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Suisse

Monde agricole divisé sur l'initiative sur les pesticides

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Trois associations paysannes militent pour l'initiative interdisant les pesticides de synthèse (Archives © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le monde paysan est divisé sur les initiatives phytos. Alors que l'USP recommande leur rejet, Demeter, Bio Suisse et l'Association des petits paysans (VKMB) soutiennent l'initiative "Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse".

Les agriculteurs qui renoncent aux pesticides de synthèse montrent qu'il est possible d'être économiquement rentable tout en protégeant la santé publique et l'environnement, ont indiqué mardi ces trois organisations à Kirchlindach (BE). Demeter promeut l'agriculture biodynamique, Bio Suisse représente les producteurs bio et VKMB s'exprime au nom de 8000 familles paysannes.

Aujourd'hui, les pesticides de synthèse sont partout. Ils réduisent la fertilité des sols, appauvrissent la biodiversité et nuisent à notre santé, a rappelé Christian Vessaz, vigneron et membre de Demeter.

Pour lui qui est passé avec succès à la biodynamie depuis 2013, "il est fondamental que nos sols et nos eaux conservent leur capacité à produire des aliments sains. Cet objectif n'est atteignable qu'en arrêtant d’utiliser la chimie de synthèse".

Point mort au Parlement

Comme la politique agricole est actuellement au point mort avec le rejet au Parlement de la réforme PA 22+, l'initiative offre l'opportunité d'orienter la politique agricole dans une direction durable, a ajouté le conseiller national Kilian Baumann (Verts/BE).

L'initiative prévoit l'interdiction des pesticides de synthèse tant dans l’agriculture que dans l’entretien de terrain comme les jardins privés, les parcs publics ou les voies de chemin de fer. Cette règle s’applique aussi à tous les aliments importés en Suisse, ce qui permet d’éviter une inégalité de traitement pour les paysans suisses, souligne Bio Suisse.

Elle donne dix ans au monde agricole pour changer ses pratiques, un temps suffisant pour s'adapter et éviter que certaines exploitations restent sur le carreau, selon Regina Fuhrer-Wyss, présidente de l'Association VKMB. La recherche devra également travailler à des solutions pour une production et une industrie alimentaire durables mais rentables.

Divisées sur l'eau potable

Les trois organisations ont par contre des positions différentes sur la deuxième initiative "Pour une eau potable propre et une alimentation saine", qui sera aussi soumise au peuple le 13 juin. Alors que Bio Suisse recommande son rejet, Demeter et l'Association des petits paysans laissent la liberté de vote.

"Nous soutenons la direction générale de cette deuxième initiative, mais celle pour l'interdiction des pesticides est la meilleure variante, selon nous", a indiqué à Keystone-ATS Patricia Mariani, co-directrice de VKMB. Elle prend en compte les importations et vise tous les utilisateurs de pesticides de synthèse, des dispositions équitables pour les agriculteurs.

L'USP contre

L'Union suisse des paysans (USP), qui défend les intérêts de 52'000 familles paysannes, rejette elle les deux initiatives. Elle les juge "extrêmes".

Celle pour interdire les pesticides de synthèse est incompatible avec les règles de l'OMC. Il faudrait craindre qu'elle ne s'applique qu'à la Suisse, faisant subir un énorme désavantage concurrentiel à l'agriculture suisse. Il faudrait aussi compter avec une hausse des prix des produits sur les étals, les coûts de production bio étant plus élevés.

Quant à celle sur l'eau potable, elle poserait d'énormes problèmes aux exploitations de volailles et de porcs, ces fermiers étant souvent dans l'incapacité de disposer de leur propre fourrage. Les exploitants seraient dès lors devant un dilemme: soit renoncer aux paiements directs pour continuer leur travail, soit renoncer aux filières où ces produits sont indispensables. Il faudrait alors compenser ce manque de production par des importations.

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Suisse

Lindt & Sprüngli ouvre ses premiers magasins au Chili

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Le Chili est le deuxième marché d'Amérique latine où Lindt & Sprüngli a choisi d'ouvrir une filiale, en 2024, après le Brésil. (archive) (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Le chocolatier industriel Lindt & Sprüngli s'apprête à ouvrir ses deux premiers magasins dans la capitale du Chili, Santiago. Et d'autres ouvertures sont prévues à l'avenir, fait savoir l'entreprise, qui évalue de nouveaux débouchés en Amérique du Sud.

"Le premier magasin ouvrira aujourd'hui dans le centre commercial Mallplaza Vespucio et le second à la fin du mois au Mallplaza Engaña", a déclaré mardi un porte-parole de Lindt & Sprüngli à l'agence de presse AWP, confirmant une information de la presse chilienne.

Et l'entreprise n'en restera pas là puisqu'elle envisage l'ouverture d'autres magasins "dans des emplacements de premier choix" dans le pays, sans en préciser le nombre. Quatre autres boutiques devraient ouvrir l'an prochain, selon les médias.

"Dans le même temps, nous continuerons à renforcer notre présence en ligne, notre espace en rayon dans les supermarchés et d'autres canaux de vente en gros", a précisé le porte-parole.

Jusque-là, les activités de Lindt & Sprüngli au Chili se limitaient à la distribution en gros par l'intermédiaire d'un distributeur local.

