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Israël et le Hamas approuvent un cessez-le-feu à Gaza

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Le cabinet de sécurité israélien a approuvé un cessez-le-feu avec le Hamas à Gaza. (© KEYSTONE/AP/Hatem Moussa)

La trêve entre Israël et le Hamas est entrée en vigueur vendredi à 02h00 locales dans la bande de Gaza, après plus de 10 jours d'affrontements. La confrontation, la plus meurtrière depuis des années, a fait au moins 232 morts du côté palestinien et douze en Israël.

Dès l'entrée en vigueur de la trêve, des milliers de Palestiniens ont célébré l'événement dans les rues du centre de Gaza City. "Ceci est l'euphorie de la victoire", a lancé à la foule Khalil al-Hayya, un ténor du mouvement, en promettant de "reconstruire" les maisons détruites par cette escalade militaire.

Des manifestations de joie se sont aussi multipliées dans des villes de la Cisjordanie occupée, tandis que l'armée israélienne ne faisait mention d'aucune nouvelle alerte à la roquette.

Cet accord a été favorisé par l'Egypte, puissance régionale entretenant à la fois des relations avec Israël et le Hamas, mouvement considéré comme "terroriste" par l'Etat hébreu, l'Union européenne et les Etats-Unis.

Le président américain Joe Biden a estimé, peu avant son entrée en vigueur, que le cessez-le-feu à Gaza était "une vraie opportunité" d'avancer vers la paix entre Israéliens et Palestiniens. "Je suis convaincu que les Palestiniens et les Israéliens méritent tout autant de vivre en sécurité et de jouir d'un même niveau de liberté, de prospérité et de démocratie", a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken se rendra au Proche-Orient "dans les prochains jours" pour y rencontrer ses homologues "israélien, palestinien et régionaux" et "travailler ensemble à la construction d'un avenir meilleur pour les Israéliens et les Palestiniens", a annoncé jeudi le département d'Etat.

"Sans condition"

Dans la journée des rumeurs d'une cessation des hostilités fusaient pour mettre un terme à une dizaine de jours d'affrontements. La décision est tombée après une réunion du cabinet de sécurité israélien, regroupant le premier ministre Benyamin Netanyahou, l'état-major de l'armée et des services de renseignements, qui a "accepté à l'unanimité" l'initiative égyptienne de "cessez-le-feu bilatéral sans condition".

Dans la foulée, le Hamas et le Djihad islamique ont confirmé l'entrée en vigueur dès 02h00 locales vendredi (01h00 en Suisse) de cette trêve. "La résistance palestinienne respectera cet accord aussi longtemps que l'occupation [nom donné par le Hamas à Israël, ndlr] le respectera", a indiqué le bureau politique du Hamas.

Le mouvement islamiste avait lancé les hostilités le 10 mai en tirant des salves de roquettes vers Israël en "solidarité" avec les centaines de Palestiniens blessés lors d'affrontements avec la police israélienne sur l'esplanade des Mosquées de Jérusalem, troisième lieu saint de l'islam.

4300 roquettes tirées

Après ces tirs de roquette, Israël a lancé une opération visant à "réduire" les capacités militaires du Hamas en multipliant les frappes aériennes contre ce micro-territoire de deux millions d'habitants sous blocus israélien depuis presque 15 ans.

Le Hamas et le Djihad islamique ont pour leur part lancé plus de 4300 roquettes vers Israël, des tirs d'une intensité inégalée contre l'Etat hébreu, qui dispose d'un bouclier antimissile ayant permis d'intercepter 90% de ces projectiles.

Les affrontements ont fait au moins 232 morts du côté palestinien, dont 65 enfants et de nombreux combattants du Hamas et du Djihad islamique, et douze morts en Israël, dont un enfant de six ans, une adolescente de 16 ans et un soldat.

