Rejoignez-nous

Vaud

Les défenseurs du loup manifestent dans le Jura vaudois

Publié

,

le

La manifestation contre le tir du loup dans le Jura vaudois s'est tenue de 14h00 à 16h00 samedi au col du Marchairuz. Elle a rassemblé quelque 150 personnes. (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Quelque 150 défenseurs du loup ont manifesté pacifiquement samedi après-midi au col du Marchairuz dans le Jura vaudois. Ils exigent du canton de Vaud une suspension ou un moratoire sur les tirs de régulation sur deux jeunes loups de la meute du Marchairuz.

Sous les slogans "Stop aux tirs de loups au Marchairuz" ou "Cohabitation avec le loup", la démarche se veut citoyenne, a dit à Keystone-ATS Alain Prêtre, organisateur, journaliste retraité et photographe animalier. "En tant que citoyen, nous devons réagir. Il s'agit de tirs politiques pour calmer les éleveurs. Le fusil ne doit pas être l'unique solution", affirme le Chaux-de-Fonnier, ardent défenseur de la faune sauvage.

Dénonçant l'abattage prévu de deux jeunes loups par le canton, M. Prêtre ne mâche pas ses mots: Vaud fait preuve "d'extrémisme et d'amateurisme" dans "sa gestion du risque loup" pour le cheptel de rente et la conseillère d'Etat en charge de l'environnement, Béatrice Métraux, a "déclaré la guerre au loup".

Il regrette l'absence d'une "solution plus douce", "protectrice plutôt que réactive et expéditive". La ministre écologiste a d'ailleurs été huée par les manifestants lors des discours.

"Absurde et contreproductif"

"L'abattage de deux loups est absurde et contreproductif. Non seulement il ne résout rien, mais amplifie le risque de prédation sur les troupeaux. Cela entraînera indiscutablement un éclatement et une dispersion de la meute", explique M. Prêtre.

"La chasse d'un cerf ou d'un sanglier, les proies de prédilection du loup, exige une attaque collective. Un loup isolé est dans l'incapacité de tuer un grand herbivore comme le cerf. Cela signifie que les attaques sur les veaux, proies beaucoup plus modestes, se multiplieront dès lors que la meute se disloquera", poursuit-il.

Le naturaliste déplore aussi l'attitude de certaines ONG, comme Pro Natura et le WWF. "Elles prennent acte de la décision légale de l'Office fédéral de l'environnement (d'autoriser les tirs de régulation, ndlr). Elles ne sont pas très mobilisées ni très intéressées", dit-il.

Chacun son tour

Il y a trois semaines, c'étaient les éleveurs et bergers du Jura vaudois, inquiets pour leurs troupeaux, qui s'étaient rassemblés à Mollens, au pied du Mont-Tendre. Ils avaient allumé un "feu d'alerte et de solidarité" avec les agriculteurs touchés par des attaques. Environ 250 personnes étaient présentes.

Les attaques de loups sur des bovins se sont multipliées ces derniers mois dans le Jura vaudois. Depuis le début de la saison d'estivage par exemple, onze bovins et quatre chèvres ont été attaqués. Une douzaine de loups seraient présents dans la région.

Début août, les autorités vaudoises ont sollicité le tir de régulation de deux louveteaux de la meute du Marchairuz, une première pour le canton. L'autorisation de tir de l'OFEV, sans succès jusqu'ici, court jusqu'au 31 mars prochain.

Une deuxième meute

Fin septembre, le canton a annoncé la présence d'une deuxième meute de loups, identifiée dans le massif du Risoud, à la Vallée de Joux. Aucune attaque sur des troupeaux n'a été annoncée dans ce secteur. Les deux meutes vaudoises sont actuellement les seules présentes sur l'ensemble de l'Arc jurassien franco-suisse.

