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Le procès en appel du couple Fillon s'est ouvert en France

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Le procès en appel de l'ancien Premier ministre français François Fillon (ici en image lors du premier procès), de sa femme et de son ex-suppléant s'est ouvert lundi en début d'après-midi à Paris (Archives © EPA/IAN LANGSDON)

François Fillon de retour à la barre: le procès en appel de l'ancien Premier ministre français, de sa femme et de son ex-suppléant s'est ouvert lundi en début d'après-midi à Paris dans l'affaire des soupçons d'emplois fictifs de Penelope Fillon.

Costume bleu nuit, cheveux poivre et sel, celui qui fût le chef du gouvernement entre 2007 et 2012, aujourd'hui âgé de 67 ans, est entré dans la salle d'audience sans s'exprimer face à la presse avec sa femme, 66 ans, courts cheveux argentés et masque bleu.

Ce second procès se tient près d'un an et demi après la condamnation en première instance de l'ex-locataire de Matignon pour détournement de fonds publics notamment, à cinq ans d'emprisonnement dont deux ferme, 375'000 euros d'amende et dix ans d'inéligibilité.

Il avait aussitôt fait appel.

Désormais retraité, il a consacré ces derniers mois à préparer sa défense, a assuré son avocat Me Antonin Levy, pour qui l'enjeu de ce procès est que son "innocence" et "celle de son épouse soient enfin reconnues".

La première journée d'audience doit être consacrée à des questions de procédure.

En plein débat pour l'investiture chez Les Républicains, la cour d'appel examine jusqu'au 30 novembre ce dossier, qui avait entraîné la chute spectaculaire du candidat de la droite lors de la présidentielle 2017.

Une enquête avait été ouverte dès les premières révélations du Canard enchaîné le 24 janvier 2017. Le candidat, chantre de l'intégrité et favori des sondages, avait été mis examen à six semaines du premier tour, dont il était sorti éliminé.

François Fillon devra à nouveau s'expliquer sur l'emploi de son épouse comme assistante parlementaire entre 1998 et 2013, dans le cadre de trois contrats signés par lui et par celui qui était alors son suppléant en tant que député de la Sarthe, Marc Joulaud.

Des prestations rémunérées 613'000 euros nets (plus d'un million d'euros bruts) "fictives ou surévaluées" selon l'accusation, qui considère que les activités de Penelope Fillon relevaient du "rôle social" d'une "conjointe d'homme politique" mais pas d'une collaboratrice. Le travail de Penelope Fillon était certes "discret", majoritairement oral mais "essentiel", a toujours clamé son mari.

Enfants assistants

Le couple est aussi jugé pour l'emploi de leurs deux enfants en tant qu'assistants parlementaires de leur père sénateur entre 2005 et 2007 (100'000 euros bruts), ainsi que pour le lucratif contrat de Penelope Fillon comme "conseillère littéraire" en 2012 et 2013 à la Revue des deux mondes, propriété de Marc Ladreit de Lacharrière - 135'000 euros bruts.

Ami de François Fillon, cet homme d'affaires a reconnu, dans une procédure distincte, un emploi en partie fictif et il a été condamné en 2018 pour abus de biens sociaux.

François Fillon est enfin poursuivi pour avoir omis de déclarer un prêt de M. Ladreit de Lacharrière à hauteur de 50'000 euros à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) - il a été relaxé en première instance.

Le 29 juin 2020, Penelope Fillon a été condamnée à trois ans de prison avec sursis, 375'000 euros d'amende et deux ans d'inéligibilité. Marc Joulaud s'est vu infliger trois ans d'emprisonnement avec sursis, 20'000 euros d'amende avec sursis et cinq ans d'inéligibilité. Tous deux ont aussi fait appel.

L'Assemblée nationale, partie civile, avait obtenu plus d'un million d'euros en dommages-intérêts.

La défense, qui critique depuis l'origine une "enquête folle" et "à charge", compte aussi lors de ce second procès "débattre" des déclarations de l'ex-cheffe du parquet national financier (PNF) Eliane Houlette en juin 2020, quelques jours avant le prononcé du jugement - les avocats avaient demandé, en vain, un report de la décision.

La magistrate avait alors évoqué en commission parlementaire des "pressions" hiérarchiques dans ce dossier, ce qui avait relancé dans le camp Fillon les accusations d'instrumentalisation de la justice.

