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International

Le projet de réforme d'une justice tiraillée enflamme

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Les manifestants, parmi lesquels des syndicats, des associations, des avocats et des élus, ont notamment dénoncé une justice instrumentalisée par la droite. (© KEYSTONE/AP/Victor R. Caivano)

"Guerre judiciaire" contre "persécution politique": des milliers de personnes ont manifesté mardi à Buenos Aires, pour réclamer une réforme de la justice, que pouvoir et opposition s'accusent mutuellement d'instrumentaliser.

"Non à la Cour mafieuse", "La justice serait d'emprisonner ceux qui ont volé le prêt du FMI !", disaient les banderoles brandies lors de la marche, organisée par des mouvements proches du pouvoir, devant le Palais de justice de Buenos Aires. Des marches similaires se sont tenues dans plusieurs villes d'Argentine.

Les manifestants, parmi lesquels des syndicats, des associations, des avocats et des élus, dénonçaient une justice instrumentalisée par la droite, une "lawfare" (guerre judiciaire), manifeste selon eux, dans plusieurs procédures en cours contre la vice-présidente péroniste (et cheffe de l'Etat de 2007 à 2015) Cristina Kirchner.

L'opposition de centre-droit de l'ex-président Mauricio Macri dénonce dans la mobilisation un "comportement pustchiste" face au pouvoir judiciaire, qui envoie un "grave message institutionnel". L'opposition accuse le pouvoir de se dédouaner de faits de corruption en pointant du doigt les juges.

Chantier-clé

Le président Alberto Fernandez, un avocat et professeur de droit pénal, a fait d'une réforme de la justice un de ses chantiers-clefs, dénonçant l'absence de transparence de la justice et "l'arbitraire procédural".

La réforme voulue par l'exécutif ferait notamment passer le nombre de juges fédéraux de 23 à 46, afin d'éviter de "concentrer le pouvoir de décision en un nombre réduit de magistrats".

Une refonte de la Cour suprême verrait par ailleurs la création d'une nouvelle instance de dernier recours, qui relèguerait l'actuelle Cour aux seules affaires de constitutionnalité.

Pour l'opposition, il s'agit ni plus ni moins d'une volonté de fabriquer une justice aux ordres, notamment pour juger les procédures contre Cristina Kirchner, qui tôt ou tard, arriveront devant la plus haute instance judiciaire.

Mauricio Macri renvoie au pouvoir péroniste les mêmes arguments de "persécution politique" que ceux brandis par Cristina Kirchner, comme lorsqu'il a été inculpé, en décembre dernier, "d'espionnage" pendant sa présidence.

Défiance envers la justice

La défiance vis-à-vis de la justice en Argentine, pourtant saluée pour avoir condamné des dirigeants de la dictature militaire (1976-83), s'est accentuée ces dernières décennies.

Comme jamais peut-être auparavant dans le pays, "le pouvoir judiciaire en est venu à occuper une place centrale dans l'espace politique", analyse Ricardo Gil Lavedra, un juriste vétéran, qui siégea lors des procès de la junte.

"Cette proéminence nouvelle a réveillé l'intérêt du politique sur la façon dont il pourrait éviter les surprises et se rendre la justice plus favorable, ajoute le juge Lavedra.

Cela a commencé dans les années 90, sous la présidence de Carlos Menem, avec déjà une remodélisation de la Cour suprême, précise-t-il.

Pour lui, même s'il y aurait "des améliorations possibles" au fonctionnement d'une Cour suprême restreinte (cinq membres), toute réforme de la justice "doit être dictée par un accord beaucoup plus large, pour lever tout soupçon". Au lieu de quoi, il prédit "une année très tendue" autour de la réforme.

Une manifestation contre le projet de réforme judiciaire, à l'appel notamment d'avocats et de juristes, est prévue jeudi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Environ 900 proches de disparus réunis en ligne par le CICR

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Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) veut dialoguer avec les proches de disparus et les a réunis pour qu'ils partagent entre eux leurs défis dans une discussion en ligne (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Les proches des personnes portées disparues dans le monde en raison de conflits ou de migrations font face à de nombreux défis. Environ 900 d'entre eux d'une cinquantaine de pays sont réunis en ligne depuis mardi par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Cette situation "affecte trop de personnes", a affirmé au début de la rencontre de trois jours le directeur général Pierre Krähenbühl. En cinq ans, le nombre des disparus a augmenté de 70% en raison de la multiplication des conflits, des migrations et des violations du droit international humanitaire (DIH).

De manière confidentielle, les proches rassemblés en ligne vont partager leurs préoccupations mais aussi leurs bonnes pratiques. Lorsque des succès sont obtenus auprès des autorités, "les familles étaient toujours parmi ceux à la manoeuvre", dit le directeur général du CICR.

