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Suisse

Vers une levée de l'interdiction du cannabis ?

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La nouvelle loi devra revoir entièrement la réglementation relative à la culture, la production, le commerce et la consommation du cannabis (Image d'illustration © Keystone/EPA/AARON UFUMELI)

Le cannabis ne devrait plus être interdit en Suisse. Une commission du Conseil des Etats soutient un projet visant à revoir entièrement la réglementation relative à sa culture, à sa production, à son commerce et à sa consommation.

La commission de la santé publique a soutenu par 9 voix contre 2 une initiative parlementaire du conseiller national Heinz Siegenthaler (Centre/BE), ont indiqué mardi les services du Parlement. Son homologue de la Chambre du peuple va désormais pouvoir élaborer une législation visant à créer un marché régulé du cannabis.

L'initiative parlementaire exige que la nouvelle règlementation soit modifiée conformément aux recommandations de la Commission fédérale pour les questions liées à l'addiction et qu'elle tienne compte de la politique dite des quatre piliers.

Assécher le marché noir

Le contrôle de la production et du commerce devra être assuré par les autorités, en particulier pour protéger la jeunesse et les consommateurs et à des fins d'information. Le marché médical et le marché non médical devront être séparés.

L'objectif est d'assécher le marché noir en supprimant la prohibition, précise le texte, cosigné par 40 députés de tous les partis. Le projet demande l'introduction d'une taxe et la réglementation de la publicité, ainsi que des mesures pour encadrer la production destinée à un usage personnel.

Pour la commission, il est "essentiel" que la future loi tienne compte des résultats des projets-pilotes en cours sur l'usage non médical du cannabis. Elle attache une grande importance au fait que la protection des mineurs et la prévention soient améliorées dans la nouvelle réglementation.

Long processus

L'élaboration de la nouvelle législation prendra beaucoup de temps. C'est ce qu'avait annoncé la commission du National en avril après avoir donné suite à l'initiative de M. Siegenthaler par 13 voix contre 11 et 1 abstention.

Il pourrait se passer des années avant une libéralisation. Une fois le projet élaboré, une large consultation devrait être lancée. Le conseil fédéral pourrait prendre position, avant que le Parlement s'empare du sujet, puis le peuple en cas de référendum.

Interdiction inefficace

Le cannabis est interdit en Suisse depuis 1951. Il ne peut en principe être ni cultivé, ni produit, ni vendu. La consommation est punie depuis 1975.

En Suisse, 300'000 personnes consomment régulièrement du cannabis en tant que substance psychoactive. Comme le Conseil fédéral l'a reconnu dans une prise de position publiée cet été, l'actuelle interdiction du cannabis dans la loi sur les stupéfiants qui vise à protéger la population, agit de manière insuffisante.

Malgré cette interdiction, la consommation ne diminue pas, le marché noir se développe, et il n'y a aucun contrôle de la qualité, ni a fortiori de protection des consommateurs.

Pour les partisans d'une révision de la loi, la distinction entre le cannabis et les "drogues licites" ne repose pas sur des bases scientifiques récentes, "d'autant que la nocivité du tabac et de l'alcool n'est pas moindre".

Les arguments utilisés tiennent de moins en moins sur le plan moral et juridique, estime Heinz Siegenthaler. A ses yeux, seul un marché régulé remplirait les exigences de la politique définie par la Suisse en matière de drogue.

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Culture

La victoire de Nemo profite à l'Eurovision, selon les médias

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La presse suisse s'est montrée impressionnée par l'affirmation de soi que Nemo a transmis avec assurance et sincérité. (© KEYSTONE/AP/Jessica Gow)

Les commentateurs des médias en Suisse et à l'étranger ont accueilli le triomphe de Nemo à l'Eurovision avec beaucoup de respect. La consécration de l'artiste de 24 ans est peut-être la meilleure chose qui pouvait arriver pour relancer le concours de l'Eurovision.

Nemo "a rappelé à l'Europe, à la planète, que la sincérité et l'humilité mêlées au talent conduisent à ces sommets que seuls des êtres d'exception savent atteindre", commente Le Journal du Jura, basé à Bienne, la ville d'origine de l'artiste non binaire.

