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Suisse

La réforme de l'agriculture suisse attendra

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L'agriculture suisse attendra avant de connaître les contours de la future stratégie de la Confédération: le National a suspendu mardi la réforme PA22+. (©KEYSTONE/URS FLUEELER)

La grande réforme de la politique agricole de la Confédération est gelée. Après le Conseil des Etats, le National a à son tour suspendu l'objet, le renvoyant au Conseil fédéral. La nouvelle loi devait rendre l'agriculture suisse plus écologique.

De justesse, par 100 voix contre 95, la Chambre du peuple a décidé de suspendre la politique agricole PA22+, chargeant le gouvernement de lui présenter une nouvelle orientation. Cette décision reporte de plusieurs années l'entrée en vigueur d'une nouvelle stratégie qui devait notamment permettre à l'agriculture suisse d'être plus écologique.

Dans l'attente du nouveau rapport du Conseil fédéral, le Parlement ne pourra reprendre la discussion qu'au second semestre 2022 ou début 2023 au plus tôt. L'entrée en vigueur de la réforme serait renvoyée au 1er janvier 2025.

La PA22+ comprenait des mesures incontestées comme une meilleure couverture sociale pour les femmes paysannes. Mais les craintes d'une perte de revenus pour le secteur agricole, une réduction du degré d'autosuffisance, les contraintes liées aux importations ou une hausse de la charge administrative ont eu raison du projet.

Autres moyens

La réforme devait servir de contrepartie aux deux initiatives sur les pesticides qui seront soumises au peuple en juin. Le Parlement a déjà pris des mesures pour réduire l’emploi de produits phytosanitaires et les pertes d’éléments fertilisants, a expliqué Leo Müller (Centre/LU) au nom de la commission.

Il n’est pas urgent d’intervenir sur ce point. La réglementation bientôt sous toit qui vise une réduction des pesticides mesurée remplira les objectifs visés, selon lui.

Le projet du Conseil fédéral est trop peu ambitieux et trop excessif en matière de contraintes administratives, a relevé Jacques Nicolet (UDC/VD). On nous impose de plus en plus de réglementations, a ajouté Markus Ritter (Centre/SG), président de l'Union suisse des paysans.

La suspension du projet n'empêchera pas les avancées souhaitées en matière de pesticides. Les efforts des agriculteurs en matière d'écologie sont importants et ils font tout pour produire ce que les consommateurs demandent, a souligné Jacques Nicolet.

Base solide

C'est le mauvais moment pour retarder le travail, a argumenté Kilian Baumann (Verts/BE). La réforme aborde les aspects économiques, écologiques et sociaux et constitue une base solide. Beaucoup de paysans souhaitent cette réforme. En refusant de débattre, le Parlement prive l’agriculture de perspectives et la met face à de nouvelles difficultés.

Il n'est pas nécessaire de jeter aux orties des années de travail en refusant d'entrer en matière et de ne "picorer" que les mesures qui conviennent, a ajouté Sophie Michaud Gigon (Verts/VD). L'agriculture est au service de l'environnement et les enjeux sont fondamentaux, a complété Samuel Bendahan (PS/VD). Renoncer à discuter sur la réforme favorise les plus grands producteurs de l'industrie agroalimentaire.

Le projet n'est pas aussi mauvais que certains veulent bien le dire, a estimé le ministre de l'économie Guy Parmelin. Les nombreuses initiatives parlementaires qui cherchent à en appliquer certains points, qui concernent les mesures environnementales ou la couverture sociale des femmes, le prouvent.

Crédits en discussion

S'il a suspendu le paquet agricole, le Parlement devrait en revanche débloquer les enveloppes financières en faveur de la politique agricole pour les années 2022 à 2025. Le montant avoisine les 14 milliards de francs.

Le Conseil des Etats a augmenté les crédits par rapport au projet du Conseil fédéral. Il demande 2,143 milliards de francs (2,119 milliards selon le gouvernement) pour la promotion de la production et 11,252 milliards de francs (11,090 milliards) pour les paiements directs.

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Genève

La Ville de Genève inaugure sa troisième crèche municipalisée

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La maire de Genève Christina Kitsos entourée de Sandra Gomez, directrice de la crèche Eglantyne Jebb, et de Philipp Jaffe, professeur a l'UNIGE et membre du Comite des droits des enfants de l'ONU. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La Ville de Genève a officiellement inauguré, lundi, la crèche Eglantyne Jebb, en plein coeur du quartier des Eaux-Vives. Cette crèche est la 87e structure de ce type en Ville de Genève et la troisième qui est municipalisée.

