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L’ONU ne condamne pas les frappes en Syrie

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La Russie a échoué samedi à faire adopter par le Conseil de sécurité de l'ONU une résolution condamnant les frappes américaines, françaises et britanniques en Syrie. Cette opération a tendu une nouvelle fois les relations entre Moscou et les Occidentaux.

Seules la Russie, la Bolivie et la Chine ont voté pour le projet de cinq paragraphes, qui faisait part d'une "grande inquiétude" face à "l'agression" contre un Etat souverain, qui viole, selon Moscou, "le droit international et la Charte des Nations unies". Huit pays ont voté contre et quatre se sont abstenus.

La France de son côté a annoncé le dépôt prochain d'une nouvelle résolution à l'ONU pour sortir "de l'impasse syrienne". Selon une source diplomatique française, elle compte pousser pour la création d'un mécanisme d'enquête sur le recours aux armes chimiques, favoriser un accès humanitaire sans limite et obtenir une nouvelle dynamique du processus de paix engagé à Genève.

Emmanuel Macron, qui s'est entretenu au téléphone avec Donald Trump et la première ministre britannique Theresa May, a estimé qu'après les frappes, le Conseil de sécurité de l'ONU devait "maintenant reprendre, dans l'unité, l'initiative sur les plans politique, chimique et humanitaire".

Passe d'armes

Devant le Conseil de sécurité, l'ambassadeur russe Vassily Nebenzia avait vivement dénoncé les attaques occidentales. "Vos agressions aggravent la situation humanitaire" en Syrie, a-t-il lancé, accusant Washington, Londres et Paris d'avoir "foulé au pied la charte de l'ONU".

"J'ai parlé au président (Trump) ce matin, il a dit que si le régime syrien continue d'utiliser ce gaz toxique, les Etats-Unis sont prêts à dégaîner de nouveau", a répondu l'ambassadrice américaine Nikki Haley.

Les raids, dont la menace planait depuis plusieurs jours et qui ont donné lieu à une intense coordination entre les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, ont été lancés dans la nuit de vendredi à samedi en riposte à l'attaque chimique du 7 avril à Douma imputée au régime de Bachar al-Assad.

Les cibles visées étaient un centre de recherche, de développement et de test d'armes chimiques et biologiques situé dans la banlieue de Damas, un entrepôt d'armes chimiques situé près de la ville de Homs (centre) et un site comprenant à la fois des capacités de stockage d'armes chimiques ainsi qu'un poste de commandement, également près de Homs. Il n'a pas été fait état de victimes civiles.

"Mission accomplie !"

Donald Trump, qui a annoncé l'opération lors d'une brève allocution télévisée vers 21h00 (03h00 suisses), s'est félicité dans un tweet matinal que la mission avait été accomplie lors de cette opération "parfaitement exécutée" dont "le résultat n'aurait pu être meilleur".

"Mission accomplie!", a-t-il lancé - comme son prédécesseur George W. Bush en 2003, annonçant de manière prématurée la fin de la guerre en Irak. De fait, il s'est agi d'une opération très limitée dans le temps et par son ampleur. Ces frappes ne devraient pas changer le cours du conflit, comme l'a déploré l'opposition syrienne, qui craint désormais des représailles.

Informations contradictoires

Les raids n'ont fait "aucune victime au sein de la population civile ou de l'armée syrienne", d'après l'armée russe, dont les installations sur place ont été soigneusement évitées. Toujours selon l'armée russe, la défense antiaérienne syrienne a intercepté 71 missiles de croisière sur 103.

"La campagne de désinformation russe a déjà commencé", a démenti le Pentagone. "Nous avons frappé avec succès chaque cible", a-t-il assuré, estimant que le programme chimique syrien "mettra des années à s'en remettre" mais sans pouvoir garantir que le régime de Damas "ne sera pas en mesure de le reconstituer".

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a aussi estimé qu'une "bonne partie de l'arsenal chimique" avait été "détruite".

