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Suisse

Causes humaines au crash mortel à Pontresina

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Au moment de l'accident, l'avion de type Piper était piloté par le passager, un jeune Romand de 14 ans qui réalisait son baptême de l'air aux Grisons. (©KEYSTONE/KANTONSPOLIZEI GRAUBUENDEN)

Une conjonction d'erreurs humaines est à l'origine de l'accident d'avion qui a fait trois morts et une blessée grave en août 2017 en Engadine. Au moment du crash, le Piper était piloté par un des passagers, un ado de 14 ans réalisant son baptême de l'air.

Ces baptêmes de l'air constituent la cerise sur le gâteau d'un camp aéronautique de jeunesse d'une semaine. Organisés par l'Aéro-Club de Suisse depuis le début des années 80, ces camps ont pour but d'éveiller l'intérêt des jeunes aux métiers de l'aéronautique et de les initier au monde de l'aviation, écrit le Service suisse d'enquête (SESE) dans son rapport sur l'accident publié vendredi. Ils n'ont jamais connu d'accident d'une telle gravité.

Près de 200 jeunes âgés de 13 à 17 ans ont fréquenté l'édition 2017. Tous ont eu droit à des vols de quelque 25 minutes à bord de quatre avions et encadrés par six pilotes.

Victimes romandes

Une cinquantaine de vols ont précédé l'accident survenu lors du dernier jour de la semaine du camp. Comme lors des quatre années précédentes, l'organisation des vols était placée sous la responsabilité du pilote du Piper PA-28, lui-même tué dans l'accident en même temps que deux des trois passagers, tous romands.

Lors de presque la moitié des vols, il a été proposé aux participants assis sur le siège avant droit de "sentir" les commandes de l’avion, ou même d’en prendre le contrôle. Pour le SESE, le fait que cette décision aux implications importantes en termes de sécurité ait été manifestement laissée aux pilotes démontre un manque de conscience de la sécurité.

Pas d'accord

Un risque systémique a donc été accepté. Cela a contribué à l’accident, puisque les organisateurs auraient pu facilement régler de manière sûre l’organisation des vols, constatent les enquêteurs. Pour sa part, l'Aéro-Club de Suisse affirme qu'il n’avait jamais été question de laisser les passagers assis sur le siège avant droit prendre les commandes lors de ces vols.

De plus, le pilote en cause possédait certes sa licence et une grande expérience de vol dans cette région autour de l'aérodrome de Samedan (GR), mais il n'avait pas accompli de perfectionnement, plus particulièrement en matière de vol en montagne, et surtout n’avait jamais suivi la formation et n’avait jamais acquis l’expérience d’instructeur de vol.

Préparation insuffisante

Le pilote prenait ainsi un risque considérable pour la sécurité en confiant la conduite de l’appareil à une personne ne sachant pas piloter pendant une phase exigeante du vol, remarque le SESE. On ne peut en revanche reprocher au participant du camp d’avoir saisi l’occasion de piloter un avion pour la première fois. Même si, avec lui aux commandes, les variations de taux de montée sont devenues plus importantes, il n’a pas contribué à l’accident, car il a agi selon les instructions du pilote.

En plus de tous ces manques, le Service d'enquête a constaté que le vol avait été insuffisamment préparé. Voler en toute sécurité en montagne demande en effet une solide préparation, en particulier en ce qui concerne les connaissances des performances de vol, et dépend en grande partie de la tactique de vol choisie.

Or, malgré son expérience de vol (plus de 100 heures les dix dernières années sur Piper), le pilote a opté pour une tactique de vol en montagne inadaptée et risquée, comportant des erreurs significatives. Il n'a par exemple pas été prévu de points-clés, permettant notamment un dégagement d'urgence, alors que la situation topographique et les obstacles, présents sous la forme de plusieurs câbles, l'aurait exigé.

Vol sous les câbles

Au moment de l'accident, le Piper était en phase montante. Mais il volait insuffisamment vite pour son taux de montée et nettement en dessous des hauteurs de sécurité recommandées. Lorsqu’il est entré dans le relief et en raison de ce manque d’énergie, l’exécution d’un virage de demi-tour de manière sécurisée était à peine possible, note le SESE.

Il ne restait plus que l’option de tenter, en volant sous les câbles, un virage à droite à forte inclinaison et à un facteur de charge accru. Ce faisant, le Piper a rapidement perdu de l’altitude, écrit le SESE. Il a alors percuté le sol avec un faible angle.

L'avion a glissé sur près de 80 mètres et s'est retourné. Seule survivante, la passagère arrière gauche a été éjectée.

(KEYSTONE-ATS)

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Suisse

Les exportations horlogères en baisse après deux ans de hausse

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Les gardes-temps les plus précieux ont été les moins touchés par le refroidissement constaté en février sur les exportations horlogères helvétiques. (archive) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les exportations horlogères suisses ont connu leur première baisse significative en février après plus de deux ans de croissance importante.

Pour la période sous revue, elles ont chuté de 3,8% sur un an à 2,15 milliards de francs, en raison d'un effet de base défavorable et d'un recul en Chine. Au total, ce sont 1,2 million de garde-temps qui ont été exportés de par la monde, un volume qui a reculé de 5,2%, communique mardi la Fédération de l'industrie horlogère (FH) dans son relevé mensuel.

La baisse en valeur est principalement due aux montres en acier (-10,6%), à 726,2 millions, malgré leur progression en nombre de pièces (+3,1%). Les montres bimétalliques ont également décru en valeur (-4,9%), à 358,3 millions, en conséquence d'un recul en volume (-10,2%).