Le chef de l'Etat Emmanuel Macron avait à l'époque saisi le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui a depuis conclu, en septembre 2020, que la justice a fonctionné "de façon indépendante" dans cette affaire hors norme.

En septembre 2021, la presse a révélé qu'une seconde enquête visant François Fillon avait été ouverte en 2017, concernant les conditions d'emploi d'un autre assistant parlementaire, l'écrivain Maël Renouard, entre 2013 et 2015. Cette enquête est toujours en cours.

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Royaume-Uni: Thames Water voit sa crise de financement s'aggraver

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Les rejets d'eaux usées dans les cours d'eau britanniques ont encore fortement augmenté l'an dernier, ce qui est dénoncé par les organisations de défense de l'environnement. (archive) (© KEYSTONE/EPA/NEIL HALL)

Le plus grand distributeur d'eau du Royaume-Uni Thames Water a annoncé jeudi ne pas avoir reçu un investissement de 500 millions de livres sterling (environ 571 millions de francs) sur lequel il comptait, ce qui aggrave la crise financière du groupe criblé de dettes.

Thames Water explique dans un communiqué qu'en juillet, "ses actionnaires avaient accepté de lui fournir 750 millions de livres de nouveaux capitaux (...), dont la première tranche de 500 millions de livres était anticipée d'ici le 31 mars".

"Ce financement était sujet à la satisfaction de certaines conditions, y compris la préparation d'un plan" de redressement comprenant des "objectifs d'amélioration du service aux consommateurs, de la protection de l'environnement", entre autres, détaille le communiqué.

Mais les demandes formulées par le régulateur sectoriel Ofwat sur le plan d'activité du groupe le rendent "non investissable", selon Thames Water.

"Les conditions décidées en juillet n'ont pas été satisfaites et les 500 premiers millions de livres anticipés ne seront pas apportés par les actionnaires au 31 mars", poursuit le groupe.

Thames Water se dit en discussions avec l'Ofwat et rappelle entretemps disposer de liquidités de 2,4 milliards de livres de liquidités et facilités de casse.

La situation précaire du groupe de gestion des eaux de la région de Londres et la démission de sa patronne Sarah Bentley en juin, remplacée par Chris Weston en décembre, avaient inquiété jusqu'à Downing Street, alimentant les spéculations sur la nécessité d'un plan de sauvetage public.

Chris Weston, cité dans le communiqué, a voulu rassurer les usagers jeudi sur le fait que "tout continue comme d'habitude" pour les clients.

La plus grande compagnie d'eau du Royaume-Uni, qui sert 15 millions de clients à Londres et dans la vallée de la Tamise, accuse une dette de près de 15 milliards de livres (environ 17,5 milliards d'euros).

Thames Water a publié en décembre un bénéfice net en recul de 57% pour son premier semestre décalé achevé fin septembre.

Le secteur est sous le feu des critiques depuis plusieurs années pour le déversement de quantités importantes d'eaux usées dans les cours d'eau et en mer, en raison notamment d'un manque d'investissements dans le réseau d'égouts qui date de l'époque victorienne (fin du XIXe siècle).

Les rejets d'eaux usées dans les cours d'eau britanniques ont encore fortement augmenté l'an dernier, suscitant une nouvelle vague de critiques des défenseurs de l'environnement.

Le secteur s'est engagé en octobre à investir 96 milliards de livres (près de 110 milliards de francs) d'ici 2030 pour moderniser les infrastructures, au prix d'une augmentation des factures d'eau pour les ménages.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Des parlementaires israélien et palestinien ont discuté à Genève

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La conseillère nationale Laurence Fehlmann Rielle (PS/GE) pourrait se rendre dans les prochains mois dans le cadre d'une mission de l'Union interparlementaire (UIP) au Proche-Orient avec certains homologues (archives). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Des parlementaires israélien et palestinien se sont réunis autour de la même table à Genève. Une mission dans le cadre de l'Union interparlementaire (UIP) pourrait avoir lieu dans les prochains mois.

Depuis le massacre du 7 octobre et la guerre qui s'en est suivie, l'Assemblée de cette organisation a donné lieu à une rare réunion actuellement, dimanche dernier, entre un parlementaire israélien et son collègue palestinien. Ceux-ci sont membres du Comité de l'UIP sur le Proche-Orient, dont fait partie aussi la conseillère nationale Laurence Fehlmann Rielle (PS/GE).

