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Suisse

Public Eye dénonce le prix des médicaments

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"Les prix exorbitants des médicaments entravent toujours plus l’accès aux traitements vitaux et conduisent à l’explosion des coûts de la santé en Suisse", dénonce Public Eye (photo symbolique). (©KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Dans une lettre ouverte adressée à Alain Berset, Public Eye demande au ministre de la Santé d'agir pour faire baisser le prix des médicaments via l'instrument de la licence obligatoire, qui permet la commercialisation de génériques. L'ONG lui a prémâché le travail.

"Les prix exorbitants des médicaments entravent toujours plus l'accès aux traitements vitaux et conduisent à l’explosion des coûts de la santé en Suisse", dénonce Public Eye dans un communiqué diffusé jeudi. Mais pour l'association, il existe un remède efficace: la licence obligatoire.

"Comme le montrent plusieurs exemples à l’étranger, la licence obligatoire permet de lutter efficacement contre de tels prix excessifs", estime Public Eye. Ceci "en permettant la commercialisation de génériques moins chers malgré l'existence d’un brevet, sans que la bonne marche des affaires du fabricant n'en soit affectée".

Et comme l'organisation se dit consciente que le conseiller fédéral a "un emploi du temps très chargé", elle a préparé pour lui une demande détaillée de licence obligatoire de 35 pages pour le médicament anticancéreux Perjeta de Roche. "Vous n'avez plus qu'à la déposer" auprès du Tribunal fédéral des brevets, écrit Public Eye dans sa lettre ouverte.

Ce serait une première

L'ONG souligne qu'il s'agirait d'une première. Cet instrument n'a en effet jamais encore été demandé pour un médicament en Suisse, selon elle.

Si Public Eye cible le Perjeta, c'est parce que l'entreprise pharmaceutique bâloise jouit avec ce médicament d'une situation de monopole, selon l'organisation. Ce qui lui permet d'en fixer le prix "pratiquement comme bon lui semble", ajoute-t-elle, citant un reportage diffusé dans l'émission "Rundschau" de la SRF.

Le Perjeta a rapporté 2,2 milliards de francs à Roche en 2017, selon le site internet du géant de la pharma. Ce qui en fait son quatrième médicament totalisant le plus de revenus.

Pas le bon instrument, pour l'OFSP

Contacté par Keystone-ATS, un porte-parole de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) renvoie à une réponse du Conseil fédéral à une interpellation du conseiller national Angelo Barrile (PS/ZH), datant de septembre dernier. "Le Conseil fédéral indique qu'il n'est pas possible de baisser les coûts de la santé en instaurant des licences obligatoires pour les médicaments nouveaux et onéreux", explique Grégoire Gogniat.

D'une part, la loi sur les brevets exige qu'une licence obligatoire passe par une procédure judiciaire, selon lui. D'autre part, le Tribunal fédéral des brevets n'accorde cette licence que pour les exceptions prévues dans cette loi et uniquement pour un acteur spécifique, à savoir le demandeur de brevet (une entreprise pharmaceutique désireuse de produire le médicament).

"De plus, la législation sur les produits thérapeutiques prévoit une protection des données sur les préparations originales d'une durée de dix ans au moins", ajoute Grégoire Gogniat. "Même en cas de licence obligatoire, le titulaire doit soumettre à son tour toutes les données cliniques à l'autorité compétente pour l'octroi de l'autorisation du médicament, une procédure coûteuse et s'étendant sur plusieurs années."

La loi sur les produits thérapeutiques, révisée en 2016, ne prévoit ni révocation ni report sur autrui de l'autorisation de mise sur le marché, précise le porte-parole. "C'est pourquoi le Conseil fédéral est d'avis que, pour les médicaments protégés par un brevet, d'autres mesures s'imposent pour maîtriser les coûts, par exemple, les modèles de prix et les examens minutieux dans le cadre d'admissions limitées dans la liste des spécialités."

Campagne lancée l'année dernière

Public Eye a lancé sa campagne en faveur de la licence obligatoire en mai 2018. Un porte-parole de Roche avait alors déclaré à l'Agence télégraphique suisse (ats) que ces licences étaient injustifiées. "Aucune base légale n'existe et un bon système de brevets est indispensable pour l'industrie pharmaceutique."

La faîtière suisse Interpharma avait, quant à elle, souligné que les innovations contre le cancer permettent de "soigner un cancer sur deux". En revanche, Santésuisse avait dit accueillir favorablement le scénario de licences obligatoires sur le principe.

(KEYSTONE-ATS)

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Genève

Les Vert'libéraux s'allient au Centre en Ville de Genève

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Boris Calame sera le candidat des Vert'libéraux à l'exécutif de la Ville de Genève lors des élections municipales de l'année prochaine (archives). (© KEYSTONE)

Les Vert'libéraux de la Ville de Genève font alliance avec Le Centre pour les élections municipales de 2025. A l'exécutif, ils présentent Boris Calame. L'ancien député au Grand Conseil, qui a milité chez les Verts avant de passer chez les Vert'libéraux, fera liste commune avec la centriste sortante Marie Barbey-Chappuis.