Malgré ces frappes, les médias d'Etat syriens ont annoncé à la mi-journée l'entrée de forces de sécurité du régime à Douma, l'ultime bastion rebelle dans la Ghouta, près de Damas.

(ATS)

CREDIT PHOTO : KEYSTONE/AP/MARY ALTAFFER

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Économie

Donald Trump à nouveau présent à son procès civil à New York

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Donald Trump joue gros dans cette affaire, qui menace de lui faire perdre le contrôle de son empire économique, en plus de pénalités financières pouvant atteindre 250 millions de dollars. (© KEYSTONE/AP/Curtis Means)

L'ancien président américain Donald Trump s'est à nouveau présenté mardi au tribunal de Manhattan, au 2e jour de son procès civil. Il y est jugé avec deux de ses fils pour avoir gonflé de manière frauduleuse la valeur des actifs immobiliers de la Trump Organization.

Comme la veille, avant d'entrer dans le prétoire, il s'en est pris à la procureure générale de l'Etat de New York, Letitia James, selon lui "très corrompue" et "extrêmement incompétente". Lundi, il avait qualifié cette élue démocrate noire, équivalent d'une ministre de la justice pour l'Etat de New York, de "raciste" et de "spectacle d'horreur".

Dans la salle d'audience, le milliardaire républicain de 77 ans assiste aux débats en silence, la mine souvent renfrognée ou laissant exprimer sa lassitude. Il est assis entre ses deux principaux avocats et en face du juge, qu'il a traité de "voyou".

Le magistrat l'a sèchement réprimandé mardi à la mi-journée, pas pour cette insulte, mais pour une publication finalement supprimée sur son réseau Truth Social, où Donald Trump s'en prenait nommément à la greffière, parlant d'elle comme de la "fiancée de [Chuck] Schumer", le chef de file des démocrates au Sénat et élu de New York.

"Chasse aux sorcières"

"Les attaques personnelles contre des membres de mon équipe sont inacceptables", a tonné le juge, qui a formellement interdit aux parties de recommencer.

La présence de Donald Trump n'était pas requise par la loi à l'ouverture de ce procès civil, qui va durer plusieurs semaines, même s'il fait partie de la liste des témoins qui seront entendus.

Au printemps dernier, il ne s'était présenté à aucune audience lors d'un précédent procès civil à New York, qui s'est soldé par sa condamnation retentissante à payer cinq millions de dommages et intérêts pour agression sexuelle et diffamation d'une ancienne journaliste, E. Jean Carroll, qui l'accusait de l'avoir violée en 1996.

Cette fois, il ne manque pas de se poser en victime d'une machination judiciaire, alors qu'il est inculpé au pénal dans quatre affaires différentes, dont les procès devraient se dérouler en 2024, pour certains en pleines primaires du parti républicain.

"Je veux voir cette chasse aux sorcières de mes propres yeux", a-t-il asséné lundi. Cette théorie de la persécution judiciaire était épousée le soir même sur la chaîne préférée des conservateurs américains, Fox News.

S'il ne risque pas d'aller en prison dans ce procès civil, il joue gros dans cette affaire, qui menace de lui faire perdre le contrôle de son empire économique, en plus de pénalités financières pouvant atteindre 250 millions de dollars.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le président de la chambre américaine des représentants destitué

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Le président du Congrès américain a été destitué mardi. (© KEYSTONE/EPA/SHAWN THEW)

C'est une première aux Etats-Unis: le président de la chambre des représentants, Kevin McCarthy, a été évincé mardi de son poste, victime de querelles au sein de son parti. Après un débat tendu, 216 élus ont voté pour le destituer, dont huit républicains, contre 210.

Aussitôt après ce résultat sans précédent, Kevin McCarthy, malgré tout souriant, a été entouré par des membres de son parti, qui lui ont donné l'accolade et lui ont serré la main.