En mars dernier, le Département de l'environnement et de la sécurité (DES) avait décidé de renforcer le dispositif d'accompagnement et de soutien aux éleveurs. Analyse de la vulnérabilité des alpages du Jura vaudois, renforcement du conseil aux agriculteurs ou encore engagement d'aides-bergers sont venus s'ajouter à d'autres démarches déjà engagées, comme un service d'alerte informatique. L'utilisation de chiens de garde et de clôtures est aussi étudiée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lausanne

Le Conseil d'Etat vaudois fait part de son inquiétude à Tamedia

Publié

le

Le gouvernement vaudois s'inquiète pour l'emploi et pour la diversité de la presse, après l'annonce mercredi d'une restructuration chez Tamedia Suisse romande. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Conseil d’Etat vaudois fait part de son inquiétude suite aux mesures de restructuration annoncées par Tamedia en Suisse romande. Il a adressé un courrier à la direction de l'entreprise, exprimant sa vive préoccupation pour l’emploi et la diversité de la presse.

Le Conseil d’Etat regrette la suppression potentielle d’un nombre important d’emplois au sein des rédactions de la Tribune de Genève et de 24 Heures, de la rédaction T et du Matin Dimanche, indique-t-il dans un communiqué.

Tout en étant conscient de l’évolution rapide de l’environnement économique de la branche médiatique, le gouvernement rappelle dans son courrier à l'éditeur l’importance de la diversité de la presse et son attachement à la couverture de l’actualité régionale. Une délégation du Conseil d’Etat recevra la direction de Tamedia à brève échéance.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Le Capitole, joyau du cinéma, a bientôt fini sa mue

Publié

le

La future maison du cinéma, gérée par la Cinémathèque suisse à Lausanne, a été dévoilée mercredi à la presse. Ici la grande salle, qui pourra accueillir 750 spectateurs dès la fin février 2024. (© KEYSTONE/LAURENT MERLET)

La rénovation du Capitole à Lausanne est à bout touchant. La plus grande salle de cinéma de Suisse avec 750 places rouvrira ses portes en février prochain. Des travaux d'envergures qui transforment ce lieu en vraie maison du cinéma, qui comprendra un café, une boutique et une seconde salle.

Le Capitole a bientôt fini sa mue ! Les travaux de rénovation, de restauration et d'agrandissement de la plus grande salle de cinéma de Suisse, lancés en 2021, arrivent gentiment à terme, pour une livraison début 2024. Un lieu mythique pour Lausanne, mais également au delà.

Grégoire JunodSyndic de Lausanne

La nouvelle version du Capitole accueillera une seconde salle de projection de 150 places pour un total de 900 sièges, ainsi qu'une salle de consultation des archives de la Cinémathèque, une boutique spécialisée, un café :

Frédéric MaireDirecteur de la Cinémathèque suisse

Le Capitole a été construit en 1928, avant une première rénovation dans les années 50, notamment avec le passage à une projection sur écran panoramique. Mais depuis, cette salle mythique n'a connu que peu de modifications architecturales, ce qui en fait un des derniers exemples de l'âge d'or des salles obscures. Par son aspect historique et patrimonial, le nouveau Capitole devait garder des traces de ces époques passées.

Comment concilier rénovation en 2023, et maintien des héritages des années 20 et 50 ?

La réponse de Marion Zahnd, architecte du projet du Capitole :

Marion ZahndArchitecte du projet de rénovation du Capitole

Projection en 70mm

En plus de l'augmentation des places et des possibilités de projections grâce à la seconde salle, la Cinémathèque a pensé également aux modes de projection : cerise sur le gâteau, le Capitole se dotera du seul projecteur en format 70 mm de Suisse

Frédéric MaireDirecteur de la Cinémathèque suisse

C'est d'ailleurs une évidence que la Cinémathèque suisse continue de faire vivre le Capitole, car cette institution est très liée à la ville de Lausanne comme nous le confirme Frédéric Maire, son directeur :

Frédéric MaireDirecteur de la Cinémathèque suisse

C’est désormais la dernière ligne droite de la rénovation du Capitole. L’inauguration officielle est prévue pour février 2024, avec notamment un week-end portes ouvertes les 24 et 25 février.

