Rejoignez-nous

Suisse

Enveloppe plus grosse pour les routes

Publié

,

le

Le National a donné son feu vert jeudi à une enveloppe financière généreuse pour l'aménagement des routes nationales (photo symbolique). (©KEYSTONE/STEFAN MEYER)

L'enveloppe des prochains aménagements de l'infrastructure routière devrait être plus conséquente que prévu. Le National a accepté jeudi de débloquer un crédit de plus de 5,651 milliards, qui n'englobe pas les trois projets controversés ajoutés à la liste des travaux.

Le National avait inclus la semaine passée ces trois projets dans l'étape d'aménagement 2019 des routes nationales. En cause: la construction d'un tunnel sur l'A18 qui relie Delémont à Bâle (devisée à 150 millions de francs), une route dans la région du Lac de Constance qui devrait coûter 300 millions et un autre projet dans l'Oberland zurichois dont on ne connaît pas le prix.

La Confédération ne dispose pas d'estimation des coûts, car les travaux préparatoires ne sont pas assez avancés. Mais selon l'Office fédéral des routes, les coûts mentionnés au National par les défenseurs des projets en question sont parfois nettement trop bas. Par prudence, la Chambre du peuple avait adopté la liste des aménagements, mais n'avait pas donné son feu vert au crédit d'engagement nécessaire.

"Réflexe de Pavlov"

Jeudi, les députés ont maintenu par 131 voix contre 57 la proposition initiale de leur commission compétente sans les trois projets. Ils ont toutefois ajouté une disposition chargeant le Conseil fédéral de soumettre au Parlement un crédit d'engagement correspondant après que les projets généraux auront été élaborés.

La gauche et les Vert'libéraux ne voulaient pas de cet article supplémentaire. Ils auraient voulu exclure les trois tronçons de l'étape d'aménagement 2019 et ont même brandi la menace d'un référendum. La semaine dernière, "notre conseil a eu un réflexe de Pavlov. Il a accepté tout ce qu'on lui a présenté sur la table sans prendre en compte la maturité ou les coûts des projets", a critiqué Michael Töngi (Verts/LU).

Contrairement aux estimations avancées, la route dans la région du lac de Constance devrait par exemple coûter entre 1,5 et 2 milliards, a-t-il ajouté. Et Thomas Hardegger (PS/ZH) d'abonder en son sens: le National a presque doublé le crédit proposé par le Conseil fédéral, à minimum 10 milliards, avec tous les projets qu'il a ajoutés. Ne pouvant revenir sur la liste des aménagements, la gauche et les Vert'libéraux s'en remettent au Conseil des Etats pour corriger le tir.

Un milliard supplémentaire

Même sans les trois projets controversés, le crédit d'engagement adopté par la Chambre du peuple va bien plus loin que la proposition du Conseil fédéral. Il s'élève à 5,651 milliards de francs.

Le gouvernement avait proposé une copie contenant les projets de suppression du goulet d'étranglement de Crissier (316 millions) et de contournement du Locle (481 millions) et de Lucerne (1,47 milliard), ainsi que le financement du deuxième tube du tunnel routier du Gothard (2,084 milliards). Le National a ajouté un milliard pour les contournements de La Chaux-de-Fonds (546 millions) et de Näfels (454 millions).

Le crédit de 8,156 milliards de francs pour l'entretien, l'adaptation et l'exploitation des routes nationales pour la période 2020 à 2023, a quant à lui été libéré sans contestation.

Les députés se sont aussi montrés généreux avec le trafic d'agglomération en faisant passer l'enveloppe prévue par le Conseil fédéral à 1,489 milliard de francs, soit 145 millions de plus. Ils ont ajouté 4 projets aux 32 retenus par le gouvernement: l'agglomération de Delémont, Argovie Est et Lugano ainsi que le contournement d'Oberburg dans l'Emmental.

Le projet passe à la Chambre des cantons.

(KEYSTONE-ATS)

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Économie

La rémunération de Sergio Ermotti fait jaser

Publié

le

Le conseiller aux Etats (AG) et président du PLR Thierry Burkart juge "choquante" la rémunération de Sergio Ermotti. (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Les 14,4 millions de francs perçus pour 2023 (salaire fixe et bonus) par le PDG d'UBS Sergio Ermotti choquent certains milieux politiques et économiques. "On devrait se poser des questions pour tout salaire qui dépasse un million", a notamment estimé Pascal Broulis.

