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Vaud

Le Conseil d'Etat fait une offre concrète - Syndicats très déçus

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Cinq ministres du gouvernement vaudois sont venus défendre leurs propositions faites mercredi aux syndicats de la fonction publique. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Dans le cadre des discussions sur les salaires de la fonction publique vaudoise, le Conseil d'Etat propose une enveloppe globale de 47 millions de francs pour 2024, dont 15 millions pour "la vie chère". Insuffisant, pour les syndicats qui appellent à manifester mardi.

Une délégation de cinq ministres a reçu mercredi après-midi à Lausanne les représentants de trois syndicats durant environ deux heures. C'était leur deuxième rencontre après celle du 23 février. Les 47 millions mis sur la table, dont 32 millions pérennes, représentent une enveloppe supplémentaire englobant des mesures salariales pour le public et le parapublic ainsi que des mesures de renforcement structurel dans le secteur social et scolaire.

"C'est une approche globale, une valeur ajoutée et un engagement fort", a déclaré devant les médias la présidente du gouvernement Christelle Luisier à l'issue de la rencontre. Elle était entourée de ses collègues Nuria Gorrite (ressources humaines), Rebecca Ruiz (santé), Valérie Dittli (finances) et Frédéric Borloz (écoles).

Mobilisation historique le 28 mars

Les syndicats ont au contraire parlé d'un "échec par rapport à ce qu'ils espéraient" et se sont retirés des discussions. "Insuffisant. Pas à la hauteur", ont-ils résumé, se montrant "très déçus".

David JeanquartierSecrétaire général de la Fédération des sociétés de fonctionnaires et du parapublic vaudois (FSF)

Le mouvement de contestation va donc se poursuivre avec une sixième journée de grève et de manifestation mardi prochain. Elle a été formellement approuvée en soirée lors d'une assemblée générale.

Dans le détail, l'assemblée appelle à une semaine d'actions du 27 au 31 mars et à une journée de mobilisation mardi, "historique par sa force et son ampleur". Mais elle ne ferme pas la porte aux discussions, et a chargé les organisations du personnel d'élaborer et de transmettre dans les meilleurs délais au Conseil d'Etat une contre-proposition qui permette une "mise à jour" de leurs revendications initiales.

Le Conseil d'Etat a dit pour sa part ne pas vouloir revenir sur sa proposition et demeurer ouvert au dialogue, regrettant toutefois l'attitude des syndicats.

Frédéric BorlozConseiller d'Etat VD en charge de l'enseignement et de la formation professionnelle

Mme Luisier a bien souligné que ces mesures concernent 2024 et que le gouvernement ne reviendra pas sur l'indexation des salaires 2023 au renchérissement du coût de la vie. Aucune nouvelle date de négociation n'a été agendée à ce stade.

Supplément hors indexation 2024

Les 47 millions de francs visent concrètement "à la fois les salaires et l'amélioration des conditions de travail afin d'assurer la délivrance de prestations de qualité notamment dans plusieurs secteurs public et parapublic", indique le Conseil d'Etat.

Ils comprennent 15 millions de revalorisations salariales pour le secteur social parapublic (environ 300 francs de plus par mois par exemple pour une assistante sociale) et 5 millions pour le secteur sanitaire parapublic (environ 170 francs de plus par mois pour une infirmière).

Rebecca RuizConseillère d'Etat VD en charge de la santé et de la cohésion sociale

Au titre d'un supplément salarial pour la "vie chère", le Conseil d'Etat prévoit 15 millions de francs pour la fonction publique et le secteur parapublic. Ce montant est indépendant de l'indexation 2024 et non soumis à la caisse de pension, a précisé Mme Gorrite.

Les modalités d'octroi devront encore être négociées. Cela pourrait correspondre entre 0,3 et 0,5% d'augmentation mensuelle si l'attribution est linéaire", a-t-elle évalué.

"Pas un geste fort"

C'est notamment ce volet qui insatisfait le plus les syndicats. "Cela représente une prime moyenne d'environ 15 francs par mois. Ce n'est pas suffisant, ce n'est pas un geste fort", a dit David Jeanquartier de la Fédération des sociétés de fonctionnaires (FSF Vaud).

David JeanquartierSecrétaire général de la Fédération des sociétés de fonctionnaires et du parapublic vaudois (FSF)

Toujours sur les 47 millions, douze millions sont, eux, affectés à des mesures de renforcement structurel dans le secteur public. Cela touche l'encadrement scolaire dans le contexte de l'école inclusive (10 mio), la prise en charge et la prévention de la santé mentale des jeunes (0,8 mio) et la création de postes supplémentaires protection des mineurs (1,2 mio).

L'Etat dégagera aussi des moyens supplémentaires pour mener différentes actions de prévention des risques psychosociaux, la lutte contre le harcèlement, ainsi que la création d'un dispositif de protection des lanceurs d'alerte.

