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Le football suisse va enfin lever le voile sur son avenir

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Les joueurs de football du Lausanne Sport lors du premier entrainement ouvert aux médias le jeudi 21 mai 2020 au stade olympique de la Pontaise. (KEYSTONE/Laurent Gillieron)
Le football suisse s'apprête enfin à y voir clair. L'Assemblée générale de la Swiss Football League (SFL) de vendredi en dira plus sur la suite de la saison, mais également sur la prochaine. Même si d'autres questions pourraient faire débat.

Au Stade de Suisse, les vingt clubs de Super League et de Challenge League auront plusieurs décisions à prendre. On devine les discussions intenses et transversales ces dernières semaines, depuis que la SFL a annoncé la convocation de cette séance extraordinaire.

Chacun y trouve ses intérêts, et la situation sportive y joue un rôle certain. "Compte tenu de la crise actuelle, une relégation serait très compromettante pour le club, souligne Michele Campana, directeur général du FC Lugano. Alors il faut un compromis: une reprise serait logique, mais sans relégation." Les tractations partent de là.

Une reprise qui se précise

Car la question de la reprise demeure la plus centrale, du moins à court terme. En cas d'approbation, on le sait, les championnats reprendront le week-end des 19, 20 et 21 juin. Il restera alors treize journées à disputer, probablement jusqu'au premier week-end d'août, avant le barrage entre le 9e de Super League et le 2e de Challenge League la semaine suivante.

Alors que le Conseil fédéral a donné son feu vert à la reprise des compétitions mercredi, presque tous les obstacles sont tombés. Presque. "Tout le monde serait content, sauf quatre équipes qui sont dans une situation de crise", observe Michele Campana. Référence aux quatre derniers de Super League: Lugano, Sion, Neuchâtel Xamax et Thoune, a priori tous opposés. Et puis, les conditions de reprise ne conviennent pas à tous: les matchs à huis clos (ou devant 300 spectateurs, selon les prescriptions du Conseil fédéral) représentent une perte sèche pour les finances des clubs.

La tendance reste du moins à une approbation de ce plan de reprise. Cela permettrait de trouver une équité sportive: le classement final sera établi, avec un champion désigné et le nom des qualifiés en Coupe d'Europe. Pareil pour les promus en Super League. Côté relégation, le suspense durera encore jusqu'au bout de l'Assemblée. Sauf retournement de situation, on jouera pendant l'été. Pour la suite, c'est un autre débat.

Quelle formule la saison prochaine?

Le comité de la SFL, composé notamment de dirigeants de Bâle, Young Boys, Zurich ou Saint-Gall, a une certaine influence. Puisqu'il a la compétence de décider de l'ordre du jour, il a estimé qu'il fallait en premier lieu voter sur la poursuite de la saison. Un choix qui ne sera pas sans incidence. Car il s'agira également de se prononcer ensuite, sur proposition du Lausanne-Sport, sur la formule des deux premières divisions pour la saison 2020-21.

Pour rappel, un passage à douze équipes en Super League, selon la formule dite écossaise, a été retoqué en avril par les clubs, alors qu'une majorité qualifiée était nécessaire. Qu'en est-il cette fois? Rebelote. La SFL a fait savoir aux clubs qu'un tel changement de règlement nécessitait les deux tiers des votes, soit quatorze voix.

Lausanne, leader de Challenge League et proactif dans ce combat, espérait qu'une majorité simple soit suffisante. "Les règles ont été changées par le comité, regrette Stefan Nellen, vice-président du LS. Mais nous prônons une formule qui donne du répit aux clubs compte tenu de la situation. Une Super League à douze l'année prochaine, donc sans relégation cette saison, et une Challenge League à huit, permettent d'atteindre cet objectif."

Sauf que plusieurs pensionnaires de deuxième division ne sont pas vraiment convaincus par la formule. Car avec huit clubs, l'antichambre de la Super League perdrait une grande partie de son intérêt. "On deviendrait un championnat +nain+, juge Vartan Sirmakes, président de Stade-Lausanne-Ouchy. Il y aurait un déséquilibre entre Super League et Challenge League."

Sans parler des modes de championnat, qui devraient mécaniquement être revus. 12 clubs et quatre tours en Super League? Cela représenterait un championnat à 44 journées. C'est beaucoup, d'autant plus si les treize derniers matchs de la saison actuelle sont disputés pendant l'été. Seulement trois tours et donc 33 matchs? "La solution idéale n'existe pas, accepte Nellen. Mais il faut chercher la moins mauvaise et c'est le moment de changer." Il sera compliqué toutefois d'aller chercher treize autres votes, alors que plusieurs clubs puissants y sont opposés.