Interrogé jeudi dans l'émission Forum de la RTS, le conseiller aux Etats vaudois (PLR) et ancien grand argentier du canton a observé que M. Ermotti n'était pas le propriétaire d'UBS mais bien un salarié, tout patron qu'il soit. A ce titre, quand on gagne plus de 10 millions, il y a de quoi se demander si l'on n'est pas en train de "confisquer de l'argent aux actionnaires", qui sont les propriétaires, a-t-il dit. "Cela me choque", a-t-il ajouté.

Vincent Kaufmann, directeur de la fondation Ethos actionnaire d'UBS, estime que l'argument selon lequel les patrons qui ne gagneraient pas de très importantes sommes d'argent risqueraient de partir aux Etats-Unis ne tient pas vraiment la route. "Citez-moi le nombre de patrons européens qui dirigent de grosses boîtes aux Etats-Unis, il n'y en a pas beaucoup. Nous pourrions avoir des salaires plus décents", a-t-il dit, toujours sur Forum.

"Ce n'est pas aux politiques de fixer des règles, mais il faut encourager les gens à se poser des questions" (sur de telles rétributions), a encore relevé M. Kaufmann.

"Disproportionné et choquant"

Le président du parti libéral-radical (PLR) Thierry Burkart a lui aussi vivement critiqué la rémunération de Sergio Ermotti. Le Tessinois a certes instauré la confiance après la fusion forcée du CS et de l'UBS, admet-il, mais sa rémunération après neuf mois à la tête de l'UBS est "disproportionnée et choquante".

M. Ermotti et d'autres grands patrons devraient reconsidérer leurs salaires "avec humilité", affirme le conseiller aux Etats argovien dans une interview publiée en ligne par les journaux de Tamedia.

Jeudi matin déjà, il avait critiqué les rémunérations élevées du Tessinois sur X (ex-Twitter). "Les excès de certains dirigeants en matière de bonus détruisent la confiance de la population dans l'économie dans son ensemble", estime le président du PLR.

"C'est justement dans les banques, dont les risques commerciaux sont de fait supportés par la population, qu'il faudrait faire preuve de plus de modestie", insiste-t-il. Lors de la reprise du CS par l'UBS, de nombreuses personnes ont aussi perdu leur emploi, souligne l'Argovien.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Vaud

80 millions pour la protection de l’enfance

Publié

le

Manon Schick, directrice générale de l'enfance et de la jeunesse, et le conseiller d'Etat Vassilis Venizelos ont annoncé jeudi les nouvelles mesures vaudoises pour la protection des mineurs. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le canton de Vaud renforce sa politique de protection des mineurs. Il va débloquer 80 millions de francs supplémentaires sur quatre ans qui permettront notamment d'augmenter les effectifs éducatifs et les places en accueil de jour.

"C'est un plan massif et ambitieux, essentiel, attendu et nécessaire. Il s'agit de réponses structurelles et non ponctuelles, une vision à long terme, pour faire face à un système sous tension", a déclaré jeudi devant les médias à Lausanne le ministre de la jeunesse Vassilis Venizelos.

Le canton de Vaud a présenté sa nouvelle politique socio-éducative. L'enveloppe de 80 millions de francs annoncée vise à répondre à une situation tendue: plus de 8000 enfants sont suivis, un record.

Parmi les mesures phares pour pallier cette problématique, la création de 140 postes éducatifs dans les foyers et 100 nouvelles places en accueil de jour d’ici 4 ans.

Manon SchickDirectrice du département de l'enfance et de la jeunesse pour le canton de Vaud

Le nombre de jeunes sans solution durable de protection est donc en hausse: de 2016 à 2023, l'augmentation du nombre d'enfants qui ont besoin d'une protection est de 21%. Des dizaines d’enfants se retrouvent alors placés à l’hôpital, faute de mieux. Pour le ministre vaudois de la jeunesse Vassilis Venizelos, cette situation doit changer. 

Vassilis VenizelosConseiller d'Etat vaudois chargé de la jeunesse, de l'environnement et de la sécurité

Près de 120 hospitalisations sociales ont eu lieu en 2023, d'urgence et de courtes périodes, 45 enfants et adolescents sont actuellement en attente d'un placement et 15 sont en attente d'une famille d'accueil, selon les chiffres de la DGEJ.

Créer des postes

L'autre mesure phare est la création de postes supplémentaires. 34 millions seront alloués à 140 postes à temps plein pour renforcer les équipes éducatives dans les foyers, actuellement de 710 postes, soit donc une hausse de 20% des effectifs.

Pour la protection de l'enfance, environ 70% des institutions sont en manque d''éducatrices et d'éducateurs en 2023. Vassilis Venizelos a relevé "une difficulté de recrutement". D'ailleurs, 47 places avaient dû être gelées – elles rouvriront progressivement –, dont un foyer entièrement fermé qui devrait rouvrir d'ici cet été.

