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Santé

Coup de pouce aux futurs infirmiers grâce à la crise du Covid-19

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(KEYSTONE/Laurent Gillieron)
Les infirmiers doivent bénéficier de compétences supplémentaires et les futurs étudiants d'un coup de pouce financier de la part de la Confédération. Le Conseil des Etats a adopté mercredi le contre-projet indirect à l'initiative sur les soins infirmiers.

La décision a été prise par 36 voix contre 4. Le Covid-19 a convaincu les sénateurs du rôle important joué par le personnel soignant dans la lutte contre la pandémie. Leur engagement au cours des derniers mois a été salué. Il mérite notre reconnaissance, a souligné Erich Ettlin (PDC/OW) au nom de la commission.

Mais trop peu de personnes s'engagent dans la voie médicale, a avancé Marina Carobbio (PS/TI). Et près de la moitié du personnel abandonne cette voie, ont rappelé plusieurs orateurs. Cette lacune nous concerne tous. "Il est essentiel de renforcer le métier et son attractivité", a lancé Jakob Stark (UDC/TG).

La Suisse forme seulement 43% du personnel infirmier dont elle aurait besoin chaque année pour couvrir la demande. Selon des estimations, 65'000 soignants manqueront d'ici 2030. "C'est énorme", a rappelé le ministre de la santé Alain Berset. Au printemps, 11'000 postes étaient vacants.

Offensive sur la formation

Le contre-projet indirect élaboré par le National est marqué par une offensive sur la formation des infirmiers. "Si la Suisse ne forme pas assez de personnel soignant, elle sera dépendante de l'étranger", a avancé Pirmin Bischof (PDC/SO).

Une enveloppe de 469 millions de francs pour huit ans est allouée. La Confédération devra soutenir financièrement les cantons qui octroient une contribution aux étudiants en soins infirmiers pour les aider à subvenir à leurs besoins durant leur formation. La gauche aurait souhaité obliger les cantons à verser ces aides. La proposition a été rejetée par 32 voix contre 13.

Pour Josef Dittli, les cantons sont responsables du financement et non la Confédération. "C'est ouvrir la boîte de Pandore", a-t-il plaidé en vain. Ces aides sont une mesure de promotion qui avantage un groupe professionnel, a reconnu Alain Berset. Mais elles sont justifiées. "C'est un engagement très fort. Et nous le faisons avant tout pour notre société". Il a été suivi de justesse par 23 voix contre 22.

Les cantons devront également verser des contributions à leurs écoles supérieures. Ces aides doivent garantir une offre suffisante de places de formation pour les étudiants en soins infirmiers dans une école supérieure et pour les étudiants qui suivent un bachelor en soins infirmiers dans une haute école spécialisée.

Renforcement des compétences

Par 32 voix contre 10, la Chambre des cantons est aussi favorable à un renforcement des compétences des professionnels des soins infirmiers. Ces derniers devraient pouvoir fournir certains soins sans qu’ils soient prescrits par un médecin et les facturer directement à l’assurance-maladie. Cela évitera de la bureaucratie et fera gagner du temps, a argué Pirmin Bischof (PDC/SO).

Une convention avec les assurances-maladie sera nécessaire, ont décidé les sénateurs par 28 voix contre 16. Le gouvernement définira les prestations qui peuvent être fournies par un infirmier sur ordonnance et celles qui peuvent l'être sans prescription.

Le Conseil fédéral n'était pas prêt à franchir ce pas. Cela pourrait mener à une hausse des coûts. La situation peut être corrigée sans passer par la facturation directe, a plaidé en vain Alain Berset. De plus, le Conseil fédéral a déjà élargi les compétences. Pour environ 70% des prestations fournies, les infirmiers peuvent travailler de manière autonome.

Pour Peter Hegglin (PDC/ZG), les médecins ont un meilleur aperçu des besoins des patients que les infirmiers. Si ces derniers peuvent décider de soins de manière autonome, les patients en supporteront les conséquences, selon le Zougois.

Soins infirmiers forts

Le contre-projet, qui repasse au National, reprend les demandes essentielles de l'initiative populaire "Pour des soins infirmiers forts". Ce texte demande aux cantons et à la Confédération d'investir davantage dans la formation, d'améliorer les conditions de travail et surtout de renforcer les compétences du personnel soignant.

