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Les Etats-Unis replongent dans l'attaque "moyenâgeuse" du Capitole

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L'attaque de partisans de Donald Trump sur le Capitole visait à faire "dérailler la démocratie" américaine, selon le chef de la commission du Congrès américain Bennie Thompson. (© KEYSTONE/AP/Andrew Harnik)

L'un a fait un arrêt cardiaque, un autre a subi des insultes racistes, un troisième a été aspergé de gaz irritants... Des policiers ont rappelé mardi la violence de l'assaut sur le Capitole, à l'ouverture d'une enquête parlementaire qui divise Washington.

L'attaque du siège du Congrès par des centaines de partisans de Donald Trump, le 6 janvier, "ressemblait à une bataille moyenâgeuse", a témoigné l'agent Aquilino Gonell, en décrivant une "lutte au corps-à-corps, centimètre par centimètre". "J'ai pensé que j'allais mourir comme ça", a ajouté cet ancien militaire, en essuyant des larmes.

Un de ses collègues, Michael Fanone a raconté avoir été "attrapé, battu", visé par un pistolet électrique Taser", au point de faire un bref arrêt cardiaque. Tapant du poing sur la table, il a dénoncé "l'indifférence honteuse" de certains face au traumatisme des forces de l'ordre.

"Brouiller les faits"

Comme lui, les témoins et les élus, qui ont pris la parole mardi devant une commission spéciale de la Chambre des représentants, ont exprimé une douleur toujours vive plus de six mois après l'attaque qui a choqué l'Amérique et le monde. Ils ont aussi manifesté de la colère face aux efforts de certains élus républicains pour "étouffer ou brouiller les faits", selon les termes de Liz Cheney.

Cette élue républicaine très critique envers Donald Trump a accepté de siéger au sein de cette commission, tout comme son confrère Adam Kinzinger, au risque d'être sanctionnés par les responsables du Grand Old Party qui boycottent cette enquête.

"Beaucoup de voix dans mon parti la considèrent comme un simple enjeu politique, c'est toxique", a lancé Adam Kinzinger, lui aussi très ému. "Il est temps de mettre un terme aux outrances et aux complots qui alimentent la violence."

"Dérailler"

En forçant l'entrée du Capitole au moment où les élus certifiaient la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle, les supporteurs de Donald Trump "voulaient faire dérailler la transition pacifique du pouvoir", a rappelé l'élu démocrate Bennie Thompson, qui dirige la commission.

A l'époque, toute la classe politique avait condamné cette attaque. Le leader républicain à la Chambre Kevin McCarthy avait même évoqué la part de "responsabilité" de Donald Trump, qui avait harangué la foule avec ses allégations infondées de "fraudes électorales" quelques instants plus tôt.

Mais l'ancien président, toujours très populaire au sein d'une partie de la population, a vite réaffirmé son emprise sur le parti. Cela lui a permis d'être acquitté en février à l'issue d'un procès au Congrès pour "incitation à l'insurrection".

Son refus de toute remise en question a ensuite poussé les républicains, qui disposent d'une minorité de blocage au Sénat, à torpiller la création d'une commission d'enquête indépendante composée d'experts, comme celle mise en place après les attentats du 11-Septembre.

"Imposture"

Face à ce blocage, la présidente démocrate de la Chambre Nancy Pelosi a créé fin juin une "commission spéciale" composée d'élus et demandé à Kevin McCarthy de nommer "des gens responsables" pour en faire partie. Près d'un mois plus tard, elle retoquait deux des parlementaires choisis par le responsable républicain, dont l'élu Jim Jordan, connu pour ses outrances et sa fidélité absolue envers Donald Trump.

En représailles, Kevin McCarthy a retiré les autres républicains sélectionnés pour siéger dans cette commission et il ne cesse depuis de dénoncer une "imposture".

En parallèle, des théories du complot mentionnant la présence de militants d'extrême gauche ou antiracistes parmi les assaillants, ont grossi sur les réseaux sociaux et les médias favorables à l'ancien président. Des élus républicains tentaient de minimiser l'assaut, l'un d'eux l'ayant même comparé à une "visite normale de touristes".

