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La Suisse n'est pas sur la liste noire

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La Suisse ne figure pas sur la liste de l'UE qui répertorie les pays ne bénéficiant pas d'une loi suffisamment forte contre le blanchiment (photo prétexte). (©KEYSTONE/GABRIELE PUTZU)

La Suisse ne figure pas sur la nouvelle liste de l'UE des pays qui, selon Bruxelles, ne disposent pas d'une loi suffisamment forte contre le blanchiment d'argent. La commissaire européenne à la justice, Vera Jourova, a présenté cette liste mercredi à Strasbourg.

Sept pays ont été ajoutés à cette liste, en particulier l'Arabie saoudite. Vingt-trois Etats, comme l'Iran, l'Irak, le Pakistan ou encore l'Ethiopie et la Corée du Nord, y figurent. "J'invite les Etats de la liste à remédier rapidement à leurs défauts", a déclaré Vera Jourova.

Une cinquantaine de pays ont été passés à la loupe. Pour la Commission, 23 présentaient des "carences stratégiques" dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

La Suisse en gris

La Suisse fait partie des pays qui ont été examinés. Elle le sera encore à l'avenir. L'UE n'a pas constaté de manquement, mais un potentiel d'amélioration.

La Suisse est depuis longtemps critiquée pour ses actions au porteur par l'UE et par le Forum mondial sur la transparence et l'échange de renseignements à des fins fiscales. Alors que les bénéficiaires des actions nominatives sont connus, ce n'était auparavant pas le cas pour les actions au porteur: les actionnaires restaient anonymes, ce qui favorisait la fraude fiscale.

Sur la base des critiques du Forum mondial, la Suisse a effectué des adaptations en 2015 et a augmenté la transparence. Le Conseil fédéral a adopté en novembre dernier un projet de loi qui tient compte des critiques. La Suisse a été inscrite sur liste grise ou "liste de surveillance" en décembre 2017.

Les normes les plus strictes

"Nous avons mis en place les normes les plus strictes au monde en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux", a fait valoir Mme Jourova. "Mais nous devons veiller à ce que l'argent sale provenant d'autres pays ne se retrouve pas dans notre système financier", a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse au Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg.

Le fait de se retrouver sur cette liste noire ne déclenche pas de sanctions, mais il oblige les banques européennes à appliquer des contrôles renforcés sur les opérations financières avec des clients ou des établissements financiers dans ces pays.

Jusqu'à présent, l'UE reprenait la liste des Etats à haut risque établie par le "Groupe d'action financière" (Gafi) pour le domaine du blanchiment d'argent. Celle-ci traitait surtout de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.

Pour le Parlement européen, cette liste n'est pas assez stricte. Il veut son propre document et a chargé la commission de cette tâche. Près de la moitié ne figurent pas sur la liste établie par le Groupe d'action financière (Gafi) chargé de coordonner les efforts internationaux pour assainir le système financier international.

"Sujet sensible"

Les Etats membres de l'UE, qui ne peuvent pas figurer sur la liste, ont un mois pour accepter cette nouvelle liste. "Sincèrement, je ne pense pas qu'il y aura une majorité qualifiée contre au Conseil", a confié mercredi la commissaire Jourova, qui a dit "comprendre les réactions de certains Etats membres".

"C'est un sujet éminemment sensible du point de vue politique" et "il y a des relations des Etats membres avec ces pays tiers", mais "j'espère que les pays européens comprendront la nécessité de cette démarche", a-t-elle ajouté.

Quelques-uns ont déjà soulevé des critiques et craignent notamment pour leurs relations économiques avec l'Arabie saoudite. Les réticences de capitales comme Paris ou Londres sont interprétées par certains comme une volonté de ne pas envenimer les relations avec certains pays.

(KEYSTONE-ATS)

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International

Etudiants étrangers aux USA: Harvard obtient un sursis face à Trump

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L'université de Harvard. (AP Photo/Charles Krupa) (© KEYSTONE/AP/CHARLES KRUPA)

Bref soupir de soulagement à Harvard. Un tribunal américain a bloqué temporairement vendredi la décision de l'administration Trump d'interdire l'inscription de milliers d'étudiants étrangers dans la prestigieuse université, au coeur d'un bras de fer avec le président.

Après les déclarations au vitriol, les appels à changer le cursus et les coupes dans les subventions de recherche, l'administration Trump a écrit jeudi un nouveau chapitre de son offensive contre l'enseignement supérieur en révoquant la certification SEVIS (Student and Exchange Visitor) de Harvard.

L'université, située en banlieue de Boston, ne peut ainsi plus accueillir d'étudiants étrangers. Et ceux sur le campus pourraient avoir à quitter les Etats-Unis dès la remise des diplômes prévue la semaine prochaine.

D'après le site internet de l'université, classée parmi les meilleures au monde et qui a produit 162 prix Nobel, l'établissement accueille cette année quelque 6700 "étudiants internationaux", soit 27% de ses effectifs.

"D'un seul coup de crayon, le gouvernement efface un quart des étudiants d'Harvard", peut-on lire dans la plainte déposée auprès du tribunal fédéral du Massachusetts, Etat du nord-est américain où est située l'université.