Le Chili est le deuxième marché d'Amérique latine où Lindt & Sprüngli a choisi d'ouvrir une filiale, en 2024, après le Brésil. "Le marché du chocolat y est très intéressant en raison de la taille du pays, de la consommation par habitant et du prix moyen des produits. Le Chili est également attractif en raison de sa stabilité économique, de ses accords de libre-échange et de ses bonnes infrastructures", a souligné le porte-parole.

La société y emploie actuellement plus de 20 personnes dans ses activités de vente au détail, de vente en gros et de commerce électronique.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Suisse

Coop prend le contrôle intégral des magasins Coop Pronto

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Selon Coop, les 324 succursales Pronto continueront à fonctionner sous l'actuel concept de franchise. (archive) (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA BELLA)

Le géant de la distribution Coop a convenu de reprendre à son partenaire américain Philipps 66 les 49% de Coop Mineraloel que la coopérative rhénane ne possédait pas encore. L'opération lui permet de devenir l'unique propriétaire des magasins Coop Pronto.

Le communiqué diffusé mardi fait l'impasse sur les contours financiers de l'opération, mais assure que les 324 succursales Pronto continueront à fonctionner sous l'actuel concept de franchise.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Suisse

Sulzer voit ses commandes grimper au troisième trimestre

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Malgré de bons résultats au troisième trimestre, le franc fort continue d'avoir une influence négative, a fait savoir mardi Sulzer. (archive) (© KEYSTONE/MELANIE DUCHENE)

Le conglomérat industriel Sulzer a enregistré une nette augmentation de ses entrées de commande au troisième trimestre, mettant en avant une bonne dynamique de marché.

Entre juillet et septembre, les entrées de commandes ont crû de 9,2% en glissement annuel, à 2,93 milliards de francs, informe mardi la société basée à Winterthur dans un communiqué. Ses trois divisions - Flow, Services et Chemtech - ont contribué à ce résultat, précise-t-elle.

Celui-ci s'inscrit dans le bas de la fourchette des prévisions formulées par les analystes du consensus AWP.

La force du franc a eu une influence négative et les effets de change ont donc affecté le résultat à hauteur de 131 millions, ajoute l'entreprise. Après correction des effets de change, les entrées de commandes s'élèvent à 3,06 milliards.

Les entrées de commandes de la division Flow ont augmenté de 8%. "Cela s'explique principalement par la solide demande dans les secteurs de l'eau et de l'industrie, qui ont eux-mêmes bénéficié d'une dynamique croissante sur les marchés des "minéraux verts" et dans le domaine du traitement des eaux usées". La croissance a également été soutenue par une bonne dynamique de marché dans l'énergie et les infrastructures.

Le département Services continue d'afficher une croissance à deux chiffres: le volume des commandes a connu une hausse de 12,9%. Les trois régions de marché ont contribué à cette évolution, mais plus particulièrement les régions Amérique du Nord, Amérique centrale et Amérique du Sud et Asie-Pacifique.

De son côté, Chemtech a vu ses entrées de commandes grimper de 6,2%. Sulzer souligne que les volumes de commande ont été élevés "dans le domaine des polymères et de la liaison carbone".

Sur le plan géographique, la société a augmenté ses entrées de commandes de 15,6% dans la région Europe, Moyen-Orient et Afrique, de 8,6% dans la région Amériques et de 1,7% dans la région Asie-Pacifique.

En raison de ces résultats, qu'elle qualifie de "robustes", l'entreprise confirme les prévisions de croissance communiquées en juillet 2024 avec un volume de commandes en hausse de 9 à 12%, un chiffre d'affaires en hausse de 9 à 11% et une rentabilité opérationnelle (marge Ebita) d'environ 12%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Vaud

Un député vaudois inquiet pour les dernières années de Savatan

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L'Académie de police de Savatan fermera ses portes en 2030, après le départ des aspirants vaudois. (©KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Il n'y aura bientôt plus d'aspirant valaisan à l'Académie de police de Savatan. Leur départ se fera l'an prochain, avant celui des Genevois en 2028 et des Vaudois en 2030. Une situation qui inquiète un député UDC, qui a déposé une interpellation au Grand Conseil vaudois la semaine dernière.

Le retrait des élèves valaisans de l’académie de police de Savatan aura forcément des conséquences. C’est la conviction d’un député UDC au Grand Conseil vaudois. Nicola Di Gulio a déposé une interpellation au Parlement la semaine dernière pour demander des éclaircissements au Conseil d’Etat. Notamment en termes de budget.

Nicola Di GiulioDéputé UDC au Grand Conseil vaudois

Cinq à six ans, car le départ des aspirants vaudois est lui aussi planifié, les trois cantons ayant annoncé la fermeture de l’école ensemble. Les Vaudois déménageront en 2030 à Moudon. Pour Nicola Di Giulio, la perte de cette collaboration intercantonale est dommageable pour le cursus des policiers, qui pouvaient profiter de l’expérience de leurs voisins.

Nicola Di GiulioDéputé UDC au Grand Conseil vaudois

Et Nicola Di Giulio de s’inquiéter aussi des conséquences d’un déménagement à Moudon.

Nicola Di GiulioDéputé UDC au Grand Conseil vaudois

Le Conseil d’Etat répondra à cette interpellation au plus tard dans trois mois.

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