A l'opposé, les garde-temps fait d'autres métaux ont progressé en termes de valeur de 17,5%, à 146,7 millions, portées par une croissance en termes de volumes à 7,6%.

Quant aux montres en métaux précieux, elles sont restées stables en valeur (+0,2%), à 745,6 millions, en dépit d'une baisse du nombre de pièces de 3,2%. Par gamme de prix, la FH constate que les montres à moins de 200 francs (prix export) se sont maintenues à leur niveau de février 2023 en valeur (-0,4%), mais aussi en nombre de pièces (-0,1%).

La plus grande perte de valeur a affecté les garde-temps entre 500 et 3000 francs, avec une dégringolade de 14%, tirée par une chute des volumes de 12,2%.

Les catégories de montres entre 200 et 500 francs et plus de 3000 francs, ont été touchées par une diminution de valeur de respectivement -4 et -1,8%, alors que leur nombre de pièces a reculé de 8,4 et 6,1%.

L'an dernier, les envois de montres suisses à l'étranger ont progressé de 7,6%, à 26,7 milliards de francs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Suisse

Lindt & Sprüngli a rapatrié pour 997,8 millions de francs de titres

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A 109'000 francs actuellement, la nominative Lindt est le titre le plus onéreux de la Bourse suisse. (Archive) (© KEYSTONE/MELANIE DUCHENE)

Le chocolatier industriel Lindt & Sprüngli a bouclé son programme de rachat de titres lancé à l'été 2022. La firme de Kilchberg a déboursé un total de 997,8 millions de francs pour rapatrier 931 nominatives et 86'430 bons de participation.

Le conseil d'administration requerra en assemblée générale l'autorisation pour procéder à une nouvelle réduction de capital, indique un communiqué mardi.

L'organe de surveillance avait déjà obtenu l'an dernier le feu vert pour la destruction de 200 actions et 23'100 bons, acquis avant fin 2022.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Suisse

Les Suisses généralement très satisfaits, la jeunesse en difficulté

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Trois quarts des personnes en Suisse sont très satisfaites de leur vie, dont la moitié à long terme. (Image d'illustration) (© KEYSTONE/DPA-Zentralbild/MARTIN SCHUTT)

La plupart des Suisses sont très satisfaits de leur vie, selon un sondage d'une société d'étude de marché. Mais il existe des différences marquées entre les groupes d'âge: un cinquième des 18-29 ans souffre d'une maladie ou d'un trouble psychologique diagnostiqué.

La proportion de personnes actuellement touchées (19%) dans ce groupe d'âge est donc presque deux fois plus élevée que chez les plus de 29 ans, où 8% souffrent actuellement d'une maladie psychologique diagnostiquée. En outre, plus d'un jeune sur dix concerné n'a pas accès à une thérapie.

C'est le résultat d'une enquête menée par la société Yougov Suisse (anciennement Link), publiée mardi en prévision de la Journée mondiale du bonheur, ce mercredi.

Cette différence entre les groupes d'âge se reflète également dans le rapport effectif que les participants à l'enquête entretiennent avec les thérapies psychologiques ou psychiatriques: parmi les participants âgés de 60 à 79 ans, près des trois quarts (71%) n'ont jamais suivi de thérapie et n'en ressentent pas le besoin. Dans les groupes d'âge moyen, la proportion augmente toutefois à nouveau.

Fondamentalement heureux

La plupart des Suisses sont fondamentalement heureux. Sur une échelle de 0 (très insatisfait) à 10 (très satisfait), la grande majorité des participants (73%) ont indiqué être très satisfaits de leur vie, ce qui correspond à un score de 7 ou plus. Cette satisfaction semble en outre être stable à long terme pour presque une personne sur deux.

Les participants ont aussi été interrogés sur la fréquence à laquelle ils pratiquent différentes activités favorisant le bonheur. Un tiers d'entre eux considèrent les échanges sociaux avec des amis ou la famille comme l'activité la plus importante pour leur propre bien-être. Viennent ensuite le temps pour soi (15%) et le sport (11%).

L'enquête a été menée du 14 au 28 février de cette année dans le panel suisse en ligne de Yougov en allemand, français et italien. Les 1253 répondants résident en Suisse et sont âgés de 18 à 79 ans. Le groupe est représentatif de la population selon Yougov Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Demande de brevets: la Suisse en tête du classement par habitants

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Les cantons de Zurich et de Vaud se démarquent particulièrement grâce à des "écosystèmes d'innovation" qui gravitent autour des grandes entreprises et des hautes écoles, selon l'OEB. (Image d'archives) (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La Suisse est le pays qui a déposé le plus de demandes de brevets par habitant auprès de l'Office européen des brevets (OEB) en 2023. En chiffres absolus, la Confédération se trouve à la 3e place en Europe et la 7e dans le monde, selon un rapport publié mardi.

Au total, 9'410 demandes adressées à l'OEB émanaient d'entreprises ou de particuliers suisses. Le pays arrive à la première place du classement des demandes par habitant, avec 1085 demandes par million d'habitants. C'est plus que le double de la Suède, arrivée 2e avec 495 dépôts par million d'habitants. Cette valeur est considérée comme "un indicateur essentiel de la force d'innovation d'un pays", selon l'OEB.

L'Office précise à Keystone-ATS que les demandes suisses proviennent d'un grand nombre d'entreprises issues de secteurs très divers. C'est un signe que la Suisse dispose d'un "portefeuille technologique largement diversifié", porté "par un mélange avantageux" de grandes entreprises leaders au niveau mondial, de PME innovantes et de hautes écoles fortement orientées vers la recherche.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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