International
Jacques Chirac est mort
Grand fauve de la politique française, l'ancien président de la République Jacques Chirac s'est éteint jeudi matin à l'âge de 86 ans, "paisiblement" et "au milieu des siens, a annoncé à l'AFP son gendre Frédéric Salat-Baroux.
Devant le dernier domicile parisien de Jacques Chirac, au 4 rue de Tournon près du Sénat, un camion de CRS est arrivé vers 12h20 tandis que la rue était en train d'être bloquée des deux côtés par des effectifs de police. Les journalistes commençaient à arriver.
Une minute de silence a été aussitôt observée à l'Assemblée nationale, ainsi qu'au Sénat, où le décès a été annoncé en séance. L'industriel François Pinault, ami intime du couple Chirac, a fait part dans un communiqué de son" infinie tristesse".
Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a réagi en indiquant que "Jacques Chirac fait désormais partie de l'Histoire de France". "Une France à son image: fougueuse, complexe, parfois traversée de contradictions, toujours animée d'une inlassable passion républicaine", a-t-il ajouté, en estimant que la France avait "perdu en lui un héros d'Alexandre Dumas: charmeur, batailleur et beaucoup plus profond qu'il ne voulait paraître."
Animal politique
L'ex-chef de l'Etat était l'un des grands fauves de la droite française dont la longévité, entre succès brillants et échecs cuisants, a démontré une exceptionnelle capacité de rebond.
Celui qui n'apparaissait plus en public depuis plusieurs années fut président de la République pendant douze ans (1995-2007), deux fois Premier ministre, trois fois maire de Paris, créateur et chef de parti et ministre à répétition.
Ses mandats élyséens resteront marqués par son "non" à la deuxième guerre d'Irak, la fin de la conscription militaire, la reconnaissance de la responsabilité de l'Etat français dans les crimes nazis, le passage au quinquennat, le cri d'alarme ("notre maison brûle") face à la dégradation de l'environnement, une première victoire importante sur l'absurde mortalité routière.
Jacques Chirac était parvenu à conquérir l'Elysée - rêve d'une vie pour ce fils unique - en 1995 après deux défaites (1981 et 1988).
En 2007, affaibli par un accident vasculaire cérébral qui l'a frappé deux ans plus tôt, il doit voir triompher Nicolas Sarkozy pour lequel il est loin de manifester la ferveur indéfectible de son épouse Bernadette.
Populaire, mais à l'image abîmée
"Perte de mémoire", "absences", surdité: Jacques Chirac apparaîtra ensuite de plus en plus rarement en public. Sa dernière sortie publique remonte à novembre 2014, au Musée du Quai-Branly consacré aux arts premiers, et qui porte depuis son nom.
L'ancien président, affaibli mais souriant, était aux côtés de l'un de ses successeurs, François Hollande. Ironie de l'histoire, l'ancien chef du RPR avait indiqué trois ans plus tôt qu'il allait voter pour le socialiste à la présidentielle, contre le sortant Sarkozy.
Particulièrement populaire depuis qu'il avait quitté le pouvoir, Jacques Chirac avait pourtant essuyé de cuisants échecs. En 1988, sèchement battu par François Mitterrand, son épouse Bernadette s'était désespérée que "les Français n'aiment pas (son) mari".
Douze ans plus tard, la dissolution qui devait conforter sa majorité à l'Assemblée a provoqué une humiliante déroute de la droite.
C'est enfin sur le terrain judiciaire que l'animal politique s'était abîmé: protégé par l'immunité attaché au mandat présidentiel, il avait été rattrapé par les juges après son retrait de la politique. En 2011, il devint le premier ancien chef de l'Etat condamné au pénal, à deux ans d'emprisonnement avec sursis, pour une affaire d'emplois fictifs à la Mairie de Paris.
Après avoir quitté les ors de l'Elysée, Jacques Chirac vivait à Paris, avec son épouse Bernadette, dans un appartement des bords de Seine, prêté par la famille de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, l'une des amitiés tissées au fil des ans. Il se rendait régulièrement en vacances au Maroc.
Il avait eu deux filles, Laurence, anorexique depuis sa jeunesse décédée en avril 2016, et Claude, qui fut sa conseillère en communication.
International
Dauphins échoués: la France doit fermer des zones de pêche
Le gouvernement français va devoir fermer d'ici six mois certaines zones de pêche dans l'Atlantique, pour y garantir la conservation des dauphins. C'est ce que lui a ordonné lundi le Conseil d'Etat, plus haute juridiction administrative du pays.
La zone concernée, où il s'agit de "limiter les captures accidentelles de petits cétacés", est le golfe de Gascogne qui s'étend, à l'ouest de la France, de la côté nord de l'Espagne jusqu'à la Bretagne.