Pas de transferts?

Mais en traitant ces questions prioritaires, les clubs évoqueront également d'autres thèmes directement liés. Le plus bouillant concerne les contrats de joueurs, qui se terminent généralement au 30 juin. Autrement dit, certains joueurs pourraient ne pas avoir à finir la saison dans le club où ils évoluent actuellement, ou alors celui-ci devrait trouver une solution pour prolonger de deux mois le bail.

Dans la même veine, la SFL, sur recommandation de la FIFA, n'est pas prête à qualifier en cours de saison des joueurs qui signeraient dans un nouveau club. Le cas Serey Dié, débauché en fin de contrat à Xamax par Sion, sera emblématique de la situation. Pourra-t-il terminer la saison sous ses nouvelles couleurs? A priori non, selon la seule variante que propose la SFL aux clubs. Celle-ci est d'ailleurs directement liée à la reprise. Si cette dernière est votée, alors cela devrait se faire selon les prescriptions de la ligue.

Prévue à 10h30, l'Assemblée générale de vendredi n'aura rien d'une formalité. Cela promet quelques accrochages et des discussions prêtes à se prolonger jusqu'au dernier moment. La journée des longs couteaux du football suisse.

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Hockey

Dominik Binias à Fribourg-Gottéron,

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Dominik Binias, au premier plan, rejoint Fribourg-Gottéron pour deux saisons. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Fribourg-Gottéron a engagé l'attaquant Dominik Binias (20 ans) en provenance de Thurgovie. Il s'est engagé pour deux saisons.

Ce joueur d'origine tchèque avait commencé son parcours en Suisse aux Pikes d'Oberthurgau avant de rejoindre le mouvement juniors de Gottéron puis de passer deux saisons en Swiss League à Thurgovie.

Pour poursuivre son excellente entente avec Thurgovie, Fribourg-Gottéron prêtera trois joueurs au club de Suisse orientale: les attaquants Kevin Etter (19 ans) et Kevin Nicolet (20) ainsi que le gardien Loic Galley (20).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Mbappé de loin le mieux payé, à 6 millions de francs brut par mois

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Kylian Mbappe le plus riche de Ligue 1 (© KEYSTONE/EPA/Lorraine O'Sullivan)

Kylian Mbappé est largement le plus gros salaire de la Ligue 1, et un des sportifs les mieux payés du monde, à 5,96 millions de francs brut mensuels. Ceci selon le classement du quotidien "L'Équipe".

Le champion du monde 2018 est accompagné sur le podium par ses coéquipiers du PSG Neymar (3,655 millions de francs) et Lionel Messi (3,357 millions).

D'ailleurs le club champion de France truste les dix premières places du classement établi chaque printemps par les journalistes de L'Équipe.

Le salaire moyen brut mensuel du PSG dépasse le million de francs (1,011 million), selon leurs estimations.

Les deux seuls joueurs hors PSG des 16 premiers salaires du Championnat de France sont le Monégasque Wissam Ben Yedder (646'000 francs) et le Marseillais Jordan Veretout (547'000 francs).

L'OM place sept autres joueurs parmi les trente premières paies de L1, d'Alexis Sanchez à Mattéo Guendouzi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Hockey

Coup d'arrêt pour Denis Malgin et l'Avalanche

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Denis Malgin (à droite) à la poursuite Jared Spurgeon. (© KEYSTONE/AP/David Zalubowski)

Coup d'arrêt pour Denis Malgin et Colorado ! Après trois victoires de rang, l'Avalanche a été battu 4-2 par Minnesota sur sa glace de Denver.

A la faveur de ce succès, son sixième de rang, le Wild a consolidé sa place de leader dans la Central Division avec un avantage de 3 points sur Dallas et Colorado. Passeur mardi lors du succès 5-1 devant Anaheim, Denis Malgin n'a bénéficié que d'un temps de jeu de 6'34''. Le Soleurois a été crédité d'un bilan neutre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

Les Romands peuvent-ils battre les deux Z?

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Jan Cadieux espère bien mener le GSHC jusqu'en finale (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les demi-finales des play-off commencent jeudi avec le duel entre Bienne et Zurich, alors que Genève affronte Zoug dès vendredi.

Pour battre les deux finalistes de l'an dernier, Genevois et Seelandais devront être cliniques.

