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International

Macron cajole les enseignants, manifestants tenus à distance

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Emmanuel Macron tente de renouer avec les Français sur le terrain. (© KEYSTONE/AP/Daniel Cole)

Emmanuel Macron a annoncé jeudi dans l'Hérault une augmentation dès la rentrée du salaire des enseignants. Cela non sans avoir été interpellé de nouveau par des habitants et des centaines de manifestants opposés à la réforme des retraites.

Après avoir longuement échangé avec enseignants, parents et élèves, le président a annoncé une "hausse inconditionnelle" de salaire de 100 à 230 euros nets mensuels pour les enseignants, "à tous les niveaux de carrière" et "dès la rentrée".

Pendant deux heures, le chef de l'État a longuement écouté, en prenant des notes, les membres de la communauté éducative du collège Louise-Michel de Ganges, assis en rond autour de lui sur des chaises installées à la hâte dans la cour de récréation. L'électricité avait en effet été coupée dans l'établissement, à l'initiative de la CGT.

L'augmentation annoncée sera portée "jusqu'à 500 euros par mois" pour ceux qui accepteront de nouvelles missions, sur la base du volontariat, a ajouté le chef de l'État, sans donner davantage de précisions.

Cortège tenu à distance

Il n'a pas croisé en arrivant les centaines de manifestants bruyants rassemblés dans la matinée dans le centre-ville, un cortège tenu à bonne distance du collège par les forces de l'ordre.

Sifflets, vuvuzelas, fumigènes... mais pas de casseroles. Certaines ont été confisquées par des gendarmes alors qu'un arrêté préfectoral interdisait les "dispositifs sonores portatifs".

"On est là", "Macron démission", ont scandé les contestataires dans cette commune de 4000 habitants des contreforts des Cévennes, drapeaux CGT, Unsa éducation, Snes-FSU et ballons noirs en signe de deuil à la main. Certains ont lancé des oeufs et des pommes de terre sur les forces de l'ordre.

"Les oeufs et les casseroles, c'est juste pour faire la cuisine chez moi", a commenté Emmanuel Macron à son arrivée, dans un court échange avec le député LFI de la circonscription, Sébastien Rome, qui lui disait: "La résistance (est) un peu loin, on ne l'entend pas, mais elle est là".

"Incivisme"

La veille en Alsace, Emmanuel Macron avait été violemment hué et pris à partie lors de son premier bain de foule depuis des semaines. Un retour sur le terrain décidé après la promulgation de sa réforme portant l'âge légal de la retraite à 64 ans.

Après avoir fait la distinction entre "le désaccord" et "l'incivisme" dans la contestation, le chef de l'Etat a fait une visite non annoncée dans la petite ville de Pérols pour encore "expliquer" la réforme et faire des selfies avec des enfants.

"Je ne vais pas démissionner", a-t-il assuré à une femme qui exprimait son désaccord sur les retraites. "Vous n'en avez rien à battre de ce que le peuple veut revendiquer", lui a-t-elle rétorqué.

Le président a par ailleurs exprimé des réserves sur l'engagement pris par sa Première ministre, lors d'un entretien à l'AFP, de ne plus utiliser le 49.3 hors textes financiers.

"Je ne suis pas responsable des interviews à l'AFP de la Première ministre", a affirmé le chef de l'Etat, qui lui a toutefois renouvelé sa "confiance".

"Loin du compte"

En lançant son chantier des "cent jours" afin de tenter de fermer la parenthèse de la crise des retraites, Emmanuel Macron avait promis lundi que l'école allait changer "à vue d'oeil" dès septembre.

Dès la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait avancé deux pistes: une hausse "inconditionnelle" de 10% des salaires et une augmentation liée à de nouvelles missions, appelée "pacte".

Mais toutes les organisations syndicales avaient claqué la porte des négociations en mars sur la partie "pacte", refusant le "travailler plus pour gagner plus". "On est assez loin du compte", car avec 10% de hausse, "on passe à peine une année d'inflation", a réagi le député Sébastien Rome.

Mais pour Emmanuel Macron, il s'agit de montrer que son gouvernement est au travail tous azimuts: des mesures sur le travail, la santé, l'immigration mais aussi la lutte contre la fraude, sont également attendues.

La contestation persiste

Mais la contestation du report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans ne désarme pas. Quelque 5000 personnes selon les syndicats, 1200 selon la police, ont manifesté à Rennes jeudi en forme de "tour de chauffe" avant la mobilisation du 1er mai à l'appel de l'intersyndicale.

Dans le même temps, environ 300 cheminots et grévistes d'autres secteurs ont envahi brièvement le hall de la tour d'Euronext à La Défense près de Paris, qu'ils ont inondé de fumigènes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

La Suisse chasse ses fantômes de Cologne

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La joie de Duah, auteur du 1-0 pour la Suisse (© KEYSTONE/AP/Michael Probst)

Cologne n'est plus une terre maudite pour l'équipe de Suisse ! Victorieuse 3-1 de la Hongrie pour son entame de l'Euro 2024, elle a exorcisé les fantômes du passé.

