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Suisse

Non à la surveillance arbitraire de l'assuré

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Une vingtaine de sympathisants brandissaient lundi devant le siège de la CSS à Lucerne des pancartes arborant les différents moyens de surveillance dont ils contestent l'utilisation dans la loi. Au premier plan Philip Stolkin, Dimitri Rougy et Silvia (©KEYSTONE/URS FLUEELER)

Les opposants à la loi permettant aux assureurs de surveiller ceux de leurs clients qu'ils soupçonnent d'abus ont lancé lundi leur campagne en vue de la votation du 25 novembre. Ils jugent que le texte donne un pouvoir arbitraire aux assureurs.

"Voulons-nous d'un monde où l'on n'a plus le droit d'être malade sans que l'on doive s'attendre à être surveillé par un détective, où un drone vole devant la fenêtre", a dit devant les médias l'avocat zurichois Philip Stolkin. Avec la loi combattue, chacun est considéré comme un fraudeur potentiel, a-t-il ajouté.

La campagne est clairement dirigée contre le lobby des assurances, le comité référendaire le soupçonnant d'avoir "perverti le droit constitutionnel à la vie privée". Un paragraphe dit "trou de serrure", ajouté via une commission parlementaire et sans autre consultation par la droite du Parlement, est particulièrement contesté.

Dans la chambre à coucher

Il permet la surveillance de lieux privatifs librement visibles tels que jardins, balcons ou chambres à coucher. Le plein pouvoir décisionnel appartient aux assurances, car elles seules déterminent quels assurés seront mis sous observation, affirme le comité référendaire. Cela leur confère davantage de droits que la police n'en détient, selon lui.

Dans son communiqué, le comité référendaire cite Philomena Colatrella, directrice de la CSS. "Elle s'est engagée à pouvoir surveiller à l'avenir ses 1,7 million d'assurés CSS au moyen de traqueurs, drones et de détectives privés", écrit le comité référendaire qui a recueilli 75'000 paraphes, soit 50% de plus que nécessaire, en à peine deux mois.

On peut ainsi voir comme une provocation le choix de Lucerne, plus spécialement la place devant le siège de la CSS, une des plus importantes assurances-maladie de Suisse, a dit à Keystone-ATS le co-directeur de campagne Dimitri Rougy. Mais la manifestation a été autorisée, la police et la CSS ayant été contactées.

La CSS conteste

La CSS conteste ces déclarations. "Jamais notre directrice ne s'est engagée à surveiller ainsi tous ses assurés. La surveillance intervient uniquement dans d’autres branches de l’assurance sociale où il est question de rentes ou de prestations en capital de longue durée.

Le domaine des frais de guérison n’est tout simplement pas concerné par ces méthodes", a dit lundi à Keystone-ATS Nina Mayer, porte-parole de l'assureur. "Le comité référendaire se trompe de bouc émissaire, il n'est devant notre siège que parce que nous sommes le plus grand assureur", a-t-elle ajouté non sans préciser que, pour la caisse-maladie, la décision du Parlement est compréhensible.

Au-delà des précisions requises

De plus, le lobby des assurances au Parlement a veillé à ce que la nouvelle loi étende l’actuelle pratique de surveillance aux caisses-maladie, à l’AVS, à l’assurance-chômage et aux prestations complémentaires (PC), relève le comité. Cela va beaucoup plus loin que ce qui existe aujourd'hui, alors que le Parlement ne devait au départ que préciser les conditions dans lesquelles la surveillance d'un assuré pouvait être effectuée.

Ce genre de surveillance a en effet été momentanément interrompu après que la Cour européenne des droits de l'homme avait donné raison à une plaignante espionnée par des détectives engagés par son assurance. Les bases légales pour surveiller quelqu'un en Suisse sont trop vagues, avaient estimé les juges de Strasbourg.

Mais au lieu de les préciser, le Parlement a étendu les possibilités de surveillance sous la pression massive des assurances qui pourront surveiller les assurés comme bon leur semblera et sans le moindre contrôle, condamne le comité référendaire. Des règles très précises avaient pourtant été édictées à cet effet. La police et la justice disposent de la compétence et des instruments requis pour poursuivre pénalement les auteurs d’abus, précise-t-il.

Différence de moyens

Les assureurs peuvent investir des millions de francs pour faire appliquer cette loi par tous les moyens, note le comité référendaire. Une manne dont lui-même ne dispose pas. "Mais avec une campagne décentralisée, nous voulons mener plus d'un million de dialogues dans toute la Suisse - au sein de notre cercle d'amis, dans la rue et sur les médias sociaux".

 

(ATS - KEYSTONE/URS FLUEELER)

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Économie

La politique de Trump assombrit les perspectives des PME suisses

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Près de 60% des PME suisses interrogées considèrent leurs perspectives de croissance comme plus négatives en raison de la politique douanière de Donald Trump. (© KEYSTONE/AP/Julia Demaree Nikhinson)

Les PME suisses n'ont jamais été aussi pessimistes. Les tensions géopolitiques et en particulier la politique douanière de Donald Trump pèsent sur leur humeur, selon le baromètre établi par la Neue Zürcher Zeitung et la Haute école spécialisée Kalaidos.

