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International

Italie - Le gouvernement Conte obtient la confiance du Sénat

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Giuseppe Conte (debout au centre) a dit "non aux nationalistes et à ceux qui ont des aspirations souverainistes". (© KEYSTONE/EPA/ALESSANDRO DI MEO)

Lâché en pleine pandémie de Covid-19 par Matteo Renzi et ses ministres, le Premier ministre italien Giuseppe Conte a remporté sur le fil mardi un vote de confiance crucial au Sénat. Son gouvernement de coalition, privé de majorité absolue, en ressort très affaibli.

M. Conte s'est assuré 156 voix contre 140 à la chambre haute où la majorité absolue est de 161 sièges. Seize élus Viva Italia (IV), le parti de l'ancien Premier ministre Matteo Renzi, se sont abstenus.

Quelques non-inscrits, mais également deux sénateurs du parti de droite Forza Italia et un sénateur IV, ont permis de compenser une partie de ces défections.

"Non aux nationalistes"

Giuseppe Conte, un professeur de droit qui ne s'est lui-même jamais frotté au suffrage universel, avait franchi lundi une première étape en obtenant la confiance à la Chambre des députés, où les deux piliers de sa coalition, le Parti démocrate (PD, centre-gauche) et le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème), disposent de la majorité.

Lors de son discours au Sénat, il a déclaré souhaiter "seulement des pro-européens dans la majorité", disant "non aux nationalistes et à ceux qui ont des aspirations souverainistes".

Un appel à la mobilisation des sénateurs de gauche face au spectre de législatives anticipées qui, selon les sondages, offriraient un boulevard à l'alliance entre la droite de Silvio Berlusconi (Forza Italia) et l'extrême droite de Matteo Salvini (Lega) et Georgia Meloni (Fratelli d'Italia).

Convaincues que Giuseppe Conte ne pourra pas gouverner longtemps avec une majorité relative aussi étriquée, les trois formations d'opposition ont fait savoir mardi qu'elles étaient "au travail pour construire l'alternative".

Une position précaire

Après les votes successifs dans les deux chambres, l'avenir de Conte à la tête de l'exécutif n'est pas menacé à court terme. L'Italie est rompue aux gouvernements faibles ou minoritaires. Depuis 1946, le pays a connu 29 Premiers ministres et 66 gouvernements. Giuseppe Conte lui-même a gouverné avec le M5S et la Lega entre juin 2018 et septembre 2019, avant de former une nouvelle équipe avec le M5S, le PD et IV.

Mais sa marge de manoeuvre risque d'être singulièrement réduite alors que l'Italie affronte sa plus grave récession économique depuis l'après-guerre, conséquence de la pandémie qui a fait plus de 83'000 morts dans la péninsule.

"Le Covid est un ouragan qui est train de bouleverser notre société", a-t-il mis en garde devant les sénateurs, ajoutant: "Une crise gouvernementale met le futur de nos enfants en péril".

Pour l'analyste Wolfgango Piccoli, du cabinet Teneo, la position de Conte est désormais "extrêmement précaire" et son gouvernement "susceptible de tomber dès le premier vote qui le diviserait dans les prochains mois".

"Un maroquin pour des idées"

La crise politique en cours a été provoquée par le départ du gouvernement de deux ministres et un secrétaire d'Etat d'Italia Viva.

Matteo Renzi reproche notamment à Conte la teneur du programme de relance de 222,9 milliards d'euros tirés du méga-plan de 750 milliards d'euros adopté à l'été 2020 par les dirigeants européens et dont l'Italie est la principale bénéficiaire.

La double crise sanitaire et économique "a besoin d'un gouvernement plus fort (...). C'est le moment ou jamais, l'avenir se joue maintenant, pas dans trois mois", a lancé le tempétueux Toscan à la tribune du Sénat.

Matteo Renzi accuse Giuseppe Conte de s'aligner sur le M5S et de "dilapider l'argent public" en accordant des rabais fiscaux et aides d'urgence au lieu de profiter de la manne européenne pour investir et réformer structurellement. Il demande aussi le recours au Mécanisme européen de stabilité (MES), fonds destiné aux pays de la zone euro en difficulté.

Des analystes le soupçonnent de vouloir reprendre la lumière médiatique, son parti, crédité de moins de 3% d'intentions de vote, risquant de sortir exsangue de législatives anticipées.

