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Pandémie: étape à l'OMC sur les brevets

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La directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala a appelé à plusieurs reprises à Genève les membres à faciliter un accès équitable aux vaccins contre la pandémie (Archives © KEYSTONE/AFP POOL/FABRICE COFFRINI)

Les membres de l'OMC ont avancé d'une étape après des mois de divisions sur une levée de la propriété intellectuelle pour les vaccins et technologies contre le coronavirus, à laquelle la Suisse est opposée. Ils ont accepté mercredi à Genève de négocier un texte.

Au terme d'une réunion formelle du comité de l'accord sur la propriété intellectuelle (ADPIC) mardi et mercredi, les 164 membres ont dit vouloir "dès que possible" aboutir à un accès équitable aux technologies contre la pandémie, selon une source proche des discussions commerciales à Genève. Pour autant, il faudra désormais se mettre d'accord sur le contenu.

La décision début mai de l'administration américaine de soutenir de tels pourparlers a débloqué la situation. L'Inde et l'Afrique du Sud, qui avaient lancé cette initiative, ont ensuite révisé celle-ci. L'UE a elle fait des propositions pour avancer.

Les délégations ont demandé au président du comité, l'ambassadeur norvégien auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), de lancer rapidement ce dialogue et de mener plusieurs formats. Un rapport pourrait être relayé fin juillet auprès du Conseil général, organe le plus élevé de l'institution.

Dès la semaine prochaine, une première réunion informelle doit évaluer les possibilités de compromis, considérées comme difficiles par les Etats-Unis. Jusqu'à présent, les divergences de fond subsistent, notamment pour la Suisse. La pression est montée ces derniers mois et de nombreuses ONG comme Médecins Sans Frontières (MSF) ont ciblé Berne pour son opposition sur cette question à l'OMC comme à l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

UE offensive

La Suisse préfère le scénario de licences volontaires attribuées par les entreprises pharmaceutiques. Comme elle, des acteurs estiment que la levée de la propriété intellectuelle ne suffirait pas à fabriquer une dose supplémentaire de vaccin. Il faut surtout étendre la capacité de production dans les pays en développement, expliquent-ils également.

Dans leur texte révisé, l'Inde et l'Afrique du Sud ont pris en considération certaines réserves des pays riches. Tout en relevant l'importance de diversifier la production et l'approvisionnement des vaccins, elles admettent aussi le besoin de maintenir l'innovation des entreprises pharmaceutiques. Dans un premier temps, la levée de la propriété intellectuelle durerait au moins trois ans.

Face à eux, l'UE, soutenue par la Suisse et plusieurs autres pays, souhaite plutôt un texte qui engage à limiter les restrictions aux exportations, étendre la production et faciliter le recours aux licences obligatoires. Elle a annoncé être prête à discuter de ces propositions qu'elle va détailler davantage prochainement devant les membres de l'OMC.

Suisse inquiète

De son côté, la Suisse a dénoncé pendant la réunion de mardi et mercredi la limite d'au moins trois ans ajoutée par les deux pays qui ont lancé l'initiative pour la levée de la propriété intellectuelle. Autre problème, ceux-ci souhaitent que seul l'organe suprême puisse mettre un terme aux exceptions sur les brevets.

Selon la Suisse, ce dispositif menace de ne pas protéger du tout à l'avenir les fabricants de technologies contre le coronavirus. Et de réduire la capacité des Etats à préparer la prochaine pandémie.

Face à ces deux blocs, la directrice générale de l'OMC Ngozi Okonjo-Iweala n'a pas arrêté de son côté ces derniers mois d'appeler les membres à une voie intermédiaire qui soit acceptable pour tous. Très engagée sur cette question, elle a relevé à plusieurs reprises l'urgence d'obtenir des avancées.

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Faux avis: Google s'engage à fixer des sanctions au Royaume-Uni

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Les entreprises qui auraient artificiellement tenté d'améliorer leurs évaluations sur Google "verront apparaître des alertes visibles sur leurs profils Google pour informer les consommateurs" qu'une activité suspecte a été détectée. (archives) (© KEYSTONE/AP/Mark Lennihan)

Le géant des technologies Google s'est engagé à sanctionner les entreprises britanniques qui publient de faux avis sur sa plateforme, sur lesquelles il pourra placer "des alertes", a annoncé vendredi le régulateur britannique de la concurrence.

La CMA avait lancé une enquête sur le groupe, soupçonné d'"enfreindre la législation sur la protection des consommateurs en n'agissant pas suffisamment pour les protéger des faux avis", est-il souligné dans son communiqué.

Etaient notamment pointés "une détection et une suppression insuffisantes des faux avis, une inaction face à des comportements suspects et une absence de sanctions adéquates".

Google s'est engagé à renforcer ses mesures de détection des faux avis, afin de mieux les supprimer, mais aussi de suspendre les comptes qui les ont publiés.

Les entreprises qui auraient artificiellement tenté d'améliorer leurs évaluations "verront apparaître des alertes visibles sur leurs profils Google pour informer les consommateurs" qu'une activité suspecte a été détectée.

Publication suspendue

La publication de nouveaux avis pourra être suspendue et les entreprises récidivistes verront leurs avis supprimés pour 6 mois au minimum.

"Les changements que nous avons obtenus de Google garantissent la mise en place de processus robustes, permettant aux consommateurs d'avoir confiance", se félicite Sarah Cardell, directrice générale de la CMA.

"Notre travail avec les régulateurs du monde entier, y compris la CMA, fait partie de nos efforts continus pour lutter contre les faux contenus", a réagi dans un communiqué Google, qui dit "bloquer des millions de faux avis chaque année, souvent avant même qu'ils ne soient publiés".