Les "dispositifs de dissuasion acoustique" équipant les bateaux de pêche "ne permettent pas de garantir un état de conservation favorable des espèces de petits cétacés" dont deux, le dauphin commun et le marsouin commun, sont menacées d'extinction, "au moins régionalement", relève le Conseil d'Etat.
Limite maximale dépassée
Car le nombre de décès de dauphins par capture accidentelle dans le golfe de Gascogne "dépasse chaque année la limite maximale permettant d'assurer un état de conservation favorable en Atlantique Nord-Est", ajoute-t-il.
Et "le système de contrôle des captures accidentelles mis en place demeure insuffisant pour connaître encore plus précisément leur ampleur", note-t-il également, en ordonnant des mesures complémentaires "pour permettre d'estimer de manière plus précise le nombre de captures annuelles de petits cétacés".
Près de 1000 morts cet hiver
Les échouages de dauphins se sont multipliés ces derniers mois sur les plages du littoral atlantique en France, dont au moins 910 cet hiver selon le dernier décompte de l'observatoire océanographique Pelagis.
Dans la majorité des cas, ces dauphins morts présentent des traces de capture par un engin de pêche.
Un recours, à l'origine de la décision du Conseil d'Etat, avait été déposé en 2021 conjointement par France Nature environnement (FNE), Sea Sheperd France et l'association de défense des milieux aquatiques (DMA).
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Rapport du Giec: Thunberg dénonce la "trahison" des dirigeants
La militante écologiste Greta Thunberg a fustigé la "trahison sans précédent" des dirigeants politiques en matière de climat. Elle s'exprimait après la publication lundi de la dernière synthèse du Giec, le groupe d'experts de l'Onu.
"Le fait que les personnes au pouvoir vivent toujours dans le déni, et aillent activement dans la mauvaise direction, sera au final considéré et retenu comme une trahison sans précédent", affirme la figure suédoise de la cause climatique dans une déclaration écrite à l'AFP. "C'est juste une question de temps", ajoute la jeune femme âgée de 20 ans.
Pour Greta Thunberg, instigatrice du mouvement "Fridays for Future" et des grèves pour le climat, il devient de plus en plus impossible d'ignorer la crise climatique".
"Tant de gens en vivent les conséquences directes, la science est désormais sans équivoque et ils sont si nombreux à avoir sonné l'alarme depuis des décennies", souligne la Suédoise.
Manque de volonté politique
A l'occasion de la publication de la nouvelle synthèse du Giec, son président Hoesung Lee a déploré le manque de "volonté politique forte" en matière de lutte contre le changement climatique, du moins "pour l'instant", tout en qualifiant le rapport de "message d'espoir".
Selon le Giec, le réchauffement climatique atteindra 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle dès les années 2030-2035, alors que la température du globe a déjà grimpé de près de 1,2°C en moyenne.
Cette projection est valable dans presque tous les scénarios d'émissions de gaz à effet de serre de l'humanité à court terme établis par le groupe de scientifiques.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Accord conclu en Suisse pour un échange de 887 détenus au Yémen
Près de 900 détenus vont être relâchés dans les prochaines semaines par les parties au conflit yéménite. L'accord a été obtenu au terme d'une dizaine de jours de discussions à Berne, ont affirmé ces dernières lundi.
Dans un premier temps, les rebelles Houthis avaient annoncé un arrangement via leur chaîne de télévision. Celui-ci a ensuite été confirmé à l'agence de presse yéménite Saba par le ministère des Affaires étrangères.
Parmi les prisonniers concernés figurent plus de 180 personnes détenues par les Houthis et 706 rebelles. Depuis une dizaine de jours, les parties étaient réunies à Berne dans le plus grand secret, sous la supervision de l'ONU et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Cette septième rencontre depuis un accord en 2018 pour faciliter des échanges de détenus n'est pas la première à aboutir.
En 2020, le CICR avait facilité le plus important échange de détenus depuis la Guerre de Corée. Au total, 1056 personnes avaient retrouvé leurs proches au Yémen et en Arabie saoudite.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
International
Retraites: censure du gouvernement français peu probable
L'Assemblée nationale française a débuté lundi l'examen de 2 motions de censure contre le gouvernement d'Élisabeth Borne, qui ont peu de chances d'être votées. Cela ouvre la voie à l'adoption définitive de la réforme des retraites malgré une colère qui ne faiblit pas.
Premier orateur à la tribune de l'Assemblée, avant des votes attendus en début de soirée, le député Charles de Courson du groupe indépendant Liot a fustigé "l'injustice" du projet de réforme des retraites, et épinglé le "déni de démocratie" qu'a représenté le 49.3.