"La discussion a été très courte" en raison d'une séance en plénière qui suivait, a-t-elle affirmé à Keystone-ATS. "Ils parlent ou plutôt ils s'engueulent, mais c'est déjà se parler", fait remarquer de son côté son collègue Laurent Wehrli (PLR/VD), membre du bureau de la Commission Paix et sécurité de l'UIP et qui a siégé dans ce comité avant la Genevoise.

Il dit avoir oeuvré pour que la Suisse conserve un siège. "Depuis plusieurs années, c'est l'un des seuls formats où les deux parties se rencontrent encore. Et c'est toujours le cas", salue-t-il. Et d'ajouter que "quand on se parle directement, c'est autre chose".

Sur la table actuellement, la date d'une mission du comité dans la région. La Knesset, le Parlement israélien, affirme ne pas pouvoir l'accueillir avant juillet. Etant donné la situation dans la bande de Gaza, les Palestiniens, soutenus par d'autres, souhaiteraient que cette mission puisse avoir lieu plus tôt.

Pas à la place de gouvernements

L'objectif est de pouvoir rencontrer des parlementaires et d'autres responsables à Jérusalem et Ramallah. Mais aussi peut-être à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et Amman.

Face au blocage entre gouvernements, notamment au Conseil de sécurité de l'ONU où il aura fallu six mois jusqu'à lundi pour une résolution appelant à un cessez-le-feu, les parlementaires mettent en avant une approche plus informelle. Sans pour autant régler les divisions entre exécutifs.

"Ce n'est pas notre mission qui aboutira à un cessez-le-feu", admet Mme Fehlmann Rielle. "Notre rôle est plutôt d'établir un dialogue et de discuter de l'après-guerre".

Là encore, son collègue acquiesce. "Il ne faut pas penser que les parlements puissent remplacer les exécutifs", insiste M. Wehrli, raison pour laquelle la date n'aurait, selon lui, que des conséquences symboliques. D'autant plus que dans la phase actuelle, il doute que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu "se sente obligé d'écouter ce que des parlementaires auraient à lui dire s'il les recevait".

La diplomatie parlementaire peut en revanche être "complémentaire", ajoute-t-il. Ces personnes votent les financements et ont par conséquent une influence. Et parfois, elles se retrouvent ensuite au gouvernement, affirme le conseiller national.

Plusieurs textes rejetés

La présidente de l'UIP Tulia Ackson s'est rendue fin novembre dans la région. "Il y a vraiment une volonté du Comité d'y aller", insiste Mme Fehlmann Rielle qui n'exclut pas que ses collègues de l'Etat hébreu cherchent à jouer la montre. "Ils ont proposé un calendrier" et devront assumer s'ils ne participent pas alors que la mission est finalisée, dit-elle.

Comme au Conseil de sécurité de l'ONU, les divisions en plénière restent importantes à l'UIP. Lors de l'Assemblée, à laquelle participaient des centaines de parlementaires de plus de 130 pays, la délégation israélienne a renoncé à un projet de résolution qui demandait la libération des otages retenus par le Hamas.

Deux autres textes ont été rejetés. L'un, sud-africain, appelait à l'application des ordonnances d'urgence prises par la Cour internationale de justice (CIJ) et l'autre, danois et soutenu par le groupe européen, demandait un cessez-le-feu. Dans une déclaration mercredi après-midi "au nom des parlementaires du monde entier", Mme Ackson et le secrétaire général de l'UIP Martin Chungong appellent toutefois à un "cessez-le-feu immédiat" et à aider urgemment les populations.

Avancée sur d'autres conflits

Plus largement, des exemples montrent l'intérêt d'une diplomatie parlementaire. Il y a quelques jours, les présidents des parlements arménien et azerbaïdjanais ont discuté à Genève grâce aux bons offices de l'organisation. M. Wehrli est lui désormais membre d'un dispositif pour faciliter le rapprochement entre collègues chypriotes turcs et chypriotes grecs. Un mécanisme de dialogue entre eux, notamment en cas d'urgence pour les deux communautés comme des incendies, a été établi.

Même constat sur l'Assemblée de l'UIP. "Cela fait chaud au coeur de se dire qu'il y a un lieu en Suisse où des parlementaires de pays ennemis se retrouvent en paix", glisse M. Wehrli.

