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Suisse

Les partisans des entreprises responsables passent à l'attaque

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Dick Marty, co-président du comité d'initiative pour des multinationales responsables, a défendu son texte en vidéoconférence lundi. (©KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

A moins d'un mois de la votation, les auteurs de l'initiative pour des entreprises responsables répliquent. Pour eux, le texte exige un principe fondamental de la société et se fonde sur les droits humains et les standards environnementaux internationaux.

L'initiative, sur laquelle le peuple se prononce le 29 novembre, vise une évidence, a expliqué lundi l'ancien conseiller aux Etats tessinois Dick Marty, figure de proue du comité d'initiative. Quiconque cause des dommages doit en être responsable et assumer ses actes. Une multinationale qui pollue ou détruit des régions, doit rendre des comptes, a argumenté le libéral-radical.

L'initiative populaire "Entreprises responsables – pour protéger l’être humain et l’environnement" veut obliger les sociétés qui ont leur siège en Suisse à examiner régulièrement les conséquences de leurs activités sur les droits humains et sur l'environnement. Elles devront effectuer cette procédure tant pour leurs activités sur sol helvétique que pour celles à l'étranger.

Les multinationales devront aussi répondre des dommages causés par leurs filiales, mais pas pour les actions de leurs fournisseurs. De grands groupes comme Glencore, Syngenta ou Lafarge-Holcim sont visés. Les PME ne seront pas concernées par le devoir de diligence, sauf en cas d'activité à haut risque comme le commerce d'or ou de diamants.

Faiblesses du système

La mondialisation de l'économie a pris le dessus sur l'Etat de droit, a relevé Dick Marty devant la presse. Les multinationales créent emplois et prospérité. Mais certaines d'entre elles profitent des faiblesses du système et c'est ce que l'initiative combat, a affirmé le coprésident du comité d'initiative.

Le texte oblige les quelques multinationales qui se moquent des droits humains et des standards environnementaux à prendre leurs responsabilités, a ajouté le conseiller aux Etats Daniel Jositsch (PS/ZH). Cette obligation profitera à toutes les entreprises qui travaillent correctement et évitera que les autres ne s'octroient des avantages concurrentiels par leurs agissements.

Contre-projet du centre-droit

Le Conseil fédéral et le Parlement reconnaissent le bien-fondé du texte, mais ils ne veulent pas du projet sous cette forme. Ils soutiennent le contre-projet qui entrera en vigueur automatiquement si l'initiative est rejetée.

Adoptée par une majorité de centre-droit à l'issue d'une longue bataille au Parlement, cette alternative ne réglemente pas explicitement la responsabilité de la maison-mère pour les entreprises contrôlées à l’étranger.

Les obligations se réduiraient à un devoir de diligence dans les domaines "minerais de conflit" et "travail des enfants". Seules les "sociétés d’intérêt public" devraient rendre un rapport. Le contre-projet doit en outre permettre à la Suisse de se coordonner au niveau international et lui éviter de faire cavalier seul, selon ses partisans.

Un argument que réfute Daniel Josistch. Pour le professeur de droit, l'initiative ne propose rien d'autre que ce que les autres pays appliquent déjà, à l'instar de la France, du Canada ou des Pays-Bas. Le contre-projet est dépassé par rapport à ces pays. De plus, l'Union européenne prévoit de mettre en oeuvre une réglementation stricte dès l'année prochaine.

Large soutien à l'initiative

L'initiative a été déposée en octobre 2016 par 130 organisations non gouvernementales, d'aide au développement, de défense des droits de l'homme et de l'environnement. Selon les derniers sondages, une majorité de Suisses y seraient favorables. Le texte est notamment soutenu par les Eglises.

Du côté des partis, la gauche y est favorable, tout comme le PVL et le PBD. L'UDC, le PLR et le PDC recommandent le "non", mais des voix dissidentes se sont déjà fait entendre dans ces formations.

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Suisse

Des milliers de bougies en signe de solidarité

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Des centaines de bougies sont allumées samedi à l'occasion de l'action de solidarité de Caritas, comme ici sur la Place fédérale en 2018. (archives) (© KEYSTONE/MARCEL BIERI)

L’action de Caritas "Un million d’étoiles" a lieu samedi sur une centaine de sites en Suisse. Des milliers de bougies seront allumées en signe de solidarité envers plus d’un million de personnes qui vivent dans la pauvreté en Suisse.

