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Suisse

Le National accepte de débattre de l'égalité

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20'000 personnes ont manifesté samedi à Berne pour défendre l'égalité salariale, en prévision du débat de lundi au Conseil national sur la révision de la loi sur l'égalité (archives). (©KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Les plus grandes entreprises pourraient être contraintes à davantage de transparence sur les salaires de leurs employés. Le Conseil national est entré en matière lundi par 107 voix contre 85 et 2 abstentions sur la révision de la loi sur l'égalité.

L'UDC, soutenue par le PLR, a combattu l'entrée en matière, estimant que la loi sur l'égalité, introduite il y a 22 ans, suffit à protéger les femmes des discriminations salariales. "Ce projet est un tigre de papier qui va demander beaucoup d'énergie aux entreprises pour pas grand-chose", a estimé Nadja Pieren (UDC/BE).

Le projet sur lequel débat le Conseil national est une version allégée de celle du Conseil fédéral. Les entreprises devront effectuer une analyse de l'égalité salariale tous les quatre ans, la faire vérifier par un tiers et informer du résultat.

Mais pas toutes. Alors que le gouvernement souhaitait contraindre à la nouvelle réglementation les entreprises de plus de 50 employés, le Conseil des Etats a décidé en mai - après un renvoi en commission - de placer la barre à 100, soit 0,85% des entreprises en Suisse, représentant 45% des employés.

Pas d'autocontrôle

La majorité de la commission s'est ralliée à cette idée, mais de justesse. "C'est un projet raisonnable qui fait la part belle à la responsabilité et à l'indépendance des entreprises", a expliqué Christine Bulliard (PDC/FR). Jusqu'ici, les inégalités salariales se règlent au cas par cas en tablant sur la collaboration des entreprises. La loi doit être modifiée pour accélérer ce processus et garantir une vraie égalité, a-t-elle ajouté.

Le peuple a inscrit l'égalité dans la Constitution en 1981, mais l'égalité salariale n'est toujours pas réalisée, a renchéri la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. Les employeurs ont souhaité réaliser l'égalité salariale sans intervention de l'Etat, ce qui leur a été accordé. Mais la voie volontaire ne fonctionne pas. Ce projet est donc nécessaire, a-t-elle expliqué.

Un point de vue que ne partage pas Hans-Ulrich Bigler (PLR/ZH), directeur de l'Union patronale suisse. Pour lui, les contrôles effectués sur une base volontaire suffisent actuellement. Imposer une telle loi reviendrait aussi à soupçonner tous les employeurs de discrimination.

Au cours du débat, qui se poursuit, différentes minorités essayeront de fixer le seuil à 250, à 50 ou à 10 au lieu de 100. Une autre minorité plaidera en faveur d’un calcul du nombre de travailleurs en équivalents plein temps.

Comme le Conseil des Etats, la commission propose d’exempter de nouvelle analyse les entreprises dans lesquelles le premier examen a montré que l'égalité était respectée. Une minorité conteste ce point.

Pas de punitions en vue

Le projet ne prévoit pas de sanctions contre les entreprises discriminantes, une idée combattue par la gauche. Le Conseil national discutera également d'un allégement des devoirs d'information des employeurs. Les sénateurs avaient également décidé que la loi devrait être évaluée au bout de 9 ans et abrogée au bout de 12 ans.

Le Conseil national abordera aussi une nouvelle proposition. Venant de l'UDC, elle vise à relever l’âge de la retraite pour les femmes à 65 ans de manière échelonnée. Pour la majorité de la commission cependant, cette question doit être étudiée dans le cadre de la réforme de l'AVS actuellement en consultation.

(ATS / KEYSTONE - PETER SCHNEIDER)

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Suisse

Défense: la Suisse revoit sa stratégie face à la menace actuelle

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La Suisse doit pouvoir se défendre autant que possible par ses propres moyens contre une attaque armée, selon le gouvernement (image d'illustration). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Le gouvernement suisse s'est doté d'une nouvelle stratégie de politique de sécurité pour les prochaines années afin de faire face à une "menace grandissante". Le plan, mis en consultation vendredi, doit prendre effet rapidement.

Les travaux ont déjà été lancés compte tenu de la menace actuelle, indique le Conseil fédéral dans un communiqué. La stratégie, dont la consultation court jusqu'au 31 mars 2026, comprend trois grands axes et une quarantaine de mesures.

Le renforcement de la cybersécurité et des effectifs de l'armée ainsi que l'accélération et la simplification des processus d'acquisition comptent parmi elles. Le gouvernement veut également contribuer à la sécurité européenne en renforçant sa coopération avec l'UE et l'OTAN.

La politique de sécurité de la Suisse se fondait jusqu'ici principalement sur des rapports publiés tous les 4 à 10 ans. La stratégie présentée vendredi se veut globale et intègre tous les partenaires. Aucun chiffre sur d'éventuels coûts n'est indiqué dans le plan.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La Suisse achètera moins de F-35 que prévu pour respecter le budget

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Le crédit de 6 milliards pour l'achat des nouveaux avions de combat voté par la population sera respecté (archives). (© KEYSTONE/EPA/ALI HAIDER)

La Suisse achètera "autant d'avions F-35 que possible" dans la limite de l'enveloppe financière de 6 milliards de francs. Aucun crédit supplémentaire ne sera alloué, a indiqué vendredi le Conseil fédéral. La volonté populaire sera respectée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La Suisse achètera moins de F-35 que prévu pour respecter le budget

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Le crédit de 6 milliards pour l'achat des nouveaux avions de combat voté par la population sera respecté (archives). (© KEYSTONE/EPA/ALI HAIDER)

La Suisse achètera "autant d'avions F-35 que possible" dans la limite de l'enveloppe financière de 6 milliards de francs. Aucun crédit supplémentaire ne sera alloué, a indiqué vendredi le Conseil fédéral. La volonté populaire sera respectée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Le Conseil fédéral est contre l'initiative pour la protection des frontières

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L'initiative pour la protection des frontières a été déposée en septembre dernier (archives). (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Le Conseil fédéral ne veut pas de contrôles systématiques aux frontières. Il a décidé vendredi de rejeter l'initiative de l'UDC pour la protection des frontières, sans lui opposer de contre-projet.

L'initiative populaire "Stop aux abus de l'asile! (initiative pour la protection des frontières)" demande un contrôle systématique aux frontières et des restrictions dans le domaine de l'asile. Si ces mesures ne sont pas compatibles avec un accord international, le Conseil fédéral doit le renégocier, voire le dénoncer.

Pour le gouvernement, le texte serait difficile à mettre en oeuvre. Contrôler l'intégralité des frontières nécessiterait du personnel supplémentaire, ce qui engendrerait davantage de coûts et de contraintes. Cela créerait aussi des embouteillages et pénaliserait l'économie.

Le système de l'asile serait en outre surchargé, parce que le nombre de personnes dépendant de l'aide d'urgence augmenterait. La Suisse devrait également sortir du système de Schengen/Dublin. L'initiative serait incompatible avec d'autres traités internationaux.

Le Conseil fédéral rappelle que des mesures ont déjà été prises pour renforcer la sécurité aux frontières. Il devrait transmettre son message sur l'initiative au Parlement en automne 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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