueira, responsable du département de la photographie contemporaine à l'IMS et organisateur de cette rétrospective. Il a aussi publié plus de 500 livres.

"Son oeuvre et son esthétique sont uniques, célèbres notamment pour ses images floues et granuleuses, pleine d'énergie et de dynamisme", a-t-il souligné. Il a aussi souvent placé ses archives d'images dans de nouveaux contextes, jouant avec les agrandissements, les recadrages et la résolution de l'image.

Photojournalisme, portraits, scènes de rue, pris sur le vif, en noir-blanc, très proche ou éloigné de ses sujets, précis, linéaire, bien cadré et organisé, puis de plus en plus spontané, fragmenté voire chaotique, en couleurs, flou, Daido Moriyama n'a cessé de remettre en question la nature même de la photo, son rôle, son rapport à la presse, à l'art, ses utilisations et multiples vies.

Témoin de moeurs évolutives

Daido Moriyama, bientôt 86 ans, a donc grandi dans le Japon d'après-guerre. Après sa capitulation à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le pays subit l'occupation militaire américaine, entraînant une occidentalisation rapide et bouleversant son économie. Pendant ces décennies de changements imposés, le photographe se fait le témoin de l'évolution des moeurs dans le Japon de la deuxième moitié du 20e siècle.

Il a utilisé son appareil photo pour documenter son environnement immédiat et pour explorer visuellement cette société japonaise ébranlée, donnant vie à une société de consommation naissante. Pour ce travail, il a été inspiré par des artistes américains tels qu'Andy Warhol et William Klein.

Après avoir déconstruit le médium photographique dans "Farewell Photography" (1972), il traverse une crise personnelle et artistique. Son travail acquiert alors un "lyrisme visuel" à travers lequel il réfléchit à son identité, à l'essence de la photographie, à la mémoire et à l'histoire.

Durant cette période, il retrouve un intérêt pour la photographie de rue et parcourt des centaines de kilomètres à Tokyo, à travers l'archipel, mais aussi à New York, Paris et Londres. L'esprit de Jack Kerouac plane alors sur certaines séries de photos "on the road".

"Pretty Woman"

Le public verra aussi dans son intégralité la série mensuelle sur douze mois, intitulée "Accident, Premeditated or not", publiée à l'époque dans le magazine Asahi Camera. Pendant un an, Daido Moriyama a étudié la manière dont les accidents et les faits divers sont montrés dans la presse. Il aborde entre autres la perception du temps qui passe, l'exploitation de la vulnérabilité de l'existence humaine, le sensationnalisme et les contradictions du photojournalisme, selon les mots de Thyago Nogueira.

On mentionnera également la série colorée "Pretty Woman", qui aborde "le caractère séducteur progressif des images publicitaires et le fétichisme de la société capitaliste". Une mosaïque étourdissante.

A Photo Elysée, c'est donc une immersion dans un panorama multidimensionnel de la société japonaise qui est proposé au public. Grandiose et foisonnante avec des centaines et des centaines de photos, l'exposition est à la fois très esthétique, électrique, hypnotique, provocatrice, réflexive, interrogative, folle et contemplative.

A voir jusqu'au 23 février 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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