Qatar, Egypte

Après trois guerres en une décennie, le Hamas et Israël s'étaient entendus en 2018 sur une trêve visant à stabiliser mais aussi développer Gaza, territoire aux infrastructures balbutiantes et miné par un chômage endémique, grâce à une médiation de l'ONU, de l'Egypte et du Qatar, émirat du golfe Persique proche de la mouvance des Frères musulmans dont est issu le Hamas.

En coulisses, ces trois acteurs ont multiplié les pourparlers jeudi afin d'en arriver à cet accord de trêve. L'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient Tor Wennesland s'est rendu au Qatar pour rencontrer le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tandis que les Egyptiens ont discuté avec des responsables sécuritaires israéliens pour pousser les parties à ce cessez-le-feu.

Au terme de l'accord, "deux délégations égyptiennes seront envoyées à Tel-Aviv et dans les territoires palestiniens pour surveiller la mise en oeuvre [du cessez-le-feu, ndlr] et le processus pour maintenir des conditions stables de manière permanente", ont déclaré au Caire des sources diplomatiques égyptiennes.

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Le chef de l'OMS estime le budget de l'organisation "modeste"

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Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus appelle les membres à donner à l'institution les ressources pour qu'elle honore son mandat. (© KEYSTONE/MAGALI GIRARDIN)

Les membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) devront approuver mardi un budget de 4,2 milliards de dollars pour 2026 et 2027 pour l'organisation à Genève. Cette enveloppe "n'est pas ambitieuse, elle est extrêmement modeste", a dit son directeur général.

"Soit nous diminuons nos ambitions sur ce qu'est et fait l'OMS, soit nous donnons plus d'argent", a affirmé lundi Tedros Adhanom Ghebreyesus devant les Etats membres au premier jour de l'Assemblée mondiale de la santé. Les Etats-Unis, qui vont se retirer en janvier prochain et pèsent près de 20% du financement de l'institution, n'étaient pas présents.

M. Tedros a souhaité que les membres choisissent le second scénario qu'il a mentionné. "L'organisation ne peut pas faire tout ce que vous lui avez demandé de faire avec les ressources actuelles", a-t-il également dit. Et de préciser que 4,2 milliards équivalent à la combinaison des dépenses militaires injectées en huit minutes dans le monde et du prix d'un bombardier furtif.

Le directeur général a décidé de faire passer la direction de 14 à 7 personnes et le nombre de départements de 76 à 34. Outre des licenciements, l'OMS n'a pas caché que des postes seront délocalisés.

L'organisation doit trouver environ 600 millions de dollars d'ici la fin de l'année et plus d'1,6 milliard pour boucler la période 2026-2027. Ramené de 5,3 à 4,2 milliards de dollars, le projet de budget devrait être avalisé mardi par les membres qui doivent porter également la part des contributions obligatoires à 20%.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Nvidia promet le premier "superordinateur" de Taïwan

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Le patron de Nvidia en pleine présentation au salon Computex de Taiwan. (© KEYSTONE/AP/Chiang Ying-ying)

Le patron de Nvidia, Jensen Huang, a annoncé lundi projeter de construire le "premier superordinateur d'intelligence artificielle" de Taïwan, à l'occasion du salon technologique Computex à Taipei.

M. Huang a indiqué que Nvidia travaillerait avec les géants taïwanais de la technologie Foxconn et TSMC ainsi qu'avec le gouvernement local pour construire le "premier superordinateur d'IA de Taïwan [...] pour l'infrastructure d'IA et l'écosystème d'IA".

"Il est très important d'avoir une infrastructure d'IA de classe mondiale à Taïwan", a déclaré M. Huang lors d'une allocution prononcée à la veille du salon Computex.

Les géants mondiaux des semi-conducteurs se réunissent cette semaine à Taïwan pour le salon technologique Computex, rendez-vous annuel d'un secteur au coeur de la révolution de l'intelligence artificielle (IA) mais chahuté par les guerres commerciales de Donald Trump.