Des mois de grogne

Cette deuxième rencontre s'est tenue dans le contexte d'un mouvement de contestation de la fonction publique et du secteur parapublic qui demandent depuis plusieurs mois une pleine indexation à leurs salaires au renchérissement du coût de la vie.

A l'origine de la mobilisation, le Syndicat des services publics (SSP Vaud), la fédération syndicale SUD et la FSF Vaud jugent insuffisant le taux d'indexation des salaires de 1,4% dès le 1er janvier 2023, annoncé le 8 décembre dernier par le Conseil d'Etat.

Ils réclament une indexation correspondant au moins à la hausse de l'indice suisse des prix à la consommation entre octobre 2021 et octobre 2022 (+3%). La prime unique de 0,8% du salaire octroyée par l'Etat de Vaud aux salariés de classes 1 à 10 en janvier 2023 ne satisfait pas non plus.

Lena Vulliamy avec Keystone ATS

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Hockey

Zurich à un succès du titre, le LHC dos au mur

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Les Lausannois doivent remporter les trois derniers matches de la saison pour espérer décrocher un titre de champion de Suisse. (© KEYSTONE/TIL BUERGY)

Lausanne doit absolument gagner l'acte V de la finale des play-off de National League jeudi à Malley. Battus une deuxième fois à Zurich mardi (3-1), les Lions vaudois n'ont plus le droit à l'erreur.

Les joueurs de Geoff Ward vont devoir se baser sur ce qu'ils ont montré lors du dernier match disputé à domicile. Grâce à un triplé de Théo Rochette, ils avaient décroché leur premier succès de la série lors de l'acte III (4-2).

Pour espérer faire tomber une deuxième fois les Zurichois, le LHC devra surtout gommer des imprécisions qui lui ont coûté certains buts lors des matches disputés à l'extérieur. Marquer le premier but sera aussi vital, étant donné que le vainqueur des quatre premiers duels a toujours été celui qui a ouvert le score.

Lausanne doit aussi espérer que la blessure de son arrière américain Gavin Bayreuther n'est pas trop sérieuse. Le défenseur a reçu un puck en plein visage en fin de match mardi à Zurich. Peu après la rencontre, Geoff Ward a assuré qu'il ne s'agissait que d'une égratignure.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Morges et région: les MBC commandent 24 bus électriques

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Morges et sa région seront bientôt desservies par des bus électriques (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les transports de la région Morges Bière Cossonay (MBC) ont commandé 24 bus 100% électriques, ce qui permettra de décarboner un tiers de leur flotte. Les premières livraisons sont prévues pour fin 2026.

"Ce jalon marque le début concret de la transition énergétique de la flotte routière de l'entreprise", indiquent mercredi les MBC dans un communiqué. La commande a été passée auprès de Mercedes-Benz.

Dans le détail, seize bus, dont deux articulés, seront affectés aux lignes des transports publics morgiens (lignes 701 à 705), grâce au financement des communes de l'agglomération. Huit autres seront affectés aux lignes régionales (726 à 740) avec le soutien du Canton de Vaud et de la Confédération.

L'investissement pour cette première phase de décarbonisation se monte à 18 millions de francs, précisent les MBC.

Trois phases

Dès 2027, un tiers de la flotte sera remplacé par les 24 bus électriques. Ces véhicules parcourront plus de 1,5 million de kilomètres par an, évitant l'émission d'environ 1500 tonnes de CO2 chaque année. Les recharges s'effectueront au dépôt de Denges.

Une deuxième phase verra l'électrification d'un second tiers de la flotte en 2030, principalement avec des bus articulés. L'électrification complète de la flotte est prévue pour 2035.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Yverdon: un parking souterrain pour redynamiser le centre-ville

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Pierre-André Michoud (à droite) et Pierre Gasser ont défendu mercredi l'initiative demandant la création d'un parking souterrain de l'ordre de 1000 places sous la place d'Armes d'Yverdon. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

La construction d'un parking souterrain à Yverdon-les-Bains (VD) est nécessaire pour "redonner vie" au centre-ville. Tel est l'argument principal des porteurs de l'initiative demandant un parking "de l'ordre" de 1000 places sous la place d'Armes.

Soumise à votation le 18 mai, cette initiative sera opposée au contre-projet indirect de la Municipalité. Celle-ci propose 800 places, réparties sur l'ensemble du centre-ville et pas forcément en sous-sol.

"Voter oui à l'initiative, c'est soutenir un projet concret, déjà financé et discuté de longue date", a affirmé mercredi devant la presse Pierre-André Michoud, président de la Société industrielle et commerciale (SIC) de la ville.

A l'inverse, la proposition de la Municipalité est "floue", a-t-il ajouté. Et de relever que le contre-projet de l'exécutif, après avoir été amendé par le Conseil communal, laisse entendre que les nouvelles places ne seraient pas forcément souterraines, mais pourraient être créées dans des silos à différents endroits de la ville.

