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Suisse

Vente de cigarettes interdite aux mineurs

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La bataille autour des cigarettes peut reprendre au Parlement, le Conseil fédéral lui a transmis vendredi son message (archives) (©KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

La vente de cigarettes devrait être interdite aux moins de 18 ans en Suisse, alors que le snus et les cigarettes électroniques avec nicotine pourront être commercialisés. Le Conseil fédéral a transmis vendredi au Parlement la nouvelle loi sur le tabac.

Un premier projet de loi avait capoté au Parlement en 2016 principalement en raison de l'interdiction de publicité pour le tabac, voulue par le Conseil fédéral. Le projet reformulé ne prévoit désormais aucune nouvelle restriction de publicité.

La publicité ne sera ainsi prohibée que si elle s’adresse de manière ciblée aux mineurs, ce qui est déjà le cas actuellement. La Suisse deviendra le pays d’Europe le moins restrictif dans ce domaine. Les cantons auront cependant la possibilité d'édicter des dispositions plus strictes s'ils le souhaitent.

L'interdiction de vendre du tabac à des mineurs sera élargie à toute la Suisse, la majorité des fumeurs commençant à consommer du tabac avant l'âge de 18 ans, explique le Conseil fédéral. A l'heure actuelle, 11 cantons interdisent la vente aux mineurs alors que 12 ont fixé l'âge minimum à 16 ans. Trois cantons ne posent aucune limite.

Vapotage possible

Les cigarettes électroniques contenant de la nicotine seront autorisées. Mais en contrepartie, le vapotage – avec ou sans nicotine - ainsi que les produits du tabac à chauffer seront interdits dans les lieux où il est actuellement interdit de fumer.

Les cigarettes électroniques seront ainsi soumises à la loi sur la protection contre le tabagisme passif. Elles seront interdites de vente aux mineurs elles aussi. Mais elles seront réglementés différemment par rapport aux cigarettes traditionnelles, en ce qui concerne les mises en garde et les prescriptions de sécurité.

Quant au snus, tabac consommé par voie orale, il pourra être commercialisé en Suisse. Il fera l'objet d'une mise en garde spécifique sur la dépendance et les risques pour la santé qu’entraîne sa consommation.

En Suisse, 27% de la population de 15 ans et plus fument. Chaque année, 9500 personnes meurent prématurément des suites du tabagisme (soit 15% des décès en Suisse).

Convention pas ratifiable

Avec cette loi, la Suisse ne pourra pas ratifier la Convention cadre de l’OMS sur la lutte antitabac qu'elle a signée en 2004. A ce jour, 180 Etats et l’Union européenne l'ont ratifiée.

Le projet soumis au Parlement ne remplit plus certaines exigences minimales, notamment en matière de parrainage ou concernant l'obligation faite aux fabricants de déclarer le montant des dépenses publicitaires.

La loi sur le tabac devrait donner lieu à des débats animés aux Chambres fédérales. En consultation, la droite a estimé que les restrictions publicitaires allaient trop loin. La gauche a accusé le gouvernement de plier devant le lobby du tabac.

"Manque de courage"

Les organisations qui luttent contre le tabagisme ont à nouveau rejeté vendredi la proposition du Conseil fédéral, qui selon elles "manque de courage". Elles exigent que les Chambres fédérales corrigent le tir et introduisent une interdiction générale de la publicité pour les produits du tabac et une interdiction du parrainage d’événements par des entreprises de ce secteur.

A l'instar de l'Organisation suisse des patients, la Fondation Swiss School of Public Health (SSPH+) note que le projet ne tient pas compte des frais de santé énormes engendrés par le tabac: plus de 1,5 milliard de francs par an, soit plus du double de ce que les caisses économisent en contrôlant les factures des médecins (environ 600 millions de francs par an).

Le Parlement devrait avoir bouclé ses travaux d'ici à fin 2020. La loi pourrait entrer en vigueur en 2022.

(ATS)

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2 Commentaires

2 Comments

  1. Notification automatique: Carrefour AddictionS - Vente de cigarettes interdite aux mineurs

  2. Joseph

    6 décembre 2019 à 17:44

    Si vs voulez régler le problème enlever le fric et là la confédération changera de ton!! Et oui ont est en Suisse faut pas toucher le porte monnaie!! la santé passe en suite malheureusement pour nos jeunes!!lol

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Suisse

Le système social suisse porte encore l'héritage coercitif du passé

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Les effets des mesures coercitives prises par les autorités au siècle dernier se répercutent sur les générations suivantes, selon les conclusions des scientifiques ayant participé au Programme national de recherche "Assistance et coercition" (archives). (© Keystone/ANTHONY ANEX)

Le système social suisse porte encore les traces des mesures coercitives qui ont touché plusieurs centaines de milliers de personnes au XXe siècle. Des améliorations s'imposent, selon les conclusions du PNR 76 "Assistance et coercition", présentées jeudi à Berne.