Mais la situation ne peut être résolue dans "beaucoup de cas", déplore-t-il. Et de demander aux Etats partie aux Conventions de Genève d'"honorer leurs obligations" en termes de DIH, en garantissant des conditions adaptées aux détenus et en protégeant les civils.

Les autorités doivent soutenir les proches qui recherchent des disparus, a encore ajouté le directeur général. "Nous voyons en vous l'impossibilité d'abandonner" les efforts, a dit M. Krähenbühl aux familles.

"Nous sommes avec vous", a affirmé un Nigérian aux autres proches, demandant aux Etats des conditions favorables pour retrouver les disparus. "Lorsque nous sommes réunis, nous sommes plus forts", a renchéri une Tunisienne. En 2019 lors de la première réunion à Sarajevo, organisée depuis tous les deux ans, environ 40 personnes avaient participé.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

OpenAI a enfreint les droits d'auteurs de chansons

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Le groupe de gestion des droits musicaux en Allemagne, Gema, avait poursuivi OpenAI pour l'utilisation de neuf titres connus, dont "Atemlos durch die Nacht" d'Helene Fischer (archives). (© KEYSTONE/APA/APA/EVA MANHART)

Le géant américain de l'intelligence artificielle OpenAI a enfreint les droits d'auteurs allemands de chansons, a estimé mardi la justice allemande. Celle-ci a donné raison à Gema, la société qui les représente.

Les "modèles linguistiques" utilisés par OpenAI ainsi que "la reproduction des textes des chansons dans les résultats du chatbot" constituent "des atteintes aux droits d'exploitation protégés par le droit d'auteur", a jugé un tribunal de Munich dans un communiqué.

Le groupe de gestion des droits musicaux en Allemagne, Gema, avait poursuivi la société d'intelligence artificielle pour l'utilisation de neuf titres connus, dont "Atemlos durch die Nacht" d'Helene Fischer et "Männer" d'Herbert Grönemeyer.

Le tribunal a ordonné à OpenAI de cesser de stocker ces paroles et de les reproduire via ses modèles, de verser des dommages et intérêts, ainsi que de fournir des informations sur l'utilisation des chansons et les revenus générés.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp / dpa

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International

Au moins 12 morts dans un attentat devant un tribunal d'Islamabad

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Le site de l'attentat a été bouclé par les autorités. (© KEYSTONE/AP/Mohammad Yousuf)

Douze personnes ont été tuées mardi et 27 blessées devant un tribunal d'Islamabad dans un attentat-suicide revendiqué par les talibans pakistanais. Cela dans une période de fortes tensions régionales avec l'Afghanistan.

"A 12h39 (locales) un attentat-suicide s'est produit à Kachehri", où se trouve le tribunal, a indiqué, sur les lieux, le ministre, Mohsin Naqvi, faisant état de "12 morts et 27 blessés". D'après lui, l'assaillant a attendu à l'extérieur du tribunal avant de déclencher son engin explosif près d'une voiture de police.

L'attaque a été revendiquée en début de soirée par les talibans pakistanais (TTP), groupe armé qui se réclame de la même idéologie que ceux de Kaboul et cible régulièrement les forces de sécurité pakistanaises.

"Mardi, l'un de nos membres a attaqué un tribunal d'Islamabad", a déclaré le groupe dans un communiqué envoyé à des journalistes.

"Des attaques seront menées contre ceux qui rendent des jugements fondés sur des lois non islamiques, ceux qui les exécutent et ceux qui les protègent, jusqu'à ce que la charia règne dans tout le pays", ajoute le texte.

Escalade redoutée

Cette attaque laisse craindre une escalade entre le Pakistan et l'Afghanistan, qui ont connu en octobre une semaine de violents affrontements.

Confronté à une résurgence d'attaques contre ses forces de sécurité, Islamabad veut de son voisin afghan la garantie qu'il arrêtera de soutenir les talibans pakistanais (TTP), que Kaboul dément abriter.

Les deux pays ont approuvé une trêve, fragile, dont ils ne sont pas parvenus à préciser les contours lors de plusieurs cycles de négociations et ont menacé de reprendre les hostilités en cas d'attaque sur leur sol.

Décrivant l'attaque-suicide de mardi comme "un signal d'alarme", le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Asif, a martelé que "dans ce contexte, il serait vain d'espérer que les négociations avec les dirigeants de Kaboul aboutissent".

Les talibans "ont menacé d'attaquer Islamabad (par l'intermédiaire d'insurgés) en représailles aux frappes aériennes pakistanaises en Afghanistan. La stabilité de l'Asie du Sud est de plus en plus menacée", a commenté sur X le chercheur américain Michael Kugelman.

"Chaos"

"Alors que je garais ma voiture et que j'entrais dans le complexe (...), j'ai entendu une forte détonation à l'entrée", a déclaré l'avocat Roustam Malik.

