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Santé

Les nouvelles infections du VIH ont reculé de 30% en dix ans

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La directrice exécutive d'ONUSIDA Winnie Byanyima est inquiète de la situation sur le VIH avec la pandémie dans les différents pays (Archives © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les nouvelles infections du VIH ont baissé de 30% en dix ans. L'année dernière, 1,5 million de personnes supplémentaires ont été contaminées dans le monde, a affirmé jeudi à Genève ONUSIDA. Mais la pandémie menace les avancées.

Au total, le virus est présent chez plus de 37 millions d'individus. En 40 ans, l'épidémie a fait 34,7 millions de victimes, selon les nouvelles estimations publiées par le dispositif onusien. Celles-ci étaient 690'000 l'année dernière, en baisse de plus de 40% en dix ans.

Les nouvelles infections continuent surtout d'être observées chez les jeunes femmes en Afrique subsaharienne. Chaque semaine, environ 5000 d'entre elles viennent s'ajouter au total. L'Afrique rassemble plus de la moitié des personnes atteintes du virus, plus d'un tiers de celles infectées l'année dernière et près de la moitié des décès liés au virus l'année dernière.

Les objectifs de lutte contre le VIH établis pour la fin de l'année dernière n'ont pas été atteints, comme l'avait anticipé ONUSIDA. Ils cherchaient à faire baisser les nouveaux cas et les décès de 500'000 chacun. Or, le nombre d'infections est supérieur de 3,5 millions et celui des décès de centaines de milliers par rapport à ce qui avait été envisagé, selon des données publiées en fin d'année dernière.

Il y a quelques mois, la directrice exécutive Winnie Byanyima avait alerté sur les effets de la pandémie. "Les avancées des dernières années sont menacées", avait-elle ajouté. Le coronavirus pourrait provoquer en trois ans de 125'000 à plus de 290'000 cas supplémentaires et de 69'000 à 150'000 décès qui pourraient être évités.

Nouvelles approches

ONUSIDA a lancé récemment trois nouvelles approches pour 2025. Au total, 95% des personnes infectées devraient savoir qu'elles sont malades et 95% de celles-ci devraient être prises en charge. Et 95% d'entre elles devraient ensuite être débarrassées du virus.

Autre souhait, 95% de femmes devraient avoir accès à des soins de santé sexuelle et reproductive. Ces objectifs devraient permettre de réduire à moins de 500'000 les nouvelles infections et à environ 300'000 les décès en 2025.

L'année dernière, environ 85% des malades savaient qu'ils étaient contaminés, dont près de 88% avaient accès à des soins. Mais, selon les estimations, six millions l'ignoraient. Parmi les personnes soignées, la charge virale avait été supprimée chez 90% d'entre elles, seul objectif atteint.

Une réunion de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU est prévue en juin prochain. Selon ONUSIDA, elle constituera un "moment important" pour que les pays membres s'activent.

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Santé

180km à pied pour sensibiliser au don d'organes

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Rallier Berne à Genève à pied, c'est le défi que s'est lancé l'association Mahana4kids. Le tout en cinq jours. Et avec un seul but: sensibiliser la population au don d'organes.


8h dimanche matin, devant l’hôtel Aquatis à Lausanne. Les marcheurs de l’association Mahana4kids sont sur les starting blocks. Les montres connectées sont prêtes à enregistrer le parcours du jour : 28km et une arrivée à Buchillon. 180km à pied, ça use peut-être les souliers, mais pas le moral. Il faut dire qu’ils ont pris le rythme. Partis jeudi de Berne, ils arriveront à Genève mardi.

L'ambiance est belle. Un groupe de marcheurs participe à tout le parcours, alors que d'autres rejoignent cette marche sur la vie pour quelques kilomètres seulement. Peu importe la distance, les marcheurs sont là pour partager ce moment de vie. Parmi eux, Patrick Gervais. Il a été greffé du foie il y a 5 ans et participe à toute la marche, de Berne à Genève.