Sauver les commerces

Les 800 places voulues au total par la Municipalité sont aussi insuffisantes, affirment les initiants. Selon eux, il faudrait créer quelque 1000 places en souterrain et en conserver 200 à 250 en surface, mais ailleurs que sur la place d'Armes, laquelle serait végétalisée et "rendue à la population". Ce chiffre de 1000 constitue toutefois "un plafond" et pourrait être adapté.

Pour Pierre Gasser, président du collectif Aménagement et Parking place d'Armes (CAPPA), il en va de "la survie" des commerces et des différents services proposés au centre-ville. Il a mis en garde contre "une chasse aux voitures" qui, à terme, mettrait "la ville sous cloche".

En tenant compte de la population de la ville (30'000 habitants) et de son bassin commercial, ce sont plus de 100'000 personnes qui sont concernées par ce projet, a-t-il souligné.

Financement assuré

Pierre Gasser a aussi rappelé qu'avant que la Municipalité ne fasse volte-face en 2023, le projet de parking souterrain à 1000 places avait abouti à un accord avec deux partenaires privés (les groupes Amag et Marti), lesquels s'étaient engagés à financer la construction à hauteur de 55 millions de francs.

Si cette convention n'est pas respectée, la Ville devrait s'acquitter des frais d'études déjà engagés et payer une dédite aux partenaires privés. Cela se chiffrerait "en millions", a prévenu Pierre Gasser. Et d'ajouter que si le souterrain à 1000 places est déjà financé, la Municipalité ne bénéficie, elle, d'aucun financement pour son contre-projet.

Les initiants estiment également que, contrairement aux dires de la Municipalité, la Canton de Vaud ne s'est jamais formellement opposé à la création d'un parking souterrain de 1000 places. Leur projet ne risquerait donc pas, selon eux, d'enfreindre les législations cantonales et fédérales en matière de bruit, de trafic ou d'impact sur l'environnement.

Première historique

A noter que les deux camps ne s'opposent pas sur le réaménagement en surface de la place d'Armes, où les quelque 350 places actuelles doivent être remplacées par des espaces de détente végétalisés.

Si le contre-projet et l'initiative sont acceptés par le peuple le 18 mai, c'est l'initiative qui l'emportera. En cas de double non, tout serait à refaire.

Quelle que soit l'issue du scrutin, cette votation s'annonce historique. En plus de 60 ans de débats conflictuels et de projets divers, c'est la première fois que la population yverdonnoise se prononcera sur l'avenir de la place d'Armes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

TdR 2025: Evenepoel face à deux anciens vainqueurs

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Le directeur du Tour de Romandie, Richard Chassot, s'attend à une belle course (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Annoncé favori du Tour de Romandie (29 avril - 4 mai), Remco Evenepoel n'aura pas la partie facile. Le Belge fera notamment face à deux anciens vainqueurs de la boucle romande.

Le double champion olympique de Paris 2024, qui a repris la compétition la semaine dernière et a immédiatement démontré être en forme (1er de la Flèche brabançonne, 3e de l'Amstel Gold Race), aura face à lui le vainqueur sortant, l'Espagnol Carlos Rodriguez, ainsi que le lauréat de l'édition 2022, le Russe Aleksandr Vlasov.

Un autre ancien vainqueur (2021), le Britannique Geraint Thomas, figure pour sa part sur la liste des remplaçants. Il pourrait donc potentiellement aussi prendre le départ, ont indiqué les organisateurs dans leur communiqué.

Plusieurs coureurs français s'aligneront aussi avec l'ambition de jouer la vie dure aux favoris. On peut ainsi citer Lenny Martinez, David Gaudu ou encore Aurélien Paret-Peintre. Le Portugais Joao Almeida aura sans doute également son mot à dire.

Jan Christen espère briller

Côté suisse, les têtes d'affiche seront les rouleurs Stefan Küng (malgré un nez fracturé lors de sa chute sur Paris - Roubaix) et Stefan Bissegger. Tous deux sont attendus surtout sur le prologue et le chrono final.

Mais pour le classement général, les espoirs reposent principalement sur le jeune Argovien Jan Christen (20 ans), qui s'est illustré en début de saison sur le Tour d'Algarve en gagnant une étape et portant le maillot jaune. Il a ensuite été victime d'une fracture de la clavicule en chutant le 2 mars lors de la Faun Ardèche Classic.

Décision à Thyon 2000?

Le Tour de Romandie 2025 proposera un total de 683 km et plus de 13'000 m de dénivellation. La victoire finale devrait se décider lors de la 4e étape entre Sion et Thyon 2000 le samedi 3 mai, ou lors du contre-la-montre final le lendemain à Genève.

L'épreuve débutera mardi 29 avril par un prologue à Saint-Imier. La 1re étape reliera Münchenstein à Fribourg et sera l'occasion d'honorer le centenaire de la naissance de l'artiste fribourgeois Jean Tinguely. Deux étapes en boucles suivront, la première autour de la Grande Béroche (NE), l'autre autour de Cossonay (VD).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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