"La victoire de Nemo n'est pas anodine", écrit Le Temps, soulignant une forme d'audace de l'artiste dans l'affirmation de soi. "Nemo n'est pas un Ignazio Cassis de la musique, il ne cherche pas à agir dans le monde sans aucun goût ni aucune forme d'aspérité; il raconte les cheminements d'une minorité, avec franchise", peut-on lire.

"Nemo a fait voler en éclats le complexe helvétique", abondent les médias ESH, mentionnant des précédentes propositions suisses "trop polies, trop sages". "Tout en restant parfaitement fidèle à qui iel est, humble, sincère et vrai, Nemo a montré qu'on peut sortir du cadre sans le casser pour autant", précisent-ils.

Défendre une identité de genre différente n'a rien d'une sinécure, soulignent le 24 Heures et la Tribune de Genève. "A Malmö, en plus d'une chanson de qualité, "The Code", Nemo a bousculé des décennies de caractères formatés", écrivent les deux titres lémaniques.

"Caisse de résonance des conflits"

Pour le Tages-Anzeiger, le concours de l'Eurovision s'est transformé en une caisse de résonance des crises et conflits, suscitant bien des polémiques. "Mais c'est finalement la personne de coeur Nemo qui a donné le signal le plus fort et, espérons-le, le plus durable."

Le média en ligne Watson rappelle que la controverse autour de la candidate israélienne a dominé à Malmö et a peut-être aidé la Suisse. Au milieu de ce tohu-bohu, le public et les jurys ont simplement voulu voir quelque chose de bien gagner". Nemo a fait du super boulot - "Maximum Respect".

Pour Blick.ch, Nemo a offert la "folie Eurovision" à Malmö. Et la Neue Zürcher Zeitung, revenant sur les manifestations anti-israéliennes, rappelle que le concours musical n'a jamais été apolitique.

"La classe musicale"

Pour la Weltwoche, Nemo a gagné de manière méritée. "Bien que l'événement organisé à Malmö, en Suède, ait largement fait penser à un mélange de fête costumée, de freak show et de 'stresstest' pour les oreilles, c'est la classe musicale qui s'est finalement imposée."

L'Eurovision, avec ses "costumes absurdes" et ses "moments loufoques", semble étrangement fédérer les publics à l'heure de la fragmentation des réseaux sociaux, remarque La Liberté.

A l'étranger aussi, les médias ont commenté la performance suisse. Le New York Times écrit que les protestations en amont de l'Eurovision ont finalement cédé la place au spectacle. La chanson de Nemo a été saluée par le célèbre journal comme "un morceau accrocheur".

Le journal espagnol El Mundo n'a pas tari d'éloges: "Avec une Masterclass en chant et en acrobatie de cirque", Nemo a "conquis" toute l'Europe. Pour la "Frankfurter Allgemeine Zeitung", "Nemo s'est surpassé". "Ni elle ni lui, mais simplement Nemo". Pour le journal italien "La Repubblica", la chanson "The Code" était une "ode à la liberté des genres".

Dans une édition du concours chargé politiquement, "c'est finalement le seul pays prétendument neutre qui a gagné", écrit la Süddeutsche Zeitung, "avec une prestation empreinte d'un très grand sens de l'équilibre".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Faika a été sacrée Reine des Reines 2024 à Aproz (VS)

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Les concurrentes n'ont pas ménagé leurs efforts et ont offert un spectacle magnifique aux 15'000 personnes venues les admirer durant le week-end. (© KEYSTONE/OLIVIER MAIRE)

Faika, une vache élevée par Melissa Uttinger, de Bruson, a remporté la finale nationale des combats de reines dimanche à Aproz (VS), sous le soleil et des températures de saison. La manifestation a attiré plus de 15'000 spectateurs sur deux jours.

La finale des finales a opposé les gagnantes de chacune des quatre catégories. La jeune reine des primipares Khamosis a battu la reine de troisième catégorie Tirana au terme d'un combat mémorable, ont précisé les organisateurs de la compétition dans un communiqué diffusé dimanche.

La lutte des poids lourds entre la reine de deuxième catégorie Fuego et Faika a vu la vache la plus massive s'imposer. Lors de la lutte finale opposant Faika à Khamosis, c'est Faika, la plus expérimentée, qui a remporté le combat, remportant ainsi le titre de Reine des reines du Race Hérens Tour 2024.