Ainsi, le droit à la participation et à l’autodétermination des personnes vivant dans la précarité n’est pas toujours garanti, écrit le Fonds national suisse (FNS) dans un communiqué. Plus de 150 scientifiques ont participé à ce Programme national de recherche (PNR).

Au cours du XXe siècle, plusieurs centaines de milliers de personnes ont été touchées par des mesures de coercition à des fins d’assistance ou des placements extrafamiliaux, et nombre d’entre elles ont été victimes de maltraitance, d’abus et/ou d’exploitation économique.

Les institutions du système social "portent encore ce lourd héritage", selon les auteurs. Des améliorations ont entre-temps été réalisées dans de nombreux domaines, mais certaines mesures légitimées par la loi restent coercitives ou sont perçues comme telles.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

La Constitution fribourgeoise fête ses 20 ans

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Le président de la Constituante en 2004, Adolphe Gremaud, à gauche, laisse éclater sa joie en compagnie du conseiller national socialiste et ancien président en 2003 de l'assemblée Christian Levrat, lors de l'annonce des résultats du 16 mai 2004 à Fribourg (archives). (© KEYSTONE/FABRICE COFFRINI)

La Constitution du canton de Fribourg a 20 ans. Le 16 mai 2004, le peuple fribourgeois adoptait la charte par 58% des voix. Avec le projet élaboré par la Constituante, les citoyennes et citoyens ont insufflé un élan de modernité à tout l’ordre juridique du canton.

Le peuple a ainsi reconnu à une large majorité la "qualité" de l’½uvre construite par la Constituante. "Une assemblée tout à fait représentative de la société fribourgeoise", constate l'Amicale de la Constituante dans un communiqué marquant l'anniversaire de l'acte fondamental régissant les institutions fribourgeoises.

"Entre le choc des idées et la recherche de consensus, les constituants ont travaillé dans un esprit à la fois visionnaire et réaliste." Ils ont pérennisé une "passionnante aventure" au sein de l’Amicale de la Constituante, dont l’idée avait été lancée par l'ancien conseiller fédéral Alain Berset.

Innovations nombreuses

Chaque 12 mars, date de l’élection de la Constituante en l’an 2000, l’amicale se réunit pour entretenir les liens et pour suivre la mise en ½uvre de la "nouvelle" Constitution au fil du temps. "Les innovations apportées par la charte sont nombreuses et importantes", indique-t-elle.

Ainsi, la politique de la famille s'est-elle concrétisée dans les allocations pour enfants y compris si leurs parents sont des indépendants, dans les allocations de maternité y compris pour les mères sans activité lucrative et en cas d’adoption, et dans les prestations complémentaires pour familles.

En matière de droits sociaux, l’article sur le droit des personnes âgées à la participation, à l’autonomie, à la qualité de vie et au respect de leur personnalité s’est matérialisé dans le vaste programme "Senior +". Les droits politiques se sont en outre enrichis pour leur part d’un nouvel instrument, la motion populaire.

Grand Conseil renforcé

Sans oublier le droit de vote et d’éligibilité qui a été accordé aux étrangers sur le plan communal, rappelle l'amicale. Les institutions ont également fait l’objet de réformes substantielles: le Grand Conseil a été renforcé par la création d’un secrétariat propre, par la réduction de son effectif de 130 à 110 députés.

En outre, l'instauration du mandat permet au législatif cantonal d’intervenir dans les domaines de compétence du Conseil d’Etat. Le Tribunal cantonal et le Tribunal administratif ne font par ailleurs plus qu’un, et un Conseil de la magistrature surveille désormais la justice.

Enfin, les dispositions sur les langues officielles ont été développées. Elles maintiennent le principe de territorialité et la liberté de la langue, et précisent qu’une commune peut avoir deux langues officielles si la minorité linguistique y est importante. Un projet de loi est en préparation dans le domaine.

"Elle tient la route"

"La Constitution du 16 mai 2004 tient la route", conclut l'amicale dans son communiqué. A la suite d’initiatives populaires, elle a subi deux adjonctions, avec la lutte contre la fumée passive et la transparence du financement des partis politiques, qui auraient pu, "idéalement", se contenter d’une place dans la loi.

A l'heure du bilan, les constituants du canton de Fribourg se retournent donc avec le sourire sur le chemin parcouru, estime l'amicale. Désormais, "ils espèrent que la Constitution va durablement continuer à dynamiser la vie politique et à améliorer le bien-être des habitants".

A l'époque, craignant les dépenses que l’application de la Constitution allait engendrer, l’UDC et le PLR s'y étaient opposés, de même que les associations patronales. Enfin, de nombreux politiciens ont fait leurs premières gammes avec la Constituante, dont Alain Berset et Christian Levrat, tous deux socialistes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Les loyers toujours sur une pente ascendante

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La tendance à la hausse des loyers en avril a été constatée dans tous les cantons de Suisse, sauf Nidwald. (archive) (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les loyers des appartements locatifs en Suisse ont continué d'augmenter en avril, selon l'indice des loyers de Homegate. La hausse est généralisée, à l'exception du canton de Nidwald et de la ville de Lugano.

