Vaud
Le Parquet veut investiguer sur les voyages de Pascal Broulis
Interpellé par des élus vaudois, le procureur général lance des investigations préliminaires sur les voyages en Russie du ministre PLR des finances Pascal Broulis. Eric Cottier veut déterminer si une instruction se justifie, écrit ce dernier jeudi.
Mercredi, trois élus de la gauche radicale, à savoir les conseillers communaux lausannois Claude Calame et Pierre Conscience ainsi que le Veveysan Alain Gonthier, ont envoyé un courrier au procureur général du canton. Ils y font état de soupçons entourant des voyages en Russie de Pascal Broulis au côté de Frederik Paulsen, président du groupe Ferring à St-Prex (VD) et consul général honoraire de Russie.
Après un premier examen des faits et la prise en considération des réponses données par le Conseil d'Etat au Grand Conseil mardi, Eric Cottier estime que "des investigations préliminaires doivent être effectuées dans le but de déterminer si une instruction, au sens formel et procédural du terme, se justifie", selon le communiqué du Ministère public.
Broulis reste calme
Se basant sur des informations du Tages-Anzeiger, puis de la RTS, les auteurs de la lettre suggèrent que les statuts fiscaux de Frederik Paulsen et de l'entreprise Ferring "pourraient avoir un lien avec la relation qu'entretiennent le ministre et l'homme d'affaires vaudois". Ils mettent surtout en évidence l'éventuel financement par le second des voyages en Russie qu'il a faits avec le premier, qui pourrait selon eux être constitutif de l'infraction d'acceptation d'un avantage au sens du Code pénal, poursuit Eric Cottier.
Joint par Keystone-ATS, Pascal Broulis ne s'épanche pas. Il dit "rester calme". "C'est une enquête préliminaire et je me tiens à disposition de la justice", ajoute-t-il sobrement.
Pas redevable
La veille, dans une note aux médias, il répétait avoir "participé durant ses vacances et à ses frais à des voyages privés organisés en Sibérie par Eric Hoesli. Frederik Paulsen a participé à certains de ces voyages et je ne lui suis redevable de rien".
Au Grand Conseil, il a par ailleurs indiqué ne pas avoir été en contact avec le dossier fiscal de ce dernier. "Je peux affirmer qu'il a été traité comme il se doit, selon les règles, sans la moindre faveur", a-t-il martelé.
D'autres personnes
Reste que si tous les regards se tournent vers Pascal Broulis, il n'est pas le seul Vaudois à être concerné par la démarche. Le titre du communiqué du Parquet évoque ainsi les "voyages d'élus vaudois en Russie".
Plus loin, on peut lire que les "investigations pourront au demeurant concerner d'autres personnes. Il est notamment rappelé que, s’agissant de ces voyages en Russie, Mme la conseillère aux Etats Géraldine Savary a déjà spontanément déclaré y avoir également participé".
Pas de secret
Contactée par Keystone-ATS, Géraldine Savary répond qu'"il s’agit de voyages privés, organisés par Eric Hoesli, et effectués à mes frais. Je l’ai toujours dit. Ce n’est pas secret".
"Ces voyages n’ont eu aucune influence de quelque nature que ce soit sur mon activité parlementaire. Je n’ai jamais fait aucune intervention liée à la Russie et j'ai toujours combattu les forfaits fiscaux et les statuts spéciaux", ajoute la socialiste. "Rien ne peut m’être reproché de ce point de vue."
La conseillère aux Etats a été "assez étonnée" de découvrir son nom sur le communiqué de presse du Parquet. "Mais je suis à la disposition du procureur et de la justice pour ces investigations préliminaires."
(ATS / KEYSTONE - CYRIL ZINGARO)
Lausanne
Plan action des sols: feu vert pour un crédit de six millions
Dans le cadre du plan d'action vaudois pour protéger et valoriser les sols du canton, le Grand Conseil a accepté mardi un crédit total de six millions de francs pour financer des mesures environnementales et agricoles. Cette première phase fait partie de huit grands objectifs stratégiques à l'horizon 2050, afin de garantir les fonctions essentielles et la richesse des sols.