Selon l'Office fédéral de la statistique, 702’000 personnes sont touchées par la pauvreté en Suisse. Et elles sont presque aussi nombreuses à vivre avec le minimum vital. Au total, environ 1,3 million de personnes n’ont pas assez d’argent pour vivre, détaille Caritas. Cela représente plus d’une personne sur six.

Le revenu de ces personnes est nettement inférieur à la moyenne de la population totale. Les familles monoparentales et les familles avec trois enfants et plus sont particulièrement touchées.

"La pauvreté est souvent invisible dans notre société. Les personnes pauvres sont souvent seules, et c’est particulièrement sensible pendant la période de Noël", explique Christine Gerstner, coordinatrice de l’événement pour les Caritas régionales.

Samedi, des centaines de bénévoles transformeront les places publiques, les ponts ou les escaliers en océans de bougies rayonnantes. Chaque bougie allumée est un signe de solidarité. Les événements proposés en de nombreux endroits commencent à la tombée de la nuit et sont ouverts à tous.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

Stéphane Charlin pas content de lui

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Stéphane Charlin est déjà passé à autre chose (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Titulaire face à la Suède jeudi avec la Suisse, Stéphane Charlin n'a pas pu se montrer aussi décisif qu'en club. Mais le portier des Langnau Tigers est déjà passé à autre chose.

Patrick Fischer et Lars Weibel, respectivement sélectionneur et directeur des équipes nationales, avouaient dernièrement que la situation des gardiens les préoccupait moins qu'il y a deux ans. Car oui, la succession de Leonardo Genoni et Reto Berra est un sujet d'importance.

Seulement aujourd'hui avec des garçons tels qu'Akira Schmid ou Connor Hughes en Amérique du Nord, mais aussi Sandro Aeschlimann, Ludovic Waeber ou Stéphane Charlin en National League, la Suisse ne va pas se retrouver "à poil" au moment où les légendes vont se retirer.

Pour la partie inaugurale de l'Euro Hockey Tour en Suisse, Patrick Fischer avait confié le filet à Stéphane Charlin. Dans l'Emmental, on raconte d'ailleurs que le mot infranchissable se dit désormais Stéphane Charlin. Et c'est on ne peut plus logique si l'on s'attache aux statistiques du gardien des Langnau Tigers cette saison. En 18 matches, le portier genevois, qui retournera chez les Aigles dès la saison 2025/26, affiche un pourcentage d'arrêts de 95,21% et 1,61 goal encaissé par rencontre. Jusqu'ici, Charlin n'a capitulé qu'à 29 reprises. Fou.

Onze minutes de flou

Jeudi soir face à la Suède, le dernier rempart des Tigers a commencé la partie sur les mêmes bases. Solide devant sa cage, parfois chanceux avec un tir sur les montants, Charlin a réussi un premier tiers à la hauteur de sa réputation. Puis il y a eu ce tiers médian où la Suisse a encaissé quatre goals en 11 minutes.

Alors au moment de discuter avec le portier de 24 ans après le match, il y avait un peu d'ironie à l'analyse de cette séquence où il a presque pris plus de buts en quelques minutes que durant la saison. "Je l'avoue, j'ai eu une période un peu creuse, c'est un autre niveau, constate-t-il. Il y a de meilleurs joueurs et c'est vrai que je n'ai pas été à mon meilleur durant ces onze minutes."

Très sévère avec lui-même, le gardien de l'équipe de Suisse n'a pourtant pas énormément de choses à se reprocher sur cette rencontre, même s'il est évident qu'il aurait pu garder son équipe dans le match selon les circonstances. "En enlevant ces onze minutes, on fait une très bonne performance face à une très bonne équipe, analyse-t-il. Il n'y a pas que des choses à jeter. Dans le troisième tiers, on a dominé."