Manon SchickDirectrice du département de l'enfance et de la jeunesse pour le canton de Vaud

A cela s'ajoute la volonté de réduire les délais d'attente en matière de droit de visite (lieu de médiation) à trois mois au maximum, au lieu de six à huit mois actuellement.

Sur ces 80 millions de francs dédiés à la protection de l'enfance, trois millions permettront au Canton de Vaud de mieux suivre l'évolution des besoins sur l'ensemble du territoire. Notamment avec une plateforme pour gérer les demandes de placement.

Le gouvernement avait déjà pris des mesures urgentes l'an passé, débloquant 5,8 millions de francs pour soutenir les institutions à court terme et recruter 50 nouvelles familles d'accueil. Il avait aussi prévu une enveloppe de 15 millions pour revaloriser les salaires de l'ensemble du secteur social parapublic, avec pour résultat concret une hausse de 300 francs en moyenne par pois pour les éducateurs à temps plein.

Lena Vulliamy avec Keystone ATS

Continuer la lecture

Économie

Inauguration du centre sportif cantonal Estelle Balet à Ovronnaz

Publié

le

Le centre sportif cantonal d'Ovronnaz a été baptisé du nom de la double championne du monde de freeride, décédée en 2016, la Valaisanne Estelle Balet. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Centre sportif cantonal d'Ovronnaz (VS) a subi une cure de jouvence. Entièrement rénové, il a été inauguré jeudi. Il portera désormais le nom d'Estelle Balet, en hommage à la double championne du monde de freeride, décédée en 2016.

Le Centre a rouvert ses portes après deux ans et demi de travaux. Les lieux d'hébergement et les salles de gymnastique ont été totalement rénovés, et le bâtiment, construit en 1982, répond désormais aux normes actuelles, notamment sur le plan sismique et énergétique, indique l'Etat du Valais dans un communiqué.

Avec 95 places, il peut accueillir les participants aux cours de formation Jeunesse+Sport et aux camps des clubs, des fédérations et des écoles, ainsi que le personnel d'encadrement. Toutes les installations et les locaux sont également accessibles aux personnes à mobilité réduite, souligne le canton.

Le coût des travaux s'élève à 12,7 millions de francs. Ils ont été financés via le Fonds de financement de l'investissement et de la gestion des immeubles de l'Etat (FIGI).

La population pourra découvrir le nouveau centre lors d'une journée portes ouvertes prévue le 13 avril prochain.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Économie

Vetropack à St-Prex (VD): nouvelle mobilisation des employés

Publié

le

Employés et syndicats se sont mobilisés encore une fois jeudi devant Vetropack à St-Prex. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Plusieurs dizaines d'employés de Vetropack, soutenus par les syndicats, se sont une nouvelle fois mobilisés jeudi après-midi devant l'usine de St-Prex (VD), menacée de fermeture. Ils ont redemandé une prolongation de la procédure de consultation jusqu'au 30 avril.

La direction "campe sur ses positions" et refuse la prolongation du délai de consultation exigé à plusieurs reprises, indique le syndicat Unia dans un communiqué. A l'heure actuelle, la fin de la procédure de consultation est prévue pour le 12 avril.

Les syndicats reprochent aussi à l'entreprise de ne pas fournir "toutes les informations nécessaires au bon déroulement" de la consultation. Ils aimeraient notamment consulter "les études de faisabilité" mentionnées par la direction, lorsque celle-ci a annoncé début mars qu'il n'y avait pas d'autres options que la fermeture pour l'usine de St-Prex, indique Abdou Landy, secrétaire syndical chez Unia, contacté par Keystone-ATS.

Il ajoute que, de manière générale, il faut "plus de temps" pour trouver des solutions et maintenir la dernière verrerie de Suisse. Il rappelle que les partenaires sociaux, mais aussi une task force mise en place entre le canton et la commune de St-Prex, sont en train de chercher des pistes.

L'annonce des dirigeants de Vetropack remonte à début mars. Selon eux, l'usine de St-Prex n'est plus rentable. Plus que centenaire, elle souffre de sa taille, des contraintes liées à son emplacement au coeur d'une zone urbanisée et de sa compétitivité.

Son four à fusion doit aussi être remplacé, mais cet investissement ne serait pas viable sur le plan économique. Le site pourrait déjà fermer durant le deuxième semestre 2024. Environ 180 emplois sont menacés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Bélier

Votre Soleil, qui se lie au Nœud Nord, est une invitation à vous engager dans un processus d'auto-découverte et de réalisation de soi. A méditer…

Les Sujets à la Une

X