Le vote ouvre une période de fortes turbulences à la chambre basse, où un remplaçant doit être choisi, ce qui s'annonce très compliqué. Il est intervenu après qu'un élu de la droite dure américaine, Matt Gaetz, a déposé une motion pour destituer le "speaker".

Cet élu de Floride, pourtant membre des républicains, reproche principalement à Kevin McCarthy d'avoir négocié avec les élus démocrates un budget provisoire pour financer l'administration fédérale, auquel s'opposaient de nombreux conservateurs. Il accuse aussi le ténor républicain d'avoir conclu un "accord secret" avec le président américain Joe Biden sur une possible enveloppe pour l'Ukraine.

Pas de soutien démocrate

L'aile droite du parti républicain s'oppose vivement au déblocage de fonds supplémentaires pour Kiev, estimant que cet argent devrait plutôt servir à lutter contre la crise migratoire à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.

Et qu'importe que l'immense majorité du groupe parlementaire de Kevin McCarthy l'ait publiquement soutenu: les trumpistes disposaient d'un veto de fait à la chambre compte tenu de la très fine majorité républicaine dans cette institution.

M. McCarthy avait semblé un temps penser qu'il sauverait sa tête, espérant que les calculs politiques l'emporteraient et qu'il pourrait soutirer aux démocrates un appui, même très juste, en échange de concessions. Peine perdue.

"C'est au parti républicain de mettre fin à la guerre civile des républicains à la chambre", avait tranché le chef démocrate Hakeem Jeffries dans une lettre après une longue réunion mardi avec son groupe parlementaire.

"Au bord du précipice"

"Les raisons de laisser les républicains gérer leurs propres problèmes sont innombrables. Laissons-les se vautrer dans la fange de leur incompétence et de leur incapacité à gouverner", avait de son côté lancé, implacable, l'élue progressiste Pramila Jayapal.

Signe des désaccords qui déchirent les républicains, les élus conservateurs se sont succédé dans l'hémicycle pour plaider pour et contre Kevin McCarthy. "Nous sommes au bord du précipice. Il ne nous reste que quelques minutes pour revenir à la raison et nous rendre compte du grave danger", avait exhorté avant le vote l'élu républicain Tom McClintock.

Si la motion de destitution passe, "la chambre sera paralysée", "les démocrates se délecteront des dysfonctionnements républicains et la population sera révulsée, à raison", avait-il lancé. Son collègue Tom Cole avait lui mis en garde contre le "chaos" dans lequel la chambre et les républicains seraient plongés si M. McCarthy était destitué.

"Le chaos, c'est le président McCarthy", a répliqué Matt Gaetz. "Le chaos, c'est quelqu'un à qui on ne peut pas faire confiance".

L'avenir de McCarthy

Ces luttes intestines étalées au grand jour ont fait réagir l'ex-président américain Donald Trump. "Pourquoi les républicains passent-ils leur temps à se disputer entre eux? Pourquoi ne combattent-ils pas les démocrates de la gauche radicale qui détruisent notre pays?", a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.

Un tel vote n'a pas eu lieu depuis plus d'un siècle aux Etats-Unis, et jamais aucun "speaker" n'avait été évincé de son poste. Kevin McCarthy, 58 ans, pourrait-il tenter de revenir à son poste? L'hypothèse n'est pas farfelue, car il est en droit de se porter de nouveau candidat.

Mais il avait déjà été élu au forceps en janvier, en raison de la très mince majorité républicaine. Pour accéder au perchoir, il avait dû faire d'énormes concessions avec une vingtaine de trumpistes, dont la possibilité que n'importe quel élu ait le pouvoir de convoquer un vote pour le destituer.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Près de 300 migrants arrivent à bord d'une embarcation aux Canaries

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Près de 300 migrants sont arrivés aux Canaries sur cette embarction. Il s'agit du plus grand nombre de passagers jamais arrivés sur une seule embarcation, selon les secours. (© KEYSTONE/EPA/Gelmert Finol)

Deux cent quatre-vingts migrants, tous vivants, sont arrivés mardi à bord d'un seul et même bateau sur une île de l'archipel espagnol des Canaries, empruntant l'une des routes migratoires les plus dangereuses au monde, ont indiqué à l'AFP les Secours en mer.

