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Suisse

La presse salue l'élection de deux femmes au Conseil fédéral

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Les deux nouvelles conseillères fédérales, la Valaisanne Viola Amherd (à droite) et la Saint-Galloise Karin Keller-Sutter, huitième et neuvième femmes à accéder au pouvoir en Suisse. (©KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Unanime, la presse suisse salue jeudi l'élection de deux femmes au Conseil fédéral. Mais, entre "symbole" et "hasard", elle s'interroge aussi sur la signification de l'arrivée au gouvernement des huitième et neuvième ministres élues de l'histoire suisse.

"Le plus réjouissant, dans la double élection de ce 5 décembre, réside toutefois dans la large reconnaissance non pas d’un genre, mais de compétences (nom féminin pluriel), écrit La Liberté, revenant sur les aptitudes des deux nouvelles ministres. Car la PLR saint-galloise Karin Keller Sutter et la PDC haut-valaisanne Viola Amherd "ont été choisies non pas en raison d'un quota, mais parce qu'elles ont convaincu plus que la concurrence masculine", souligne le Tages-Anzeiger.

Cet état de fait permettra, espère le journal zurichois, de porter un coup aux discours parfois tenaces sur la question du genre. Pour les publications romandes de Tamedia, cette double élection au premier tour ne doit en tout cas rien au hasard. Elle est un "symbole. Une leçon même que le parlement a voulu envoyer à la Suisse".

Pour 24 Heures et la Tribune de Genève, "la représentativité des femmes fera désormais partie des règles non écrites des élections au Conseil fédéral". Elle est "désormais aussi un des éléments de l’équation de la fameuse formule magique", lui fait écho Le Journal du Jura.

Romands surreprésentés

Plusieurs commentateurs, prudents, notent qu'il faudra attendre les élections fédérales de 2019 pour savoir si cette "parité retrouvée" "n’était malheureusement pas qu’un heureux hasard", comme le résume Le Quotidien jurassien. Et, d'ailleurs, estime La Liberté, ce retour à la normale est "imparfait": "l’accès au gouvernement demeure réservé à des politiciennes sans enfants.

La présence des femmes au sommet ne va visiblement pas encore de soi, constate avant tout Le Temps. "La vraie jubilation viendra le jour où le choix des femmes s’imposera sans bataille, sans qu’on y pense, parce que les femmes, tout simplement, sont là, au même titre que les hommes".

Le Quotidien Jurassien souligne également que la journée est aussi bonne pour la Suisse romande. "Les deux Alémaniques élues, parfaites bilingues, ont toutes deux la fibre latine". Après tout la Haut-Valaisanne vient d'un canton majoritairement francophone.

Ce qui justement ne fait pas le beurre de la Luzerner Zeitung pour qui "les parlementaires ont manifestement accordé trop peu de poids à la 'représentation appropriée' des régions, inscrite dans la Constitution", rappelle le quotidien de Suisse centrale. Désormais, résume-t-il, la Suisse romande est surreprésentée.

Stabilité idéologique

Outre ce choix de femmes, lors de ce vote, "c’est plutôt une stabilité certaine qui s’est manifestée à Berne. Le vrai glissement à droite a déjà eu lieu avec le remplacement de Didier Burkhalter – qui n’avait pas molli sur certains principes – par un Ignazio Cassis plus sensible aux attentions des lobbies", lance depuis Genève Le Courrier.

La NZZ en convient en quelque sorte en rappelant que "ce sont deux bourgeoises qui ont été élues et à ce titre, on attend d'elles une politique allant dans ce sens". Et les positions de deux nouvelles élues étant similaires à celles de leurs prédécesseurs, l'impact sur la politique du Conseil fédéral ne devrait dans les grandes lignes pas être énorme, complètent les journaux du groupe CH Media.

Ce changement de têtes, un "vent rafraîchissant" glisse le St.Galler Tagblatt, pourrait en revanche permettre d'améliorer la dynamique de l'exécutif. Le gouvernement dans sa nouvelle composition doit se trouver une voix forte, car "un Conseil fédéral uni qui défend ses solutions vent debout facilite le processus démocratique, estime le Bund. Et surtout s'il continue sur sa lancée, soit sans se coordonner et en s'appuyant sur un consensus minimal, il n'ira pas bien loin, prévient le quotidien bernois.

Qui prend quoi?

Cela pourrait passer par une redistribution des portefeuilles. Ainsi le Blick donnerait par exemple bien le département de la Défense à Karin Keller Sutter, histoire de reprendre le département des mains de l'UDC après 22 ans et un "bilan accablant". La NZZ estime que les Finances et les Affaires étrangères resteront en mains respectives de Ueli Maurer et Ignazio Cassis. Un constat que partage le Journal du Jura.