Computex est la principale vitrine technologique annuelle de Taïwan, dont les usines de semi-conducteurs de pointe sont cruciales pour de nombreux produits, des iPhones aux serveurs qui font fonctionner ChatGPT.

Période charnière

Pour Paul Yu, du cabinet de conseil et groupe de réflexion basé à Taïwan Witology Markettrend, l'industrie traverse une "période charnière".

"Au cours des deux dernières années et demie, des progrès significatifs ont été réalisés dans le domaine de l'intelligence artificielle", et "2025 à 2026 sera la période cruciale pour passer de l'entraînement des modèles d'IA à des applications rentables", a-t-il estimé.

Malgré ces avancées, le secteur doit actuellement faire face aux défis de l'impact potentiel des nouveaux droits de douane américains et à des chaînes d'approvisionnement perturbées.

Washington a ouvert en avril une enquête visant à déterminer si la dépendance des Etats-Unis à ses importations de semi-conducteurs présente un risque, ou non, pour la sécurité nationale.

Or, c'est après ce type d'enquête qu'avaient été imposées en mars et avril des surtaxes sur l'acier, l'aluminium et l'automobile.

Au centre de l'écosystème

Le président américain Donald Trump a également accusé Taïwan de voler des puces à l'industrie américaine et menacé d'imposer des droits de douane allant jusqu'à 100% sur les importations de semi-conducteurs en provenance de l'île.

Néanmoins, la plupart des acteurs présents au Computex "éviteront d'aborder directement les droits de douane, car la situation est trop incertaine", prédit Eric Smith, du site d'information spécialisé TechInsights.

Certains craignent que Taïwan, qui produit la majorité des puces du monde et près de toutes celles les plus avancées, s'imposant comme un maillon essentiel des chaînes d'approvisionnement de la planète, ne perde sa position dominante sur le marché.

Cependant, cette place de leader agit pour Taïwan tel un "bouclier de silicium", référence au matériau le plus utilisé dans l'industrie.

Ce bouclier est censé protéger l'île d'une invasion ou d'un blocus de la Chine -- qui la revendique comme une partie de son territoire -- en incitant les Etats-Unis à la défendre pour son secteur des semi-conducteurs.

Sous pression, le fleuron TSMC a d'ores et déjà annoncé en mars un investissement de 100 milliards de dollars aux Etats-Unis, salué par le président taïwanais Lai Ching-te comme un "moment historique" dans les relations entre Taipei et Washington.

Le fournisseur de TSMC GlobalWafers a également fait part la semaine dernière de son intention d'augmenter ses investissements américains de 4 milliards de dollars, et ouvert une usine de fabrication de plaquettes de silicium au Texas.

Jensen Huang, interrogé vendredi, semble optimiste quant à l'avenir de Taïwan, affirmant qu'elle "resterait au centre de l'écosystème technologique".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Xiaomi relance ses ambitions dans les semi-conducteurs

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Le géant chinois se relance dans la conception de puces propres, après une première tentative infructueuse. (archive) (© KEYSTONE/AP/MINGSON LAU)

Le géant technologique chinois Xiaomi a annoncé lundi un ambitieux plan de 50 milliards de yuans (5,8 milliards de francs) sur dix ans pour développer ses propres puces haut de gamme pour smartphone, selon une publication de son fondateur.

Les entreprises chinoises sont lancées dans une course au développement de leurs propres puces, notamment dans l'objectif de s'affranchir des fournisseurs étrangers sur fond de rivalité technologique et de tensions commerciales avec les Etats-Unis.

"Les puces sont la voie fondamentale pour que Xiaomi perce dans la technologie de pointe, et nous nous y consacrerons pleinement", a annoncé Lei Jun dans un message publié sur le réseau social Wechat, à l'occasion de l'anniversaire des 15 ans de la marque.