Mais au Sénat, le "Tony Blair italien", qui avait fait rêver le centre-gauche européen en remportant plus de 40% des voix lors des élections européennes en 2014, a justifié ainsi la démission de ses ministres: "elles ont lâché un maroquin pour des idées".

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International

Le corps d'un Canadien décédé à Cuba enterré par erreur en Russie

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Une fois rentrée au Canada, la famille a reçu un autre corps, celui d'un citoyen russe. (image d'illustration) (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Les autorités canadiennes se démenaient vendredi pour rapatrier le corps d'un ressortissant décédé en mars lors d'un séjour à Cuba et qui a été enterré par erreur en Russie.

Une source gouvernementale, qui n'est pas autorisée à parler publiquement à ce sujet, a révélé à l'AFP qu'il avait été difficile de déterminer ce qui était arrivé au corps de Faraj Allah Jarjour.

M. Jarjour séjournait en famille à Varadero, à 150 km à l'est de La Havane. Le père de famille se baignait au moment où il a fait une crise cardiaque, selon les médias canadiens.

Une fois rentrée au Canada, la famille, qui habite la banlieue de Montréal, a reçu un autre corps, celui d'un citoyen russe.

Aucune ressemblance

Des employés des pompes funèbres ont découvert que l'homme qui se trouvait dans le cercueil n'avait aucune ressemblance avec celui se trouvant sur la photo que la famille avait fournie.

L'homme, tel que rapporté par le média canadien CBC, était chevelu, tatoué et paraissait 20 ans plus jeune que le Québécois.

M. Jarjour, arrivé au Canada en 2016 après avoir fui la guerre en Syrie, était chauve et âgé de 68 ans.

Le ministre des Affaires étrangères cubain, Bruno Rodriguez, qui s'est entretenu à ce sujet avec son homologue canadienne Mélanie Joly, a précisé que les autorités cubaines menaient une enquête pour éclaircir ce qu'il s'est passé.

Le ministre Rodriguez s'est excusé auprès de la famille pour cette erreur, déplorant "l'incident regrettable" sur X (anciennement Twitter).

"Nous sommes extrêmement préoccupés par la situation inimaginable dans laquelle se trouve sa famille", a déclaré la ministre canadienne Mélanie Joly.

Exhumation

"Ils vont l'exhumer et l'envoyer au Canada", a expliqué à CBC Miriam Jarjour, la fille du défunt. "Ce n'est pas une bonne situation, mais nous n'avons pas le choix. Cela ne dépend pas de nous, nous ne pouvons qu'être patients."

Les autorités cubaines sont également impliquées dans le rapatriement du corps.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Washington annonce 6 milliards de dollars d'aide militaire

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Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a annoncé vendredi un nouveau volet de 6 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine. Au total, l'aide à Kiev se montera à 61 milliards de dollars. (archives) (© KEYSTONE/AP/John McDonnell)

Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a annoncé vendredi un nouveau volet de 6 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine, au moment où Washington tente de rattraper le retard dans ses livraisons à Kiev après des mois d'impasse au Congrès.

Le nouveau volet est le second annoncé cette semaine, à la suite d'une aide d'un milliard de dollars à Kiev dévoilée mercredi. Ces deux montants s'inscrivent dans le budget de 61 milliards de dollars d'assistance à Kiev voté cette semaine au Congrès et promulgué dans la foulée par Joe Biden, l'Ukraine rencontrant actuellement des difficultés dans sa guerre contre la Russie.

Si l'aide d'un milliard de dollars annoncée mercredi proviendra des stocks de l'armée américaine, celle annoncée vendredi proviendra de contrats avec l'industrie de défense, ou de partenaires. Ce qui signifie qu'elle nécessitera davantage de temps pour parvenir jusque sur le champ de bataille.

Après avoir promulgué mercredi une loi prévoyant 61 milliards de dollars d'aide militaire et économique à l'Ukraine, Joe Biden avait promis un rapide envoi massif d'armement.

Querelles partisanes

Les Etats-Unis sont le principal soutien militaire de Kiev, mais le Congrès n'avait pas adopté de grande enveloppe pour son allié depuis près d'un an et demi - principalement en raison de querelles partisanes.

Avant cette semaine, Washington n'avait annoncé d'aide à l'Ukraine qu'à une seule occasion cette année: une aide de 300 millions de dollars en mars rendue uniquement possible en raison d'économies réalisées par le Pentagone sur d'autres achats.

L'adoption de ce plan d'aide est un soulagement pour l'armée ukrainienne, confrontée à une pénurie de nouvelles recrues et de munitions, face aux pressions constantes des troupes russes à l'est. Les autorités prédisent une dégradation sur le front potentiellement dès la mi-mai.

