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International

Un feu détruit 2000 copies de films de la cinémathèque brésilienne

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L'entrepôt situé à São Paulo abritait des copies de films, dont de nombreuses rares et parfois en meilleur état que les originaux, selon des spécialistes (Archives © KEYSTONE/AP/Ronaldo Silva)

Un incendie a dévasté jeudi un entrepôt de la cinémathèque brésilienne de São Paulo, qui contenait quelque 2000 exemplaires de films. Les cinéastes, qui dénoncent des errements de la politique culturelle du gouvernement brésilien, parlent d'une "tragédie annoncée".

Pendant plus de deux heures, une cinquantaine de pompiers ont combattu les flammes qui ont détruit une grande partie du bâtiment, selon des images diffusées à la télévision. Le sinistre s'est déclaré à 18h00 locales lors d'une opération de maintenance de la climatisation, selon les pompiers. Au moins deux salles de films et une autre contenant des archives ont été détruites.

La propagation rapide de l'incendie est due aux films d'acétate, un matériau extrêmement inflammable, selon les médias locaux. Le bâtiment incendié n'est pas le siège de la cinémathèque, qui se trouve dans un autre quartier de São Paulo.

L'entrepôt abritait des copies de films, dont de nombreuses rares et parfois en meilleur état que les originaux, selon des spécialistes. Ces dernières années, quatre incendies et une inondation ont affecté divers bâtiments de cette institution culturelle, fondée en 1940.

Des cinéastes, des artistes et des employés dénoncent depuis des mois une politique de "démantèlement" de la cinémathèque de la part du gouvernement du président d'extrême droite, Jair Bolsonaro.

En juillet 2020, le ministère public de São Paulo a lancé une action en justice contre le gouvernement fédéral pour "abandon" de la cinémathèque, mettant en cause la rétention des ressources et l'absence de gestionnaire en raison d'un imbroglio juridique. Le mois suivant, l'institution a cessé de fonctionner et 41 fonctionnaires ont démissionné.

En avril de cette année, un "manifeste des travailleurs de la cinémathèque brésilienne" a mis en garde contre le "risque d'incendie", dû au manque de soins pour "le matériel, l'équipement, les bases de données et les bâtiments". L'incendie de jeudi était "une tragédie annoncée", a estimé le critique cinéma Lauro Escorel sur la chaîne Globonews.

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Économie

L'Assemblée nationale fait chuter le gouvernement Barnier

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Le gouvernement du Premier ministre Michel Barnier a été renversé par 331 députés. (© KEYSTONE/AP/Michel Euler)

L'Assemblée nationale française a fait chuter mercredi le gouvernement de Michel Barnier, un geste inédit depuis 1962. Ce vote plonge le pays dans une période de fortes incertitudes politiques et financières, six mois après la dissolution.

Le gouvernement, qui avait engagé sa responsabilité lundi en vertu de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le budget de la Sécurité sociale, a été renversé par 331 députés, le Rassemblement national ayant fait le choix de voter la motion de censure déposée par la gauche.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Géorgie: 7e nuit de manifestations pro-UE, opposant battu et arrêté

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Les manifestants pro-UE se sont rassemblés pour une 7e soirée consécutive mercredi à Tbilissi. (© KEYSTONE/AP/Pavel Bednyakov)

Des milliers de manifestants pro-UE se sont rassemblés mercredi à Tbilissi en Géorgie pour une septième nuit de protestation contre le gouvernement. Celui-ci a accentué la pression sur le mouvement en arrêtant notamment l'un des meneurs de l'opposition.

Ce pays du Caucase est dans la tourmente depuis les législatives du 26 octobre, remportées par le parti au pouvoir, Rêve géorgien, mais dénoncées comme truquées par l'opposition. Le gouvernement est aussi accusé d'entraver les ambitions de la Géorgie d'intégrer l'UE et de vouloir se rapprocher de Moscou.

Les six précédentes nuits de mobilisation avaient été dispersées par la police à coup de canons à eau et de gaz lacrymogène, et près de 300 personnes ont été interpellées.

Mercredi soir, la foule, qui arborait des drapeaux géorgiens et européens, a bravé des températures froides, scandant l'hymne national sous les yeux attentifs de dizaines policiers, ont constaté les journalistes de l'AFP.

Comme les soirs précédents, les manifestants utilisent des lasers verts pour tenter d'aveugler les policiers, en rang d'oignons devant les fenêtres, pour beaucoup cassées, du Parlement.

Nombre des participants sont venus équipés de lunettes de plongée ou de masques chirurgicaux pour se protéger des gaz lacrymogènes utilisés en abondance par la police les soirs précédents.

La foule paraissait plus clairsemée par rapport aux rassemblements massifs de la semaine dernière, même si l'affluence restait conséquente pour ce pays d'environ 4 millions d'habitants.

"En colère"

Nikoloz Bakouradzé, étudiant de 19 ans à la fine moustache, pense que le mouvement a "déjà passé son pic". "Aujourd'hui comme hier, les gens sont moins nombreux", estime le jeune homme, tout en jugeant que "l'énergie reste la même".