"En 2021, le Conseil administratif a adopté le principe de la municipalisation par étapes des structures d'éducation préscolaire", rappelle la maire de la Ville de Genève Christina Kitsos, dans un communiqué. Ce fut une victoire historique, difficilement acquise, qui a mis un terme à des années de discussions, ajoute l'élue.

La crèche Eglantyne Jebb accueille depuis la rentrée d'août 27 enfants. Elle atteindra sa pleine capacité de 59 places pour des enfants de 0 à 4 ans à la rentrée 2026. La crèche se présente sur 3 étages. Elle est équipée d'une cuisine et d'une salle de pause. Elle offre deux espaces de jeux extérieurs.

La crèche porte le nom d'Eglantyne Jebb, l'autrice de la Déclaration de Genève, en 1924, un texte qui reconnaît des droits universels aux enfants. Cette déclaration a inspiré l'actuelle Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Climat

Lausanne: des TL 100% électriques en 2030

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@ Keystone ATS

Les transports publics de la région lausannoise entendent faire passer l'entier de leur flotte de véhicules à l'ère électrique d'ici environ 5 ans, à l'exception de quelques minibus. Le remplacement de 162 autobus diesel par des véhicules électriques est prévu.

A l'heure actuelle, trois quarts des 126 millions de passagers que transportent les TL chaque année voyagent à bord d'un véhicule électrique. "L'entreprise entend porter ce chiffre à 100% d'ici à l'horizon 2030", annonce-t-elle lundi. Les investissements supplémentaires liés à la décarbonation de la flotte avoisinent les 130 millions de francs. La mesure s'inscrit dans le cadre des Plans climat des collectivités publiques.

A Lausanne, la mobilité représente en effet près d'un quart des émissions directes de gaz à effet de serre. "La Ville vise zéro émission directe dès 2030 dans le domaine de la mobilité. La décarbonation de la flotte TL nous permet d'avancer vers cet objectif", a déclaré Florence Germond, citée dans un communiqué.

Florence GermondConseillère municipale en charge de la mobilité de la Ville de Lausanne

Nombreux défis

Les bus diesel seront remplacés "au fur et à mesure de leur fin de vie". Le délai final de 2030 sera tenu "si toutes les procédures d'achat, d'infrastructure et d'équipement nécessaires (...) peuvent être réalisées", avertissent les TL. Ceux-ci qualifient les défis techniques de "nombreux mais clairement identifiés".

Pour parvenir à leurs fins, les TL misent sur deux technologies différentes, à savoir les trolleybus avec recharge en mouvement et les autobus électriques à batterie (e-bus) avec recharge au terminus et/ou au dépôt.

Delphine MorlierDirectrice des Routes des TL

Le passage au 100% électrique implique en outre une consommation accrue d'électricité pour les TL, ce qui pousse l'entreprise à des réflexions sur son approvisionnement en énergie. Un programme de production d'énergie solaire sur les bâtiments, ainsi qu'une recherche de sobriété et d'efficacité énergétiques sont prévus afin de limiter l'accroissement des besoins en électricité.

Moins de bruit et de pollution

Outre la diminution des gaz à effet de serre, la décarbonation de la flotte doit amener d'autres bénéfices à la population de l'agglomération lausannoise. Parmi ceux-ci, une "amélioration de la qualité de l'air et une réduction du bruit aujourd'hui causé par les moteurs thermiques".

Tinetta MaystrePrésidente du Conseil d'administration des TL

Le réseau de trolleybus de Lausanne, présent depuis 1932, constitue par ailleurs le pilier de la stratégie de décarbonation des TL, souligne l'entreprise. Ce réseau, déjà en cours d'extension, va être encore étendu d'ici 2030, avec notamment le prolongement de la ligne 9, le passage de la ligne 18 en trolleybus et le prolongement de la ligne 21 au Mont-sur-Lausanne.

Yann Rossier avec Keystone ATS

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Lausanne

Lausanne: trois fois plus de policiers dans les rues

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Le municipal Pierre-Antoine Hildbrand (à gauche) et le commandant de la police Olivier Botteron ont annoncé lundi une réorganisation de la police lausannoise. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

La lutte contre le deal de rue se renforce à Lausanne. Police-secours et Proximité ne forme qu’une seule et même division depuis le début du mois. Une fusion qui permet de renforcer la présence policière, jour et nuit, dans les rues.