Patrick GervaisParticipant à la marche pour la vie

Que les marcheurs soient des personnes transplantées ou pas, il n'y a qu'un seul mot d’ordre cette semaine : sensibiliser.

Patrick TerraponCo-fondateur de l'association Mahana4kids et organisateur de la marche

Et si la sensibilisation est si importante, c'est parce que de nombreuses personnes ne réfléchissent pas à la question du don d'organes. Ou alors, elle n'en parlent pas à leur proches et n'expriment pas explicitement leur souhait.

Patrick TerraponCo-fondateur de l'association Mahana4kids et organisateur de la marche

Actuellement, une personne qui souhaite faire don de ses organes doit le déclarer explicitement. Mais cela va changer. En 2022, la population suisse a voté en faveur du consentement présumé. C’est-à-dire que tout le monde est considéré comme donneur. C'est ainsi le refus de donner ses organes qu'il faudra explicitement annoncer. Si la volonté de la personne décédée n’est pas connue, c’est la famille qui aura néanmoins toujours le dernier mot. Cette nouvelle réglementation entrera en vigueur au plus tôt en 2025.

Cette marche est aussi l'occasion de montrer son soutien aux familles d’enfants malades du foie. C’est d’ailleurs la raison d’être de Mahana4kids. En effet, les enfants qui nécessitent une greffe de foie ne peuvent se faire opérer qu’à Genève. Cela signifie qu’une famille tessinoise, par exemple, devra traverser le pays pour faire soigner son enfant. Ce qui engendre notamment des coûts importants. Ces allers-retours pour les rendez-vous médicaux, ou les nombreux jours (voire mois) passés au chevet de l'enfant ont également un impact sur la vie personnelle et professionnelle des parents.

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Santé

Quel est l’impact des écrans sur les enfants ?

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crédit image : pixabay

Isolement, troubles du langage, difficulté à socialiser… Passer du temps sur la tablette a un impact fort sur le développement des tout-petits. Il faut donc contrôler et surtout accompagner.

L’Organisation mondiale de la Santé préconise de ne pas exposer les enfants de moins de 2 ans aux écrans. Pour certains psychologues la règle est simple : pas d’écran seul et pas de télévision pour les enfants de 0 à 3 ans. Cette période est cruciale pour le développement des plus jeunes comme l’explique Paul Leprévost, psychologue pour couple et famille au centre Sphère Périnatale à Corsier-sur-Vevey.

Paul LeprévostPsychologue clinicien pour couple et famille

Un risque de dépendance est aussi possible pour les enfants un peu plus âgés.

Paul LeprévostPsychologue clinicien pour couple et famille

Une prise en main progressive

Les écrans doivent être intégrés petit à petit et toujours sous contrôle parental. De zéro à trois ans, pas d'écran seul et pas de télévision pour ne pas impacter le développement de l'enfant. De trois à six ans, on peut commencer à introduire les tablettes mais toujours en famille. Le temps devant les écrans doit être faible et interdit avant le coucher ou pendant les repas. Entre six et neuf ans, l'enfant peut commencer à explorer par lui-même ce qu'il souhaite regarder. C'est à partir de 12 ans que l'écran peut vraiment être donné à l'enfant en toute indépendance. Il faut tout de même les alerter sur les risques liés notamment au cyber-harcèlement ou aux contenus inappropriés sur internet.

D'autres alternatives

Le plus important pour les parents est de toujours accompagner leurs enfants et d'être disponible en cas de questions. Mais comment savoir quand l’écran prend trop de place ? On retrouve Paul Leprévost.

Paul LeprévostPsychologue clinicien pour couple et famille

Si vous rencontrez des difficultés avec votre enfant et son rapport à la tablette, des psychologues spécialisés sur la question existe notamment dans le canton.

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Santé

Briser le tabou autour de la fin de vie grâce à un jeu de dés

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Fruit d'une recherche ethnographique, le jeu de dés permet d'entamer des discussions essentielles autour de la fin de vie. © palliative vaud

Un jeu où il n'y a ni gagnant, ni perdant. C’est ce qui est proposé par palliative vaud. L'idée est de lancer la conversation autour d'un sujet souvent délicat à aborder: la fin de vie.