Cette victoire qui ouvre en grand les portes des huitièmes de finale gomme le souvenir de la mortifiante élimination face à l'Ukraine lors de la Coupe du monde 2006 sur cette même pelouse du Müngersdorfer Stadion.

Ce succès, la Suisse le doit à l'inspiration de Murat Yakin. Buteurs aux 12e et 45e minutes, Kwadwo Duah et Michel Aebischer furent, en effet, les invités-surprises du onze de départ... Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, le "revenant" Breel Embolo devait sceller le score à la 93e.

Un génie absolu...

Murat Yakin, génie absolu ou flambeur invétéré ? Au coup d'envoi, la question s'est posée avec les titularisations inattendues d'Aebischer et de Duah qui entraînaient le positionnement sur la droite de l'attaque de Dan Ndoye alors qu'il avait évolué comme piston gauche lors des quatre matches amicaux disputés en 2024...

A la pause, la réponse donnée à cette interrogation fut limpide. Le drôle de coup de poker tenté par Murat Yakin avait réussi au-delà de toutes les espérances. Il faut bien sûr louer l'efficience des deux buteurs lors de cette première mi-temps de tous les bonheurs.

Mais il convient aussi de saluer les performances de Fabian Schär, de Manuel Akanji, de Ricardo Rodriguez et de Granit Xhaka. Les cadres de l'équipe ont répondu présent le jour où il le fallait. Leur maîtrise technique et tactique a fait merveille face à des Hongrois qui n'ont pas porté une seule fois le danger devant la cage de Yann Sommer lors des 45 premières minutes.

Une fin de match crispante

A la reprise, l'introduction du désormais ex-Servettien Bendegüz Bolla témoignait de la volonté de l'adversaire de réagir. Mais jusqu'à l'heure de jeu, la maîtrise des Suisses demeurait pleine et entière. La Hongrie donnait enfin un signe de vie avec une tête de Barnabas Varga à la 63e. Trois minutes plus tard, ce même Varga surgissait dans le dos d'Aebischer pour battre un Sommer sans doute trop sur la retenue.

Même si elle ne devait concéder aucune autre occasion, la Suisse traversait une fin de match bien crispante jusqu'au but libérateur d'Embolo. L'attaquant de l'AS Monaco avait été l'un des entrants avec Leonidas Stergiou, Zeki Amdouni, Vincent Sierro et Faban Rieder. Pendant que Xherdan Shaqiri restait sur le banc. Celui qui avait été si souvent décisif dans les grands tournois a-t-il encore un avenir en sélection ?

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

La France se mobilise contre l'extrême droite: 200 manifestations

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Deux cents rassemblements et manifestations contre l'extrême droite sont prévues dans toute la France pendant le weekend. Ici, Marine Le Pen, cheffe du Rassemblement national, dont le parti est bien placé dans les sondages pour les législatives qui doivent se tenir fin juin et début juillet. (© KEYSTONE/AP/Julien de Rosa)

Des dizaines de milliers de personnes défilent samedi en France contre l'extrême droite, en position de force à l'approche des législatives convoquées par le président Emmanuel Macron, alors que la nouvelle coalition de gauche connaît déjà de premières fissures

Plus de 600'000 manifestants, selon le syndicat CGT, dans toute la France et 250'000 à Paris (75'000 dans la capitale selon la Préfecture de police) sont rasemblés contre une nouvelle victoire du Rassemblement national (RN, extrême droite) les 30 juin et 7 juillet, après son triomphe dimanche aux européennes qui a conduit le chef de l'Etat à dissoudre l'Assemblée nationale.

Dans la capitale, des milliers de manifestants - jeunes, familles avec enfants, retraités - ont commencé à battre le pavé après 14h00, dans une ambiance essentiellement bon enfant, au cri de "la jeunesse emmerde le Front national".

De brefs incidents sont cependant survenus au fil du parcours avec du matériel urbain dégradé et une agence bancaire prise pour cible par des manifestants cagoulés.

Les forces de l'ordre ont été également la cible de jets de bouteilles auxquels elles ont répliqué par des gaz lacrymogènes.

Une personne suspectée de dégradations a été interpellée, selon la préfecture de police.

Environ 200 manifestations sont prévues au total dans le pays pendant le week-end à deux semaines de législatives qui provoquent une recomposition chaotique de la vie politique en France.

"On est potentiellement dans un moment de bascule de la démocratie", a estimé Marylise Léon, la cheffe de la CFDT, l'un des cinq syndicats qui ont appelé à la mobilisation.

Tensions au Nouveau Front populaire

Pour barrer l'extrême droite, les principaux partis de gauche, de La France Insoumise (LFI, gauche radicale) aux socialistes en passant par les Ecologistes, ont réussi à s'allier à la hâte en mettant de côté leurs divergences sur l'Ukraine ou la guerre à Gaza.