Car ces motions sont la riposte au déclenchement de cette arme constitutionnelle par la Première ministre pour faire passer sans vote une réforme présentée comme "nécessaire", qui n'a fait qu'attiser la contestation, souvent au-delà du seul sujet du recul de l'âge de la retraite de 62 à 64 ans.
Rassemblements
Depuis jeudi, des rassemblements organisés ou spontanés se déroulent sur tout le territoire, dans le calme ou avec des débordements.
Des actions de mobilisation contre la réforme ont émaillé lundi après-midi le lancement des épreuves de spécialité du bac, qui se tiennent pour la première fois en mars, même si le ministre de l'Education nationale a estimé qu'il n'y avait "pas de points d'inquiétude particuliers".
Dans la matinée, plusieurs manifestations ont provoqué d'importantes perturbations du trafic à Rennes.
Nouvelle journée d'action le 23
En attendant une nouvelle journée d'action le 23 mars à l'appel de l'ensemble des syndicats, la grève s'est durcie dans les raffineries et les éboueurs poursuivent leur mouvement à Paris, Rennes ou Nantes.
Éboueur parisien et responsable syndical CGT de 53 ans, dont 21 de métier, Karim Kerkoudi se dit "déterminé": "chaque jour, je me lève à 4h45 pour aller porter, à deux, entre 6 et 16 tonnes d'ordures. J'ai des tendinites aux deux coudes. La douleur aux lombaires, on n'en parle même plus. On est marqué au corps par le travail".
Face à cette colère, Emmanuel Macron a demandé dimanche que la réforme "puisse aller au bout de son cheminement démocratique dans le respect de tous".
Majorité absolue difficile à atteindre
Deux motions de censure sont présentées lundi aux députés: une transpartisane du groupe indépendant Liot et une autre du RN. Cosignée par des députés de la Nupes, la motion Liot (Libertés, Indépendants Outre-mer et Territoires) a davantage de chances d'être votée par des élus de droite défavorables à la réforme des retraites. Mais la barre de la majorité absolue de 287 voix sera difficile à atteindre.
Il faudrait qu'une trentaine de LR, soit la moitié du groupe, la votent. Or le parti de droite a soutenu la réforme et ses responsables disent ne pas vouloir pas "rajouter du chaos au chaos" en faisant tomber le gouvernement.
Une poignée de députés LR pourraient néanmoins rejoindre la censure. Farouchement opposé à la réforme, Aurélien Pradié a annoncé lundi qu'il voterait le texte Liot pour provoquer "un électrochoc" au gouvernement. Selon lui, "une quinzaine" de députés de son groupe le suivront.
Réclamant "un peu de courage" aux députés de droite, Marine Le Pen leur a promis qu'ils n'auraient pas de candidat du RN face à eux en cas de législatives à la suite d'une dissolution.
Suite incertaine
La suite des événements reste incertaine tant la crise est profonde. La majorité tente de resserrer les rangs face aux critiques de déni social et démocratique. Alors que les députés n'auront finalement jamais voté l'ensemble du texte, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, s'est inquiété que la chute du gouvernement crée "de l'instabilité" en plus du "rejet du texte de la réforme".
La cheffe du gouvernement prévoit de réunir ses ministres lors d'un déjeuner à Matignon mardi pour montrer qu'ils la "soutiennent", selon des sources concordantes.
Pour le député Renaissance Marc Ferracci, proche d'Emmanuel Macron, "la question de la dissolution ne se pose pas à brève échéance: on peut réussir à gouverner". Il a souhaité néanmoins que "le brouillard se dissipe" avec LR pour la suite du travail parlementaire.
Le rejet probable des motions vaudra adoption définitive de la réforme, avant sa promulgation par le chef de l'État, qui pourrait s'exprimer dans les prochains jours.
La gauche persiste
La gauche n'a pas dit son dernier mot: un référendum d'initiative partagée est dans les tuyaux, et des recours au Conseil constitutionnel se préparent.
"Nous sommes passés du sentiment d'être méprisés à un sentiment de colère", a estimé Laurent Berger (CFDT). "On a privé les salariés du résultat de leur mobilisation", à savoir, selon lui, le rejet du texte à l'Assemblée nationale s'il était passé au vote.
"Que vous reste-t-il dans une démocratie quand les outils de la démocratie ne permettent pas d'être entendus ?", a interrogé la présidente du groupe LFI Mathilde Panot lors d'un rassemblement à l'appel des syndicats de retraités. Pour elle, la motion de censure est "une manière de sortir par une voie démocratique du blocage".
Deux tiers des Français (68%) assurent ressentir de la colère devant l'utilisation du 49.3 par le gouvernement, selon un sondage Elabe pour BFMTV publié lundi. Autant espèrent que le gouvernement tombe lundi.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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