La Police de Lausanne resserre les rangs. Ses effectifs sont au cœur d’un projet-pilote depuis le début du mois : la fusion des divisions Police-secours et Proximité. L’idée est de renforcer la présence des patrouilles dans les rues. Car si jusqu’ici seuls une cinquantaine de policiers sillonnaient la ville, ils sont désormais près de 200. L’objectif : sécuriser l’espace public, alors que le sentiment d’insécurité va croissant dans la capitale vaudoise notamment face au deal de rue. Pierre-Antoine Hildbrandt, municipal chargé de la sécurité.

Pierre-Antoine HildbrandtMunicipal lausannois chargé de la sécurité

Aucune formation supplémentaire n’est nécessaire pour les agents, puisque l’école de police leur a enseigné tous les fondamentaux. Reste à savoir si ce renforcement des patrouilles se fait au détriment de certaines autres tâches. Réponse du Commandant du corps de police de Lausanne, le colonel Olivier Botteron.

Colonel Olivier BotteronCommandant du Corps de police de Lausanne

Notons que la fusion de ces divisions Police secours et Proximité n’est qu’une première étape, selon Olivier Botteron. Pour le Colonel, il est aujourd’hui indispensable que la police innove en repensant son fonctionnement. Un fonctionnement basé, donc, davantage sur les patrouilles en villes. Mais n’y a-t-il pas un risque de simplement déplacer le problème ? Réponse du commandant du Corps de police de Lausanne.

Colonel Olivier BotteronCommandant du Corps de police de Lausanne

Renforts en vue

La nouvelle division compte donc actuellement 186 équivalents plein temps. Et l’effectif sera bientôt revu à la hausse. On retrouve une dernière fois le Colonel Olivier Botteron.

Colonel Olivier BotteronCommandant du Corps de police de Lausanne

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Économie

Les prix des logements en propriété continuent d'augmenter

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Une maison coûte désormais moins cher sur l'arc lémanique qu'en Suisse centrale. (archive) (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

En Suisse, autant les prix des maisons individuelles que ceux des propriétés par étage (PPE) ont augmenté au troisième trimestre 2024. Selon les régions, les disparités sont marquées: une maison coûte désormais moins cher sur l'arc lémanique qu'en Suisse centrale.

Les maisons individuelles ont coûté 1,6% de plus qu'au trimestre précédent et les PPE, 0,9% de plus, selon l'indice des prix des transactions Raiffeisen paru lundi. Sur un an, les prix des maisons individuelles ont progressé de 3,3% et ceux des PPE, de 2,8%.

"La dynamique des prix sur le marché suisse des logements en propriété a cessé de s'affaiblir récemment et son point le plus bas devrait donc être derrière nous. Les conditions de financement, déjà nettement plus favorables, et la perspective de nouvelles baisses des taux d'intérêt devraient stimuler la demande d'achat de logements", a expliqué dans le communiqué Fredy Hasenmaile, chef économiste de Raiffeisen Suisse.

Par région, les plus fortes hausses concernant le prix des maisons individuelles ont été enregistrées en Suisse centrale (+13,7%) et en Suisse méridionale (+6,2%). En revanche, les prix des maisons ont légèrement baissé dans la région de Berne (-2,1%) et du Léman (-3,4%). En ce qui concerne les PPE, c'est en Suisse centrale (+7,9%) et en Suisse orientale (+6,6%) que les prix ont le plus augmenté en comparaison annuelle. En revanche, en Suisse méridionale (+1,7%) et sur l'arc lémanique (+0,4%), les prix des appartements n'ont que légèrement augmenté par rapport à l'année précédente.

Selon le type de commune, la répartition de l'évolution des prix montre que les prix des maisons dans les communes urbaines ont connu la plus forte hausse en un an (+4,6%). Dans les communes rurales, les prix des maisons ont légèrement baissé (-0,7%). Les plus fortes hausses des prix dans le segment des PPE ont été atteintes dans les communes urbaines (+3,6%). Avec une hausse des prix de 1,4%, les propriétés par étage dans les centres n'ont en revanche que légèrement augmenté cette année.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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