Continuer la lecture

Vaud

Une nouvelle centrale alimentaire ouvre dans le Nord vaudois

Publié

le

En 2022, la Centrale alimentaire de la région lausannoise a redistribué 756 tonnes de denrées et biens de première nécessité (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Une nouvelle centrale alimentaire ouvre à Yverdon-les-Bains pour aider les personnes en situation de précarité. Sa mission est de récolter les dons de nourriture et de produits d'hygiène, les stocker puis les redistribuer aux associations qui s'occupent des personnes dans le besoin.

Cette centrale alimentaire du Nord-vaudois (CA-NOV) permettra de développer l'aide dans la région, vu les besoins croissants en la matière. La ville d'Yverdon-les-Bains a mis gratuitement à disposition, jusqu'à la fin de l'année, un local de stockage à la rue des Pêcheurs, annonce mercredi la centrale dans un communiqué.

Cette CA-NOV a été créée par plusieurs associations caritatives locales, comme Caritas Vaud, les Cartons et Jardins du Coeur, Soupes d'Ici et d'Ailleurs ainsi que Tisserands du Monde. Une centrale alimentaire existe déjà dans la région lausannoise. En 2022, elle a distribué 756 tonnes de denrées et biens de première nécessité aux associations venant en aide aux personnes dans le besoin.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Lausanne

La population invitée à redessiner le quartier de Sébeillon

Publié

le

Le quartier de Sébeillon va se transformer dans les 10 prochaines années. © CFF

Sébeillon va faire peau neuve. Une démarche participative a été lancée par les CFF et la Ville de Lausanne pour redessiner le quartier. La population est invitée à faire part de ses idées.


Ce quartier lausannois situé entre Malley et Sévelin est l’une des dernières grandes friches urbaines de la ville. C’est aussi l’un des 6 sites destinés à une mutation urbaine dans la capitale vaudoise. Il va être totalement transformé dans les 10 prochaines années. Et avec ses 6 hectares destinés à l’urbanisation, Sébeillon est un vrai point stratégique. Yves Bonard, urbaniste à la ville de Lausanne et responsable de l’unité des projets urbains.

Yves BonardUrbaniste à la Ville de Lausanne et responsable de l'unité des projets urbains

Si a priori, 1 tiers de l’espace sera destiné aux activités et 2 tiers au logement, on ne sait pas encore exactement à quoi ressemblera le quartier. Une démarche participative a été lancée afin de sonder les besoins et les envies de la population. La première rencontre aura lieu jeudi 21 septembre dès 16 heures, dans la Halle aux Marchandises, à l’Espace Amaretto.

Florence LegastCheffe de projet pour le développement immobilier d'objets de placement pour les CFF

Ces ateliers participatifs ne seront qu'une première étape. En effet, les CFF et la Ville de Lausanne veulent impliquer la population tout au long du processus. Les résultats qui découleront de cette démarche feront partie du cahier des charges du développement. Un concours d’urbanisme sera ensuite lancé.

Si le portrait exact du quartier est encore flou, un profil est déjà quelque peu esquissé. Environ un tiers de l’espace devrait être destiné aux activités et deux tiers au logement. Sébeillon devrait aussi devenir un hub logistique urbain.

Yves BonardUrbaniste à la Ville de Lausanne et responsable de l'unité des projets urbains

La Halle, bâtiment historique et protégé, est également un point sur lequel les CFF et la Ville de Lausanne veulent miser. L'édifice fera partie des éléments qui justifieront l'attractivité du quartier. Non seulement pour le côté architectural, mais aussi parce que c'est un espace que la population s'est approprié. Cependant, les activités présentes actuellement dans la Halle, comme le Jump Spot, sont en sursis. Leur maintient dans la Halle, leur déménagement ailleurs dans le quartier ou leur disparition de Sébeillon déprendra des résultats de la démarche participative. La station-service qui se trouve juste à côté de la Halle est dans la même situation.

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X