Cette liste commune n'est pas le fruit du hasard, indiquent les Vert'libéraux de la Ville de Genève dans un communiqué publié mercredi. "Elle émerge d'un long processus de convergence entre les deux sections communales, notamment sur les questions écologiques et socio-économiques".

Pour les Vert'libéraux, Genève possède dorénavant "une occasion de dépasser les clivages stériles qui minent l'action politique de ses autorités depuis trop longtemps". Le nouveau bloc se battra "pour une Genève ouverte, progressiste et plus résiliente face au changement climatique".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Fribourg: abonnements gratuits à un journal pour les jeunes lancés

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Les titres du Groupe Saint-Paul font partie de l'offre lancée ce mercredi qui vise à sensibiliser les jeunes aux enjeux régionaux et cantonaux, et à soutenir de manière indirecte les journaux de la presse régionale (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'Etat de Fribourg lance cette semaine sa nouvelle prestation qui permet aux jeunes de 18 ans de s’abonner gratuitement pour un an à un journal régional fribourgeois. Pour 2024, tous les jeunes nés en 2006 et domiciliés dans le canton peuvent profiter de l’offre.

Les jeunes Fribourgeoises et Fribourgeois qui fêtent leurs 18 ans pourront donc bénéficier d’un cadeau d’anniversaire original, a fait savoir mercredi la Direction de l'économie (DEEF). Les commandes d’abonnement pour un média de leur choix peuvent être soumises avec effet immédiat via un formulaire en ligne ad hoc.

Les jeunes pourront choisir leur abonnement parmi les titres de la presse régionale et locale fribourgeoise qui paraissent au moins une fois par semaine. Conformément aux habitudes du jeune public en matière de médias, la priorité est donnée aux abonnements numériques.

Action de sensibilisation

Un abonnement au journal imprimé n’est accordé que si aucune option numérique n’est disponible, précise le communiqué. Les jeunes qui atteignent leur majorité en 2024 ont la possibilité de souscrire à l’abonnement, indépendamment du jour de leur anniversaire.

Concrètement, une personne qui a fêté ses 18 ans en janvier peut dès maintenant souscrire à l’abonnement, tout comme celle qui est née en août, par exemple. Les abonnements sont ainsi numériques pour des titres comme La Liberté, La Gruyère ou les Freiburger Nachrichten.

Trois titres, toutefois, ne proposent pas d'offre digitale: Le Républicain (Estavayer-le-Lac), le Murtenbieter (Morat) et l'Anzeiger von Kerzers (Chiètres). La prestation fait suite à l’adoption en mars par le Grand Conseil de la loi sur l’accès des jeunes aux médias.

L’intention de la mesure est de sensibiliser les jeunes aux enjeux régionaux et cantonaux, et de soutenir de manière indirecte les titres de la presse régionale. La loi a été acceptée par 79 voix contre 13 et 1 abstention, non sans critiques.

www.fr.ch/abo

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Lausanne: 66 artistes accueillent le public samedi et dimanche

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Le week-end prochain, Aperti invite le public dans les ateliers d'artistes en ville de Lausanne et environs, là chez Anne Pantillon (archives), (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Dans le cadre de la manifestation culturelle Aperti, 66 ateliers d'artistes ouvrent leur porte samedi et dimanche à Lausanne et environs. Un large panel d'oeuvres sera présenté, de la peinture au dessin, en passant par la photographie, la sculpture, la gravure, les installations et le multimédia.

Aperti, c'est l'occasion rare de découvrir une fois par an l'univers foisonnant de la création contemporaine et de rencontrer les artistes dans leurs ateliers, soulignent les organisateurs. Parmi les 66 participants, huit sont des nouveaux-venus, précisent-ils.

Les ateliers sont situés à Lausanne, au Mont-sur-lausanne, Pully, Lutry, Prilly, Renens et Chavannes-près-Renens. Jusqu'au 6 mai, les artistes investissent également l'espace public avec des images dévoilées dans le cadre d'une campagne d'affichage.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Un second motard décédé après l'accident de St-Cergue (VD)

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Le deuxième motard impliqué dans l'accident a succombé à ses blessures (Image symbolique). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le deuxième motard impliqué dans l'accident de St-Cergue (VD) samedi dernier est décédé lundi aux HUG à Genève. Lors d'une manoeuvre de dépassement, il avait percuté frontalement un motocycliste qui arrivait en sens inverse.

L'accident survenu samedi peu après 12h00 sur la route entre Trélex et St-Cergue (VD) a fait deux morts. Malgré l'intervention rapide des secours, le motard percuté, un homme de 46 ans domicilié dans la région, était décédé sur place. L'autre motocycliste, âgé de 45 ans et également domicilié dans la région, était grièvement blessé. Héliporté aux HUG, il est décédé lundi, a annoncé la police vaudoise.

Le Ministère public a ouvert une instruction pénale. Les investigations sont confiées à l’unité circulation de la gendarmerie vaudoise afin de déterminer les causes et les circonstances exactes de l'accident, précise un communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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