En revanche, note ce dernier, les deux socialistes Simonetta Sommaruga et Alain Berset ainsi que l'UDC Guy Parmelin auront peut-être envie de changement. "Reste à savoir qui gagnera au petit jeu des chaises musicales..."

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Économie

Genève veut atteindre un taux de canopée de 30% en ville en 2070

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Afin de faire face aux changements climatiques, le Conseil d'Etat genevois veut faire passer la surface de canopée en ville de 23% à 30%. Un objectif partagé par la Ville de Genève qui réaménage des espaces publics (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Afin de faire face aux changements climatiques, le Conseil d'Etat genevois veut augmenter la surface ombragée en ville en plantant 150'000 arbres en quinze ans. Objectif: atteindre 30% de canopée en 2070, contre 23% aujourd'hui.

Adoptée mercredi par le gouvernement, la stratégie d'arborisation de l'aire urbaine permettra ainsi d'augmenter la canopée de 1% d'ici à 2040 par la plantation de jeunes arbres et de 7% en 2070, grâce à leur croissance. L'équivalent de plus de 554 hectares supplémentaires seront ainsi ombragés.

"L'enjeu est de trouver la place pour ces nouvelles plantations", a relevé devant les médias Antonio Hodgers, président du Conseil d'Etat et chef du Département du territoire. Les besoins des arbres devront être intégrés dès la planification des projets afin de prévoir les plantations en pleine terre. La stratégie vise aussi à renforcer la conservation des arbres existants.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Clap de fin pour la Fête du slip

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Le Festival artistique des affects, des genres et des sexualités, ici lors de sa dernière édition en 2023 à Lausanne, tire la prise (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Fondée en 2012, la Fête du Slip, rebaptisée Festival artistique des affects, des genres et des sexualités (FdS), tire la prise. Le contexte actuel, marqué par des défis financiers, logistiques et humains, rend la poursuite de cette manifestation impossible, ont annoncé les organisateurs mercredi.

Créée en 2012 par Viviane et Stéphane Morey, la FdS a continué son chemin sous la direction de Valentina D’Avenia dès 2021. En 2023, elle a vécu sa onzième et ultime édition, indique un communiqué.

Pionnière dès sa création, la FdS avait pour thème les sexualités. Elle a offert un "espace rare dans le canton de Vaud" pour aborder les questions touchant au corps, à l'identité, au genre et aux différentes pratiques sexuelles.

Ce festival a permis de déstigmatiser une culture peu visible et méconnue, à travers plusieurs disciplines comme le cinéma, les arts visuels, la danse, les arts performatifs, la musique ou la littérature. Il a permis de valoriser des spécialistes locaux sur les sujets du féminisme.

Précurseuse, localement et mondialement, la FdS a également fait évoluer les mentalités par son discours politique nécessaire au vu des nombreuses attaques contre les droits de la communauté LGBTIQ+. Sa renommée culturelle internationale a contribué à faire rayonner Lausanne en tant que ville inclusive.

En concluant ce chapitre, les organisateurs espèrent inspirer de nouvelles initiatives adaptées aux défis actuels. Diverses institutions ont été contactées pour une conservation des archives du festival. Les biens résiduels seront légués à une association qui poursuit les mêmes buts. Le comité se dissoudra dès la finalisation.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Les conditions de travail des infirmières réglées dans une loi

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La Confédération et les cantons lancent le 1er juillet leur offensive de formation pour les soins infirmiers. Le nombre de diplômés doit augmenter afin d'assurer la qualité des soins à l'avenir (archives). (© KEYSTONE/DPA/SEBASTIAN GOLLNOW)

Les conditions de travail des infirmières et infirmiers doivent être réglées dans une loi ad hoc. Le Conseil fédéral a ouvert mercredi une consultation en ce sens. L'offensive de formation, incontestée au Parlement, entrera en vigueur au 1er juillet.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Les conditions de travail des infirmières réglées dans une loi

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La Confédération et les cantons lancent le 1er juillet leur offensive de formation pour les soins infirmiers. Le nombre de diplômés doit augmenter afin d'assurer la qualité des soins à l'avenir (archives). (© KEYSTONE/DPA/SEBASTIAN GOLLNOW)

Les conditions de travail des infirmières et infirmiers doivent être réglées dans une loi ad hoc. Le Conseil fédéral a ouvert mercredi une consultation en ce sens. L'offensive de formation, incontestée au Parlement, entrera en vigueur au 1er juillet.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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