Pour cela, "nous avons élaboré un plan d'investissement soutenu à long terme: investir au moins 10 ans, au moins 50 milliards de yuans, avancer prudemment, étape par étape", a précisé Lei Jun.

Le fondateur de Xiaomi annonce dans son message le lancement d'une puce SoC (système sur puce) en gravure 3nm, nouveau jalon selon lui dans les ambitions de l'entreprise en la matière.

La firme basée à Pékin, connue pour ses smartphones de qualité à un prix abordable, avait amorcé ses premiers pas dans les semi-conducteurs avec le lancement de sa première puce maison, la Surge S1, en 2017.

Mais le groupe avait dû interrompre la production de cette puce face à cause d'obstacles techniques et financiers, se recentrant depuis sur des composants plus modestes et se lançant en parallèle sur le segment des voitures électriques.

"Ce n'est pas un échec honteux, mais une étape sur notre chemin", a insisté dans sa publication Lei Jun, en référence aux moqueries qui avaient suivi l'arrêt du projet initial.

Depuis 2021, Xiaomi a déjà mobilisé dans le cadre de ce projet plus de 13,5 milliards de yuans (1,7 milliards d'euros) en recherche et développement avec une équipe de plus de 2.500 ingénieurs, a révélé lundi Lei Jun.

Xiaomi fabrique une large gamme d'appareils, allant des smartphones et ordinateurs portables aux cuiseurs à riz en passant par les purificateurs d'air.

"Le rêve des puces ne nous a jamais quittés", a souligné dans son message Lei Jun. Mais "nous avons besoin de temps et de soutien pour aller au bout de cette ambition", a-t-il ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Ryanair voit son bénéfice annuel reculer

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Les baisses de prix consenties ont douché la rentabilité du transporteur irlandais à bas coûts en 2024/825. (archive) (© KEYSTONE/DPA/GEORG WENDT)

La compagnie aérienne irlandaise Ryanair a annoncé lundi un bénéfice net annuel en baisse de 16%, à 1,61 milliard d'euros (1,50 milliard de francs), pour son exercice décalé achevé fin mars, après avoir dû baisser ses prix pour remplir ses avions.

Le résultat est principalement touché par "la baisse de 7% des tarifs", une stratégie qui a en retour "entraîné une forte croissance du trafic de 9% à un peu plus de 200 millions" de passagers transportés, a résumé le directeur général Michael O'Leary dans un communiqué.

La compagnie invoque notamment les budgets plus serrés de ses clients dans un contexte de taux d'intérêts et d'inflation qui restent élevés, les dates défavorables des vacances de Pâques au premier trimestre ou encore "une forte baisse des réservations" via les agences de voyages en ligne avant l'été.

Ryanair avait revu plusieurs fois à la baisse, pendant l'année, son objectif de croissance de passagers, évoquant les retards de livraison de Boeing. La compagnie prévient que cela continuera de peser sur l'exercice en cours.

"Nous prévoyons que le trafic de l'exercice 26 augmentera de seulement 3% pour atteindre 206 millions de passagers en raison des livraisons limitées ou retardées de Boeing", a indiqué M. O'Leary.

Ryanair, première compagnie d'Europe en nombre de passagers, gros client de l'avionneur américain, avait déjà pâti de retards de livraison lors de l'exercice précédent.

Boeing a fait face à l'automne à une grève de plus de cinquante jours, menée par près de 33.000 ouvriers près de Seattle (nord-ouest), qui a paralysé deux usines importantes.

Le groupe a également été affecté par un incident spectaculaire en janvier 2024 sur un 737 MAX --une partie du fuselage s'est détachée en vol-- qui l'a plongé dans une crise existentielle.

M. O'Leary a en outre menacé le mois dernier de retarder les réceptions d'avions commandés à Boeing --voire éventuellement de se tourner vers le fournisseur chinois COMAC--, si ceux-ci venaient à coûter plus chers en raison de la campagne de droits de douane lancée par Donald Trump.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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