La presse était conviée ce mercredi par palliative vaud pour découvrir un jeu de dés lancé en collaboration avec l'agence de design finally. Le principe: lancer sept dés, sur lesquels sont écrits différents thèmes qui vont nourrir une conversation autour de la fin de vie. Ce jeu ouvre des discussions sur la planification, les émotions, les valeurs, l'environnement social et les interventions médicales. 

Autour de la table avec les journalistes se trouvaient aussi des personnes concernées par la thématique au quotidien, à l'image de Lynda Duriaux, fondatrice de Ose thérapies, une association qui propose des activités physiques et créatives aux personnes atteintes d’un cancer, ainsi que des accompagnements thérapeutiques.

Lynda DuriauxFondatrice de l'association Ose thérapies

Ce kit peut être utilisé dans différents contextes, dans les soins notamment, qu'ils soient palliatifs, aux personnes âgées ou de longue durée et pendant des disciplines complémentaires (aumônerie, musicothérapie, art-thérapie). Mais aussi dans la sphère privée. Car plus tôt les gens explorent le sujet avec leurs proches, mieux se passe la fin de vie, comme l'explique Esther Schmidlin, infirmière spécialisée en soins palliatifs et responsable de missions chez palliative vaud. 

Esther SchmidlinResponsable de missions chez palliative vaud

Un exemplaire de ce jeu de dés est désormais disponible à l’Espace Jeux du Meraki, à Lausanne. Il peut aussi être acheté sur le site de palliative vaud.

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Santé

Sensibiliser à la prévention du cancer de la peau

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Si les dermatologues recommandent d'appliquer de la crème solaire régulièrement, ils conseillent avant tout de limiter l'exposition aux rayons UV (photo d'archives). KEYSTONE/Laurent Gilliéron

Principaux cancers diagnostiqués en Suisse, les cancers de la peau touchent toujours plus les Suisses. En cause, le vieillissement d'une population qui s'est beaucoup exposée au soleil. Mais détectées à temps, la plupart des tumeurs se traitent facilement.

Plus de 25'000 cancers de la peau sont diagnostiqués chaque année en Suisse, un chiffre qui a doublé en trente ans. Selon une statistique de la plateforme allemande derma.plus, la Suisse serait même le troisième pays le plus exposé, après l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Une information à prendre avec des pincettes, car la Suisse répertorie mieux les maladies que d'autres pays dans le monde, nous rend attentif le Dr Olivier Gaide, responsable de l'Unité d'onco-dermatologie et de dermatologie interventionnelle du Service de dermatologie et vénéréologie du CHUV. Il y a néanmoins des raisons qui expliquent pourquoi le cancer de la peau est celui qui touche le plus les Suisses.

Dr Olivier Gaideresponsable de l'Unité d'onco-dermatologie et de dermatologie interventionnelle du CHUV

Mais détecté tôt, un cancer de la peau est souvent facile à traiter. Les recommandations du Dr Gaide.

Dr Olivier GaideResponsable de l'Unité d'onco-dermatologie et de dermatologie interventionnelle du CHUV

Le Dr Gaide recommande de s’auto-examiner la peau tous les trois mois, mais aussi de prendre ses précautions quant à l'exposition au soleil.

Dr Olivier GaideResponsable de l'Unité d'onco-dermatologie et de dermatologie interventionnelle du CHUV

Les cancers de la peau touchent les personnes âgées, mais pas seulement.

Dr Olivier GaideResponsable de l'Unité d'onco-dermatologie et de dermatologie interventionnelle du CHUV

Une campagne de prévention a été lancée par le réseau européen des dermatologues Euro Melanoma et la Société suisse de dermatologie. Le but, sensibiliser la population à la prévention du cancer de la peau. Cela faisait quelques années qu'une telle campagne n'avait pas été mise sur pied.

Dr Olivier GaideResponsable de l'Unité d'onco-dermatologie et de dermatologie interventionnelle du CHUV
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