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Lausanne

PFAS dans les sols et l'eau mais pas de risque pour la population

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KEYSTONE/Laurent Gillieron

Le site du Centre de formation de la Rama, à Montheron (Cugy), est pollué par des PFAS. La Ville de Lausanne rassure toutefois: il n'y a pas de risque au niveau de l'eau du robinet.

Le Centre de formation de la Rama est utilisé par les sapeurs-pompiers pour des exercices. Des préoccupations ont été émises concernant les PFAS dans cette zone, car on retrouve notamment ces produits dans les mousses anti-incendie. C’est pour cela que le site de la Rama a été analysé. Des évaluations menés par le Service de l'eau, le Service de protection et sauvetage (SPSL) et l'Unité environnement de la Ville
de Lausanne, en collaboration avec la Direction générale de l'environnement de l’Etat de Vaud. Et les tests ont confirmé la présence de ces PFAS dans les sols et les eaux.

Pour rappel, il s’agit de produits chimiques polluants éternels, connus notamment pour leurs propriétés hydrofuges, antigraisse et antisalissure. Mais concernant les résultats, Pierre-Antoine Hildbrand, municipal en charge de la sécurité et de l’économie, se veut rassurant.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

Il n'y a effectivement pas d'usage à risque du site, comme une place de jeu où les enfants risqueraient de porter de la terre à la bouche. Il n'y a donc pas de risque pour les sapeurs-pompiers qui s'exercent.

Une pollution qui date et qui reste

Le problème principal de ces PFAS, c'est qu'ils ne se dégradent pas naturellement. D'ailleurs, la pollution du site de la Rama ne date pas d'aujourd'hui. On l'a dit, les mousses extinctrices contiennent des PFAS. Celles comportant les substances les plus problématiques ne sont plus utilisées dans le Canton de Vaud depuis 2011, mais on peut dire que "le mal était fait".

"Ils ne perdent pas leur caractère dangereux, développe Pierre-Antoine Hildbrand. On a quelque chose qui s'accumule dans les tissus des animaux par exemple. Et nous, on est en bout de chaîne alimentaire et on risque de développer des cancers ou des maladies à force d'accumuler ces substances dans notre corps."

Le Canton de Vaud a donc inscrit le site au cadastre des sites pollués comme «site pollué, nécessite une investigation». Qu’est-ce que ça signifie? Les explications de Pierre-Antoine Hildbrand.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

D'après les observations et la topologie du site, les risques de propagations sont cependant faibles.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

De manière plus large, ces produits posent également problème du côté du droit. Il n'y a en effet pas de bases légales spécifiques au niveau fédéral pour les PFAS dans le sol. "Nous découvrons cette pollution. Les pays qui nous entourent, les pays européens, les États-Unis, la Grande-Bretagne, sont plus avancés que nous face à ce phénomène et ont mis des normes plus élevées. Il faut qu'on s'aligne sur ces normes pour continuer à bénéficier d'un environnement sain."

S'il est nécessaire de traiter cette question à l'échelle du pays, cela n'a pas empêché la Ville de s'aligner sur nos voisins européens.

Pierre-Antoine HildbrandMunicipal en charge de la sécurité et de l'économie

 

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Santé

L'Association suisse des fibromyalgiques appelle à l'aide

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La fibromylagie est un trouble fréquent, se manifestant par une douleur chronique dans plusieurs parties du corps (image d'illustration). © (KEYSTONE/Gaetan Bally)

Les personnes atteintes de fibromyalgie souffrent d’un manque de reconnaissance: alors que l'Organisation mondiale de la santé reconnaît la maladie, ce n'est pas le cas de l'Assurance Invalidité en Suisse.

La fibromyalgie touche entre 1 et 5% de la population dans les pays industrialisés occidentaux, et les femmes sont deux à cinq fois plus touchées que les hommes. La maladie provoque notamment des douleurs musculaires, comme l'explique Philippe Schüpbach, président de l’Association suisse des fibromyalgiques.

Philippe SchüpbachPrésident de l'Association suisse des fibromyalgiques

La fibromyalgie est reconnue par l’Organisation mondiale de la santé, mais pas par l’Assurance Invalidité en Suisse. Un réel problème, selon Philippe Schüpbach.