Cette décision est "le dernier acte de représailles" de l'administration Trump "qui cherche à prendre le contrôle de la direction d'Harvard, de ses programmes et de l''idéologie' de l'université et des étudiants", poursuit la requête de 72 pages qui appelle à sa révocation "immédiate."

La juge fédérale Allison D. Burroughs a bloqué temporairement la décision de l'administration d'ici la tenue d'une audience préliminaire le 29 mai.

Griefs de Trump

L'administration Trump a lancé une vaste offensive contre l'enseignement supérieur aux Etats-Unis, accusant les universités privées les plus prestigieuses, notamment Harvard et Columbia, d'avoir laissé prospérer l'antisémitisme et de n'avoir pas protégé suffisamment les étudiants juifs pendant les manifestations contre la guerre d'Israël à Gaza, lancée après les attaques du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.

Sur ce dossier, Harvard a affirmé ces dernières semaines avoir pris des mesures pour s'assurer que les étudiants et le personnel juifs ou israéliens ne se sentent ni exclus, ni intimidés sur le campus, et refuse de renoncer à sa liberté académique.

L'administration Trump reproche aussi à Harvard de se coordonner avec le Parti communiste chinois sur son campus. Le Parti communiste chinois exerce un contrôle serré sur de nombreux aspects de la société chinoise, dont l'éducation supérieure, et de nombreux étudiants chinois vont se former à l'étranger.

Près de 1300 Chinois

Près de 1300 étudiants chinois sont actuellement inscrits à Harvard selon les chiffres officiels et environ 280'000 étudient dans d'autres universités aux Etats-Unis.

"La Chine s'est toujours opposée à la politisation de la coopération éducative", a réagi vendredi le ministère chinois des Affaires étrangères, estimant que cette démarche "ne fera que nuire à l'image et à la réputation internationale des Etats-Unis".

Il y a également environ 550 étudiants allemands à Harvard. La ministre allemande pour la Recherche, Dorothee Bär, s'est dite "très, très préoccupée par ce qui se passe aux Etats-Unis en ce moment" et par cette "très, très mauvaise décision".

"La décision du gouvernement américain (...) m'attriste beaucoup. Ce n'est pas un signal positif, ni pour la jeune génération, ni pour le monde libre", a-t-elle poursuivi.

"Illégales et injustifiées"

Dans son bras de fer, le gouvernement américain avait coupé 2,7 milliards de dollars de subventions à Harvard. L'université, l'une des plus riches au monde, a dénoncé ces coupes devant les tribunaux disant ne pas vouloir sacrifier sa liberté académique pour tenter de récupérer ces fonds.

Selon la ministre américaine de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, la décision du gouvernement fédéral de retirer à Harvard son droit de recevoir des étudiants étrangers pourrait aussi priver l'institution d'importants deniers.

La ministre a assorti jeudi sa décision choc d'un ultimatum: si Harvard veut retrouver ce "privilège", elle doit fournir dans les 72 heures toute une série d'informations dont elle disposerait sur d'hypothétiques activités "illégales" de ses étudiants étrangers dans les cinq dernières années.

"Nous condamnons ces mesures illégales et injustifiées", a répliqué vendredi dans un communiqué le président de Harvard, Alan Garber, précisant que cette décision "mettait en péril le futur de milliers d'étudiants" de l'université et servait "d'avertissement" à ceux qui avaient choisi les Etats-Unis pour étudier et "réaliser leurs rêves".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le photographe franco-brésilien Sebastião Salgado est mort à 81 ans

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Sebastiao Salgado devant l'une de ses oeuvres lors d'une exposition à Lausanne en 2013 (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BRUN)

Le photographe franco-brésilien Sebastião Salgado est mort à 81 ans, a annoncé vendredi l'Académie des Beaux-Arts française, dont il était membre. Il était connu pour ses grands photos en noir et blanc de conflits ou de la forêt amazonienne.

"Laurent Petitgirard, secrétaire perpétuel, les membres et correspondants de l'Académie des beaux-arts ont l'immense tristesse de faire part du décès, ce vendredi 23 mai à l'âge de 81 ans, de leur confrère Sebastião Salgado", a écrit l'Académie. L'institution avait élu parmi les siens en 2016 ce "grand témoin de la condition humaine et de l'état de la planète".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

France: 20 ans de prison requis contre le chirurgien pédophile

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L'avocat général Stephane Kellenberger (à dr.) a demandé la peine maximale de 20 ans de prison assortie de mesures de sûreté à l'encontre du chirurgien pédocriminel Joèel Le Souarnec. EPA/TERESA SUAREZ (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

Une peine maximale de 20 ans de réclusion assortie d'une série de mesures de sûreté en raison du "risque très élevé de récidive", a été requise vendredi contre l'ex-chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec. Le verdict sera prononcé dans quelques jours.