Va-t-on assister à une répétition de la finale de l'année dernière entre le champion en titre Zoug et les Zurich Lions? Genève-Servette et Bienne vont tout mettre en oeuvre pour éviter que cela se produise.

Mais la mission des deux premiers de la saison régulière ne s'annonce pas facile. Les Aigles ont ainsi le redoutable honneur de jouer contre Zoug, double champion en titre. Les Genevois ont éliminé Lugano en six parties, tandis que la troupe de Dan Tangnes a également écarté Rapperswil en six rencontres.

Pour Jan Cadieux et ses hommes, Zoug représente un Everest. Et si l'on entend s'attaquer à la plus haute montagne du monde, il vaut mieux être bien préparé. En quatre parties de saison régulière, les deux organisations en sont à deux victoires chacune. Mais les play-off sont un autre animal qu'il convient de respecter.

Battre le monstre Genoni

A Genève, on a beaucoup parlé de l'importance des étrangers et du power-play. Or, si les Grenat ont pu écarter Lugano, c'est en raison d'un très bon travail de Robert Mayer devant le filet et de l'apport des joueurs suisses comme Tanner Richard, Simon Le Coultre, Roger Karrer ou encore Marc-Antoine Pouliot.

Finaliste en 2008, 2010 et 2021, le GSHC aimerait bien à nouveau goûter aux délices d'un ultime duel pour le titre, mais Zoug se pose en gros écueil. Moyens jusqu'au début du mois de février, les Taureaux de Suisse centrale ont opéré un virage à 180 degrés.

Quelconque une bonne partie de la saison, Leonardo Genoni redevient le monstre qu'il est lorsque ça compte. Fort de ses sept titres de champion, Leo fait de nouveau peur. Et cette formation zougoise peut compter sur des joueurs de play-off comme Fabrice Herzog, Dario Simion ou le revenant Justin Abdelkader. Machine bien huilée avec un power-play tournant à 30,77% et un box-play à 90,91%, bien coachée, cet EVZ représente un sacré défi. A Genève, le jeu de puissance est passé de 28,14 à 14,29% depuis le début des play-off.

Soutien à Törmänen

Entre Bienne et Zurich, on s'attend à une belle revanche de l'an dernier. Au stade des quarts de finale, les Zurichois avaient éliminé les Seelandais 4-3 alors que ces derniers avaient mené 3-2 dans la série.

Bienne donne l'impression d'avoir franchi un cap en dominant Berne en quarts, mais Zurich est un d'un tout autre calibre. Avec Marc Crawford à la bande, les Lions possèdent un coach qui sait comment cela se passe en play-off. Face à un très bon Davos, Zurich n'a pas fait traîner les choses pour l'emporter 4-1.

A Bienne, l'annonce d'une nouvelle tumeur cancéreuse détectée chez Antti Törmänen plonge tout le club dans la tristesse. Mais le coach finlandais continuera d'évoluer derrière le banc bernois. Le staff d'entraîneurs recevra en outre le soutien du directeur sportif Martin Steinegger.

Duel de gardiens

Si les Biennois en sont là maintenant, c'est aussi parce qu'ils ont la chance de pouvoir compter sur Harri Säteri dans les buts. Le dernier rempart finlandais impressionne depuis son arrivée en Suisse l'été passé. En six rencontres de play-off, Säteri affiche un pourcentage d'arrêts de 94,2%.

Malgré les absences de certains cadres comme Damien Brunner, qui pourrait revenir pendant la série, Bienne a toujours su faire face. Et là aussi, même si Toni Rajala a inscrit quatre buts, des joueurs comme Hofer ou Künzle peuvent se distinguer. Quant à la défense, des joueurs comme Beat Forster, Robin Grossmann et Noah Schneeberger possèdent une belle expérience des séries.

Mais attention parce que si Säteri en impose, que dire de Simon Hrubec? Le gardien tchèque des Lions en est à 95,9% d'arrêts. Auteur de parades déterminantes, Hrubec stabilise une défense qui fait déjà partie du haut du panier avec des routiniers comme Lehtonen, Kukan, Marti, Weber et Geering.

Et en attaque, on a le sentiment que Zurich en a sous le pied. Que les Andrighetto, Texier, Lammikko, Wallmark et autres Azevedo peuvent décider à tout moment du sort d'un match. Tout cela sans oublier les soldats Chris Baltisberger et Willy Riedi. Non, Zurich est décidément une belle machine de hockey...comme Zoug.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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