L'indice général affiche -6,3 points en 2025, son niveau le plus bas depuis sa création. L'an dernier, il était encore légèrement positif, à 0,6 point. Cette valeur témoigne d'une forte insécurité des PME pour les douze mois à venir.

Les effets de la politique économique protectionniste des Etats-Unis se fait particulièrement sentir. Selon l'enquête, ils pèsent sur les attentes en matière d'exportations ainsi que sur les décisions d'investissement et d'achat. Près de 60% des entreprises interrogées considèrent leurs perspectives de croissance comme davantage négatives en raison de la politique douanière de Donald Trump.

L'instabilité géopolitique croissante et les inquiétudes sur la fiabilité des chaînes d'approvisionnement mondiales renforcent le scepticisme général. La moitié des sondés s'attendent en outre à une détérioration des réglementations légales (53%) et à une évolution négative de la fiabilité des chaînes d'approvisionnement (54%).

Néanmoins, une majorité de petites et moyennes entreprises (56%) continue de croire à une amélioration de leur propre compétitivité. Une tendance qui est toutefois elle aussi à la baisse.

Réorientation vers l'Europe

En réaction aux bouleversements géopolitiques, de nombreuses PME helvétiques réorientent leur présence internationale. L'Europe gagne en importance par rapport aux Etats-Unis et à la Chine, tant comme site de production que comme marché. Près des deux tiers considèrent l'Europe comme une solution alternative et attractive aux Etats-Unis.

Dans le même temps, on voit augmenter la demande d'un positionnement plus fort de l'Europe et de la Suisse en matière de sécurité et de politique étrangère, y compris une hausse des investissements dans la défense et la sécurité informatique. Pour près de 90% des sondés, l'Europe devrait investir davantage dans la sécurité militaire. Un chiffre qui est d'un peu plus de 80% pour la Suisse.

Forte résilience des PME

Les perspectives à moyen terme sont elles aussi marquées par l'incertitude. Beaucoup de choses dépendent de l'évolution des relations internationales, notamment avec Washington.

Il est décisif de savoir dans quelle mesure les PME suisses parviennent à s'adapter stratégiquement aux nouvelles conditions-cadres mondiales et à développer leur résilience dans une économie mondiale de plus en plus multipolaire.

Les entreprises jugent leur propre résilience relativement élevée, selon le baromètre. Elles ont également prouvé à plusieurs reprises ces dernières années leurs capacité de résistance.

Le sondage a été réalisé du 4 au 23 avril auprès des dirigeants de 519 entreprises suisses. Seules les réponses des PME ont été prises en compte pour ce baromètre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Football

Trop imprécise, la Suisse est reléguée

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Les Suissesses ont raté leur début de match (© KEYSTONE/EPA/CYRIL ZINGARO)

La Suisse va connaître la relégation en Ligue B après avoir perdu le dernier match de Ligue des Nations. A Sion, les Suissesses se sont inclinées 1-0 devant la Norvège.

Dans une répétition générale avant le premier match de l'Euro à Bâle face à ce même adversaire, la Suisse a failli et ne va pas aborder son Euro avec le plein de confiance.

Après avoir encaissé l'ouverture du score très tôt (4e, Vilde Boe Risa), les joueuses de Pia Sundhage ont dû se reconcentrer. Les Suissesses ont surtout poussé en fin de première période, sans pour autant se montrer très dangereuses pour la gardienne Cecilie Fiskerstrand.

Dos au mur en deuxième période, les Helvètes ont cherché à aller marquer ces deux buts qui leur auraient permis de disputer un barrage face à un deuxième de Ligue B. Seulement il a trop souvent manqué de la précision dans le dernier, voire dans l'avant-dernier geste, à l'image de certains centres ratés.

Petit rayon de soleil côté helvétique, le très bon match de la jeune Iman Beney.

Les joueuses de Pia Sundhage pensaient avoir arraché l'égalisation à la 93e, mais le but de Calligaris a justement été annulé pour un hors-jeu évident.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Personne ne devine la bonne combinaison de l’Euro Millions

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Lors du prochain tirage vendredi, 235 millions de francs seront en jeu. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante à l'Euro Millions mardi soir. Pour gagner, il fallait jouer les numéros 12, 15, 38, 47 et 48 et les étoiles 5 et 7.

Lors du prochain tirage vendredi, 235 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande. Cette loterie transnationale est proposée dans douze pays européens, dont la Suisse et le Liechtenstein.

https://jeux.loro.ch/games/euromillions

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Sylvain Freymond seul candidat pour la présidence de l'UDC Vaud

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Actuel vice-président de l'UDC Vaud, Sylvain Freymond a été élu au Conseil National en octobre 2023 (archives). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Le conseiller national Sylvain Freymond est le seul candidat pour le siège de président de l'UDC Vaud, laissé vacant après la démission de Kevin Grangier annoncée il y a un an. Sauf surprise, cet exploitant d'un domaine agricole à Montricher (VD) et actuel vice-président de la branche vaudoise du parti devrait être élu le 25 juin prochain, lors du congrès cantonal à Bursins.

"Engagé au sein de notre parti depuis plusieurs années, M. Freymond bénéficie d'une expérience solide à la fois au niveau cantonal et fédéral", a indiqué mardi le secrétariat général de l'UDC Vaud dans un communiqué. Cette double expérience fait de lui "le candidat idéal pour diriger notre parti cantonal", s'est-il félicité.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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