Ce plan d'action fait partie des mesures emblématiques du Plan climat 2024 du Canton de Vaud. Cette première enveloppe financière concerne 80 actions concrètes échelonnées entre 2025 et 2029, répartie en deux objets, l'un de 4,7 millions pour les mesures environnementales et l'autre de 1,3 million pour les mesures agricoles. Le gouvernement répond au passage à un postulat de l'élue verte Alice Genoud portant sur la désimperméabilisation des sols.
Les discussions ont surtout porté sur la question de l'inclusion de trois postes équivalents temps plein (ETP) dans les sommes votées. Deux postes seront attribués à la Direction générale de l'environnement (DGE) et un poste à la Direction générale de l'agriculture, de la viticulture et des affaires vétérinaires (DGAV).
"Moralisateur"?
Plusieurs objections à ces postes de travail supplémentaires ont été émises à droite de l'hémicycle, surtout dans les rangs UDC. Quelques PLR s'y sont joints, critiquant des coûts de personnel trop élevés. Côté UDC, on a aussi remis en question l'objectif visé par le projet de décret, alors qu'un autre élu a critiqué un plan parfois "moralisateur" envers les agriculteurs.
Le ministre de l'environnement Vassilis Venizelos a tenu à les rassurer. "Il n'y a aucune volonté de faire la morale et d'ailleurs ni d'imposer des mesures contraignantes dans ce plan action sols. Au contraire, la stratégie vise à accompagner les acteurs du sol pour trouver les meilleures solutions", a-t-il affirmé. Un premier bilan sera présenté en 2027, selon lui.
En premier débat, le crédit d'investissement de 4,7 millions de francs a été adopté par 65 oui contre 51 non et 14 abstentions. Celui de 1,3 million l'a été par 68 oui, 43 non et 20 abstentions. Un deuxième débat sera nécessaire ultérieurement.
Fermes-pilotes et cartographie
Le premier des huit objectifs vise à limiter la consommation des sols à l'horizon 2050. L'Etat s'engage à montrer l'exemple lors de ses projets de construction. Parmi les autres grands axes figurent aussi la réhabilitation des sols dégradés, la valorisation des matériaux terreux décapés sur les chantiers ainsi que l'amélioration de la qualité des sols agricoles ou forestiers, en évitant leurs compactions et l'érosion.
Un gros effort sera également mis sur la formation et l'enseignement. Les acteurs du sol seront formés, alors que le grand public et les élèves seront sensibilisés aux enjeux et à la protection des sols.
Pour remédier à l'appauvrissement de matières organiques des surfaces cultivables, le plan d'action propose notamment de renforcer le centre d'essai de Grange-Verney à Moudon. Le Canton va ensuite créer un réseau de 50 à 100 fermes-pilotes dans un premier temps, sur la base du volontariat, afin de tester et diffuser les adaptations nécessaires aux pratiques agricoles.
Le Canton entend aussi lancer des projets de cartographie pilotes, à même de fournir les informations pertinentes aux acteurs concernés. Il anticipe ainsi la cartographie nationale des sols suisses prévue par la Confédération dès 2029. Enfin, il prévoit de poursuivre l'identification des sols pollués et dégradés, afin de repérer les sols dont les fonctions sont altérées mais aussi des surfaces où les matériaux terreux peuvent être réutilisés.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Affaire Dittli: les députés vaudois veulent "un rapport spécifique"
Le Grand Conseil vaudois veut faire "toute la lumière" sur l'affaire Dittli. Ses députés ont plébiscité une résolution demandant qu'une délégation des commissions de surveillance établisse un "rapport spécifique" sur les dysfonctionnements au Département des finances.
La démarche a été présentée mardi après-midi par les chefs des six groupes politiques. Dévoilant leur "réponse commune", ils ont affirmé qu'il était du devoir du Grand Conseil, dans ses compétences de surveillance du Conseil d'Etat, d'apporter des éclaircissements sur le rapport établi par Jean Studer. Ce dernier, mandaté comme expert indépendant, a formulé plusieurs griefs à l'encontre de Valérie Dittli, et notamment une demande d'annulation de taxations fiscales entrées en force et une possible violation du secret de fonction.