Et si le retour de l'aide américaine va permettre à l'armée ukrainienne de reprendre l'initiative face à la Russie, la préparation d'une contre-offensive sera bien plus longue, a estimé jeudi une responsable militaire américaine.

"Les Ukrainiens ont rationné leurs munitions depuis un moment (...), donc les Russes ont, pour résumer, repris l'initiative", a déclaré à la presse une responsable militaire américaine sous couvert de l'anonymat.

L'aide militaire des alliés "va permettre aux Ukrainiens de commencer à reprendre l'initiative", mais "ce ne sera pas un processus rapide", a-t-elle ajouté.

La réception et la mise en place opérationnelle des nouvelles livraisons va prendre du temps, rien que "pour défendre leurs positions. Donc je prévoirais aucune offensive de grande ampleur dans un premier temps", a-t-elle ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

USA: l'inflation rebondit en mars avant la réunion de la Fed

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Sur un mois seulement, en revanche, l'inflation est comme attendu restée stable, à 0,3%. (EPA/CJ GUNTHER) (© KEYSTONE/EPA/CJ GUNTHER)

L'inflation a rebondi en mars aux Etats-Unis, selon l'indice PCE, privilégié par la banque centrale américaine, la Fed, et publié à quelques jours de sa prochaine réunion, ce qui devrait l'encourager à rester prudente avant de commencer à abaisser les taux.

La hausse des prix a accéléré à 2,7% sur un an en mars, contre 2,5% en février, selon l'indice PCE publié vendredi par le département du Commerce.

Les analystes tablaient sur une accélération à 2,6% seulement, selon le consensus de Market Watch.

Sur un mois seulement, en revanche, l'inflation est comme attendu restée stable, à 0,3%.

L'inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, reste elle aussi stable, à 0,3% également sur un mois, et 2,8% sur un an.

Les revenus des ménages ont eux enregistré une plus forte croissance en mars qu'en février, +0,5% contre +0,3%. Mais la hausse des dépenses est restée identique, à +0,8% sur un mois.

Ces chiffres signalent "que l'économie continue de se développer et que l'inflation est élevée", commente Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics.

L'indice PCE d'inflation est celui que la banque centrale américaine (Fed) veut ramener à 2%. Ce rebond devrait l'encourager à la patience, et à maintenir "plus longtemps" ses taux à leur niveau actuel de 5,25-5,50%, au plus haut depuis plus de 20 ans, pour éviter de voir les prix flamber de nouveau, ajoute l'économiste.

Septembre, voire novembre

Une autre mesure de l'inflation, l'indice CPI, sur lequel sont notamment indexées les retraites aux Etats-Unis, avait également continué à accélérer le mois dernier, à 3,5% sur un an.

Cela avait conduit le président de la Fed, Jerome Powell, à avertir qu'il faudrait sans doute "plus longtemps que prévu" pour avoir confiance dans le retour durable de l'inflation vers l'objectif de 2%.

Les marchés qui, il y a quelques semaines encore, tablaient sur une première baisse des taux dès le mois de juin, l'attendent désormais plutôt pour septembre, voire même novembre, selon l'estimation de CME Group.

D'autant plus que le marché de l'emploi reste vigoureux, et le taux de chômage très bas, à 3,8% en mars.

La Fed se réunit mardi et mercredi, et les analystes guetteront toute indication qu'elle pourra donner sur ses intentions.

Un chiffre, cependant, est venu jeudi montrer que les actions de la Fed pour faire baisser l'inflation ne sont pas vaines: celui de la croissance économique au premier trimestre, qui a fortement ralenti.

A 1,6% en rythme annualisé, contre 3,4% au 4e trimestre 2023, la croissance du produit intérieur brut (PIB) est même tombée à son plus bas niveau depuis près de deux ans, après une année 2023 qui avait pourtant surpassé toutes les espérances.

Cela pourrait contribuer à faire pencher la balance de la Fed dans l'autre sens, et la convaincre de ne pas non plus attendre trop longtemps avant de commencer à abaisser ses taux. Car si elle agit trop tard, l'économie, et donc l'emploi, pourraient souffrir.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Thyssenkrupp cède 20% de ses activités dans l'acier

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Le groupe ThyssenKrupp toutes activités confondues est valorisé actuellement à environ 3 milliards d'euros. (AP Photo/Roberto Pfeil) (© KEYSTONE/AP/ROBERTO PFEIL)

Le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky a étendu vendredi son empire industriel en Europe avec l'acquisition de 20% des activités sidérurgiques du groupe allemand Thyssenkrupp, qui rejoignent un portefeuille bien garni dans l'énergie, la distribution ou les médias.