"La diplomatie parlementaire est un vrai complément de l'ONU et d'autres instances multilatérales", renchérit M. Chungong. "Au-delà de l'effet d'annonce", les Arméniens et Azerbaïdjanais veulent poursuivre leur dialogue facilité par l'organisation, dit-il. Et de revendiquer une approche "plus discrète", "plus informelle" que la diplomatie gouvernementale.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Etats-Unis: Quatre morts dans une attaque au couteau

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L'assaillant a sévi en divers endroits de Rockford, ci-contre (Archives). (© KEYSTONE/AP Rockford Register Star/SCOTT P. YATES)

Quatre personnes, dont une adolescente, ont été tuées et au moins cinq blessées après l'attaque au couteau de la part d'un homme à différents endroits de Rockford, dans l'Etat de l'Illinois, a indiqué la police américaine.

Un suspect de 22 ans a été placé en garde à vue suite à ces attaques qui ont eu lieu mercredi, a précisé dans un communiqué la police de la ville située à environ 150 km au nord-ouest de Chicago.

Le communiqué ne mentionne aucun mobile possible.

Parmi les personnes tuées figurent une jeune fille de 15 ans, une femme de 63 ans et deux hommes âgés de 49 et 22 ans, selon la police.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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En Chine, Xiaomi accélère dans le monde de la voiture électrique

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Xiaomi , numéro trois mondial du smartphone, s'est servi de son expérience dans ce domaine pour se lancer dans le créneau des véhicules électriques. (archive) (© KEYSTONE/AP/Ng Han Guan)

Le géant chinois de l'électronique Xiaomi, qui prépare depuis des années son entrée dans l'automobile, commercialise jeudi sa première voiture électrique en Chine, où fait rage une guerre des prix sur ce marché très concurrentiel.

La marque est incontournable dans le pays pour les smartphones, tablettes tactiles, montres connectées, écouteurs, trottinettes ou encore les scooters mais aussi les autocuiseurs à riz intelligents.

Xiaomi, dont le siège se trouve à Pékin, avait annoncé en 2021 se lancer sur le créneau très convoité des véhicules électriques, sur lequel de nombreuses marques chinoises mettent le turbo.

Le groupe met sur le marché sa Xiaomi SU7 ("Speed Ultra" 7), une berline dont le design n'est pas sans rappeler celui d'une voiture de sport de luxe.

La SU7 est équipée d'une sonorisation qui "recrée le frisson de la conduite d'une voiture de sport", précise Xiaomi, qui sur ce créneau entre en concurrence frontale avec le champion chinois de l'électrique BYD et l'américain Tesla.

Avec cette arrivée dans l'automobile, "je mets ma réputation en jeu", a averti le patron de Xiaomi, Lei Jun, sur le réseau social X (ex-Twitter), alors que d'autres concurrents chinois ambitieux ont échoué à s'imposer.

Evergrande NEV, filiale du groupe immobilier criblé de dettes, se donnait ainsi à sa création en 2019 "trois à cinq ans" pour devenir le constructeur "le plus puissant" au monde dans le domaine de la voiture électrique.

La marque joue aujourd'hui sa survie, fragilisée par les déboires de sa maison mère et des ventes qui peinent à décoller. Evergrande NEV a annoncé mercredi n'avoir vendu que 1.389 véhicules au total.

Stratégie prix

Xiaomi n'a pas encore divulgué le prix de sa voiture. Mais son patron avait évoqué moins de 500'000 yuans (63'600 francs environ).

Des analystes s'attendent à ce que ce soit deux fois moins.

"La fourchette 200'000 - 250'000 yuans est à l'heure actuelle la tranche la plus concurrentielle en Chine pour les véhicules électriques", souligne l'un d'eux, Johnson Wan de la banque d'affaires Jefferies, interrogé par l'agence Bloomberg. Cela correspond à un prix entre 25'000 et 30'000 francs.

Xiaomi est le numéro trois mondial du smartphone. Son expérience dans ce domaine a servi de base pour l'automobile et en particulier pour déterminer les prix.

"Je pense que les premiers acheteurs (de SU7) seront nos utilisateurs de smartphones. Donc c'est notre stratégie", avait expliqué le mois dernier le président de Xiaomi, Lu Weibing, à la chaîne américaine CNBC.

Le lancement de la SU7 intervient après la publication mardi par BYD d'un bénéfice annuel record en 2023.

Le marché chinois de l'électrique a connu ces dernières années un développement à vitesse grand V, porté notamment par des subventions à l'achat, qui ont toutefois disparu fin décembre 2022.

Pour maintenir la cadence sur fond de ralentissement économique, des dizaines de constructeurs locaux se sont lancés dans une guerre des prix en Chine, au risque de fragiliser leur rentabilité.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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