La délégation chargée d'investiguer devrait rassembler 11 ou 13 membres issus des Commissions de gestion (Coges) et des finances (Cofin).Les conclusions de son rapport sont attendues pour la fin décembre 2025.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Climat
Ormont-Dessous: crédit pour assainir un glissement de terrain
Le Grand Conseil vaudois a accepté mardi un crédit de 2,6 millions de francs pour financer la part cantonale des frais d'assainissement du glissement de terrain des Fontanelles, secteur situé sur la commune d'Ormont-Dessous dans la région des Diablerets. Celui-ci représente une menace pour une ligne ferroviaire, onze chalets d'habitation, des routes cantonale et communale, et une ligne électrique alimentant des hameaux de la région.
Le crédit a été accepté à l'unanimité (113 oui). La problématique spécifique du glissement de terrain risque de devenir de plus en plus préoccupante ces prochaines années, en raison des effets du changement climatique, a souligné en substance et de manière générale le ministre de l'environnement Vassilis Venizelos.
Dans la région d'Ormont-Dessous, un glissement de terrain s'étend sur une longueur d'un kilomètre avec une largeur variant de 300 à 400 mètres et une profondeur pouvant atteindre 30 mètres à certains endroits pour un volume estimé de trois à quatre millions de m3. Le secteur en question est soumis à une surveillance depuis 2016.
En 2021, à la suite de pluies abondantes et répétées, la ligne ferroviaire Aigle-Sépey-Diablerets (ASD), exploitée par les Transports publics du Chablais (TPC), proche de ce glissement avait été endommagée. Elle avait nécessité des travaux de réhabilitation entre le mois de juillet 2021 et le mois d'août 2022.
La répartition financière pour cet assainissement se fait entre la Confédération, le Canton, la commune et les TPC.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Lausanne
Réfugiés: les abris PC resteront une option en cas d'afflux
Les abris de la protection civile (PC) resteront une option en cas d'afflux massif et inattendu de demandeurs d'asile dans le canton de Vaud. Le Grand Conseil a très largement confirmé mardi en troisième débat cette marge de manoeuvre que le Conseil d'Etat souhaitait aussi garder.
C'est dans le cadre d'une révision de la loi sur l'aide aux requérants d'asile et à certaines catégories d'étrangers (LARA) que les députés se sont prononcés sur un assouplissement de cette législation face aux situations extrêmes, à l'exemple de la guerre en Ukraine. L'idée centrale est de permettre d'alléger et d'accélérer les procédures d'accueil de réfugiés en cas de crise migratoire.
La modification de la loi prévoit par exemple d'installer ou de construire plus facilement et rapidement des centres d'accueil temporaires parallèlement au recours aux abris PC, notamment sur des terrains commerciaux ou industriels. Cette facilitation vaut également pour la construction d'infrastructures scolaires.
Le gouvernement avait plaidé pour garder une marge de manoeuvre avec les abris PC en "cas d'afflux massif et inattendu", comme le mentionne l'article dans la loi modifiée. La modification de l'ancienne loi prévoit aussi une meilleure coordination et information entre l'Etat, l'Etablissement vaudois d'accueil des migrants (EVAM) et les communes.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
-
CultureIl y a 2 jours
Plus de 2500 festivaliers à la 8e édition de Prémices à Lausanne
-
InternationalIl y a 3 jours
Quatrième globe de l'hiver pour Odermatt
-
CultureIl y a 2 jours
Le Salon du livre a attiré 60'000 curieux sur cinq jours à Genève
-
LausanneIl y a 2 jours
Opération "Coup de balai" dans les cantons de Vaud et de Fribourg
-
SuisseIl y a 2 jours
Socialistes réélus au 1er tour au Conseil d'Etat neuchâtelois
-
InternationalIl y a 3 jours
Mathieu van der Poel était le plus fort
-
InternationalIl y a 2 jours
Ukraine : discussions américano-ukrainiennes en Arabie saoudite
-
SuisseIl y a 3 jours
Pas de millionnaire au tirage du Swiss Loto