Se faisant l'écho de Donald Trump, d'autres élus du parti tentent d'imputer la gravité de l'attaque à ... Nancy Pelosi, accusée de ne pas avoir mis en place un dispositif de sécurité suffisant. Policiers et élus ont dénoncé mardi d'une seule voix ces discours. "Aucun élu du Congrès ne devrait défendre l'indéfendable", a estimé Liz Cheney.

La commission, qui a suspendu les auditions à la mi-journée, n'a pas encore fait connaître la suite de son programme de travail. Elle a le pouvoir de réclamer des documents et de convoquer des témoins, et plusieurs de ses membres ont l'intention d'en faire usage, ce qui augure de nouvelles passes d'armes s'ils essaient de forcer à témoigner des proches de Donald Trump.

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Indonésie: nouvelle éruption du volcan Lewotobi Laki-Laki

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Le volcan était déjà entré en éruption à plusieurs reprises en novembre (Archives). (© KEYSTONE/AP)

Un volcan dans l'est de l'Indonésie est entré en éruption à deux reprises lundi provoquant un nuage de cendres d'un kilomètre de hauteur. Les autorités ont relevé le niveau d'alerte à son maximum.

Le mont Lewotobi Laki-Laki sur l'île touristique de Flores est entré en éruption à 00h08 lundi (18h08 en Suisse), projetant d'épaisses cendres à 1,2 kilomètres au-dessus de son sommet, a indiqué l'agence de volcanologie locale dans un communiqué. Elle a été suivie d'une autre éruption à 09h36, selon la même source.

Les autorités avaient déjà relevé dimanche soir le niveau d'alerte à son maximum pour ce volcan à deux pics de 1584 mètres de haut. "Les résultats des analyses visuelles et instrumentales ont montré que les activités de Lewotobi Laki-Laki sont encore élevées", a déclaré dimanche Muhammad Wafid, directeur de l'agence géologique indonésienne, dans un communiqué, mettant en garde contre le risque potentiel d'une "éruption encore plus grande".

Dimanche, une série d'éruptions a projeté des cendres jusqu'à six kilomètres d'altitude au-dessus du sommet du Laki-Laki, selon l'agence. Le directeur de l'agence géologique a également demandé aux résidents de porter des masques afin de se protéger des cendres volcaniques et aux touristes de ne pas s'approcher à moins de six kilomètres du cratère.

Il a également mis en garde contre le risque de coulées de boue ou de débris en cas de fortes pluies, en particulier pour les communautés situées autour des rivières qui prennent leur source au sommet du volcan. Lewotobi Laki-Laki était déjà entré en éruption à plusieurs reprises en novembre, tuant neuf personnes, annulant des dizaines de vols internationaux vers Bali et entraînant l'évacuation de milliers de personnes.

Le Laki-Laki, qui signifie "homme" en indonésien, est jumelé avec un volcan plus calme et dont le nom indonésien signifie "femme".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Lituanie saisit la CIJ contre le Bélarus pour trafic de migrants

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Une patrouille lituanienne sur une route près de la frontière entre la Lituanie et la Biélorussie mise en place en raison de l'afflux de migrants (archives). (© KEYSTONE/AP/MINDAUGAS KULBIS)

La Lituanie a annoncé lundi avoir saisi la Cour internationale de Justice (CIJ) d'une plainte contre le Bélarus pour l'organisation de la "contrebande de migrants à grande échelle".

Le gouvernement lituanien cherche "à tenir le régime bélarusse responsable de l'organisation de la contrebande de migrants à grande échelle vers la Lituanie", depuis 2021, a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le ministère s'est référé à un protocole de l'ONU contre le trafic de migrants, affirmant qu'il existait des preuves "confirmant l'implication directe du régime bélarusse dans l'organisation des flux de migrants".

La Lituanie, la Lettonie et la Pologne enregistrent un afflux important de migrants depuis 2021, date à partir de laquelle le Bélarus a assoupli ses règles d'obtention de visa et d'entrée pour les ressortissants des pays d'Afrique et du Moyen-Orient.