Parmi ces personnes, 278 étaient des hommes et dix étaient des mineurs à avoir réussi cette traversée, ont précisé les secours. Il s'agit du plus grand nombre de passagers jamais arrivés sur une seule embarcation.

Les migrants, d'origine "subsaharienne" selon les sauveteurs en mer, ont été pris en charge à leur arrivée alors que leur bateau était proche du port de La Restinga, sur l'île de El Hierro.

Pour la seule journée de mardi, El Hierro a vu un demi-millier d'arrivées, un chiffre rare pour cette petite île, la plus à l'ouest des Canaries. Les services d'urgence évoquent un autre bateau secouru avec 127 personnes à bord, ainsi qu'une autre embarcation avec 79 migrants.

L'Espagne, et tout particulièrement l'archipel des Canaries au large des côtes africaines, est l'une des principales portes d'entrée des migrants clandestins en Europe.

Les Canaries ont vu arriver 14'976 migrants entre le 1er janvier et le 30 septembre, soit une hausse de 19,8% par rapport à la même période de 2022, d'après les derniers chiffres du ministère espagnol de l'Intérieur.

Particulièrement dangereux

Depuis quelques années, la route migratoire vers les Canaries est particulièrement empruntée en raison du durcissement des contrôles en Méditerranée. Les naufrages y sont fréquents, la traversée étant particulièrement dangereuse.

Des ONG font régulièrement état de naufrages meurtriers - dont les bilans non officiels se chiffrent selon elles en dizaines, sinon centaines de morts - dans les eaux marocaines, espagnoles ou internationales.

Depuis début 2023, 140 migrants sont morts ou ont disparu dans cette traversée, selon des données de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) reçues début septembre.

L'ONG espagnole Caminando Fronteras qui, à la différence de l'OIM, s'appuie sur des appels d'urgence avec les clandestins en mer ou leurs proches, estime que 778 migrants sont morts ou ont disparu sur cette route migratoire au premier semestre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'équipe de Suisse masculine 5e de la finale

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Noe Seifert a mené la Suisse à la 5e place de la finale par équipe (© KEYSTONE/AP/Geert Vanden Wijngaert)

La Suisse a décroché une belle 5e place dans le concours par équipe messieurs des Mondiaux d'Anvers mardi soir.

Aucun regret toutefois pour les Helvètes, qui terminent tout de même à 8 points du podium. Le titre est revenu aux grands favoris japonais, l'argent à la Chine et le bronze aux Etats-Unis.

Assurée de disputer les JO de Paris 2024 grâce à son 7e rang obtenu en qualifications, l'équipe de Suisse a fait honneur à cette place de finaliste mondiale. Noe Seifert, Florian Langenegger, Christian Baumann, Taha Serhani, Luca Giubellini ont pourtant fait moins bien qu'en qualifications en cumulant 244,426 points (248,192 dimanche).

Le quintette helvétique pointait même à un prometteur 3e rang après les trois premières rotations, malgré les débuts difficiles de Taha Serhani qui a chuté aux barres parallèles. Mais la Suisse a conclu son concours à ses trois appareils les plus faibles (sol, cheval d'arçons et anneaux), reculant logiquement dans la hiérarchie.

Les Helvètes peuvent néanmoins se réjouir d'être la deuxième meilleure nation européenne de cette finale, derrière la Grande-Bretagne (4e) mais devant l'Allemagne (5e avec 0,4 point de moins). Noe Seifert et Florian Langenegger pourront ainsi aborder en toute sérénité la finale du concours général jeudi.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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