Culture
Joséphine Baker, une icône noire au Panthéon français
Première artiste noire célébrée en France, héroïne de la Résistance et militante anti-raciste, Joséphine Baker va faire mardi son entrée au Panthéon français. Emmanuel Macron évoquera une vie "placée sous le signe de la quête de liberté et de justice".
L'icône des années folles, née en 1906 aux Etats-Unis avant d'adopter la nationalité française, ne sera que la sixième femme sur 80 personnages illustres à recevoir l'honneur d'être accueillie au Panthéon, grandiose édifice néo-classique au coeur de Paris dont le fronton proclame "Aux grands hommes, la patrie reconnaissante".
Décidée par le président français, sa panthéonisation intervient 46 ans après sa mort, le 12 avril 1975 à l'âge de 68 ans, trois jours après avoir fêté ses noces d'or sur la scène.
"Artiste de music-hall de renommée mondiale, engagée dans la Résistance, inlassable militante antiraciste, elle fut de tous les combats qui rassemblent les citoyens de bonne volonté, en France comme de par le monde (...). Elle est l'incarnation de l'esprit français", a souligné le chef de l'Etat français qui présidera la cérémonie mardi.
Deux amours
Avec l'atypique vedette, Emmanuel Macron fait le choix de casser les codes en élargissant le profil un peu figé des "panthéonisés", pour la plupart hommes d'Etat, héros de guerre ou écrivains: Victor Hugo, Emile Zola, le résistant Jean Moulin, Marie Curie... Un choix inattendu qui a finalement réussi à emporter le consensus de toute la classe politique.
Née dans la misère aux Etats-Unis, la jeune femme fuit la ségrégation et s'installe en France. Elle ravit le tout-Paris en dansant le Charleston, seins nus, dans un déchaînement de batterie-jazz. La première chanson qu'elle interprète, "J'ai deux amours, mon pays et Paris", en 1930 au Casino de Paris, la consacre comme diva.
Contre-espionnage
Naturalisée française en 1937 à la faveur d'un mariage avec un industriel juif, la star met son talent musical à contribution dès les premiers mois du conflit pour divertir les soldats français sur le front. Et profite des réceptions auxquelles elle est conviée dans les ambassades et les pays étrangers pour recueillir du renseignement.
"C'est la France qui m'a faite ce que je suis, je lui garderai une reconnaissance éternelle", fait-elle valoir en acceptant de servir le contre-espionnage des Forces françaises libres. Elle transmet à Londres des rapports cachés à l'encre sympathique dans ses partitions, ce qui lui vaudra la médaille de la Résistance et la Croix de guerre.
Engagée en Afrique du Nord dans l'armée de l'Air, Josephine Baker débarque à Marseille en octobre 1944. En mai 1945, elle se produira en Allemagne devant des déportés libérés des camps.
Une tribu de douze
"Notre mère a servi le pays, elle est un exemple des valeurs républicaines et humanistes", mais "elle a toujours dit: 'Moi je n'ai fait que ce qui était normal'", a expliqué l'AFP son fils aîné, Akio Bouillon.
Toute le reste de sa vie, elle se bat contre les discriminations. Avec son quatrième époux, elle devient mère d'une "tribu arc-en-ciel" de 12 enfants adoptés aux quatre coins du monde, qu'elle élève dans son château en Dordogne, dans le sud-ouest de la France.
En 1963, à Washington, elle s'exprima après Martin Luther King et son fameux "I have a dream". Cette marche pour les droits civiques des noirs américains fut le "plus beau jour de sa vie", confiait la star.
Pour le romancier français Pascal Bruckner, sa panthéonisation "symbolise l'image d'une France qui n'est pas raciste".
Le cercueil de Josephine Baker sera porté mardi par des militaires jusqu'au Panthéon, au son de la Marseillaise et des airs de la diva.