Devant la cour criminelle du Morbihan à Vannes, l'avocat général Stéphane Kellenberger a demandé aux juges de prononcer vingt années de réclusion criminelle avec une "période de sûreté spéciale des deux-tiers eu égard à la gravité" des faits reprochés à l'accusé, jugé pour des viols et agressions sexuelles aggravés sur 299 personnes, pour la plupart des patients mineurs au moment des faits.

Il a également requis une mesure spéciale de "rétention de sûreté", s'appliquant après qu'un condamné a purgé sa peine, "du fait des troubles graves de sa personnalité et de la dangerosité induites par ces troubles en termes de risques très élevés de récidive".

Le magistrat a aussi demandé un suivi socio-judiciaire pendant 20 ans, une injonction de soins avec "sept ans supplémentaires encourus en cas d'infraction".

Joël Le Scouarnec (74 ans) doit en outre être interdit définitivement d'exercer la médecine ou une autre profession dans le domaine de la santé, et ne plus avoir le droit d'exercer auprès de mineurs, mais aussi de posséder un animal, en raison de sa zoophilie, a exigé M. Kellenberger.

L'ex-chirurgien doit aussi être privé pour dix ans de ses droits civiques et de famille, a estimé le représentant du ministère public, qui a également demandé une interdiction de séjour dans les régions Bretagne, Centre-Val-de-Loire, Pays de Loire, Normandie et Île-de-France "pour préserver les victimes de la terreur" de le croiser.

"La peine maximum, c'est celle qui était attendue (...) avec quelques petites surprises comme l'interdiction de détenir un animal (...) ou d'être dans les départements", a réagi Me Louise Aubret-Lebas, avocate de victimes. "Mes clients y sont très sensibles."

"Le diable"

Pendant trois heures, l'avocat général a repris le fil de ce procès commencé le 24 février, un "procès hors-norme (qui) a été au-delà de l'abjection et de l'entendement."

Un procès qui ne sera pas le dernier: "il y aura probablement une autre procédure Le Scouarnec" concernant d'autres victimes potentielles, a ainsi déclaré le magistrat. "Vous étiez le diable et il s'habille parfois en blouse blanche", a-t-il lancé.

Tout au long de son réquisitoire, M. Kellenberger a avancé sur une ligne parfois ténue pour justifier les décisions du parquet de Lorient, critiquées par certaines parties civiles.

"Dans une affaire d'une telle ampleur", s'étendant de 1989 à 2014 et sur de multiples départements, la justice ne pouvait pas identifier chacune des victimes, ou pas dans les délais impartis pour ce procès ouvert le 24 février devant la cour criminelle du Morbihan, a expliqué M. Kellenberger.

Mais "ces victimes ne sont pas oubliées" et "des investigations complémentaires sont en cours et pourront donner lieu à un procès", a-t-il souligné. De même, le parquet de Lorient a ouvert une enquête distincte "contre X pour non-empêchement de crime et de délit", a rappelé le magistrat. "Joël Le Scouarnec devait-il être seul dans le box?"

Enfin, il a semblé faire son mea culpa concernant "la maladresse" avec laquelle les victimes avaient appris de la bouche des enquêteurs leur présence dans les carnets de l'accusé, qui y décrivait scrupuleusement les violences sexuelles qu'il leur infligeait.

"A la hauteur des enjeux"

Pour Stéphane Kellenberger, "aucune circonstance n'a jamais freiné Joël Le Scouarnec, aucune sauf son emprisonnement". Arrêté en juin 2017, Joël Le Scouarnec purge actuellement une première peine de 15 ans de prison pour des violences sexuelles sur quatre enfants.

Le cumul des peines n'existant pas dans le droit français, l'accusé n'effectuera peut-être pas l'entièreté des 20 ans requis par M.Kellenberger, a-t-il rappelé. Aux Etats-Unis, il aurait à purger "deux millénaires".

Mais la cour, a insisté le magistrat, ne peut "aller en deçà" de cette peine maximale de 20 ans: "cela n'aurait aucun sens pour les victimes et l'accusé lui-même."

Un réquisitoire "à la hauteur des enjeux" même si "nous avons de nombreux désaccords", a salué l'un des avocats de la défense, Me Maxime Tessier, qui a souhaité réserver ses arguments pour sa plaidoirie lundi. Le verdict est attendu le 28 mai.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Pedersen remporte la 13e étape, Del Toro toujours en rose

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Mads Pedersen a fêté vendredi son 4e succès d'étape dans le Giro 2025 (© KEYSTONE/EPA/LUCA ZENNARO)

Le Danois Mads Pedersen a remporté la 13e étape du Tour d'Italie vendredi à Vicence. Le Mexicain Isaac del Toro a quant à lui conservé le maillot rose de leader au général.

C'est déjà la quatrième victoire dans ce Giro pour Mads Pedersen. Le coureur de Lidl-Trek, champion du monde sur route en 2019, avait remporté trois des cinq premières étapes.

Le Danois s'est imposé devant le Belge Wout Van Aert et Isaac del Toro à l'issue d'un sprint en côte. Devancé de 2'' sur la ligne, Del Toro a tout de même repris 5'' supplémentaires à son dauphin au général et coéquipier Juan Ayuso, qu'il devance désormais de 38''.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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