Philippe SchüpbachPrésident de l'Association suisse des fibromyalgiques

Plus d'informations sur le site de l'Association suisse des fibromyalgiques.

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Santé

Briser le tabou autour de la prématurité

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La prématurité concerne une naissance sur dix dans le monde (photo d'illustration). (© KEYSTONE/Gaetan Bally)

C’est la Journée mondiale de la prématurité, une situation qui concerne une naissance sur dix dans le monde. Et qui est souvent difficile à vivre pour les parents.

Un bébé sur dix naît de manière prématurée, c’est-à-dire avant 36 semaines de grossesse. Et l’association Né trop tôt a été créée pour accompagner les parents de bébés nés prématurément et hospitalisés en néonatologie. Les bénévoles de l’association sont tous des parents qui ont vécu une naissance hors norme. Ils apportent du soutien matériel, mais aussi et surtout émotionnel, car l’expérience peut s’avérer traumatisante pour les parents. Cristina Guillet, coordinatrice générale pour l’association Né trop tôt.

Cristina Guillet Coordinatrice générale de Né trop tôt

Le sujet de la prématurité reste tabou, même dans le milieu médical.

Cristina Guillet Coordinatrice générale de Né trop tôt

Cristina Guillet nous explique par quel biais les parents sont soutenus par l'association "Né trop tôt".

Cristina Guillet Coordinatrice générale de Né trop tôt

L’association "Né trop tôt" organise aussi régulièrement des cafés-discussions. Ce vendredi 17 novembre, à l'occasion de la journée mondiale de la prématurité, elle est présente au CHUV à Lausanne, aux HUG à Genève, Pourtalès à Neuchâtel, au HFR à Fribourg et dans les établissements du Nord-Vaudois à Yverdon pour faire de la sensibilisation.

Né trop tôt

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Santé

Les recherches sur le VIH se poursuivent

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On commence à mieux connaître le VIH: une équipe du CHUV a découvert la présence de réservoirs actifs. Le virus n'est pas pour autant plus contagieux que ce qu’on pensait (photo d'illustration). © KEYSTONE/Gaetan Bally

Une équipe du CHUV a découvert il y a quelques semaines que le virus du VIH contenait des réservoirs actifs. C’est-à-dire que des cellules du virus ne sont donc pas complètement dormantes, contrairement à ce qui avait été établi jusqu’ici. Mais cela ne veut pas dire pour autant que le virus est plus contagieux que ce qu’on pensait, comme l'explique Daniel Kaufmann, professeur et chef de la division des maladies infectieuses au CHUV.

Daniel KaufmannProfesseur et chef de la division des maladies infectieuses au CHUV

Pour l’équipe du CHUV, il ne s’agit pas de trouver une cure, mais déjà, pour l’heure, de mieux comprendre le virus.

Daniel KaufmannProfesseur et chef de la division des maladies infectieuses au CHUV

Si les cas de guérison du VIH sont encore rares, six dans le monde à ce jour, c’est parce que les traitements administrés ne pourraient pas être généralisés. Il s’agit souvent de remèdes lourds et coûteux, tels que des chimiothérapies. Pour éviter de contracter le VIH, en plus de l'utilisation d’un préservatif, il existe aussi la PrEP, la prophylaxie pré-expositionnelle.

Vanessa Christinet Médecin-responsable du checkpoint de PROFA à Lausanne

Mais l’utilisation de la PrEP fait débat au sein du milieu médical. Les nouveaux cas de VIH sont moins nombreux en terre vaudoise ces dernières années: 38 cas en 2022, contre 84 en 2017 par exemple. Mais les professionnels de la santé recommandent cependant de prendre ces chiffres avec des pincettes. L’une des explications possibles à cette baisse: l’utilisation de la PrEP justement. La majorité des personnes qui contractent le VIH restent les hommes gays. Mais le regard sur la maladie a évolué.

Vanessa Christinet Médecin-responsable du checkpoint de PROFA à Lausanne

A noter encore que le Service des maladies infectieuses du CHUV, avec d'autres partenaires dont l’Université de Lausanne (UNIL), a lancé "Positive Life Festival". Ce cycle d’actions et d’événements vise à créer tout au long de 2023 de nouvelles représentations de la vie avec le VIH.

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