Eka Moniava, artiste de 50 ans, pense que le mouvement vit un moment pivot. Selon elle, les arrestations de manifestants et les descentes policières montrent que le pouvoir "a peur" et cherche à intimider. Reste à voir, dit-elle, si la stratégie fonctionnera. "Les gens sont de plus en plus en colère", estime-t-elle, espérant que cela les poussera de nouveau dans la rue.

Les autorités ont accentué leur pression sur le mouvement en perquisitionnant mercredi les bureaux du parti d'opposition Droa. Des policiers cagoulés y ont brutalisé puis embarqué Nika Gvaramia, le dirigeant d'un autre parti allié, Akhali, selon des images du média indépendant Pirveli.

Le ministère de l'Intérieur a également rapporté l'arrestation de sept personnes accusées d'avoir "organisé" des violences lors des manifestations. Elles encourent jusqu'à 9 ans de prison.

Il a confirmé avoir mené des perquisitions dans les bureaux de plusieurs partis politiques et affirmé qu'un "grand nombre d'engins pyrotechniques" et des cocktails Molotov avaient été saisis.

Le principal parti d'opposition géorgien, le Mouvement national uni (MNU) de l'ex-président emprisonné Mikhaïl Saakachvili, a accusé les autorités d'avoir "lancé une campagne de terreur et de répressions".

Canons à eau contre feux d'artifice

Les manifestations à Tbilissi ont éclaté jeudi dernier après l'annonce par le pouvoir du report à 2028 des ambitions de cette ex-république soviétique du Caucase d'intégrer l'UE.

Ce choix a mis le feu aux poudres dans un climat politique déjà tendu. Le parti dirigeant, le Rêve géorgien, est accusé de dérive autoritaire prorusse et l'opposition assure qu'il a truqué les législatives de fin octobre.

Ses résultats ont aussi été remis en question par des pays occidentaux. Des élus d'opposition ont refusé de siéger au Parlement nouvellement élu, dénoncé comme "illégitime" par les manifestants et des experts.

Chaque soir, la police et des manifestants s'affrontent à coup de canons à eau et de gaz lacrymogène d'un côté et feux d'artifice et lasers de l'autre.

Le commissaire géorgien aux droits humains, Levan Ioseliani, a accusé la police de violenter les manifestants "de façon punitive", ce qui constitue "un acte de torture".

Ce défenseur public a dit avoir rendu visite à des protestataires placés en détention et blessés, constatant avec inquiétude que la majorité d'entre eux étaient gravement atteints à la tête ou aux yeux.

Quelque 293 personnes ont été placées en détention depuis le début du mouvement, a annoncé le ministère de l'Intérieur mardi soir, et 143 policiers ont été blessés.

Le Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidzé a, pour l'heure, adopté une ligne dure, menaçant l'opposition et refusant toute concession.

Mercredi, il a promis à nouveau de réprimer "l'opposition radicale" et des ONG qui, selon lui, organisent des "actions violentes" et tentent de déstabiliser le pays. "Personne n'échappera à ses responsabilités", a-t-il averti.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Orano annonce avoir perdu le contrôle de sa filiale au Niger

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Areva, devenu depuis Orano, avait reconnu des années plus tard avoir versé des rançons pour la libération de cinq travailleurs étrangers enlevés en 2010 par Al-Quaïda à proximité de sa mine nigérienne d'Arlit. (archive) (© KEYSTONE/AP AREVA/Anonymous)

Le spécialiste français de l'uranium Orano a affirmé mercredi que les autorités nigériennes avaient "pris le contrôle opérationnel" de sa filiale minière au Niger, nouvel épisode d'un bras de fer avec la junte au pouvoir dans ce pays sahélien.

L'actionnariat de la Somaïr, la Société des mines de l'Aïr, est détenu à 63,4% par Orano et 36,6% par l'Etat du Niger.

Mais le régime militaire arrivé au pouvoir par un putsch en juillet 2023 a fait de la souveraineté sa priorité, en particulier sur la question de son uranium.

En juin, il a d'abord retiré à Orano le permis d'exploitation du méga gisement d'Imouraren et ses réserves estimées à 200'000 tonnes.

Puis fin octobre, la société française avait annoncé que face à une situation "fortement dégradée", sa filiale allait "suspendre" sa production à partir du 31 octobre, faute de pouvoir "continuer à travailler" dans le pays.

"Depuis plusieurs mois Orano alerte sur les ingérences que le groupe subit dans la gouvernance de la Somaïr, dont il est actionnaire majoritaire et opérateur au Niger", pointe le groupe français dans son communiqué de mercredi.

"En effet, les décisions prises lors des conseils d'administration de la société ne sont plus appliquées et, de fait Orano constate aujourd'hui que les autorités nigériennes en ont pris le contrôle opérationnel", poursuit-il.