Des milliers de personnes ont tenté depuis de passer irrégulièrement vers l'Union européenne via ces trois pays, tous membres de l'Otan et de l'UE.

"Attaque hybride"

Bruxelles et les responsables des trois pays ont qualifié les opérations bélarusses d'"attaque hybride" dirigée contre l'Union européenne, lancée en réponse aux sanctions européennes imposées à Minsk, à la suite de la répression brutale de l'opposition bélarusse après l'élection présidentielle contestée de 2020.

Les trois pays ont érigé des barrières à leurs frontières avec le Bélarus pour endiguer l'afflux de migrants.

Dans sa plainte, la Lituanie réclame des compensations, notamment pour la construction de sa barrière frontalière, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.

Varsovie, Vilnius et Riga ont adopté la politique dite de refoulements de migrants, en dépit des objections des groupes de défense des droits de l'Homme.

Les médias et les associations d'aide aux migrants ont souvent évoqué des cas de migrants bloqués dans des forêts pendant des semaines, avec d'un côté les gardes-frontières des trois pays les empêchant d'entrée et, de l'autre, les officiers bélarusses les empêchant de revenir au Bélarus.

Des dizaines de décès de migrants ont depuis été signalés par les associations, principalement en Pologne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Israël veut prendre le contrôle de toute la bande de Gaza

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"Deux millions de personnes sont affamées" à Gaza, alors que des "tonnes de nourriture sont bloquées à la frontière", a déploré le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. (© KEYSTONE/AP/Jehad Alshrafi)

Benjamin Netanyahu a déclaré lundi qu'Israël allait "prendre le contrôle de toute" la bande de Gaza. Israël a tué 52 personnes depuis la nuit selon les secours, dans l'attente d'une reprise effective de l'aide dans le territoire palestinien dévasté et affamé.

Dans le même temps, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a annoncé qu'il autoriserait l'entrée lundi de camions transportant de la nourriture pour bébés dans le territoire palestinien assiégé et affamé, après un blocus de plus de deux mois.

"Les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de tout le territoire de la bande", a affirmé le Premier ministre israélien. L'agence humanitaire de l'ONU, Ocha, a pour sa part dit être "en pourparlers" avec Israël, au lendemain de sa décision de lever partiellement le blocus de toute livraison humanitaire à Gaza imposé depuis le 2 mars, décrié à l'international y compris par les Etats-Unis

Parallèlement à l'intensification de ses opérations militaires, Israël mène des pourparlers indirects pour un cessez-le-feu avec le Hamas, dont l'attaque dans le sud d'Israël, le 7 octobre 2023, a déclenché la guerre dans le territoire palestinien, dernier épisode du très long conflit israélo-palestinien.

Israël fait plus de 50 nouveaux morts

Sur le terrain, la Défense civile de Gaza a fait état de la mort de 52 personnes dans des bombardements israéliens à travers le territoire palestinien. L'armée a elle appelé à l'évacuation immédiate de divers secteurs du sud de la bande de Gaza, dont le gouvernorat de Khan Younès, en vue d'une "offensive sans précédent".

Des témoins ont décrit à l'AFP des combats près de l'hôpital Nasser de Khan Younès, et une intervention des forces spéciales israéliennes au domicile d'un combattant palestinien.

Scène d'"apocalypse"

"Ils ont exécuté le père, et enlevé son fils et la mère de l'enfant", âgé de 10 ans, affirme Mohammad Sarhane.

Il relate une scène d'"apocalypse", avec des tirs "de partout, des ceintures de feu, des avions de guerre et des hélicoptères", durant laquelle il s'est réfugié avec ses enfants "dans l'endroit le plus sûr de la maison par peur des tirs et des éclats d'obus".

L'armée a dit avoir attaqué dimanche "plus de 160 cibles terroristes" à travers tout le territoire, dont "des postes de lancement de missiles antichars" et des "infrastructures souterraines".