"C'était le chaos, les avocats et les gens couraient à l'intérieur du complexe. J'ai vu deux corps gisant près de la porte et plusieurs voitures étaient en feu", a ajouté l'avocat, l'un des témoins qui s'est exprimé auprès de l'AFP.

Les forces de sécurité ont bouclé le secteur, qui abrite plusieurs administrations du gouvernement.

"C'était une très forte explosion", a rapporté Mohammed Shahzad Butt, un autre avocat. "Tout le monde a commencé à entrer (dans le bâtiment), paniqué. J'ai vu au moins cinq corps étendus devant la porte d'entrée", a-t-il ajouté.

La police de la province du Sindh, coeur économique du sud du pays, a assuré s'être placée en "état d'alerte jusqu'à nouvel ordre", renforcant ses dispositifs.

Islamabad, la capitale, est considérée comme une ville plutôt sûre par rapport au reste du pays, la dernière attaque en date y ayant eu lieu en décembre 2022.

Le ministre de l'Intérieur a relevé que l'attentat-suicide d'Islamabad s'était produit au lendemain d'une attaque contre une école dans la province du Khyber-Pakhtunkhwa (nord-ouest, frontalière de l'Afghanistan).

"Trois personnes sont mortes dans cette attaque, l'assaillant était afghan", a déclaré le ministre mardi, accusant "l'Afghanistan d'être directement impliqué".

"Le ministère taliban des Affaires étrangères partage sa profonde tristesse et condamne fermement l'explosion qui a eu lieu dans la capitale Islamabad ainsi que l'attaque contre une école", a-t-il réagi sur X mardi.

Le Pakistan et l'Afghanistan se sont affrontés à la mi-octobre avec une intensité rare, à leur frontière principalement, mais la confrontation avait débordé jusqu'à Kaboul où ont eu lieu des explosions.

Plus de 70 personnes avaient été tuées parmi lesquelles une cinquantaine de civils afghans, selon l'ONU.

Les tensions sont également fortes avec l'Inde - autre pays voisin et ennemi historique du Pakistan -- depuis une guerre éclair en mai qui avait fait plus de 70 morts dans les deux camps, jusqu'à un cessez-le-feu.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Vodafone dopé par son rebond en Allemagne au premier semestre

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Face à des performances en berne ces dernières années, Vodafone a supprimé 10'000 emplois, vendu ses branches espagnoles et italiennes et a bouclé sa fusion avec l'opérateur Three au Royaume-Uni. (archives) (© KEYSTONE/DPA/HENNING KAISER)

Le groupe britannique de téléphonie Vodafone a publié mardi un bénéfice en baisse au premier semestre, mais un rebond en Allemagne, un marché clé, des prévisions optimistes et une hausse du dividende qui propulsent son action de plus de 6% à la Bourse de Londres.

Vodafone a publié un bénéfice net part du groupe de 829 millions d'euros pour le semestre décalé, achevé fin septembre, en baisse de 22%. Mais son chiffre d'affaires a progressé de 7,3% à 19,6 milliards d'euros (18,2 milliards de francs).

En Allemagne, où le groupe pâtit depuis des mois d'une réforme du droit sur les abonnements de télévision qui lui a fait perdre des clients, ses revenus de services "ont retrouvé la croissance au deuxième trimestre (+0,5%)", indique le groupe dans un communiqué.

Les difficultés de Vodafone dans ce pays étaient dues à un changement de la législation qui empêche les propriétaires d'inclure un abonnement à la télévision par câble dans les charges collectives, contraignant les consommateurs à souscrire des contrats individuels.

Face à des performances en berne ces dernières années, l'entreprise a supprimé 10.000 emplois (10% de ses effectifs), vendu ses branches espagnoles et italiennes et a bouclé au premier trimestre sa fusion avec l'opérateur Three au Royaume-Uni.

"Bien que nous ayons encore du travail à faire, nous avons réalisé de bons progrès stratégiques au cours du semestre", salue la directrice générale Margherita Della Valle.

Retour de croissance

"Nous prévoyons désormais d'atteindre le haut de notre fourchette de prévisions" de résultats annuels, indique la dirigeante, qui annonce une hausse du dividende de 2,5% pour l'exercice en cours, la première augmentation depuis 2018.

"Jusqu'à présent, les progrès avaient été lents et ce secteur extrêmement compétitif est impitoyable", selon Richard Hunter, analyste chez Interactive Investor.

"Les performances du deuxième trimestre ont montré un retour à la croissance dans ses opérations allemandes en difficulté, tandis que l'Afrique continue de croître rapidement et que le Royaume-Uni a été stimulé par un démarrage rapide de l'intégration de Three UK", résume l'analyste.

"Mais bien que ces signes soient positifs, l'entreprise devra démontrer qu'il s'agit d'une tendance durable avant que les investisseurs puissent légitimement croire à la reprise", affirme-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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