Les deux entreprises discutent aussi de l'acquisition de 30% supplémentaires du capital de Thyssenkrupp Steel par la holding de Daniel Kretinsky, EPCG, a indiqué l'entreprise allemande dans un communiqué.

L'objectif serait alors de constituer une coentreprise à parts égales à 50/50 entre les deux partenaires. Le prix de la transaction n'a pas été révélé mais une source financière proche du dossier, interrogée par l'AFP, a valorisé l'achat des 20% à entre 350 et 400 millions d'euros.

Le groupe ThyssenKrupp toutes activités confondues est valorisé actuellement à environ 3 milliards d'euros.

L'arrivée de Daniel Kretinsky intervient dans un contexte très difficile pour l'aciériste allemand, en souffrance depuis plusieurs années.

Le groupe fait face à une conjoncture difficile : l'industrie allemande est au ralenti depuis plusieurs trimestres et ne parvient pas à absorber l'offre surabondante d'acier sur le marché, dominé par les producteurs chinois.

Craintes du personnel

Le patron du groupe Thyssenkrupp, Miguel Lopez, a dit avoir pour objectif, au travers du partenariat avec le milliardaire tchèque, d'éviter des "licenciements économiques" dans l'activité et espérer qu'il ramène la division acier vers "l'autonomie" et "le succès".

Cette dernière emploie actuellement environ 27'000 personnes.

Mais du côté des représentants du personnel l'inquiétude domine.

"Quelle sont les intentions de Kretinsky? Quel est son plan et son concept industriel? Nous refusons un démantèlement ou une cure d'amaigrissement", a déclaré le président du comité d'entreprise du groupe Thyssenkrupp, Tekin Nasikkol, dans un communiqué.

Les représentants des salariés n'ont appris la nouvelle qu'à la dernière minute : "C'est ni un bon style ni un bon début", a souligné Jürgen Kerner, vice-président du principal syndicat allemand, IG Metall, ainsi que du conseil de surveillance de ThyssenKrupp.

Sur le principe, le syndicat n'est pas "contre" l'arrivée d'investisseur, mais il s'inquiète des menaces de licenciements et de fermetures de sites.

Le 12 avril, l'entreprise allemande a déjà annoncé une forte réduction de sa capacité de production annuelle d'acier, de 11,5 millions à 9,5 millions de tonnes, qui se traduira par "une réduction d'emplois".

Les dernières tentatives de Thyssenkrupp pour relancer la branche sidérurgie, en la rendant indépendante des autres activités (matériaux de construction, sous-marins,...) et en l'adossant à un partenaire financier solide, ont échoué.

La presse allemande avait fait état l'été dernier de premières rumeurs concernant un rachat de la division acier par le milliardaire tchèque, après l'échec en 2021 de négociations avec le britannique Liberty Steel.

Décarboner l'industrie

Avec cette acquisition, Daniel Kretinsky, déjà très présent dans le secteur énergétique, a dit vouloir apporter "une contribution importante à la décarbonisation de l'industrie sidérurgique", selon le communiqué.

EPCG compte s'immiscer dans "la formulation et la mise en oeuvre de la stratégie" de ThyssenKrupp Steel, a expliqué Jiri Novacek, membre du directoire du holding.

M.Kretinsky, dont la fortune est estimée à 9,3 milliards de dollars par Forbes, est connu depuis plusieurs années pour voler au secours de grands groupes européens, dans l'énergie notamment, mais aussi de la distribution et des médias.

La holding de tête qui regroupe ses intérêts, EPCG, est l'un des principaux groupes industriels privés d'Europe.

Historiquement liées au charbon, dont il ambitionne d'être presque sorti à partir de 2025, ses activités comprennent aussi la production et distribution d'électricité et de gaz.

Il s'est ensuite attaqué à la distribution et aux services en entrant notamment au capital du groupe français Casino en 2019, avant que l'enseigne ne passe complètement dans son escarcelle en mars de cette année.

Daniel Kretinsky est aussi présent dans les médias et l'édition, dans son pays mais aussi en France, via Lagardère Active, le groupe Le Monde jusqu'à l'automne dernier, le groupe Editis et une part au capital de TF1.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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