Par rapport au mois précédent, les loyers ont augmenté de 0,9% dans toute la Suisse au début du deuxième trimestre et de 6% par rapport à l'année précédente, a fait savoir la plateforme immobilière en collaboration avec la Banque cantonale de Zurich (ZKB).

Cette tendance à la hausse peut être observée dans tous les cantons, à l'exception du canton de Nidwald qui enregistre une baisse de 0,9%. Cela s'explique toutefois par le fait que le canton de Suisse centrale a enregistré en mars un net bond de 2,5%. Ce sont les cantons de Glaris, d'Uri et de Bâle-Ville qui ont connu les hausses les plus importantes en avril, à savoir de 1,9% chacun. Sur les douze derniers mois, tous les cantons affichent une majoration des loyers, parfois significative comme dans le canton de Schaffhouse avec 12,8%.

La situation est similaire dans les villes: à une exception près, les loyers ont augmenté partout, en particulier à Bâle et à Saint-Gall, où ils ont grimpé de 1,7%. En revanche, ils ont baissé de 0,9% à Lugano. Toutefois, il existe ici des parallèles avec l'évolution décrite à Nidwald, puisque la ville tessinoise semble également compenser en avril l'augmentation sensible de mars (+1,3 %). Par rapport à l'année précédente, la hausse est d'au moins 5% dans les villes, en particulier à Zurich (+10,7 %).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Swiss Re porté par les placements financiers au 1er trimestre

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Le réassureur Swiss Re table sur un bénéfice net de plus de 3,6 milliards de dollars en 2024. (archive) (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Le réassureur Swiss Re a soigné sa rentabilité au premier semestre grâce notamment au produit de ses placements. Le bénéfice net s'est inscrit à 1,09 milliard de dollars, nettement supérieur aux attentes des analystes.

Les recettes de primes ont atteint 11,68 milliards de dollars, indique jeudi le numéro deux mondial de la réassurance. L'évolution en rythme annuel n'est pas fournie, Swiss Re ayant adopté la norme comptable IFRS (US Gaap auparavant) au 1er janvier 2024 et n'ayant pas reformulé ses chiffres au premier trimestre 2023 pour permettre la comparaison.

Pour le directeur financier (CFO) John Dacey, le changement de norme comptable permettra surtout de mieux valoriser les affaires de réassurance vie (L&H), véritable moteur de croissance pour Swiss Re. La division L&H a ainsi dégagé un résultat net de 412 millions au premier partiel. Le communiqué évoque une mortalité "conforme aux attentes" aux Etats-Unis et des rendements plus importants sur les placements financiers.

Le géant de la réassurance revendique pour la réassurance dommages (P&C) un bénéfice net de 552 millions de dollars. Le ratio combiné - soit le rapport entre les primes encaissées et les prestations versées - pour l'activité P&C s'est établi à 84,7%.

La ronde de renouvellement d'avril pour la division P&C a porté sur un volume de contrats de 2,5 milliards de dollars pour lesquels Swiss Re a obtenu des hausses de tarifs de 12%. Les hypothèses de sinistralité ont elles augmenté de 12%, selon un calcul qualifié de prudent et incluant notamment l'inflation.

Prévision de bénéfice annuel confirmée

Pour l'assurance aux entreprises (CorSo), le ratio combiné a atteint 89,9%. Le bénéfice net de CorSo s'est inscrit à 194 millions. Swiss Re affirme avoir bien débuté l'année avec cette activité, malgré une perte de 66 millions de dollars liée au séisme survenu en début d'année à Noto, au Japon.

La performance globale au premier trimestre est "le fruit d'une discipline constante en matière de souscription, d'un rendement élevé des placements et d'une gestion efficace des dépenses", affirme le directeur général démissionnaire Christian Mumenthaler, cité dans le communiqué. Le rendement des investissements (ROI) s'est fixé à 4,0%.

Les chiffres publiés par la multinationale sont supérieurs aux prévisions des analystes du consensus AWP, qui tablaient sur des recettes de primes de 11,05 milliards de dollars, un résultat L&H Re de 389 millions et un bénéfice net de 995 millions. Le ratio combiné était attendu à 84,9% pour P&C et à 92,1% pour CorSo.

Pour 2024, Swiss Re table toujours sur un bénéfice net de "plus de 3,6 milliards de dollars".

Par ailleurs, le groupe zurichois va céder la plateforme numérique iptiQ, qui fournit des solutions d'assurance en marque blanche. "Nous avons conclu que nous n'étions pas les meilleurs propriétaires pour cette entreprise", explique le directeur général. "Le contexte de marché actuel est très différent de celui qui prévalait lors de la création d'iptiQ", argumente-t-il.

Début avril, le groupe a annoncé le départ de son patron de longue date. M. Mumenthaler aura dirigé l'entreprise durant huit ans et y aura travaillé un quart de siècle. Andreas Berger prendra sa succession le 1er juillet.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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