Mais c'est un cénotaphe (tombeau ne contenant pas le corps) qui sera installé dans un des caveaux de la crypte. La dépouille de l'artiste demeurera au cimetière marin de Monaco, non loin de la tombe de la princesse Grace qui l'avait soutenue dans les dernières années de sa vie.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Lausanne: 168 projets prendront corps au Festival de la Cité
Le Festival de la Cité propose 168 projets artistiques lors de sa 51e édition du 4 au 9 juillet, soit 61 spectacles, 55 concerts, 34 dj sets et 18 projets satellites. La manifestation investira 20 lieux du quartier historique de Lausanne, dont trois nouvelles scènes.
Cette édition, la première de la nouvelle directrice Martine Chalverat, poursuit son exploration des potentialités de la Cité. "On aime réfléchir aux liens entre les projets artistiques et l'architecture des lieux. La programmation est le résultat "d'un ficelage assez méticuleux, a déclaré Mme Chalverat mercredi lors de la présentation du programme.
Et de souligner que le grand rendez-vous culturel gratuit lausannois dispose de "trois nouveaux écrins": deux plateformes au Pont Bessières, la scène des Balcons de la Mercerie et celle au sud de la Cathédrale.
Engagé et militant
La manifestation se déclinera en quatre parcours thématiques qui feront bouger les corps et les esprits. "L'écho des luttes" accueillera des voix engagées, des personnalités atypiques, des chansons qui déménagent, telles que les Lambrini Girls, un trio queer "très revendiqué".
A l'affiche également, le monologue poignant de Laurène Marx sur sa transition, Rage, un spectacle joyeux dénonçant le harcèlement banalisé, ainsi qu'un concert d'un groupe de rockers autistes.
"L'intangible légèreté" proposera des projets qui donnent envie de rêver, des moments, immersifs et magiques. A l'instar du concert de spiritual jazz planant du saxophoniste Alabastair De Plume ou du spectacle de danse de la Tierce "Construire un feu".
"La mécanique des corps" entre acrobatie, performance et danse, sollicitera les corps à l'extrême avec notamment deux pièces de la compagnie bretonne de la Société protectrice des petites idées. Le public sera invité à danser lui aussi, notamment sur la techno instrumentale de Scalping ou l'afro hip-hop d'Aunty Razor.
Disco pour enfants
Enfin, la thématique des "familles curieuses" proposera des projets décontractés pour petits et grands, tels que les disco kids de Precious Bloom et Meme Pimineto. Ou encore un essai de cirque graphique inspiré par les oeuvres de Miro et Kandinsky, interprété par la Lausannoise Robyn Haefeli.
Si les artistes sont de 24 nationalités différentes, le Festival accueille également beaucoup de Suisses, notamment alémaniques, a précisé Mme Chalverat. Parmi eux, le Zurichois Chistian Zehnder et son yodel revisité ou la Grisonne Mel D et son folk.
Quant aux 18 projets "satellites", les programmateurs ont entre autres cité une pièce déambulatoire dans le quartier des Faverges, des histoires de piscines de quartier lausannoises qui seront recueillies par le collectif d'auteurs Caractères mobiles et enfin les afters à l'usine Tridel qui dureront jusqu'au bout de la nuit. Des cartes blanches complètent cette dense affiche.
Une manifestation accessible
"Le festival a également travaillé sur l'accessibilité des infrastructures pour les personnes à mobilité réduite. Une boucle magnétique a été installée sur la Place St-Maur pour les personnes malentendantes", a rappelé Mme Chalverat.
Le budget de la manifestation se monte à 2,1 millions. L'an dernier, elle avait accueilli 100'000 personnes à l'occasion de son cinquantième anniversaire.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
La 16e édition du festival Chocolate a lieu ce week-end à Lausanne
La 16e édition du Chocolate Festival, manifestation de musique électronique, se tiendra ce week-end du 2 et 3 juin à Lausanne. Le rendez-vous des fans de l'électro et de la techno se tient au D!Club et aux Pyramides de Vidy, avec quelques DJ de renommée internationale au programme.