"Des tonnes de nourriture bloquées"

Sur le plan humanitaire, "les autorités israéliennes nous ont approchés pour reprendre la livraison d'une aide limitée", a indiqué l'Ocha, faisant état de discussions en cours sur les modalités.

"Deux millions de personnes sont affamées" à Gaza, alors que des "tonnes de nourriture sont bloquées à la frontière", a déploré le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

"Les gens meurent de maladies que l'on peut prévenir alors que les médicaments attendent à la frontière et que les attaques contre les hôpitaux privent les gens de soins", a-t-il ajouté.

"Sérieuse erreur"

Benjamin Netanyahu, sous mandat d'arrêt international pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, a annoncé dimanche soir qu'Israël allait autoriser l'entrée à Gaza d'une "quantité de base de nourriture".

Il a précisé lundi que des pays "amis" lui avaient dit ne plus pouvoir soutenir la poursuite de la guerre si des "images de famine de masse" se répandaient. Son allié et ministre d'extrême-droite, Itamar Ben Gvir, l'a accusé de commettre "une sérieuse erreur".

Netanyahu s'est aussi dit dimanche ouvert à un accord incluant la fin de l'offensive militaire, mais sous condition de l'"exil" du Hamas et du "désarmement" du territoire. Jusque-là, le Hamas a rejeté de telles exigences, se disant prêt à libérer tous les otages enlevés le 7-Octobre dans le cadre d'un accord global mettant fin à la guerre et prévoyant un retrait total israélien de Gaza.

"Les gens souffrent"

Israël a repris le 18 mars ses opérations militaires à Gaza, rompant une trêve de deux mois, et dévoilé début mai une plan prévoyant la "conquête" de Gaza et le déplacement de la plupart de ses 2,4 millions d'habitants vers l'extrême sud du territoire.

Mais les capitales occidentales haussent le ton en appelant à faire taire les armes.

"Nous sommes favorables à la fin du conflit, à un cessez-le-feu. Nous ne voulons pas que les gens souffrent comme ils l'ont fait, et nous blâmons le Hamas pour cela, mais il n'en reste pas moins qu'ils souffrent", a affirmé le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, après s'être entretenu samedi, pour la deuxième fois en trois jours, avec Netanyahu.

Les attaques israéliennes ont fait au moins 53'486 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Joe Biden remercie ses soutiens pour l'"amour" reçu

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L'ancien président américain Joe Biden a annoncé dimanche être atteint d'un cancer agressif de la prostate (archives). (© KEYSTONE/AP/Gerald Herbert)

Joe Biden a remercié lundi dans un message sur X ses soutiens pour l'"amour" reçu après l'annonce la veille de son cancer de la prostate.

"Le cancer nous touche tous. Comme beaucoup d'entre vous, Jill et moi avons appris que c'est quand la vie nous frappe que nous sommes les plus forts", a écrit l'ancien président américain, 82 ans, dans un message accompagné d'une photo le montrant avec son épouse.

"Merci de nous avoir soutenus avec amour et encouragement", a-t-il ajouté. Les services de l'ancien président démocrate ont annoncé dimanche qu'il avait été diagnostiqué d'une forme "agressive" d'un cancer de la prostate avec des "métastases osseuses".

Son cancer est de niveau 9 sur le score de Gleason, qui évalue les niveaux d'agressivité de cancers de la prostate sur une échelle allant jusqu'à 10, ont-ils précisé. Les messages de soutien ont afflué après l'annonce de ce diagnostic, y compris de la part du grand ennemi politique de Joe Biden, l'actuel président Donald Trump.

Le républicain s'est dit dimanche "attristé" par l'annonce du cancer de son prédécesseur, à qui il a souhaité "un rétablissement rapide et réussi". Joe Biden a quitté la Maison Blanche en janvier après avoir renoncé l'été dernier à se représenter, sur fond d'inquiétudes quant à son état de santé. Un livre-enquête doit d'ailleurs paraître mardi, racontant par le menu son lent déclin physique et cognitif au fil de son mandat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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