Invitation à la Russie

Le 12 novembre, le conseil d'administration de la Somaïr avait entériné la suspension des dépenses liées aux activités d'extraction.

Mais quelques jours plus tard, une délégation de conseillers du régime avait visité les mines de la Somaïr, dans le nord du Niger, pour féliciter et encourager les agents dans la poursuite de l'exploitation.

"Les dépenses de production qui se poursuivent sur le site dégradent chaque jour davantage la situation financière de la société", ajoute le groupe français, mercredi.

"Dans ce contexte, l'application de la résolution adoptée par le conseil d'administration de la Somaïr le 12 novembre de suspendre les dépenses liées aux activités de production pour prioriser le paiement des salaires et de préserver l'intégrité de l'outil industriel est volontairement empêchée", poursuit Orano.

La société affirme que "les représentants du Niger assument cette position qu'ils ont défendue lors du conseil d'administration ordinaire qui s'est tenu mardi 3 décembre 2024, en confirmant notamment leur refus d'exporter la production".

Au total, 1150 tonnes de concentré d'uranium issus de stock de 2023 et 2024, soit près de la moitié de la production moyenne annuelle du site, sont actuellement bloquées, d'une valeur marchande estimée à "200 millions d'euros", selon le groupe dont le capital est détenu à 90% par l'Etat français.

Cet épisode illustre les tensions entre le Niger et l'ex-puissance coloniale française à laquelle le régime militaire a tourné le dos depuis son arrivée au pouvoir.

L'uranium pourrait toutefois intéresser d'autres pays: en novembre, le ministre nigérien des Mines, Ousmane Abarchi, avait invité des sociétés russes à venir explorer et exploiter les ressources naturelles du pays.

Mercredi, Orano a exprimé "ses plus vifs regrets face à l'évolution de la situation qui pèse lourdement sur les salariés et les communautés locales".

Il indique qu'il "entend défendre ses droits auprès des instances compétentes et réaffirme sa conviction que seule une volonté partagée par l'ensemble des parties prenantes de rétablir un mode de fonctionnement stable et pérenne permettra de reprendre les activités sereinement".

Le Niger fournit 4,7% de la production mondiale d'uranium naturel, loin derrière le Kazakhstan (45,2%), selon des chiffres de 2021 de l'agence d'approvisionnement d'Euratom (ESA).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Culture

L'actrice Charlotte Lewis perd son procès contre Roman Polanski

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Dans ce dossier, la justice ne devait pas déterminer si Roman Polanski avait violé ou non l'actrice britannique Charlotte Lewis mais seulement si le cinéaste avait fait, ou non, un usage abusif de sa liberté d'expression dans un entretien publié par Paris Match en décembre 2019 (archives). (© KEYSTONE/EPA/JULIEN DE ROSA)

L'actrice britannique Charlotte Lewis a perdu mercredi en appel le procès en diffamation qu'elle avait intenté contre le réalisateur Roman Polanski pour l'avoir traitée de menteuse alors qu'elle l'accuse de viol.

La cour d'appel de Paris a "confirmé le jugement entrepris" en première instance, qui avait relaxé en mai dernier le cinéaste de 91 ans, par ailleurs accusé d'agressions sexuelles et de viols par plusieurs femmes.

Mme Lewis avait fait appel du jugement du tribunal correctionnel. Mais le parquet ne l'ayant pas fait de son côté, la relaxe sur le plan pénal était devenue définitive. La cour d'appel devait dire si le réalisateur était tout de même coupable d'une "faute civile" et devait à ce titre lui verser des dommages et intérêts.

La cour a finalement considéré qu'il n'y avait pas de faute civile. "C'est une décision qui est très contestable parce que c'est offrir à Roman Polanski une forme de permis de tuer médiatiquement", a commenté auprès de l'AFP l'avocat de Mme Lewis, Benjamin Chouai.

"Il a le droit de diffamer, de discréditer, de salir, il va sûrement continuer à le faire à l'endroit de Charlotte Lewis mais aussi sûrement à l'endroit des autres femmes", a-t-il ajouté, indiquant qu'il allait faire le point avec sa cliente, absente à l'énoncé de la décision, pour éventuellement se pourvoir en cassation.

"Mensonges"

Dans ce dossier, la justice ne devait pas déterminer si Roman Polanski avait violé ou non l'actrice britannique mais seulement si le cinéaste avait fait, ou non, un usage abusif de sa liberté d'expression dans un entretien publié par Paris Match en décembre 2019.

Interrogé dans cet article sur les accusations le visant, le réalisateur de "Rosemary's Baby" avait répondu: "La première qualité d'un bon menteur, c'est une excellente mémoire. On mentionne toujours Charlotte Lewis dans la liste de mes accusatrices sans jamais relever ses contradictions".

En 2010, lors d'une conférence de presse au Festival de Cannes, Charlotte Lewis avait raconté avoir été agressée à l'occasion d'un casting organisé chez Roman Polanski, à Paris, en 1983, alors qu'elle avait 16 ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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