Alors qu'elle avait réussi à juguler les assauts suédois pendant deux minutes en double infériorité numérique, la Suisse n'a pas su construire là-dessus. "On a perdu le momentum, regrette Charlin. Ils ont eu des power plays et on n'a pas su marquer en supériorité numérique. C'était à contre-courant de ce que l'on voulait bâtir après s'être sorti sans mal de deux minutes à 3 contre 5."

Une question de résilience

Comme tout bon gardien, le Genevois a rapidement mis de côté ce match pour se concentrer sur le prochain. Avec trois postes disponibles pour le mois de mai et le Mondial à Herning, il faut aussi penser plus loin.

"Chaque joueur a envie de marquer les esprits à chaque match, et des fois on n'y arrive pas, estime-t-il. Avant le match, je me motive afin de faire une bonne performance, mais après le match, j'essaie de ne pas trop y penser. Je suis déjà en train de me demander sur quoi je peux m'améliorer. On doit avoir cette résilience."

Gageons que s'il revient devant le filet durant ce tournoi, Charlin aura à coeur de redevenir le mur qu'il est dans l'Emmental.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Yverdon - Sion: un tournant pour les deux équipes

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Renuer avec la victoire: tel est l'objectif pour Moussa Baradji et Yverdon. (© KEYSTONE/WALTER BIERI)

La dernière journée de l’année propose un derby romand. Ce samedi à 18.00, Yverdon reçoit le FC Sion avec l’espoir de renouer avec la victoire.

Après six journées sans victoire, Yverdon entend conclure l’année sur un coup d’éclat face au néo-promu. Après un nul jugé encourageant arraché au Letzigrund devant les Grasshoppers (1-1), la formation d’Alessandro Mangiarratti parviendra-t-elle enfin à lâcher les chevaux ?

Pour le FC Sion, une victoire est capitale pour demeurer dans la course au top-6. Septièmes du classement à 3 points de la barre, les Sédunois ont les moyens de réussir la passe de trois après leur succès à Winterthour et contre les Young Boys, C’est en tout cas le message délivré par Didier Tholot qui mesure pleinement l’importance de ce derby. L’entraîneur sédunois veut croire son équipe capable de prendre le match à son compte. A ses yeux, elle a vraiment franchi un cap important ces dernières semaines. A vérifier ce samedi.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

GastroSuisse veut reprendre les négociations avec les syndicats

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La situation actuelle est mauvaise pour l'image de l'hôtellerie restauration, estime le président de GastroSuisse (archives). (© KEYSTONE/EPA/RONALD PENA R)

Le nouveau président de la fédération de l'hôtellerie et de la restauration suisse GastroSuisse, Beat Imhof, veut reprendre en 2025 les négociations sur la convention collective de travail, bloquées depuis 5 ans. "Il n'y a rien à gagner avec des blocages", selon lui.

La seule issue est de s'asseoir le plus rapidement possible à la table des négociations avec les syndicats, déclare M. Imhof dans un entretien diffusé samedi par les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia.

"Je ne veux pas dire par là que nous devons accepter sans réfléchir chacune de leurs revendications", avertit-il. Mais la convention collective de travail (CCT) assure la stabilité dans la branche, relève-t-il. "Si nous ne négocions rien, nous ne pouvons rien améliorer". Il note que la situation actuelle est mauvaise pour l'image de la branche.

HotellerieSuisse favorable

HotellerieSuisse, qui fait partie des partenaires contractuels de la CCT, veut la renégocier "afin d'offrir aux collaborateurs une attractivité supplémentaire", avait déclaré en janvier son président Martin von Moos. Il critiquait le fait que GastroSuisse ne veuille pas entrer dans les négociations.

Cette dernière avait décidé il y a cinq ans de suspendre les négociations pour une nouvelle CCT. L'ancien président de la fédération de l'hôtellerie et de la restauration, Casimir Platzer, déclarait en janvier que les discussions étaient suspendues "jusqu'à ce que les syndicats cessent d'écraser des points importants de la CCT par des dispositions légales".

Il faisait référence, selon Stefan Unternährer, qui a dirigé les négociations pour des organisations de travailleurs, à la. participation des syndicats Unia et Syna à la récolte de signatures dans deux cantons pour des initiatives sur un salaire minimal.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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