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Suisse

Un patchwork suisse freine l’expansion du photovoltaïque

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La rentabilité d’une installation photovoltaïque sur le toit dépend avant tout de la rétribution de l’injection et du prix de l’électricité, et ceux-ci sont définis de manière très disparate par les quelque 600 opérateurs du pays (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La rentabilité du photovoltaïque sur le toit du domicile dépend fortement de la rétribution locale du courant solaire et du prix de l’électricité. De nombreux opérateurs paient trop peu et freinent ainsi l’expansion du photovoltaïque, selon une étude.

Pour atteindre ses objectifs climatiques, la Suisse doit augmenter massivement sa production d’électricité solaire. Les installations photovoltaïques situées sur les maisons individuelles et les immeubles jouent ici un rôle crucial, car elles représentent 42% du potentiel sur les toits des habitations.

Mais la rentabilité financière d’un tel investissement est fortement liée au lieu d’habitation et à l’opérateur du réseau électrique local, constate une étude publiée jeudi par l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) et l’Université de Berne.

L'étude a été réalisée dans le cadre du projet "Sweet Edge" et commandée par l'Office fédéral de l'énergie. Résultat: sur les 2067 villes et communes suisses analysées, un propriétaire de maison individuelle chauffée au gaz ne gagne à installer des panneaux solaires que dans la moitié des cas à peine.

Importantes disparités

Selon les chercheurs, une installation est rentable lorsque les bénéfices prévus sur une durée de vie de 30 ans sont supérieurs à 3%. Outre le prix d’achat et les subventions, ils prennent aussi en compte pour chaque commune la puissance de l’installation, le montant de la rétribution pour le courant solaire réinjecté, les coûts d’électricité économisés grâce à la consommation propre du courant solaire, ainsi que le taux d’imposition.

En fonction du fournisseur d’électricité, les propriétaires de maisons en Suisse recevaient en 2022 entre 5 et 22 centimes par kilowattheure (ct/kWh) pour le courant solaire autoproduit. Pour un kilowattheure d’électricité, ils payaient entre 12 et 34 centimes.

Ces importantes disparités locales font fluctuer d’une commune à l’autre la taille d’une installation photovoltaïque potentiellement rentable et la quantité de courant solaire autoproduit consommée par un foyer.

"Utiliser le potentiel des toits"

"Nous devons absolument utiliser le potentiel des toits", a indiqué à Keystone-ATS Tobias Schmidt, professeur à l’EPFZ et co-auteur de l’étude.

"Or moins l’opérateur du réseau électrique local rétribue le courant solaire réinjecté et plus il pratique des prix élevés pour l’électricité qu’il fournit, plus les propriétaires de maisons ont tendance à adapter la taille de leur installation photovoltaïque à leur propre consommation", explique le scientifique.

"Dans certains cas, cela signifie qu’ils construisent des installations plus petites et produisent moins de courant que ce qu’ils pourraient", déplore-t-il. Même si les directives et subventions cantonales sont uniformes, il suffit souvent de quelques kilomètres et d’un opérateur différent pour décider de la rentabilité ou non d’une installation solaire.

Mieux pour les immeubles

La situation se présente nettement mieux pour les immeubles collectifs. L’installation de panneaux solaires s’avère rentable dans presque toutes les villes et communes.

Pour accélérer l’expansion du photovoltaïque, les auteurs proposent d’équilibrer les différentes directives et rémunérations en Suisse. "La Suisse se présente ici comme un patchwork. Ce n’est ni juste ni compréhensible que la rentabilité des installations photovoltaïques fluctue à ce point d’une région à l’autre", commente le Pr Schmidt.

Selon Isabelle Stadelmann, professeure à l’Université de Berne et co-auteure de l’étude, "une harmonisation par le biais de normes contraignantes et plus ambitieuses serait nécessaire".

Différentes options sont suggérées: les installations photovoltaïques pourraient être exemptes d’impôts dans tous les cantons. Par ailleurs, les investissements dans des bâtiments datant de moins de cinq ans devraient être déductibles.

Cependant, la rentabilité d’une installation photovoltaïque sur le toit dépend avant tout de la rétribution de l’injection et du prix de l’électricité, et ceux-ci sont définis par les quelque 600 opérateurs. L’étude montre lesquels devraient adapter leurs tarifs et leurs rétributions en conséquence.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Temenos: Hindenburg Research défend son os

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Hindenburg Research indique envisager activement ses propres options d'action en justice. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Hindenburg Research revient à la charge vendredi contre l'éditeur genevois de logiciels bancaires Temenos et les auteurs du contre-rapport sur les accusations de pratiques douteuses formulées mi-février par le vendeur à découvert new-yorkais.

"Le concept de 'rapport indépendant' constitue un artefact intéressant du marché. Un rapport, mandaté par une société, financé par une société et affublé ironiquement du qualificatif 'indépendant'" assène la société américaine qui se présente elle-même comme un éboueur des marchés.

Sur le fonds, celle-ci considère dans sa nouvelle prise de position que ledit rapport indépendant ne fait que confirmer tacitement ses allégations d'entorses à l'orthodoxie comptable, notamment la pratique de rétrodatation de contrats pour pouvoir les intégrer dans les comptes du trimestre précédent.

Revenant sur les allégations de "d'interprétation et de déformation délibérée de faits", ainsi que de "graves et nombreuses erreurs probablement volontaires" formulées par l'actionnaire de référence de Temenos à son encontre, Hindenburg indique envisager activement ses propres options d'action en justice.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Culture

Nouvelle étape franchie pour la Tour du Fantastique à Neuchâtel

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Des membres du Conseil de fondation de la future Tour du Fantastique posent pour la postérité, avec tout à droite John Howe. (© David Marchon)

Le projet de la Tour du Fantastique, futur espace d’exposition et de création autour des oeuvres de John Howe à Neuchâtel, franchit une étape. Une fondation vient de voir le jour, composée de personnalités ainsi que de professionnels des arts et de l’innovation.