Durant ce week-end placé sous le signe du terroir, des traditions et de la convivialité, ce sont plus de 260 vaches qui se sont affrontées au c½ur de la mythique arène de Pra Bardy, cornes contre cornes, respirations haletantes et flancs fumants.

Certaines ont croisé les cornes durant de très longues minutes, avant que la plus forte ne l'emporte, conquérante. Selon les organisateurs, plus de 15'000 personnes ont admiré les joutes.

L'événement était organisé cette année par cinq syndicats d'éleveurs du Val d'Anniviers et plus de 600 bénévoles.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Témoignage de respect et d'admiration de Nemo pour Céline Dion

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Nemo sait tout faire sur scène. (© KEYSTONE/AP/Martin Meissner)

"J'ai ressenti très fort le soutien du public, qui m'a aidé à mettre toute mon énergie dans ma performance", a déclaré Nemo au micro de la RTS, après son triomphe samedi à l'Eurovision. "J'éprouve beaucoup de gratitude", a-t-il ajouté.

Dans une interview en anglais diffusée dimanche soir sur Forum, Nemo, enjoué et posé à la fois, a dit avoir traversé des moments "pas toujours faciles mais aussi extraordinaires". Il est ravi d'avoir pu, avec sa victoire, mettre "un coup de projecteur sur la culture et la scène musicale suisses".

Interrogée sur Céline Dion, gagnante du même concours en 1988 pour la Suisse, Nemo a admis être un grand fan de la star québécoise. Il lui a rendu hommage dans un clip qui cartonne sur Spotify, où il porte "la robe que Céline avait quand elle a gagné, pour lui témoigner mon respect", a-t-il souligné. "Je pense beaucoup à elle, je suis honoré de figurer sur la même liste de gagnants qu'elle."

Nemo a ajouté avoir ressenti avant le concours l'appui du public suisse dans toutes les villes, et notamment la sienne, Bienne. "C'est dingue, ce buzz, cet amour pour la chanson. J'ai reçu toute cette énergie positive."

L'artiste a encore lancé, au sujet du message d'unité de l'Eurovision: "Plus que jamais, il est important d'avoir une conversation sur notre vision de l'avenir. J'espère que l'Eurovision sera à la hauteur de sa mission d'être un espace de paix." L'organisation de la prochaine édition en Suisse lui semble être une parfaite opportunité.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Forte affluence aux 46es Journées littéraires de Soleure

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Les co-directeurs des Journées littéraires de Soleure, Rico Engesser et Nathalie Widmer, ont enregistré une affluence record pour leur deuxième édition (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Les 46es Journées littéraires de Soleure ont bouclé dimanche sur une affluence record: 18'500 visiteurs ont participé durant trois jours au festival plutôt germanophone. Une douzaine d'auteurs romands étaient invités.

La victoire de Nemo à l'Eurovision a été l'un des moments forts de ces Journées littéraires. Les organisateurs avaient prévu une projection publique samedi soir, attirant, outre les visiteurs habituels du festival, de nombreux jeunes et familles.

En outre, des invités surprise étaient sur place, comme Amir Gudarzi, Pedro Lenz, Michael Fehr, l'auteure de livres pour enfants Katja Alves ou encore le chercheur en littérature Thomas Strässle. Les Journées littéraires et l'Eurovision se sont très bien accordés, puisque tout le monde a finalement vibré dans le cinéma, a indiqué le festival dimanche dans un communiqué.

Au total, 140 manifestations figuraient au programme de vendredi à dimanche. Les lectures, discussions et débats ont surtout été dominés par la situation générale actuelle et ses défis politiques, écologiques et technologiques.

La traductrice Dorothea Trottenberg - Prix spécial de la traduction 2024 - a, par exemple, déploré que la littérature russe ne soit "souvent plus perçue que comme politique" après l'invasion russe de l'Ukraine. Mais "il y a un après", a-t-elle déclaré. "Les livres traduits deviennent un pont vers l'avenir".

Les co-directeurs des Journées littéraires de Soleure, Rico Engesser et Nathalie Widmer, se sont montrés satisfaits de la deuxième édition sous leur direction. Les 18'500 visiteurs présents sur place ou connectés par flux audio constituent un record, ont-ils indiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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