Les organisateurs annoncent mardi dans un communiqué une "scénographie technologique immersive inédite" et sinon la venue notamment des DJ et/ou producteurs Popof X Space 92, Len Faki, Sainte Vie, Stafanik Raschke, Scan X ou encore Patrice Bäumel, Einmusik, Fiona Kraft et ARGY.
Un concours (DJ Contest) est aussi organisé pour soutenir la scène électronique suisse en offrant une plateforme d'expression aux nouveaux talents.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Sur les traces du passé industriel d'Yverdon-les-Bains
Le Musée d'Yverdon et région est à la recherche de photographies, objets et témoignages en lien avec la crise industrielle des années 1970. Objectif: réaliser une grande exposition temporaire vers la fin 2024, accompagnée de la publication d'un ouvrage.
La blouse de travail d'un ouvrier, le casque d'un soudeur, des tracts ou des photographies d'usines et d'ouvriers: tous les vestiges de cette époque sont les bienvenus, pour autant qu'ils concernent la région. La période visée couvre les années 1960 et suivantes, car les périodes antérieures sont bien documentées.
"Nous avons peu d'images d'amateurs et récentes qui puissent documenter les temps marquants de la vie ouvrière à la fin des années 1960: repas en cantine, sorties d'usine, grèves, fêtes, réunions syndicales. De la même manière, nous n'avons finalement que très peu de témoignages écrits ou oraux des derniers temps industriels", explique Vincent Fontana, directeur du musée sur la plateforme notreHistoire.ch, qui est associée à l'opération.
"On ferme ! Raconte-moi ton usine"
Jusqu’au début des années 1970, Yverdon tourne à l’heure du travail en usine, qui concerne plus de la moitié de la population active. La ville est dès lors frappée de plein fouet par la crise pétrolière de 1973 et la profonde récession qui s'ensuit.
En quelques décennies, les plus grands employeurs industriels de la cité, qui ont contribué à son développement, ferment leurs portes les uns après les autres. La fabrique de cigarettes Vautier est liquidée en 1975. Ancien fleuron, le fabricant de machines à écrire Hermès-Paillard, dont la maison-mère est à St-Croix, ferme en 1989.
Le projet "On ferme ! Raconte-moi ton usine" veut réhabiliter et valoriser les mémoires multiples de cette histoire. La collecte de témoignages, anecdotes et récits sera effectuée sous la forme d’entretiens enregistrés (audio ou vidéo). Un formulaire de contact est disponible sur le site internet du musée.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Culture
Karine Yoakim Pasquier remporte le Prix Mousse Boulanger
Le livre "Oublier Gabriel" remporte le premier Prix Mousse Boulanger, décerné par l'Association vaudoise des écrivains. Il s'agit du premier roman de l'autrice montreusienne Karine Yoakim Pasquier.
L'ouvrage, publié aux Editions Torticolis et Frères en mars 2022, a été retenu parmi une sélection de cinq finalistes. "Son intrigue haletante se passe au coeur de la Riviera vaudoise", indique lundi un communiqué.
Née en 1984, Karine Yoakim Pasquier a grandi aux Avants. En 2018, elle s'est expatriée à Hong Kong où elle travaille sur divers projets artistiques, en parallèle à un emploi dans le domaine de l'e-learning. Elle a publié un livre jeunesse, destiné aux 8-12 ans, "A la poursuite du dragon", suivi cette année d'un deuxième opus de la même série, ainsi qu'un album intitulé "Au fil de l'eau, une aventure de Pitt le Lapin".
Le Prix Mousse Boulanger a été créé en 2023 pour rendre hommage à la femme de lettres romande décédée en début de cette année. Le concours honore le livre d’un écrivain vaudois paru durant l’année précédente.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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