Selon les estimations de la CMA, les avis en ligne influencent les dépenses des consommateurs britanniques à hauteur d'environ 23 milliards de livres (25,9 milliards de francs) par an, en particulier dans le secteur du tourisme.

Les recherches montrent que 89% des consommateurs consultent des avis en ligne lorsqu'ils recherchent un produit ou un service.

Une enquête équivalente de la CMA sur Amazon est toujours en cours.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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L'OMS anticipe des réductions de coûts après le retrait américain

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L'Organisation mondiale de la santé (OMS) doit faire des efforts financiers suite au probable retrait américain de l'institution (archives). (© OMS)Keystone/MARTIAL TREZZINI)

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève prévoit de premières réductions de coûts après l'annonce du retrait américain d'ici un an. Les embauches sont gelées, sauf dans les cas les plus importants, et les voyages non indispensables sont abandonnés.

Dans un courrier à tous les collaborateurs, que Kestone-ATS a pu consulter vendredi, le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus dévoile des étapes pour "atténuer" les défis qui pourraient accompagner le départ des Etats-Unis. "Cette annonce a aggravé notre situation financière", affirme-t-il.

L'organisation, qui espère encore convaincre le président américain de reconsidérer son décret, évalue les activités à financer en premier lieu. Dès à présent, toutes les réunions auront lieu en ligne, sauf "approbation exceptionnelle". Les missions d'appui aux Etats membres sont limitées.

D'autres efforts sont menés sur les rénovations, suspendues, ou sur le matériel. "D'autres mesures seront annoncées en temps utile", ajoute encore le directeur général.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Odermatt s'impose sur la Streif, en super-G

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Marco Odermatt a cueilli son 44e succès en Coupe du monde vendredi à Kitzbühel (© KEYSTONE/AP/Marco Trovati)

Marco Odermatt tient son premier succès à Kitzbühel. Le Nidwaldien s'est imposé en super-G vendredi sur la Streif, en attendant la descente samedi.

Le patron su ski alpin masculin a devancé de 0''11 son dauphin autrichien Raphael Haaser pour décrocher sa 44e victoire - et son 80e podium - en Coupe du monde.

Battu lors des trois derniers super-G - et même privé de podium lors des deux plus récents à Bormio (5e) et à Wengen (7e), Marco Odermatt a joué une nouvelle fois les funambules vendredi. Il a pris tous les risques, limitant au maximum les imprécisions sur un tracé taillé pour lui. Il prend ainsi le large dans la Coupe du monde de la discipline, avec une marge de plus de 100 unités sur ses rivaux.

Une ligne imparfaite dans la dernière traverse a pourtant failli lui coûter la victoire vendredi. "Odi" a ainsi concédé deux dixièmes de secondes à Raphael Haaser sur le dernier secteur et 16 centièmes au Grison Stefan Rogentin (3e au final, à 0''30). Mais il avait fait le plus dur sur le haut du parcours, se montrant impérial sur les quinze premières secondes.

Marco Odermatt a ainsi décroché son 14e succès en Coupe du monde de super-G, ce qui fait de lui le no 3 de l'histoire dans la discipline chez les hommes derrière Hermann Maier (24) et Aksel Lund Svindal (17). Avec 44 victoires au total, il n'est en outre plus qu'à une longueur de Lara Gut-Behrami, no 2 de la hiérarchie helvétique après Vreni Schneider (55 succès).

Von Allmen 4e, Murisier 9e

Deux autres Suisses ont terminé dans le top 10 de ce super-G, marqué par de nombreuses éliminations et par la lourde chute d'Alexis Pinturault qui s'est sans doute à nouveau blessé à un genou. Vainqueur à Wengen, le Bernois Franjo von Allmen s'est classé 4e (à 0''45), perdant 0''60 sur Haaser dans le dernier secteur. Justin Murisier a quant à lui pris la 9e place, à 0''72.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Airbus va fermer sa compagnie de fret par avions "Beluga"

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Las, tous les vols opérés par la flotte "Beluga ST" sont suspendus dès à présent, a indiqué Airbus, sans en préciser les raisons, et le processus de clôture de la jeune société vient de commencer. (© KEYSTONE/DPA/WOLFGANG KUMM)

Le géant aéronautique européen Airbus a confirmé vendredi l'arrêt de sa compagnie de fret hors gabarit qui empruntait ses gros avions "Beluga".

"Nous confirmons que l'activité d'Airbus Beluga Transport (AiBT) pour les missions de fret surdimensionnées prend fin", a indiqué un porte-parole de la compagnie à l'AFP, confirmant une information des Echos.

Les "Beluga" sont des avions dérivés de l'Airbus A330 qui servent au transport des grandes sections d'avions entre les différents sites Airbus. Entrés en service en 1995, ils tiennent leur nom de leur silhouette ressemblant au cétacé.

L'avionneur a commencé en 2019 à remplacer la première génération de Beluga par des "Beluga XL", tout en donnant une deuxième vie aux cinq appareils de première génération avec le lancement en janvier 2022 de ce service de fret aérien.

Airbus comptait alors cibler des "clients de divers secteurs, notamment l'espace, l'énergie, l'armée, l'aéronautique, le secteur maritime et l'humanitaire", pour le transport de "cargaisons hors norme".

Las, tous les vols opérés par la flotte "Beluga ST" sont suspendus dès à présent, a indiqué Airbus, sans en préciser les raisons, et le processus de clôture de la jeune société vient de commencer.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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