Les travaux démarreront dès cet été dans les anciennes prisons de la ville, avec une ouverture au public prévue pour l’hiver 2025-2026, a indiqué vendredi la Fondation Neuchâtel Fantastique. L'entité de gouvernance, présidée par le conseiller communal neuchâtelois Didier Boillat, comprend quatre partenaires.

Ces derniers sont la Ville de Neuchâtel, l’Etat de Neuchâtel, le Festival international du film fantastique de Neuchâtel (NIFFF) et, évidemment, John Howe. L'illustrateur canadien, né à Vancouver et âgé de 66 ans, vit dans le chef-lieu cantonal depuis 1987. Il est célèbre pour son travail sur l'univers du Seigneur des anneaux.

Concept à concrétiser

La fondation est composée de onze personnalités et professionnels reconnus du monde des arts et de la technologie, issus pour l'essentiel du canton de Neuchâtel, précise le communiqué. Elle aura pour première et passionnante mission d’orchestrer la conception et la réalisation de la Tour du Fantastique.

Les lieux seront reliés à la tour médiévale, à deux pas du Château de Neuchâtel. Ils seront réaménagés pour accueillir des espaces d’exposition, de création et de médiation, des résidences artistiques et un café-boutique. Ils n’étaient plus utilisés depuis plus de 20 ans. John Howe installera son atelier dans la tour.

L'artiste met par ailleurs à disposition du projet son immense fonds d’oeuvres. "C’est une magnifique aventure qui prend forme, qui permettra une réflexion permanente sur la place du fantastique dans la culture et qui s’adressera aussi bien au grand public qu’aux férus de fantasy", se réjouit le Neuchâtelois d'origine canadienne.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Un établissement revisite la fête des mères: levée de boucliers

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La direction d'une école primaire à Genève veut changer le concept de la fête des mères au nom de l'inclusion des genres. Cette initiative a suscité un tollé (image prétexte). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, la direction de l'école primaire de Lully a annoncé aux parents que le concept de la fête des mères allait changer "au vu de la mouvance actuelle traitant de l'inclusion des genres et de l'égalité homme-femme". Réaction immédiate de l'UDC et du MCG, qui fustigent cette initiative.

Le courrier adressé jeudi aux parents des élèves, et largement diffusé sur les réseaux sociaux, précise que la décision a été prise "de ne plus fêter exclusivement les mamans durant le mois de mai, mais, de manière plus globale, les gens qu'on aime". Dans un communiqué, l'UDC dénonce "la nouvelle mission woke du Département de l'instruction publique (DIP)".

Le MCG relève pour sa part qu'"il n'est pas acceptable de supprimer ces traditions sympathiques à une époque où notre société a perdu beaucoup de ses repères". Le parti, qui s'inquiète de cette tendance, a déposé une question écrite au Grand Conseil.

Cette polémique a rapidement pris de l'ampleur vendredi. Sollicité par Keystone-ATS, le DIP précise qu'il "n'approuve d'aucune manière la démarche isolée prise par la direction de l'école de Lully". La conseillère d'Etat Anne Hiltpold estime qu'il s'agit d'une erreur de jugement. Elle a demandé à la direction de l'école de revenir sur sa décision afin de maintenir la confection de bricolages pour la fête des mères et la fête des pères, comme le veut la tradition à l'école primaire.

"La direction générale de l'enseignement obligatoire n'était pas au courant de cette démarche, que nous ne soutenons ni sur la forme ni sur le fond", ajoute le DIP. Le Département estime qu'elle ne contribue aucunement à servir des objectifs pédagogiques ou éducatifs.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Climat

Deux skieurs pris dans une avalanche aux Diablerets

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L'avalanche s'est déclenchée jeudi après-midi dans la région des Diablerets (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Deux randonneurs à skis ont été pris jeudi dans une avalanche au col du Pillon aux Diablerets (VD). Le premier est sain et sauf, tandis que le second a été blessé au bassin et héliporté au CHUV par la REGA. Ses jours ne sont pas en danger.

Ces deux randonneurs, des Néerlandais de 30 et 29 ans, ont été piégés par une avalanche qui s'est déclenchée jeudi vers 15h45, indique vendredi la police vaudoise dans un communiqué. L'un des skieurs a réussi à se sortir indemne de la coulée. L'autre a été projeté contre les arbres en bordure de piste et touché au bassin.

Cet événement a nécessité l'engagement de deux personnes de la colonne de secours des Diablerets, de deux conducteurs de chiens du Secours alpin romand, de deux gendarmes de la patrouille des Mosses et de deux hélicoptères de la REGA.

A la suite des récentes chutes de neige, le degré d'avalanche dans les Alpes vaudoises se situe au niveau 3 (marqué), rappelle la police. Elle souligne que pour limiter les risques, il faut utiliser les itinéraires sécurisés et balisés, se renseigner sur la situation météo et le risque d'avalanche.

Par ailleurs, chaque skieur hors-piste doit emporter avec lui son équipement d'urgence (détecteur de victimes d'avalanche, pelle, sonde et téléphone portable chargé) et s'exercer régulièrement à l'utiliser correctement. La police conseille également de suivre un cours sur les avalanches et/ou se laisse guider par une personne ayant des connaissances sur les avalanches.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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