Mais leur coalition baptisée Nouveau Front populaire a connu ses premières tensions samedi après la décision de LFI de ne pas réinvestir des opposants au chef de file du parti, Jean-Luc Mélenchon.

Les élus mis à l'écart ont dénoncé "une purge" et accusé M.Mélenchon, ancien candidat à la présidentielle et figure clivante, de "régler ses comptes".

D'autres ont déploré qu'Adrien Quatennens, proche de ce leader de la gauche radicale, ait lui été réinvesti alors qu'il avait été condamné en 2022 pour violences conjugales.

"Extrêmement choquée" par cette "purge", la patronne des Ecologistes Marine Tondelier a convoqué les instances de son parti. Le patron des socialistes Olivier Faure a de son côté jugé sur X "scandaleuse" l'"éviction" des députés LFI.

Hollande candidat

Favorable à l'union de la gauche, l'ancien président socialiste de la République François Hollande (2012-2017) a parallèlement crée la surprise en annonçant sa candidature aux législatives en Corrèze (centre). "La situation est grave", a-t-il justifié.

Le président Macron, qui participe ce week-end à un G7 en Italie et à un sommet sur l'Ukraine en Suisse, a qualifié les divergences à gauche de "spectacle de grande incohérence": "On est chez les fous, ce n'est pas sérieux".

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella, qui vise le poste de premier ministre à 28 ans, a estimé que seules "deux formations politiques" pourront "composer un gouvernement": la sienne et cette nouvelle union de la gauche.

Son parti fait pour le moment la course en tête dans les enquêtes d'opinion. Un sondage Opinionway publié samedi le crédite de 33% des intentions de vote, devant le Nouveau Front populaire (25%) et la majorité présidentielle (20%).

Ciotti marque un point

A la traîne, la droite républicaine se déchire depuis l'appel du président des Républicains Eric Ciotti à s'allier avec le RN. Vendredi, le tribunal de Paris a provoqué un énième rebondissement en invalidant son exclusion.

Alors que l'Euro de football a démarré vendredi soir en Allemagne, l'attaquant de l'équipe de France Marcus Thuram a appelé à "se battre pour que le RN ne passe pas", une prise de position rare pour un sportif de haut niveau.

Samedi et sans se référer spécifiquement à la France, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, dont le pays accueillait le G7, a dit espérer que l'Europe prenne en compte le "message" envoyé aux élections européennes, marquées par une poussée de l'extrême droite.

"Les citoyens européens demandent du pragmatisme, une approche moins idéologique sur différentes grandes questions", a déclaré la dirigeante d'extrême droite.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

La Suisse avec Aebischer et Duah

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Michel Aebischer: une titularisation qui a surpris. (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Incorrigible Murat Yakin ! Le sélectionneur de l’équipe de Suisse tente ce samedi l’un des coups de poker dont il a le secret pour affronter la Hongrie à Cologne dans le cadre de l’Euro 2024.

Le Bâlois a, en effet, titularisé Michel Aebischer et Kwadwo Duah. Le Fribourgeois devrait évoluer en ligne médiane pour épauler Dan Ndoye sur le flanc gauche. Il restait pourtant sur une entrée guère convaincante samedi dernier contre l’Autriche. Quant au Bernois du Ludogorets Razgrad, il emmènera l’attaque suisse. Murat Yakin l’a préféré à Zeki Amdouni.

Le grand perdant se nomme Xherdan Shaqiri. Le Bâlois se retrouve relégué sur le banc alors que tous les signaux, à commencer par sa présence jeudi en conférence de presse, disaient le contraire. Avec Breel Embolo et Steven Zuber qui n’entraient pas en ligne de compte pour une place dans le onze de départ en raison d’une condition encore trop incertaine, l’absence de Xherdan Shaqiri interpelle vraiment.

Oui, Murat Yakin a pris un drôle de risque dans son choix. On connait son côté joueur. On peut également croire que le Bâlois entend tout se permettre pour ses derniers jours à la tête de la sélection. On ne lui prête pas, en effet, l’intention de renouveler son contrat qui court jusqu’à la fin du tournoi...

La Suisse évoluera dans la composition suivante cet après-midi : Sommer ; Schär, Akanji, Rodriguez ; Widmer, Freuler, Xhaka, Aebischer, Ndoye; Duah, Vargas.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Première apparition publique officielle de Kate en six mois

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La princesse Kate a fait samedi matin sa première apparition publique depuis qu'elle est traitée pour un cancer. (© KEYSTONE/AP/James Manning)

La princesse Kate a fait samedi matin sa première apparition publique depuis qu'elle est traitée pour un cancer, apparaissant dans un carrosse avec ses enfants dans la procession royale quittant le palais de Buckingham à l'occasion de l'anniversaire du roi Charles III.

Vêtue d'un long manteau blanc et portant un chapeau masquant une partie de son visage, l'épouse du prince héritier William, 42 ans, n'avait plus été vue en public depuis Noël dernier, mais a annoncé vendredi sa participation à cet évènement grâce aux "bons progrès" de son traitement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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